Les belles histoires du Père Makarof, ou Fairy Tail en trente-et-un mots

Chapitre 15 : Harry Covert à l'école des fermiers

986 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/11/2020 12:17

Harry Covert à l'école des fermiers




Happy n’avait jamais eu la main verte.


Enfin, la patte verte, dans son cas.


Pourquoi alors se trouvait-il dehors au milieu d’un champ, avec un chapeau de paille sur la tête, une fourche dans une patte et un arrosoir dans l’autre, cela restait un mystère, même pour lui. D’habitude, il ne quittait pas Natsu d’une semelle et le suivait partout depuis qu’ils s’étaient rencontrés, des années auparavant, mais cette semaine-ci s’annonçait différente de toutes les autres. Lucky et Mār, le couple de chats ailés que lui et Carla avaient rencontrés lors de leurs aventures à Edolas, étaient venus leur rendre visite à la guilde avec d’autres exceeds pour fêter leur retour après leur sept années d’absence. Pour une raison qu’Happy ignorait, cependant, les deux félins l’avaient invité à venir passer une semaine chez eux, et Natsu n’avait rien dit, ni lui ni les autres, d’ailleurs.


Un peu étonné par cette période de congés, le félin bleu avait rapidement préparé ses affaires et était donc parti pour sept jours hors de la guilde, suivant gentiment ses hôtes jusque chez eux, s’extasiant de tout et ne posant aucune question. À la réflexion faite, il aurait peut-être dû ; s’il avait su qu’il s’embarquait pour un stage de jardinage, il se serait bien gardé d’accepter la proposition.


Il le savait, pourtant, que Lucky était un agriculteur passionné. Même s’il était terriblement ronchon, au contraire de sa femme, cela n’enlevait rien à son talent lorsqu’il s’agissait de bêcher, de semer, d’arroser, de transplanter et toutes sortes d’autres activités liées au travail de la terre. En revanche, il faisait un piètre professeur, sans aucune patience ni pédagogie pour un pauvre Happy qui tentait d’apprendre et d’aider du mieux qu’il pouvait. D’ailleurs, où pouvait-on justement l’apprendre, l’art de l’agriculture ? Existait-il seulement des établissement qui délivraient de tels cours ?


–        Raaaah ! Arrête de rêvasser ! C’est pas la première fois que tu m’aides, tu sais bien comment faire, non ?

–        C–C’est-à-dire… balbutia Happy, tiré brutalement de ses pensées. Je ne sais plus très bien de quelle façon manier les instruments…

–        Mais c’est qu’il ne retient rien, en plus, le bougre ! Écoute et regarde-moi bien, t’as intérêt à suivre parce que je ne me répèterai pas !


Lucky commença à travailler le sol, y creusant une tranchée pour pouvoir par la suite planter diverses graines qui donneraient des légumes. Et pour quoi faire ? songea Happy. Il n’y avait rien de mieux que le poisson, tous les exceeds savaient cela.


Néanmoins, il pouvait compter sur l’aide de son superviseur pour le prévenir, et parfois même l’aider lorsqu’il tenait mal son outil ou bien qu’il effectuait mal une action. Cela fit remonter des souvenirs lointains, mais incroyablement agréables de sa première rencontre avec le couple de paysans, qui l’avait si généreusement aidé à l’époque. Lui et Lucky avaient passé la journée à labourer le champ et à couper du bois, tant et si bien qu’à la fin, il s’était retrouvé complètement lessivé.


Il devait bien reconnaître que, malgré tout, il apprenait beaucoup de choses à travailler ainsi dans un milieu rural. Bien plus qu’il ne l’aurait cru, et, tandis qu’il arrosait quelques graines de haricots, il se surprit même à contempler l’idée d’acheter des manuels de jardinage lorsqu’il rentrerait à Fairy Tail. Cultiver un petit potager pour lui-même ne lui paraissait pas tant impossible que cela à réaliser, en fin de compte. De cette façon, il aurait également le sentiment de se rendre utile, car toujours observer Natsu se battre sans avoir la capacité de réellement l’aider le dérangeait fortement. Bien sûr, il lui restait encore beaucoup de choses à apprendre, mais il commençait à bien aimer le jardinage.


–        Eh, vous deux ! Faites donc une pause, j’ai préparé quelque rafraîchissements !


Les deux travailleurs stoppèrent tout mouvement, avant de poser leur outil respectifs au sol ; sur le seuil, Mār les attendait, avec dans ses pattes un plateau sur lequel reposaient des citronnades et des biscuits ; comme toujours, un sourire éclairait son visage.


–        Allez, on reprendra plus tard. Et n’oublie pas que je garde un œil sur toi, Harry !

–        Monsieur, moi c’est…


Happy ne termina finalement pas sa phrase, jugeant qu’après tout, ce n’était pas la peine. Happy, Harry, c’était proche, et puis, il ne voulait pas énerver une nouvelle fois son hôte, qui pouvait déjà être si bougon, par nature. D’ailleurs, maintenant qu’il y réfléchissait, voilà qu’une nouvelle ambition germait dans son esprit : acheter des livres, pourquoi pas, mais ce qui pouvait être encore mieux, c’était de les écrire soi-même. Écrire pour partager tout le savoir qu’il acquérait dans le domaine du monde agricole, c’était du génie. Tout le monde sera fier de moi, songea-t-il en s’empressant de rejoindre Lucky et sa femme. En plus, il avait déjà un titre :


« Harry Covert à l’école des fermiers ».

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