Mars Eidolon

Chapitre 2 : II - Avec qui est ce départ ?

6587 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/02/2018 18:03

Elle rentra alors dans la pièce et posa le plateau sur une table à côté d'une chaise, avant de tirer son père par le bras pour l'y assoie de son sourire habituel quelle ne quittait que rarement.



-Je crois qu'il est partit voire Fate, alors c'est toi que je viens embêter héhé.



Même s'il avait une certaine habitude de ce genre d'actions de la part de sa fille sans même lui demander son avis, il passa sa main dans ses cheveux légèrement transpirant à cause ce qu'il faisait auparavant dans la chaleur d'un sourire gêné.



- Tu sais, tu n'es pas obligée. Je comptais bientôt prendre une pause de toutes manières...



-Mouais...avec toi je veux être sure. Hola, mange un peux.



 Elle s’assit ensuite en face de lui en le regardant, tète reposé sur ses deux mains. S'apercevant que rien n'allait y faire, il poussa un léger soupir en fermant les yeux dans le sourire, commençant à prendre un morceau dans ce que venait de lui apporter sa fille.



- Toujours la même chanson tu veux dire.



Il se mit à manger et boire pendant quelques secondes avant que, au cours d'une gorgée, il remarquait que, comme l'une des nombreuses fois, Cynthia le regardait pour bien vérifier qu'il allait tout manger, ce qui le mit un peu plus dans la gêne.



- Tu comptes encore me regarder manger..?



Elle hocha alors la tête de son beau sourire yeux fermés.



- Tu n'as vraiment rien d'autre à faire ? Comme aller voir Fate toi aussi..?



-Bah bah, je vais les laisser entre garçons hihi.



 En parlant de ceux-ci, le concerné de la famille Phénix était alors dans sa chambre, encore allongé sur un lit et encore en train de lire un livre, jambe croisées et une main derrière la tête, l'autre tenant l'ouvrage. Sa chambre était assez classique si l'on pouvait dire. Elle se composait d'une étagère remplie de livre sur le mur en face de la porte de l'entrée avec un beau mais simple bureau en dessous et d'un siège confortable. Sur la gauche était alors mis quelques meubles et placards pour ses affaires ainsi qu'un autre remplis de livres là encore, et sur la droite, en dessous de la fenêtre un lit deux places avec une pile de livre en tout genre étalés sur le lit tel que mangas, bande dessinées ou encore comics et romans classiques. L'homme semblant bien se cultiver et passer une bonne partie de ses heures à cela. au centre de la pièce recouverte d'un sol en parquet était mis un grand tapis de moquette bien moelleux pour l'homme qui aimait également faire ses activités dessus. Le reste de la maison était dans ce genre simple mais très accueillant est chaleureux avec un canapé 'angle dans le salon qui était face à une grande télé ou était branché une console et quelques jeux, sans doute pour le garçon. Sur la gauche de la pièce était mis un bureau de bonne facture avec un ordinateurs et quelques revus posées dessus ou l'on pouvait voire les sujets d'armes et armures ainsi que de l’électrolyte. Le reste du salon donnait alors à gauche sur une cuisine tout équipée de petite taille cela dit, pour quatre personne environs mais qui servait maintenant pour deux seulement. Une grande table était également présente à côté de la table de bar de la cuisine pour les grands repas a plusieurs quand la famille amie venait manger. A l'étage était présente la salle de bain la aussi de bonne taille, et la chambre de la mère, toujours dans ce décor simple mais chaleureux qui transformait la maison comme un cocon a part du village ou se sentait tout simplement bien et en sécurité. Basara était alors avec Fate, le regardant lire d'un air presque ahuris, la lecture étant le parfait opposé de ses activités mais le lecteur ne prêtant pas attention à cela.



Puis au bout d'un moment, commençant à se demander comment son ami pouvait lire autant tout en semblant aussi captivé au point d'oublier tout le reste, tout ce qui était autour de lui, tout en étant assis sur une couette, il se courba en posant son coude sur sa jambe afin de soutenir sa tête de sa main, le regardant faire attentivement d'un air toutefois dérouté, la chose le dépassant tout simplement.



-(Sérieusement, on dirait qu'il est hypnotisé. Je pense que si je pars, il ne le remarquerait même pas.)



Puis la voie calme du lecteur refit alors surface.



-Je sens en toi une pointe d'ennuis.



Dès qu'il entendit sa voix, en même temps que ça remarque qui avait visé juste, il eut un petit sursaut de surprise avant d'aller passer sa main dans sa nuque d'un air un peu bête.



-Hi..non, qu'est-ce que tu racontes ahah…



Il clapa alors son livre avant de le regarder de son air calme si déstabilisant.



-Bien que je sois selon toi doué en combats à mains nus, je suis encore loin de ton niveau, et cette activité me déplaît à la plus haute instance.



Même si le jeune homme avait l'habitude de cet air calmement déstabilisant, il ne put s'empêcher de l'être à son affirmation à laquelle il n'y voyait aucun rapport.



-Que...qu'est-ce que ça vient faire là..? Pourquoi tu me dis ça au juste ?



-Si l'envie te reprenait de t'entrainer avec moi arrivait, je tenais juste à te donner ma réponse préalable.



Il reprit un sourire bête avec une grande pointe d'exaspération dans ce dernier pour témoigner de son déroutement.



-Je vois...tu sais, maintenant j'ai abandonné l'idée de te sortir de tes livres.



Il prit alors un air indifférent et presque blasé qui avait le don d'énerver le jeune homme surtout sur ce sujet, Fate ne se lassant pas de le taquiner.



-C'est peut-être pour cela que ta sœur vient plus souvent ici. Je partage le même centre d'intérêt qu'elle. Si tu passais plus de temps à lustrer ton cerveau plutôt que tes muscles tu aurais plus d'attention…



Sur cette énième remarque assez déplaisante, il prit peu à peu lui aussi un air blasé en attrapant un rictus à l'œil droit. Bien qu'il conservait généralement son calme, le sujet de sa grande sœur était toujours à ne pas prendre à la légère, au même titre que son père qu'il tenait en très haute estime ainsi qu'admiration.



-Tant que tu y es tu ne veux pas aussi dire que je suis un crétin fini sans la moindre culture ni le moindre raffinement ? Ça permettrait de gagner du temps.


-Tu m'ôterais presque les mots de la bouche tu sais. Enfin.



 Il le regarda alors à nouveau



-Vous voulez manger ici ce soir ? Maman serait contente de vous ravoir à dîners.


Il ferma les yeux en relâchant un dernier soupir, se reprenant rapidement du fait qu'il avait aussi l'habitude de ces remarques de la part de son ami, se mettant à son tour à le taquiner en rentrant dans son jeu.



-Je ne sais pas. Est-ce que, à ton humble avis et face à ta grandeur d'esprit, moi et mon père sommes assez convenables pour nous permettre de nous asseoir à votre table ?



-Si c'était à moi d'en décider vous mangeriez dehors mais ma mere à bien plus de compassion que moi.



Il prit alors étrangement un fin sourire yeux fermés avant d'aller lui taper faiblement l'épaule avec son poing en signe amical avant de rouvrir les yeux.



Tu sais que tu peux vraiment être gentil quand tu veux. Enfin, je ne t’apprends rien.



-Je crois que c'est pour cela qu'on m'aime bien.



 Puis le soir venu, Basara rentra chez lui communiquer la demande de Fate au reste de la famille. C'est ainsi que la petite famille comme il en était la tradition le soir, après que tous trois eurent terminé leur journée, que ce soit le père qui en avait fini avec sa journée à l'atelier ou ses deux enfants qui eux avaient terminé leurs activités de la journée se retrouvèrent dans le salon, la pièce à vivre de l'accueillant foyer lui aussi décoré dans des tons traditionnels et simples qui avaient cependant leur effet en laissant planer cette ambiance chaleureuse et familiale dans l'habitat. Dans le même temps, Basara venait de colporter la demande de son ami à son père et sa grande sœur qui visiblement étaient ravis de l'invitation, avec le père toujours un peu réticent par peur de gêner.



- Je vois, ils veulent encore nous inviter à dîner.



Ouais, encore. Tu sais, la manière dont tu en parles on dirait que ça t'embête.



- Non, ce n'est pas ça, c'est juste que…je n'ai pas envie de les gêner ahah.. -



-Ah, comme d'habitude. Moi aussi ça me gêne un peu. J'ai un peu l'impression d'en profiter mais, si c'est eux qui nous invitent, je suppose que ça leur fait plaisir. Et puis, à chaque fois Garfilda est contente de te voir.



Le père lui sourit d'un air légèrement embarrassé en entendant la chose.



- Je suppose que c'est parce que ça lui fait plaisir de voir un ami. -



- On devrait y aller !



Assis sur le canapé, Basara regarda de côté sa soeur d'un léger sourire moqueur et chercheur.



-En plus il y en a toujours une qui est pressée de voir Fate.



- Lui au moins il se passionne pour autre chose que le sport héhé.



-Ah ce n’est pas vrai ! Qu'est-ce que vous avez tous avec ça ! A croire que pour vous je suis juste un gars intéressé par les activités physiques et sans la moindre culture !



Elle se jeta alors comiquement sur lui en frottant la tête de son frère contre elle.



- Alla alla ! Tu es trop jeune pour comprendre ça encore !



Comme toujours, le jeune homme était bien embarrassé de l'action de sa grande sœur comme on le voyait sur son visage en partie rouge et les yeux grands ouverts.



-Comprendre quoi..! Et puis arrête de me coller comme ça sans prévenir aussi..!



Devant eux, le père ne put s'empêcher de rigoler légèrement face à cette scène qui lui faisait toujours autant rire mais aussi plaisir, en voyant la proximité de ses deux enfants qui ne s'éloignait jamais.



- Mah mah, dans ce cas, je suppose que nous n'avons d'autres choix qu'accepter.



Il s'appuya sur ses genoux pour se lever du mobilier avant de se diriger calmement vers la sortie du salon pour gagner le couloir, probablement pour rejoindre son salon.



- Nous ferions mieux de nous préparer maintenant s nous ne voulons pas trop les faire attendre.



Cynthia se leva alors à son tour.


- Oui, allons-y.



Quand elle se décolla de lui, il relâcha un petit soupir de soulagement yeux fermés, pouvant enfin respirer librement.



-C'est pas trop tôt...



Puis un peu plus tard, une fois que tout le monde fut fin prêt pour rendre visite à la famille Phénix, tous trois se retrouvèrent maintenant à marcher dans la rue côte à côte en direction de leur demeure, marchant dans la rue éclairée par des lampadaires qui chassaient l'obscurité hostile de la planète. Pour l'occasion, le père s'était vêtu d'un vêtement plutôt traditionnel, c'est-à-dire un kimono assez légers et aux couleurs vives, comme le montrent les bordures rouges de celui-ci ainsi que les motifs de vague rouges au bas, ainsi que la grande ceinture de soie jaune de grande qualité au niveau de l'abdomen, de la même couleur que les bordures de son petit manteau d'un blanc pur à col vers l'arrière pour lui cerner la partie de la nuque, rappelant encore ici la tenue traditionnelle portée par un prêtre par exemple. Et, outre cette tenue, il portait avec lui un bouquet de fleurs resplendissantes, acheté après une petite halte à une boutique d'horticulteur du coin.



A côté de lui, à sa droite, marchait tranquillement les mains dans les poches de son pantalon son fils Basara, habillé plus simplement et d'une façon plus décontractée, un simple jean bleu avec un t-shirt assez banal fait de jaune et de vert. En vérité il s'agissait tout simplement de la tenue qu'il avait tout à l'heure lorsqu'il tenait "compagnie" à Fate.



A chaque fois que tu y vas tu ne peux t'empêcher de lui donner un bouquet.



- C'est tout à fait normal. Après tout, ils nous invitent assez souvent à manger chez eux en nous accueillant à leur table, c'est la moindre des choses.



-Mouais. Des fois on se demanderait si tu n'essaies de la draguer la renarde.



Dans l'immédiat, Minato fit un petit sursaut en regardant rapidement son fils, le teint légèrement rouge de gêne.



- Que-que vas-tu chercher Basara...?



Tout en poursuivant sa marche, il prit un sourire en fermant les yeux, satisfait de cette réaction qui l'amusait toujours autant lorsque l'on parlait de ça.



-C'est bon, je plaisante. C'est juste toujours aussi marrant de voir ta réaction.



Cynthia qui, pour l'occasion et pour presque toute ses sorties, avait mis son long manteau noir qui et terminait au bas de celui-ci et des manches avec des cols de fourrures noires comme le tissus de celui-ci. Son pantalon et ses chaussures a talons étaient de la même couleur, accompagnant ses deux broches dans ses cheveux. Son col était légèrement ouvert, laissant voire les formes de sa poitrine en V accroché par un petit ornement blanc. A cause de l'heure tardive et des nuits pouvant être très froide ici, elle avait également mis une sorte d'écharpe de fourrure autour de son cou ne faisant que renforcer son charme dont son frère pouvait également se vanter quand il marchait avec elle



- Elle aura encore fait quelque chose de bon comme toujours.



-Ouais, comme d'habitude.



Il sortit les mains de ses poches pour aller les réfugier derrière sa tête, marchant d'une manière encore plus décontractée.



-Ça nous change un peu de la cuisine de Papa qui depuis le temps que l'on lui répète devrait prendre des cours.



Minato prit alors un air désormais blasé en regardant son fils, un peu touché par cette remarque.



- Je fais de mon mieux…



-Ah, ça ! Tu es plus doué pour fabriquer des outils que quelque chose de potable hihi !



Ajouta d’un air à la fois innocent et piquant sa fille. Il regarda ensuite devant lui en prenant maintenant une mine des plus déçue avec une petite cascade de larmes coulant sur chaque joue.



- Il est vrai que ma cuisine est loin d'être aussi bonne que ne l'était celle de votre mère mais tout de même...


La petite famille arriva alors à la porte de la maison Phenix, après avoir marché dans les rues du village qui, contrairement aux cités étaient pavés du sable rouge de la planète. Devant la porte, tous et toutes se tinrent pour être le plus présentable possible, tout comme Minato se mit à tenir son bouquet respectueusement avant d'approcher sa main de la porte pour y toquer. Après quelques instant, la porte s'ouvrit, laissant voire Fate de son air habituel, regarder tour à tour les membres de la famille



-je vois que l'invitation a été validée.



-Et ouais, comme tu peux le voir. Tu es très perspicace.



Le père regarda son fils puis son ami d'un sourire exaspéré, se rendant bien compte que ce genre de répliques était toujours de mise chez eux.



- (Alors ils jouent encore à ça...)



Après quoi il reprit son sourire habituel à l'encontre du meilleur ami de son fils.



- Bonsoir, Fate. Merci pour l'invitation.



Il se mit alors de côté pour les laisser rentrer.



-Je vous en prie.


- Merci.



Après s'être courbé pour présenter ses remerciements, le père, au même titre que son fils et sa fille, rentra dans la demeure pour finir dans le hall où tous trois retirèrent leurs chaussures. Dans le hall, qui donnait sur un couloir avec une grande ouverture sur le salon à droite qui lui-même était ouvert sur la cuisine, on pouvait déjà sentir une bonne odeur de nourriture emplir la maisonnée. Dès qu'ils furent maintenant prêts à marcher dans la demeure, ils ne purent s'empêcher bien évidemment de remarquer, ou plutôt de sentir cette très agréable odeur qui vint emplir leurs narines, leur mettant automatiquement un sourire à la bouche.



- On dirait qu'il y en a une qui est déjà aux fourneaux.



-Ah, ça change un peu de l'odeur du métal chaud.




 En effet, quand ils entrèrent ensuite dans le salon, ils virent de dos la femme devant les plaques de cuissons de son four, naviguant entre celui-ci et le plan de travail à côté ou était disposés des légumes de couleurs inhabituelles et au formes étranges, les coupants en chantonnant un petit air. La moitié de son corps était cependant caché de leur vue à cause des deux grandes queues de fourrures qui remontaient de moitié dans son dos pour redescendre vers le sol.



En voyant la petite scène, arrivés dans le salon, ils restèrent à l'entrée pour regarder ladite femme se donner corps et âme dans ce qu'elle faisait avec le sourire, profitant au passage du petit chant ravissant qu'elle leur offrait. Ils n'osaient pas la déranger.



-Venez vous asseoir au salon en attendant.



- Oui, on ne voudrait pas obstruer l'entrée ahah. Merci.



Par la suite, comme demandé, les trois Tôjo allèrent prendre place sur un canapé, l'un à côté de l'autre, Minato toujours avec son bouquet entre les mains. Fate s'assis alors en face d'eux sans rien dire. Minato prit alors la parole pour briser le silence qui commença vite à s'installer. Il le regarda dans le même temps de son sourire chaleureux qu'il lui donnait depuis qu'il le connaissait, autrement dit depuis très longtemps du fait de sa relation avec ses deux enfants.



- Comment vont les choses de ton côté Fate ? Tout se passe bien ?



-Oui, tout va bien pour le moment.



Voyant bien que le jeune homme était toujours aussi calme pour ne pas dire froid, il prit rapidement une pointe de gêne sur son visage, l'ambiance étant toujours aussi plate avec lui.


- Je vois..rien de nouveau ?



Ce fut au tour de son fils de reprendre la parole comme si de rien n'était, courbé vers l'avant en se reposant une nouvelle fois la tête sur sa main. Dans son attitude, on pouvait voir aisément qu'il avait une certaine habitude et connaissance des lieux du fait que depuis son enfance, la demeure Phénix était sans doute le deuxième lieu dans lequel il passait le plus de temps, après sa propre demeure et la forge qui y était associé.



-Non. Comme tu vois, toujours aussi muet et chiant.



-Tu peux parler, pour quelqu'un qui discute avec ses poings. C'est juste que tu ne le comprends pas.



Rétorqua farouchement sa grande sœur.



-tout à fait. Ce rustre ne peut rien comprendre à la finesse d'esprit.



-Oh ! J’ai finis de lire le roman que je t'ai emprunté ! Il était génial !



-Je vois. Tant mieux si cela te plait. Tu pourras en prendre d'autre dans ma chambre si tu veux.



 La jeune fille prit alors un grand sourire à cette proposition. Pour elle, lire était également une activité très distrayante et qu’elle affectionnait.



-Vraiment ?!



-Bien sûr.



-Merci !



 Puis une autre voie se fit alors entendre avec des bruits de pas.



- Heureusement que je lis autant que toi, sinon tu n'aurais pas autant de bouquin.



 Ce fut alors au tour de la mère de Fate, Garfilda, d’arriver à son tour au salon. Basara ne fit pas grandement attention à cette voix, restant avant tout captivé par ce que l'on venait de lui dire et qui n'était pas forcément agréable, bien que là aussi il en avait l'habitude.



-(Alors comme ça je suis maintenant un rustre sans finesse d'esprit. La prochaine étape ?)



Mais à côté de lui, l'autre homme, son père, avait très bien fait attention à l'arrivée de la femme et la regarda immédiatement avec son grand sourire yeux fermés.



- On se décide enfin à sortir de ses fourneaux.



- Non, pour le moment je suppose que ça i...




Avant de terminer sa phrase, son fils lui donna un léger coup de coude de manière à lui signaler qu'il oubliait quelque chose, rendant ainsi curieux son père qui le regarda.



- Qu..quoi ?



Il remarqua seulement ensuite qu'il tenait encore le bouquet de fleurs qu'il avait oublié de présenter, le mettant tout aussi rapidement dans un petit moment de gêne.



- Ah, je l'avais presque oublié celui-là ahah..



Il se leva ensuite du canapé et présenta enfin la composition florale en la tenant dans sa main droite, se servant de l'autre pour la passer dans ses cheveux à cause de l'embarras.



- Je me suis dit que venir les mains vides serait malvenu alors…



La femme prit alors un grand sourire en le prenant dans ses mains.



- Merci ! Mais tu n'étais pas obligé tu sais.



 Elle repartit alors vers la cuisine.



-Je vais les mettre dans un vase. Vous ne voulez vraiment rien boire avant de passer à table ?



- Et bien, un petit verre d'eau ne me ferait pas de mal je suppose…



Il se tourna vers ses enfants pour leur demander si eux aussi voulaient quelque chose.



- Et vous ?



Moi un verre d'eau me va aussi parfaitement.



- Mh ! Pareil !



- Et toi Fate ? -



-De même.



- Bien ! Je vous apporte ça !



Le père se rassit tranquillement sur le canapé après avoir donné le bouquet à la femme, le manteau qui allait de pair avec son kimono occupant lui aussi une petite place en retombant dessus. Assis, il patienta comme le reste de la troupe. Après quelques minutes, Garfilda revint alors avec un plateau et quatre verres d'eau, le posant sur la table basse du salon et s'asseyant ensuite à côté de son fils. Le père accueillit les verres à bras ouverts, toujours avec le sourire.



- Merci.



-Merci.



Tous deux se penchèrent vers la table basse pour saisir chacun un verre et retourner en arrière sur le canapé une fois le récipient saisi.



- Alors, quoi de neuf chez vous ?



- Oh, ma foi pas grand-chose, le train de vie quotidien si je puis dire. Et de votre côté ?



- Pas grand-chose non plus héhé.



Basara but une gorgée de son verre d'eau tranquillement avant de prendre la parole.



-Comme d'habitude c'est bien calme. Enfin, nous n'avons pas à nous en plaindre.



- Tant que Fate achète ses livres, il y en aura toujours un et une de content héhé



Minato regarda son fils de côté d'un petit sourire.



- Et du temps que Basara aura quelqu'un pour l'entraîner, il y en aura toujours un de satisfait ahah.



Le concerné but une nouvelle gorgée en fermant les yeux.



-Ne dis pas ça, après on viendra encore me dire que c'est tout ce qui m'intéresse et que je ne suis aucunement civilisé.



Cynthia vint alors lui caresser le haut des cheveux en mettant sa main devant sa bouche



- Moh moh, allons. Disons que tu as le minimum requis hihi.



A cette action et cette phrase que l'on ne savait pas trop si elle était faite pour le consoler ou au contraire le descendre encore plus, il tourna lentement sa tête vers sa grande sœur d'un air calme lui aussi déroutant à la manière de Fate, ne réagissant même plus.


-Ce minimum te suffit bien lorsque tu en as besoin pour t'aider à trier tout ce que l'on t'envoie.



Elle mit son doigt sur son menton en le regardant curieusement. Elle ne semblait pas vraiment saisir cette phrase.



-Tu sais, les piles de lettres et de cadeaux que nous recevons tous les matins devant la porte.



Elle prit alors un air paniqué en sursautant



-C'est pas ma faute heu !



Il poursuivit toujours de ce ton calme, montrant quelque part son épuisement quant à la chose.



-Ça n'empêche pas que je dois me les taper tous les matins au petit déjeuner.



Entre les deux, Minato buvait tranquillement son verre d'eau d'un air un peu gêné en se retrouvant au centre de ses deux enfants.



- Nous n'y pouvons rien. Pour cela, nous devons remercier en grande partie votre mère.



- Si tu es jaloux je n'y peux rien héhé.



Il se remit droit sur le canapé en poussant un léger soupir de fatigue yeux fermés, sa soeur étant bien loin de la chose.



C'est vrai. Ça me manque gravement de ne pas être poursuivi par des hommes en tout genre, y compris des vieux qui ont plus de la quarantaine.



Minato prit un rictus à l'oeil droit à la remarque, se sentant d'une certaine manière touché par celle-ci du fait de son âge.


- La quarantaine ce n'est pas si vieux non plus, il ne faut pas exagérer... -



Ce n'est pas pareil dans ton cas. On dirait que tu en as toujours 25, c'est de la triche.



- si sa peux leur faire plaisir de faire ça alors. -



- ala, c'est vrai que plus belle que toi cela serait impossible a trouver, Cynthia.



 Celle-ci rougis alors d'un air embarrassée, un sourire en coin. Minato baissa légèrement la tête en fermant lui aussi les yeux, d'un sourire quelques part comblé de voir à quel point sa fille était devenue une magnifique femme.



- Ah, je me demande même si sa mère lui arrivait à la cheville.



Au moins avec Maman on n'avait pas à jeter des montagnes de lettres au feu.


- Mais, tu sais…


Il se tourna vers son fils et posa sa main sur sa tête pour la passer frénétiquement dans sa cheveux à la manière d'un petit savon tout ce qu'il y avait de plus complice entre un père et son fils.



- Je pense que celui de vous deux qui a le plus hérité de Chisato, c'est certainement toi.



Prenant la chose d'une certaine manière comme un compliment, le jeune homme rougit légèrement en regardant ailleurs.



-Je ne trouve pas spécialement, à part peut être en partie la couleur des cheveux et les yeux…



- Elle était beaucoup plus douce que lui en tout cas héhé.



-Ah, ça.. -



Observant que visiblement, Garfilda avait elle aussi quelque chose à y redire, il la regarda à son tour d'un air calmement blasé.



-Quand ce n'est pas le fils, la mère s'y met aussi.



- Ahah. Pour son caractère, Cynthia a tout eu. C'était vraiment leur chef d'œuvre héhé. -



- Moh...


Il but de nouveau un peu de l'eau qui était encore dans son verre du même air, comme si de rien n'était bien que dans le fond, il en avait peut être assez de ce placement de sa grande sœur sur un piédestal.


Et moi je suis l'esquisse raté en gros.



- Voyons Basara…



 Sa sœur s'empressa alors de le serrer contre lui



- Toi tu es mon petit frère adoré qui adore sa grande sœur hihi ! –



Ne s'attendant pas à la chose, il manqua de renverser son verre mais, dans une tentative assez désespérée, il récupéra de justesse le liquide dans son verre avant qu'il ne tombe droit sur la moquette avec de grands yeux surpris.



-(C'était moins une !)



Et pendant qu'il se faisait cajoler, toujours dans l'embarras étant donné qu'il n'était plus un petit garçon, le père ne pouvait s'empêcher de les regarder d'un sourire comblé et presque gâteau tellement il était heureux de voir à quel point ses deux enfants s'entendaient.



- Bien ! Le repas dois être prêt ! Fate chéri, tu viens m'aider ?


 

Le jeune homme se leva alors



-Oui Maman. &

- Oh, attends donc.



Minato en fit de même et se leva ainsi lui aussi du canapé.



- Nous allons aider un peu aussi. -



- C’est bon, on est assez à deux.



- C'est la moindre des choses. Vous nous invitez et nous prenons de la place, autant servir à quelque chose ahah.



- Dans ce cas sers le siège de la table du salon héhé.



 Les deux partirent alors vers la cuisine en laissant la famille s'installer. Il la regarda partir en passant sa main dans ses cheveux d'un petit sourire, devant s'avouer vaincu. Il n'avait d'autre choix que d'aller s'installer tranquillement en attendant de se faire servir.



- Décidément, tu ne me laisseras pas le dernier mot.



Son fils passa à côté de lui en passant sa main sur son épaule d'un petit sourire joueur avant d'aller s'installer.



-Avec elle tu ne l'as jamais eu.


Une fois assis, Fate apporta alors déjà les quelques plats de légumes cuisinés et assaisonnés avec soin de ses bras chargés avant de repartir vers la cuisine



Les plats de légumes devant eux, les deux hommes les regardèrent avec un grand intérêt, l'assaisonnement ne manquant pas de pénétrer dans leur nez pour commencer à éveiller leur appétit.



Ça donne davantage envie de voir la suite…



Puis Garfilda arriva alors avec dans ses deux bras un grand plat de viande baignant dans une sauce a l'odeur succulente qu'elle posa au centre de la table



- Yosh ! Et voilà ! -



Déjà que les deux hommes étaient bien alléchés par les légumes, la chose se fit d'autant plus voir lorsque le plat de résistance, les protéines arrivèrent sur la table, baignant dans cette piscine de sauce fumante. Tellement que leur ventre rentrait en symbiose avec la vue délectable en face d'eux, avec un air des plus calmes et sérieux, un fin filet de salive commença à couler sur leurs lèvres.



- Basara, tu baves.


-Tu t'es vu ?


- Vous vous êtes encore donnez du mal madame...


 La femme s'assis alors sourire aux lèvres.


- Bah, je ne voudrais pas que les deux goinfre ni une aussi jolie jeune fille que toi sois sous-alimenté vu ce que tu manges hihi. D'ailleurs si jamais un jour tu as faim viens quand tu veux, j'ai toujours quelque chose. Et puis Fate est toujours ravis de te voire.



- Je retiens l’invitation avec joie ! -



Cette invitation ne fut pas sans attirer l'attention du père qui regarda Garfilda d'un sourire gêné et exaspéré yeux fermés, craignant que dans le même temps un reproche lui était fait.



- Est-ce que tu insinuerais que je ne nourris pas assez mes enfants ? -



- Pas assez, surement pas. Mais la qualité de la nourriture reste a voire héhé. Basara, que préfère tu entre la nourriture de ton père ou la mienne ?



 Fate but une gorgée de son verre, faisant mine de ne pas prendre part au sujet, ce qui était surement vrai d’ailleurs.



-Sujet sensible....&



Ne s'attendant pas à être sollicité de la sorte aussi soudainement, il se redressa en un instant en ouvrant grands les yeux, un peu déstabilisé de la chose.



-La cuisine que je préfère..? Et bien, la réponse est assez facile à deviner je pense.




Minato qui savait très bien où il voulait en venir baissa le visage puis parla d'une petite voix abattue tout comme sa mine du fait qu'il se démenait autant qu'il le pouvait et que personne ne semblait le voir.



- Je fais de mon mieux et voilà les remerciements, bande d'ingrats…



Cynthia pris alors le bras de son père avec son sourire habituel.



- Moh, ne fais pas cette tète Papa hihi !



Il releva alors lentement son visage vers sa grande fille les yeux tout ronds et tout luisants, couinant même légèrement de désespoir.



- Ouiii, ne t'en fais pas va, on t'aime !




Il se tourna ensuite lentement vers son fils de la même expression, le jeune homme était l'un de ceux qui se retenaient le moins pour le taquiner à ce sujet.



- Au moins ça en fait un sur deux...



Assez embarrassé de la situation, Basara passa sa main dans ses cheveux en regardant devant lui, ne sachant trop quoi faire dans cette position.


-Mais moi aussi je t'aime Papa, c'est bon...



-Quelle sincérité dans le regard.



Le regard du fils se braqua ensuite sur son ami en y prenant une pointe de blase, son intervention ne l'aidant pas beaucoup.



-Toujours autant d'une grande aide.



-Toujours aussi honnête tu veux dire.



-Non, toujours aussi chiant je veux dire.



-Quand vas-tu enfin voire la vérité en face.


 Puis les deux familles se mirent ensuite à manger alors dans cette bonne ambiance, conviviale et détendue. Après une bouchée de ce succulent repas qui visiblement ravissait tout le monde, Minato brisa le petit concert de couverts, un petit sourire en coin.



- Bon, je veux bien comprendre pourquoi ils préfèrent ta cuisine à la tienne.



- Héhé, c’est évident !



A nouveau, le fils surenchérit après une bouchée de viande et une gorgée d'eau.



-En même temps, on ne peut pas dire que ce soit vraiment compliqué. On t'a déjà dit de prendre des cours.



Minato le regarda en tournant légèrement son visage.



- Et pendant que je prendrai des cours, qui s'occupera de la forge et de nous gagner de quoi vivre ? -



-Ce n'est pas un problème ça, je peux m'en charger.


Puis le soir venus, après ce succulent repas qui mit repus tout le monde, Minato et Garfilda se mirent sur le canapé avec un café en main pour discuter, en compagnie de Basara étant donné que Fate était monté dans sa chambre avec Cynthia pour lui prêté à nouveau un de ses très nombreux livres, cette activité n'étant pas du gout du jeune homme



- Ala ala, toujours fourré ensemble ces deux-là. Je ne donne plus cher du célibat de mon fils maintenant huhu.



Il reprit après une petit gorgée de son café, gardant sa tasse en main tout comme il conservait son petit sourire naturel aux lèvres.



- Oui, on dirait bien...


Mais rapidement en pensant à la chose, ses yeux se mirent à luire et ses lèvres se mirent à trembler légèrement et comiquement, Basara devinant très rapidement de quoi il en retournait, cette réaction étant fréquente chez le père lorsque l'on taquinait à ce sujet.



-Ce n’est pas vrai, ça va recommencer...



- Ma...ma petite fille va... -



- Devenir une femme ? -


Alors qu'il avait bien du mal à retenir ses larmes, la phrase de Garfilda en fut de trop et acheva le pauvre père qui commença à noyer le chagrin du plausible départ de sa fille dans les larmes qui tombèrent rapidement à foison.



- Et après..et après elle va quitter la maison...! -



Toujours autant dérouté de cette réaction de son père, bien que d'une part il pouvait la comprendre, lui et sa sœur étant les personnes qui lui étaient le plus précieuse, Basara se leva du canapé pour rejoindre son père et le prendre dans ses bras pour le réconforter d'un air embarrassé en regardant la renarde.



-Tu étais vraiment obligée de terminer cette phrase, maintenant ça va me prendre la soirée pour le calmer...


Celle-ci mis la main devant sa bouche d'un petit rire


- Désolé désolé hihi.



 Pendant ce temps dans la chambre, ladite jeune femme était justement allongée sur le lit double du jeune homme, lisant un de ses livres, sourire aux lèvres. Elle avait toujours ce rictus, comme un réflexe dès qu'elle lisait quelque chose qui lui plaisait. Elle le posait alors sur ses jambes croisées, ses cheveux descendant jusqu'au-dessous de ses fesses dont les courbes se dessinaient tout comme le reste du corps sous son pantalon et son haut qui les épousaient alors. Fate regardait alors son étagère de livre, sans doute charmé par le spectacle qui s'offrait a lui, mais se gardait bien de le montrer sous son calme de fer.



-Et tes études ? Tu as toujours l'intention de t'engager ?



 Celle-ci lui répondit alors sans décrocher son regard du livre.



- Bien sûr. J'y travaille depuis des années. Et toi, tu comptes toujours me suivre ?



 Fate partit alors vers le lit et s'assis sur le rebord a côté d'elle en la regardant.



-Oui, tant que tu veux encore de moi.



 Celle-ci posa alors le livre a côté d'elle, sur la place voisine avant de regarder Fate d'un sourire tendre en se redressant vers lui.



- Quelle question. Mais, je ne partirais pas avant que tout soit au clair entre nous, pour nos famille.



-Ha. Je compte bien en informer ma mère, et toi ?



 Elle pouffa alors en baissant le visage.



- Papa va faire un Infarctus s’il savait que j'ai déjà quelqu'un dans ma vie autre que Basara et lui. Quant à Basara, tu as beau être son meilleur ami....



 Elle regarda alors ailleurs d'un air anxieuse.



- Il n'a jamais eu que moi en soutien depuis toujours et encore plus maintenant que Maman est partie et que Papa est occupée par son atelier. Si je devais partir avec toi, protecteur comme il est...je ne puis pas vraiment prévoir sa réaction.



 Fate posa alors la main sur celle de Cynthia



-il comprendra. Il sera surement heureux pour toi. Il veut ton bonheur.



- Oh, on dit du bien de lui ?



-Cela m'arrive. &



Elle s'approcha alors encore un peu plus de lui.



- Du devrais le faire plus souvent...



 Et l'embrassa alors doucement d'un baiser avant de se rappuyer sur le lit à nouveau et reprendre son livre



- Tu as la suite de celui-ci ?



 Et en de pareils cas et seulement devant elle il se releva d'un air quelques peux rougies.



-Oui, attend voire. 

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