Les belles histoires du Père Makarof, ou Fairy Tail en trente-et-un mots

Chapitre 3 : Garde-robe originale

833 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/11/2020 11:25

Garde-robe originale

 



–        AH !


Après avoir manqué de peu de faire un arrêt cardiaque, Lucy sentit ses doigts se crisper violemment sur les poignées de sa penderie. Si elle n’y avait pas pris garde, elle était certaine qu’elle aurait eu assez de force pour les briser d’une simple pression.


Il n’y avait qu’un mot pour définir ce qui se trouvait devant ses yeux actuellement, et ce mot était carnage.


Après la dissolution de Fairy Tail et le départ de tous ses compagnons pour de nouveaux horizons, elle avait eu besoin de changement, et ça avait commencé par de nouveaux vêtements. Elle avait dépensé plusieurs dizaines de milliers de joyaux pour acheter de nouvelles fringues, notamment parce qu’elle commençait un nouveau job et qu’elle avait besoin de faire bonne impression. Même si ses achats lui avaient coûté la peau des fesses pour le maigre salaire dont elle disposait, elle ne regrettait rien ; il était parfois assez agréable de faire peau neuve, et elle avait eu besoin de se changer les idées, maintenant qu’elle n’avait plus ses camarades avec elle.


Voilà pourquoi elle fut particulièrement furieuse et estomaquée de retrouver tous ses beaux habits… complètement anéantis. C’était un véritable massacre : le tissu avait été coupé à certains endroits, il y avait de drôles de motifs réalisés avec elle-ne-savait-trop-quoi sur le textile – de la peinture ? du feutre ? – et encore, ce n’était pas tout, mais elle préférait ignorer le reste pour l’instant, tant son cœur avait mal. Pas le moindre pantalon, le moindre petit haut, n’avait échappé au drame.


La seule piste dont disposait la constellationniste, c’était les découpes réalisées dans le tissu, en général pas trop mal réalisées, en tout cas, il y avait pire. Cela lui était néanmoins familier, mais s’il s’agissait effectivement du coupable, elle ne savait qu’en penser. D’ordinaire… Et puis, est-ce qu’il avait vraiment pu forcer… ?


Elle dégaina sa clé d’or, un air résolu sur le visage, et invoqua l’esprit du Cancer. Il avait intérêt à avoir une bonne explication.


–        Coucou ma crevette, qu’est-ce que je peux faire pour toi, aujourd’hui ? demanda l’intéressé en agitant ses paires de ciseaux.

–        Cancer, tu pourrais m’expliquer ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que tu as fait avec mes habits ?!


L’esprit suivit la direction qu’elle indiquait, où l’armoire encore grande ouverte laissait entrevoir les fringues de la jeune fille, et deviner le supplice subit par ces dernières.


–        Oh, ça ? Détends-toi, j’ai simplement pensé que tes affaires avaient besoin d’être remises au goût du jour. Prends ça comme un petit cadeau en signe de notre amitié.


Ah. Alors il avait vraiment forcé l’ouverture de sa porte. Et il n’y avait pas d’illusions à se faire quant au fait qu’il n’avait probablement pas agi tout seul, mais sûrement avec l’aide des autres esprits. Le pire, c’était qu’ils pensaient sûrement tous lui avoir fait plaisir. C’était vrai que Lucy nourrissait une affection particulière pour ses esprits, que ces derniers lui rendaient bien, et qu’elle faisait souvent appel à Cancer lorsqu’elle avait besoin d’une nouvelle coupe de cheveux, et il se débrouillait comme un chef, du reste. Mais même si ses esprits étaient originaux par certains aspects, elle n’aurait jamais cru qu’ils pussent être capable de redécorer entièrement ses tenues. En plus, les couleurs n’allaient pas du tout ensemble.


La jeune fille passa une main sur sa figure en gémissant. Pouvait-elle prétexter un accident de mode pour éviter d’aller au travail, aujourd’hui ? Elle jeta un coup d’œil à ce qu’elle supposa être un tee-shirt vert kaki sur lequel des gommettes ronde d’un jaune criard avait été appliquées, et manqua de s’évanouir. Tant pis pour le boulot, elle avait une urgence shopping sur les bras.


–        Désolée, mais je ne peux pas porter ces horreurs, c’est au-dessus de mes forces.

–       Allons, ma crevette, vois les choses du bon côté ! Au moins maintenant, tout le monde saura que tu as une garde-robe originale !


En guise de réponse, Lucy força la fermeture de la porte de Cancer, et ne lui adressa plus la parole pendant des mois, après ça.

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