Les belles histoires du Père Makarof, ou Fairy Tail en trente-et-un mots

Chapitre 24 : Virus du rire

756 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/11/2020 12:44

Virus du rire



 

Les premières victimes furent des filles.


Lucy et Lisana étaient du genre à être enthousiastes, souriant et riant pour tout et pour rien, alors lorsqu’elles furent emmenées chez Polyussica, personne ne comprit réellement pourquoi, ni ne s’inquiéta. Excepté que, depuis leur retour de mission, les deux filles gloussaient plus que de raison – et n’était-ce pas normal à leur âge, de toute façon ? –, il n’y avait aucun souci à avoir.


On commença seulement à s’alarmer lorsque les personnes réputées les plus « froides » de la guilde commencèrent à être touchées, c’est-à-dire des personnes comme Erza ou bien Gajil, qui d’ordinaire n’esquissaient aucun sourire et parlaient de manière plutôt autoritaire. Mais même à ce moment-là, qu’était-il possible de faire ? Après tout, il n’avait encore jamais été décrété que c’était une maladie de rire, alors, on laissa couler, tout simplement. L’ambiance de fin de journée était bonne, et personne n’avait envie de la gâcher pour si peu. Surtout, personne n’avait envie de déranger la grincheuse Polyussica pour si peu.


Ce fut une erreur.


Bientôt, des personnes contaminées durent être amenées par dizaines chez la mage soigneuse, qui croula sous les examens à effectuer, le pire étant qu’elle n’avait que peu de temps et aucune idée de ce qu’elle devait rechercher exactement. Toujours plus de gens arrivaient, riant à gorge déployée, et, dans les cas les plus graves, certains flottaient même littéralement dans les airs ! La soignante eut tout le mal du monde à les maintenir au sol, ou tout du moins attachés à quelque chose, afin qu’ils ne s’envolassent pas, tandis qu’elle attendait les résultats.


Lorsqu’ils tombèrent enfin, elle n’en crut pas ses yeux et se précipita sur l’une des places de la ville où se tenait la fête organisée par la guilde, pour les prévenir. Ce qu’elle vit sur place la catastropha : la situation était dramatique et tout le monde rigolait, sans pouvoir s’arrêter, certains étaient déjà même en train de flotter.


Heureusement, Polyussica pensait avoir trouvé le moyen de mettre un terme à cette hystérie collective, et s’adressa à la foule en espérant que quelqu’un qui n’était pas encore contaminé pût accéder à sa requête, car autrement, cela allait très mal tourner.


–        Écoutez-moi, vous souffrez d’une maladie extrêmement contagieuse ! Pour en guérir, il faut que vous pensiez à quelque chose de triste !

–        Dans ce cas, j’ai peut-être une idée qui pourrait marcher, lui répondit Gildarts, et son interlocutrice sourit.


Gildarts était connu pour être l’un des membres les plus sages et réfléchis de Fairy Tail, alors elle ne doutait pas qu’il allait pouvoir inverser la tendance, puisqu’a priori, Makarof n’était pas là pour faire le nécessaire. Elle hocha la tête, satisfaite, et l’invita à poursuivre le plan qu’il avait en tête afin de sauver la situation. Ni une, ni deux, il s’éclaircit la gorge et prit la parole.


–        Hier, la dame qui loge à côté entendit sonner à sa porte. Elle ouvrit et vit un homme. Et cet homme dit à la dame : « Je suis absolument navré, hélas je viens d’écraser votre chat ».


Des « oh » de tristesse se firent entendre, et ceux qui flottaient dans les airs redescendirent d’un cran. Si les choses continuaient ainsi, tout allait revenir sous contrôle et chacun guérirait vite.


J’ai bien fait de faire confiance à Gildarts.


–        Et l’homme dit : « Je vais remplacer votre chat ». Et la voisine lui répond : « Moi je veux bien, mais est-ce que vous savez attraper les souris ? ». 


En fait non, c’était la pire décision à prendre, songea Polyussica en levant les yeux au ciel et en se frappant le front tandis que tout le monde repartait dans une crise de gloussements incontrôlée. Une chose restait sûre, ce virus du rire n’était pas à prendre à la rigolade.

Laisser un commentaire ?