Mars Eidolon

Chapitre 5 : V - Le départ

2591 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 03/03/2018 10:29

Quelques jours plus tard après ces événements, quatre jours exactement, nous retrouvons le père, Minato, qui était déjà levé de très bon matin, pour une fois avant sa fille qui allait d'ailleurs partir le jour même, dans quelques heures. Cependant, cette levée matinale n'était pas pour quelques préparatifs, d'excitation, de joie ou autre, non. Elle était d'anxiété, de peur mais aussi de stress. Il était seul dans la cuisine faiblement éclairée, une tasse de café chaud dans les mains qu'il buvait à intervalles réguliers. Assis à la table, il regardait devant lui les yeux ouverts, l'expression calme, ou plutôt vide. Tout ce à quoi il pensait en ce moment-même, c'était à l'absence prolongée de son fils depuis ces quatre jours après son départ soudaine suite à son altercation avec son ami d'enfance après avoir eu connaissance des projets de Cynthia. Quatre jours qu'ils n'avaient aucune nouvelle, absolument rien. Pour lui, c'était un coup dur supplémentaire aussi très dur à encaisser. Il n'y avait rien de pire pour un père que de n'avoir aucune nouvelle de ses enfants, surtout en prenant en compte ce qui s'est passé auparavant. Il se faisait du mouron comme jamais, tout en tentant de se rassurer, de se persuader sur son fils va franchir l'entrée du salon dans la minute qui suit. L'homme était complètement désemparé. Cynthia descendis alors à son tour, voyant son père debout. Elle remit la ceinture de sa robe de chambre en le regardant curieusement



- Déjà debout Papa ?



Il sortit instantanément de son était presque de transe, d'homme en perdition et tourna son visage vers elle en prenant un petit sourire, bien que ce sourire était au beau milieu d'une mine fatiguée ainsi qu'inquiète.



- Cynthia. Ah, oui, je...j'avais un peu chaud pour poursuivre mon sommeil…



Celle-ci se mit alors derrière lui et l’entoura de ses bras dans un soupir.



- Est-ce que ça va ?



La présence de la femme ainsi que cet enlacement le réconforta et lui remonta le moral, chose dont il avait bien besoin, même si la chose était de courte durée. Il regarda de nouveau lui en sourire autant qu'il le pouvait, même si ce sourire était pour la rassurer avant tout.



- Oui oui, je vais bien. Ne t'en fais pas mon ange…



- Cela me dérange de te laisser en pareil moment...tu es vraiment sur de ne pas vouloir retarder mon départ ?



Il fit lentement non de la tête en fermant les yeux.


- Certainement pas. Ça me ferait plus de mal si je venais à le faire, je ne peux pas faire ça. Ne t'en fais pas pour moi.



-Tu es sur ?



Il alla poser sa main sur la sienne et tourner de nouveau son visage de moitié vers le sien de son petit sourire tendre de père yeux fermés.



- Attention. Si tu continues d'insister, je ne te laisserai pas partir du tout et je te garderai pour moi. -



Elle pouffa alors en se retenant de rire complètement.


                                           

-Alors prépare-toi, on doit rejoindre Fate et Garfilda bientôt. .



Il posa sa tasse à moitié vide sur la table en se levant lentement de sa chaise pour se diriger tout aussi lentement vers la sortie du salon, certainement pour gagner les escaliers et par la suite sa chambre et la salle de bain pour se préparer.



- On a encore un peu de temps. Et puis, tu sais que ça ne me prend pas beaucoup de temps. Tu sais, à me presser comme ça on dirait que tu as hâte de quitter ton vieux père ahah.



-Moh, qu'est-ce que tu vas croire.



Il pouffa légèrement bien qu'il n'en avait pas très envie, voyant qu'elle mordait à l'hameçon.



- Je plaisante enfin ma chérie. Cela-dit, toi aussi tu ferais mieux de te préparer.



Il finit par quitter complètement l'étage en montant les escaliers.



-Ah, il a raison.



Il parvint à l'étage et fit quelques pas dans le couloir pour parvenir à sa chambre, dans laquelle il pénétra. Après son passage, il ferma la porte derrière lui mais d'une curieuse façon, comme s'il voulait cacher quelque chose. Maintenant seul dans sa chambre, il se dirigea vers son lit sur lequel il s'assit tranquillement. Après quelques secondes, il rapprocha ses deux mains de son visage pour le cacher, même si c'était plus pour le tenir. On entendit alors quelques gémissements finement audibles, des gémissements de tristesse. Cette tristesse qu'il voulait dissimuler pour ne pas alerter sa fille et lui faire reconsidérer son choix, était justement à cause de ce départ, mais aussi à cause de l'absence très inquiétante de son fils, chose qui n'était pas du tout dans les habitudes de jeune homme, ce qui ne faisait qu'inquiéter le pauvre père davantage. Puis après une heure, les deux familles se retrouvèrent alors à la sortie du village, Garfilda et Minato en face de leurs deux enfants, chacun avec un grand sac en main



- Vous êtes vraiment sur e vouloir y aller seul..?



-Oui, je vais bien Maman !



-Je n'aime pas vous voire partir seuls....



-Ne t'en fais pas. Je garde un œil sur elle. Les routes de la région sont paisibles.



Minato qui se tenait droit devant eux dans son kimono semblable à celui d'un prêtre regarda alors Fate de son sourire naturel, bien que contrairement à ce qu'il voulait faire penser pour l'occasion, il n'était pas si naturel que ça.



- Fate, je compte sur toi pour prendre soin de ma fille.



Il porta ensuite son regard sur la concernée, ses yeux commençant à luire rapidement en voyant à quel point sa fille était devenue une femme magnifique et indépendante qui s'apprêtait à quitter le nid.



- Avec Basara, elle est la chose la plus précieuse qu'il me reste.



- Oh ! Tu ne vas pas encore te mettre à couiner si ?



Il se tourna ensuite vers Garfilda avec ses yeux qui commençaient déjà à pleurer au point qu'il dut les fermer pour donner l'impression qu'il restait fort, même si l'impression était bien évidemment rater.



- Je ne couine pas. Et puis, qu'est-ce que ça peut faire si c'était le cas ?



Celle-ci soupira alors.



- Bref, n’en parlons plus...



-Prend soins de lui aussi maman. Il en aura besoin pour son alimentation.



- Oui, il restera chez moi hihi !



- Bien, sur ce !



-On y va.



- Bonne chance mes chéries ! Je vous aime fort !



Le moment tant redouté mais aussi quelque part attendu qui arrivait, Minato tenta tant bien que mal de sécher ses larmes avec sa main en se retournant vers eux, bien qu'il ne parvenait pas à toute les stopper. Toutefois, dans ces pleurs, il y avait un petit sourire à leur encontre, un sourire de confiance et de comble, montrant que malgré le fait que cette séparation lui faisait beaucoup de mal, il en était aussi heureux.



- Oui, bonne chance à vous les enfants, et portez-vous bien surtout. Faites très attention. Cynthia, je suis sûr que tu deviendras une Magister de talent.



Puis les deux jeunes entamèrent alors leur périple pour leur objectifs communs, se tenant par la main, sourire aux lèvres. Sur ce chemin entouré de sable rouge et de vent désertiques, ils croisaient peu de gens si ce n'était des habitants du village. Ici et là quelques animaux de compagnie en ballade qu'ils regardaient jouer d'un œil détendus. Au coucher du soleil, le couple arriva finalement à leur première destination, Skandia. A l'entrée de la ville, les dalles de pierre d'une couleur grises créaient un ilot de couleur au milieu de cette immensité désertique qu'était leur planète. Une pullulation d'individus dans la dernière zone habitable de Mars. Arrivé dans la ville pour la première fois, Cynthia pris de grands yeux émerveillés à l'instar de Fate qui gardait cet air impartial en regardant toute les boutiques et devantures de magasin et d'échoppes illuminés par les lampadaires de la ville. Ces mêmes yeux qui regardaient cette masse grouillante de population, discutant et commerçant dans chaque recoin de rues même à une heure si tardive. Alors que dans son village peux seraient encore debout, elle découvrait avec plaisir et une joie de petite fille malgré son âge les activités incessantes qui se déroulaient ici. Elle pouvait alors sentir l'odeur du pain sortant encore des fourneaux de la boulangerie et étendus sur la devanture des rues pavés. Elle pouvait voire les étoffes de tissus en provenance de toute la région arrivé ici et se faire coudre pour créer les plus belle parures. Sa fatigue avait alors laissée place à de la joie et de l'extase devant tant de beautés et de grandeur dans tout sens du terme, de par la taille des bâtiments, des monuments, des cathédrales qui l'entourait et qui changeait de la statue de la place de son village. Fate s'approcha alors d'elle sans voir le même air qu'elle.



-Cynthia. Il faut trouver un endroit pour passer la nuit. On repartira demain.



- Ah! Oui !



 Après quelques minutes supplémentaires de marche, les deux jeunes gens trouvèrent un hôtel dans le centre-ville de fier allure, avec une façade fleurie et agréable à regarder, taillé dans du bois bordeaux. Ils rentrèrent alors dedans et payèrent une chambre pour la nuit ainsi qu'un repas pour ce soir et le lendemain matin. Sitôt entrés dans la belle et coquette chambre, les deux posèrent leur sac sur les lits aux draps cousus mains a côté des chevets posés sur le parquet brun de la chambre. Une fois débarbouillés dans la salle de bain offrant tout le confort, ils descendirent dans la grande salle du restaurant de l’hôtel pour finalement passer sur la terrasse de l'hôtel et profiter d'un délicieux repas avec la vue de la nuit tombant sur la ville.



- C'est comme un rêve…tu ne trouves pas ?



-Oui, c’est magnifique.



- Hihi, tu dis cela mais tu ne changes pas d'air !



-Il m'en faut surement plus. Mais il est vrai que cet endroit a fière allure.



 Une fois le repas prit, les deux remontèrent dans leur chambre pour aller dormir après cette longue journée de marche, de découverte et quelques peux de visite qui allait surement se prolonger demain. Tandis que Fate, après avoir pris une bonne douche revint vers la chambre, il entendit alors la petite voie de sa petite amie.



-Te revoilà, chéri.



-Oui, qu’y a...



 Il vit alors sa "fiancée" si l'on pouvait dire, allongée sur le lit, le regarder d'un air attirant bien précis, un bras relevant sensuellement ses cheveux et renforçait son charme qui avait attiré le regard de beaucoup une fois arrivé à Skandia. Son autre bras était levé au-dessus de son soutien-gorge en dentelle noire à la couture de la même teinte que ses yeux, ses cuisses cachant son entrejambe dénudé. Elle n'avait gardé qu'une paire de chaussures à talon ainsi qu'une robe de nuit et un nœud papillon sur son sous vêtement



-…il.



- Je suis encore un peu en forme…



-Je vois. Il faut que tu te reposes pleinement pourtant.



 Il s'approcha alors du lit avant de finir au-dessus d'elle et de l'embrasser langoureusement.



-Il me faudrait encore un peu d'exercice pour me dépenser.



 Le jeune homme retira alors son sous vêtement en défaisant le nœud papillon, tirant sur un des rubans qui laissa voire sa poitrine généreuse et superbe a sa vue



-Dans ce cas...



Puis, ces après cette nuit partagée par le couple, chaude comme la planète et ses couleurs, que le jeune couple prit un petit repas au restaurant de l’hôtel avant de repartir en direction de la prochaine ville, et pas des moindre car il s’agit de la ville royale, Kaiator. Cette fois encore nos héros, voulant économiser leur argent, faute d'en avoir demandé à leurs familles, repartirent à pied vers leur destination finale. La route qui était alors la même changea aux abords de la ville. Des dalles de pierre étaient alors présente quelques kilomètres en avance, annonçant la grande ville proche. Déjà au loin, après une heure supplémentaire une grande forme ou plutôt masse de métal se profila devant eux, devant les montagnes, se tenant fièrement avant celles-ci. Une fois arrivés a une bonne vue de la capitale royale, même Fate pris un air quelques peux surpris en voyant le vrai visage de la grande cité et plus grande ville de la planète. En effet, celle-ci était alors construite sur 3 niveaux différents de prime abord, tous dans de grandes et épaisses pierres lourdes et robustes, alliés a des métaux. Le premier, qui s'offrait à eux, semblait alors comme une grande et infranchissable muraille, parcourus de long en large par un réseau de tuyauterie aussi gros qu'un corps humain, serpentant autour de toute la muraille et offrant comme une protection supplémentaire qui s'enfonçait dans un gouffre devant la muraille duquel s'échappait des vapeur, ces vapeur sortant des entrailles du sol ou allaient les tuyaux pour la plupart. Cette muraille serait infranchissable si il n'y avait pas une grande et large rampe de pierre qui la sautait pour les emmener au deuxième niveau, le couple rentrant littéralement dans la gueule d'un animal sculpté et aux yeux luisant surement d'un métal chauffé à blanc. Le second niveau, lui, était également fait de hautes murailles inclinées séparés en deux zones. En bas, des briques solidement mises entre elle et offrant une protection accrue avec un haut des fenêtres d'où émanaient une forte lumières, pareilles à celles des forges de Minato mais sur des dimensions biens plus grandes. La, des tuyaux rentraient encore dans les murs mais en nombre et en taille bien plus réduite, à savoir un par murs qui étaient séparés et coupés grâce à des piliers de pierre remontant jusqu'en haut de la structure pour former le toit d'où des lumières émanaient la encore et boucler le second niveau, laissant ainsi libre le troisième étage qui était en réalité une construction étrange, ou personne en devait se trouver à part peut-être la reine. Pour cause, celui-ci ressemblait alors au ne énorme structure métallique et faite de pierre avec deux grands yeux, pareil a un monstre ou une bête gardant la ville a l'entrée des montagnes qui séparaient la zone habitable du reste de la planète, contaminée depuis des siècles et interdite d'accès. 

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