Douloureuse découverte

Chapitre 21

2483 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:04

Pénélope fut transférée dans un autre service. Elle fut soulagée de savoir qu'elle n'aurait plus affaire au Dr Scott. Derek lui avait expliqué les raisons pour lesquelles elle avait été si désagréable. Les infirmières et les médecins du service obstétrique étaient au petit soin avec elle.

Elle avait subi d'autres examens et avait été informée lors de l'échographie qu'elle était enceinte d'un peu plus de 3 mois et que le bébé pointerait le bout de son nez au mois d'avril, l'année suivante. Elle avait versé une larme en voyant son bébé sur l'écran pour la première fois. Elle aurait tellement voulu que Devon pût voir ça. Derek était resté avec elle et lui avait tenu la main.

Au réveil de Pénélope, le lendemain matin, Derek était endormi dans un fauteuil près de son lit. Il était resté avec elle et les autres étaient rentrés chez eux.

« Hey, Princesse. Comment tu te sens ?

— Très bien. Je ne m'étais pas sentie aussi vivante depuis des semaines. Je crois que je suis même prête à reprendre le travail.

— Ah non ! Je ne crois pas Petit Cœur. Tu as entendu le médecin, tu dois te reposer et reprendre des forces. Tu ne reprendras pas le travail avant une semaine. Et puis, on peut s'arranger pour que tu travailles de la maison.

— Non, j'ai besoin de sortir. Je suis restée enfermée et coupée du monde trop longtemps. »

Le médecin entra dans la chambre et ils en profitèrent pour avoir son avis. Pénélope ne pourrait pas reprendre le travail avant une semaine. Elle ne devrait pas trop forcer , manger à heures fixes et se reposer dès qu'elle se sentirait fatiguée, ce qui arriverait souvent les trois prochains mois. Il lui donna son autorisation de sortie et ils attendirent que Reid vînt les chercher.

« En parlant de maison, Derek, je n'ai pas eu mon mot à dire. Je ne peux pas m'imposer comme ça chez toi. Dis-moi que tu parlais d'une durée déterminée, comme par exemple jusqu'à la naissance, dit-elle.

— Non, je ne parlais pas de provisoire Babygirl. Après la naissance, tu auras encore plus besoin de moi. Et puis ma maison est grande, il y a toute la place qu'il faut et un grand jardin pour Junior.

— Junior ? On en est déjà là. Tu choisis déjà le prénom ?

— Non, rigola-t-il. C'est une façon de parler. On ne connaît pas encore le sexe et puis Junior c'est pratique. Ça peut vouloir dire Babygirl Junior ou Devon Junior. »

Pénélope réfléchit deux secondes la main sous le menton et dit :

« Tu as raison. J'aime bien l'idée. Derek, j'adorerais vivre avec toi, c'est vrai tu es mon meilleur ami et on se connaît tellement bien, mais pense à ta vie personnelle. Je ne peux pas te demander de te sacrifier. Si tu rencontres quelqu'un, comment vas-tu lui expliquer la présence d'une femme et d'un enfant chez toi. "C'est ma meilleure amie, elle vit chez moi avec son enfant depuis qu'il est né, mais il n'y a absolument rien entre nous. Tu peux venir vivre avec nous toi aussi et on construira une grande communauté des adeptes de Morgan." C'est chelou, non ?! »

Derek éclata de rire. Quand il reprit enfin son sérieux, il lui dit :

« Je te l'ai dit en Alaska. Le travail que j'ai promis de faire, c'est-à-dire rester à tes cotés et te protéger, j'ai accepté de le faire toute ma vie. Tu ne te débarrasseras pas aussi facilement de moi. Et puis, tu ne peux pas l'élever seule, il aura besoin d'une figure paternelle. Ce sera un honneur et un plaisir de vous avoir tous les deux chez moi. Fin de la discussion. »

Reid arriva à point nommé.

« Alors, la future maman est prête à quitter cet endroit sinistre ?

— Oh, mon Génie, je n'te le fais pas dire. Emmène-moi loin d'ici. »

Reid les conduisit chez Morgan où elle fut installée dans sa chambre pour se reposer.

Morgan avait contacté des déménageurs et entre les membres de l'équipe et les employés de l'agence de déménagement en trois jours tout était plié. Derek avait repeint et rendu l'appartement.

 

Pénélope reprit le travail et était surveillée de très près par tous. Elle avait annoncé la nouvelle aux Carter et ils avaient fait le voyage pour lui rendre visite. Ils furent tous logés chez Derek pendant une semaine. Mme Carter avait promis de revenir avant la naissance et de rester jusqu'à l'arrivée du bébé. Elle avait aussi touché deux mots à Pénélope à propos de sa relation avec Derek. Elle lui avait fait remarquer à quel point il lui était dévoué et lui dit qu'il ferait un excellent modèle pour Junior.

Le ventre de Pénélope s'arrondissait considérablement. Elle avait une visite chez l'obstétricien et Derek l'accompagna.

A l'échographie, ils découvrirent qu'un autre fœtus s'était caché. Elle attendait donc des jumeaux. Elle devrait attendre la prochaine visite pour connaître le sexe des bébés. Comme Pénélope voulait parler en privé au médecin, Derek se rendit dans la salle d'attente où il s'empressa d'envoyer un texto à tout le monde et même à sa famille.

Sa mère, Desiree et Sarah savaient que Pénélope vivait désormais avec lui et qu'elle était enceinte. Fran Morgan considérait cet enfant comme étant celui de Derek et sa joie fut immense quand elle apprit qu'elle aurait deux petits-enfants.

Ils retournèrent au bureau où Reid attendait Pénélope avec un hotdog. Elle en avait tout le temps envie.

Pénélope appréciait les attentions de tout le monde et particulièrement celles de Derek. Si elle l'aimait déjà beaucoup parce qu'il était son meilleur ami, ses sentiments changeaient au fur et à mesure. Il prenait de plus en plus de place dans son cœur, à tel point qu'elle avait parfois l'impression de trahir Devon.

Derek lui massait le dos quand ils rentraient du travail, dormait avec elle quand elle avait des cauchemars, courrait à l'épicerie pour ses envies particulières mais surtout supportait sans se plaindre ses sauts d'humeur. Elle en avait de plus en plus, parce qu'elle était frustrée. Ses hormones dépassaient le plafond et cela faisait des lustres qu'elle n'avait pas fait l'amour. C'était le sujet qu'elle voulait aborder avec le gynécologue. Elle voulait savoir si c'était normal d'avoir une telle libido. C'était normal, mais le problème c'était qu'elle n'avait personne pour la soulager. Soit, elle pleurait, soit elle avait des crises de nerfs lorsqu'elle avait envie de sexe.

Derek n'en savait rien et agissait comme si de rien n'était. Il se promenait torse nu dans la maison, comme il l'avait toujours fait avant sans que cela pût poser problème à Pénélope, mais avec toute cette libido, elle ne pouvait plus le supporter. Elle avait envie de se jeter à son cou. C'était son meilleur ami, il ferait tout pour elle, mais elle ne pouvait certainement pas lui demander ça.

 

A la visite suivante chez le gynécologue, ils apprirent qu'elle attendait des garçons. La mère de Devon, qui pleurait déjà l'extinction de la dynastie Carter, reprit espoir et souhaita à Pénélope le bonheur d'avoir un jour à transmettre la bague qu'elle avait reçue. Elle plaisanta avec elle en lui souhaitant bon courage car elle devrait faire un choix entre ses deux fils pour savoir qui aurait l'héritage familial pour sa fiancée. Pénélope rigola avec elle mais pensait intérieurement qu'elle allait un peu vite en besogne. Elle devrait d'abord les expulser. Elle était dans un de ces jours où elle se sentait énorme et laide, où elle avait hâte que le mois d'avril arrivât même si maintenant elle savait qu'elle accoucherait bien avant.

Derek était toujours là pour lui remonter le moral.

Une nuit, alors qu'elle dormait avec Derek, elle eut un cauchemar. Il la prit dans ses bras pour la réconforter. Quand elle fut complètement calmée, il desserra son étreinte. Ils restèrent quelques secondes à se regarder les yeux dans les yeux, puis Derek l'embrassa. Comme elle ne réagit pas, il lui présenta ses plus plates excuses et lui dit qu'il retournait dans sa chambre. Lorsqu'il sortit du lit, il n'avait pas encore fait deux pas qu'elle éclata en sanglots.

Comment avait-il pu être aussi bête ? Il avait tenu bon tout ce temps. Il n'avait jamais fait autant de sport dans sa vie. Il n'avait jamais couru autant de kilomètres par jour. Il faisait un jogging tôt le matin et un autre tard le soir. Lorsqu'il prenait la laisse, Clooney, qui auparavant s'empressait de le rejoindre à la porte, allait se cacher maintenant. La pauvre bête n'en pouvait plus de courir. Derek brulait son trop plein d'énergie et évacuait toute sa tension sexuelle en faisant de l'exercice.

Pénélope n'avait jamais été aussi belle. Elle rayonnait. Ses hanches s'étaient élargies, ses seins alourdis. Elle, qui avait toujours eu une poitrine généreuse, pourrait maintenant faire de la publicité pour les implants mammaires à la Dolly Parton. Derek devenait fou. Il s'était contrôlé jusqu'à ce fameux baiser. Elle n'était pas prête. Elle aimait toujours Devon et elle avait les hormones en vrac. C'était les montagnes russes, elle pouvait être joyeuse, puis fondre en larmes ou piquer de vraies colères.

Il avait profité d'elle. Il s'était excusé mais elle avait quand même fondu en larmes alors qu'il quittait la chambre. Il revint sur ses pas et s'assit au bord du lit, gardant ainsi une distance respectable.

« Je suis désolé Petit Cœur. Je ne voulais pas profiter de toi de cette manière. Je sais que tu n'es pas prête. Je n'aurais pas dû. Pardonne-moi Babygirl. S'il te plait, ne pleure pas. Tu sais que ça me brise le cœur de te voir pleurer. »

Les pleurs redoublèrent d'intensité. Il posa doucement la main sur son épaule.

« Tu me pardonnes Petit Cœur ? S'il te plait, arrête de pleurer, implora-t-il.

— C'est pas toi Derek. C'est moi. Je n'ai pas envie de profiter de toi.

— De quoi tu parles bébé ? C'est moi qui t'ai embrassé.

— Mais j'en avais envie. Je vais exploser Derek. Cela fait de semaines que …

— Que quoi Babygirl ? Quelque chose ne va pas ? demanda-t-il inquiet

— Ça fait des semaines que je suis en manque de sexe. Je suis tellement frustrée que j'en pleure ou que je fais des crises de nerfs. Et toi tu es là, à te balader torse nu, tout en sueur, tout musclé sous mon nez. »

Derek se détendit et en réalisant ce qu'elle venait de dire, il éclata de rire.

« Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ? dit-elle énervée.

Le changement d'humeur arrivait. Il devait vite se rattraper.

« Pourquoi tu ne m'as rien dit, Bébé ? Je t'aurais évité toute cette frustration, dit-il en souriant

— En faisant quoi ? en mettant un T-shirt ? » dit-elle en levant les sourcils.

Derek rigola de nouveau. Et il se pencha doucement vers elle et lui tint le visage entre ses mains et dit « En faisant ça », juste avant de l'embrasser. Cette fois, Pénélope lui rendit le baiser. Il l'allongea de manière à ce qu'elle se sentît à l'aise et entreprit ce dont il rêvait depuis des mois. Il vénéra son corps et lui donna tout le plaisir qu'elle voulait. Il lui fit tout ce qu'elle demandait. Il savait qu'elle devait être coquine au lit, mais il était loin de se douter à quel point. Il passa la plus belle nuit de sa vie dans le lit de sa Déesse.

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