Les belles histoires du Père Makarof, ou Fairy Tail en trente-et-un mots

Chapitre 25 : Conflit de saison

932 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/11/2020 14:10

Conflit de saison




–        Raconte pas n’importe quoi, moi je te dis que c’est l’été, la meilleure saison !

–        Qu’est-ce que t’en sais, d’abord ? T’y connais rien, c’est évident que c’est l’hiver !


Les deux garçons approchèrent leur tête l’une de l’autre jusqu’à ce que leurs fronts se touchassent, dents et poings serrés, et prêts à se bagarrer.


–        De toute façon, je vois pas où est le problème, tu te dessapes sans arrêt, quel que soit le temps !

–        Et toi tu portes ta grosse écharpe en laine même par quarante degrés l’été, alors viens pas me chercher !

–        Je porte mon écharpe comme ça me chante, ok ? Ça ne change rien au fait que la meilleure saison, c’est l’été !

–        Et je me déshabille comme je veux ! Aucun rapport avec le fait qu’il n’y pas de meilleure saison que l’hiver !


Ils continuèrent à se chamailler, tandis que le chef du groupe de brigands qui les avait encerclés les regarda faire, médusé, de même que ses larbins, et il cherchait encore à comprendre comment cela avait dégénéré.


Tout avait débuté lorsqu’il avait juste demandé au gars aux cheveux noirs pourquoi il se déshabillait avant d’utiliser la magie, et de là, celui-ci lui avait parlé de froid, de neige, d’une certaine Oul – sa mentore, de ce que le chef avait pu ouïr – et puis d’hiver, et ensuite l’autre avait commencé à s’énerver et à parler d’été, et tout s’était enchaîné très vite. Et lui restait là, les bras ballants, à cligner des yeux, hagard, tandis qu’une seule question obsédait son esprit.


Ces gamins étaient-ils sérieusement en train de se disputer pour quelque chose d’aussi futile qu’une histoire de saison ?


–        Ça suffit, vous deux ! s’interposa la fille du groupe, une aux longs cheveux roux. C’est pas le moment ! Et d’abord, on ne vous a jamais appris que la meilleure saison c’était l’automne ?!


Ah, parce que maintenant, ils étaient tous les trois en conflit ?!


Peu importait, là n’était pas la question. Si ces trois zigotos étaient assez stupides pour se chamailler en plein duel, alors tant pis pour eux. Ils n’avaient qu’à faire plus attention, et il aurait d’autant plus de facilité à se débarrasser d’eux. Il vérifia que ses acolytes étaient prêts à passer à l’action en cas de besoin, puis prit une grande inspiration et chargea seul, non sans pousser un cri de guerre.


–        Vous allez voir, je vais vous régler votre compte, les gamins !

–        On est en train de parler, tu permets ?!


Ils crièrent tous les trois cette phrase à l’unisson sans même le regarder, et l’instant d’après, le bandit se prit une boule de feu dans le ventre, avant de se faire assommer par un marteau de glace, et transpercer par une épée tranchante. Il se retrouva inconscient, allongé quelque part dans les fourrés, et ses hommes de main, tétanisés par la mise K.–O. si aisée de leur patron, n’en réclamèrent pas plus pour se carapater en vitesse, sans demander leur reste, laissant le petit groupe de mages se prendre la tête pendant encore de longues minutes.


Erza étant particulièrement intimidante et effrayante lorsqu’elle le voulait, les deux garçons durent finalement se ranger à son avis. Ce fut Natsu, qui, quelque peu perdu, lança :


–        Dites, vous savez pourquoi on était venus dans le coin, déjà ? J’ai complètement oublié.

–        Tiens, c’est drôle, ça m’est sorti de la tête, à moi aussi.

–      On était là pour ramasser des oranges, afin d’en faire de la confiture, leur rappela leur coéquipière en posant les mains sur les hanches.


Le chasseur de dragon passa une main dans sa tignasse, perplexe.


–        Des oranges ? Mais on approche du printemps, là, ça se ramasse pas plutôt en été ?

–        Mais non, idiot, tout le monde sait que c’est en hiver ! répondit Grey, en levant les yeux au ciel.

–        Tu dis ça juste parce que c’est ta saison préférée, mais je suis sûr que c’est faux !

–        Et toi tu me casses les pieds, je te dis qu’on ne les récolte pas l’été !


Leur camarade renonça à intervenir, cette fois, même si, pour sa part, elle trouvait que ce n’était pas la saison pour un conflit de saison.

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