Ai-je le droit de te vouloir

Je me morfondais. Depuis longtemps.

J'avais essayé d'y aller, plusieurs fois, mais à chaque fois, on m'avait arrêté.

Je me disais toujours que je faisait ça pour leurs biens.

Mais, quelque pars, peut-être que je fuyais ? Que étais-je lâche ? J'étais une mage. Une des Dix meilleurs de Sabertooth. Et je n'étais pas allée combattre. J'avais l'impression d'être une déserteuse.

Je passais en boucle ces pensées depuis un peu plus de quatre semaines. Je tourna la tête et tomba sur la pile de lettre. J'en écrivais tous les jours depuis que j'avais appris la nouvelle. Toutes plus misérables les une que les autres. C'est pour ça que je n'avais pas envie d'en écrire une aujourd'hui.

Parce que je ne veux plus être misérable.

Je sortis de ma chambre, et alla dans la sienne. Son odeur avait entièrement disparu. Enfin, lui il devrait encore être capable de la sentir. A cette pensée, mon coeur se serra.

Il ne rentrera peut-être plus jamais dans cette chambre.

-Mlle Yukino ! Venez vite !

Mes larmes, que je n'avais pas remarqué, cessèrent de couler.

Étaient-ils là ? Étaient-ils de retour ?

"ô mon dieu, dite-moi qu'ils sont là, tous sain et sauf."

Je me précipita hors d'ici. Je sentis mon sang battre dans mes veines. Et maintenant, s'étaient les larmes de joie qui coulaient. J'entra dans la pièce, cherchant du regard ma meilleure amie, mon meilleur ami et la personne que j'aime, et tout les autres.

Mon rythme cardiaque baissa e, même temps que ma déception. À la place, il y avait Mira.

Je me calma. Peut-être était-elle là pour me dire que la guerre était terminée, qu'ils allaient bientôt revenir, ou même que je devais me battre.

"Peu m'importe ! Qu'elle me disent qu'ils sont sauf !"

-Mirajane ? disais-je en m'approchant, sans me départir de mon sourire.

Les larmes montèrent dans ses yeux, ce qui avait pour talent d'évanouir mon sourire.

-Ô Yukino ! sanglota-t-elle en me prenant dans ses bras Je...je suis désolée. Vraiment désolée. Ils...ils ont fait leurs devoirs et grâce à eux, la guerre est fini.....

Son étreinte me serra soudain à m'étouffer. J'avais besoin d'air.

-Mais....mais ils.....nous ont quittés.

Impossible. Si, c'est possible. Impossible.

"Tu m'avais promis que tu reviendrais. Tu as oublié ? Tu M'AS oubliée ?"

-Ils sont mort. lâchai-je, comme ultime sentence à mon amour qui devra se taire pour toujours. Tous ? Vraiment tous ? Même lui ? Lui aussi ? honte à moi, c'est ma première pensée. Est-ce qu'Il est mort ?

-Je ne sais pas. Je suis partie en apprenant la nouvelle, les fouilles pour savoir s'il y avait des survivants commençait à peine. Mais...ne te fais pas d'illusion. C'est quasiment sur....qu'ils ne seront plus avec nous.

-C'est quasiment sur qu'ils sont mort. crachai-je, exprimant un nouveau dégout pour toutes les formules écoeurante qui passait par quatre chemins juste pour dire une chose : "ils sont mort"

Toute mes forces me quittait et mes jambes se dérobaient sous mon poids.

La personne que j'aime. La personne que j'aime. La personne que j'aime. Je suis incapable de penser à autre chose. Même pas à mes meilleurs amis. Juste la personne que j'aime.

-Volen me préviendra au cas ou il y aurait d'autre nouvelle.

La personne que j'aime. La personne que j'aime. La personne que j'aime.

La nuit venu :

Les jambes repliées jusqu'à ma poitrine, j'essayais de me remémorer sa voix. Après quatre semaines sans le voir, elle n'était plus qu'un écho lointain. J'étais assise sur son lit. Où tant de fois il s'était levé, tant de fois il s'était endormis. Je chuchotais son nom comme un secret, une formule magique. Mais ce n'était pas pour ça qu'il reviendra.

-Yukino !!!! Yukino !

Mira ouvra brusquement la porte, essoufflé.

-Il...il y a un survivant !

Je me jeta sur elle, comme si elle était ma dernière chance de survivre. Car c'était la cas.

-QUI !? Qui ?! dis-moi qui !

Mon meilleur ami ou la personne que j'aime.

La personne que j'aime. La personne que j'aime. La personne que j'aime. La personne que j'aime. La personne que j'aime. La personne que j'aime.