Mars Eidolon

Chapitre 8 : VIII - La sortie

4409 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 24/03/2018 10:33

Elle descendit alors rapidement les escaliers de métal qui grinçaient et menaçaient de s'effondrer sous chacun de ses pas avant d'arriver après quelques instants au rez-de-chaussée et a arriver dans une salle ou était mis plusieurs générateurs, moteurs ou groupes électrogènes, bref de la machinerie, vieille et faiblarde, vrombissant dans de grands bruits rauques, obsolète depuis des décennies sans doute. Un homme avec un tournevis accroupis a côté de l'un d'eux, encrassé comme jamais regarda la femme arriver calmement.


- Que se passe-t-il ?


-C'est le purificateur d'air madame. Il ne va pas tarder à lâcher si on ne le répare pas.


-Je vois. Encore cette pièce cassée ?


-Oui, et on a plus de rechange.


De nouveau d'une certaine manière laissé en plan, et ne sachant trop quoi faire compte tenu de la situation et de sa position, restant droit au beau milieu de l'étage destiné aux enfants, il se tourna en direction de l'entrée de l'étage par laquelle venait de sortir la femme suite à cet immense craquement et cet écho. La femme posa son menton dans sa main en regardant le moteur.


-Les autres peuvent suffire ? Je ne crois pas...


-Non, on avait déjà du mal à respirer, si celui-ci lâche, ça va vite devenir difficile.


-Il reste encore des endroits à fouiller dans le Wasteland pour trouver des pièces ?


Anya arriva alors de son air curieux derrière la grande femme pour voir ce qu'il s'y passait.


Ne pouvant faire autrement, Basara finit à son tour par descendre les quelques escaliers qui menait à l'étage qui faisant tant de boucan et arriva également derrière la femme, ainsi que derrière celle qui l'avait kidnappé, restant toutefois plus en retrait pour examiner ce qu'il se tramait.


-On a déjà fouillé toute celle de la zone ou on pouvait aller avec les masques. Si on va plus loin, on doit faire vite.


Des hommes en arme arrivèrent alors dans la pièce d'un air détermines pour parler à la femme.


-On v y aller !


-On est en pleine santé !


-C'est justement pour ça que je veux vous préserver. Je veux un avenir sain pour les enfants. Restez ici et gardez l'endroit. Si les soldats nous trouvent, on aura besoin de vous. Je vais y aller.


Anya prit alors de grands yeux effarés à cette proposition.


-Non!! N'y va pas !!


- Anya, ne fais pas ton enfant à nouveau.


- Je ne veux pas que tu partes ! Tu vas mourir.


Elle s'abaissa alors à son niveau en la regardant.


-Et toi aussi si je n'y vais pas.


Elle se releva alors et regarda le mécanicien.


-Les zones de villes qu’on n’a pas encore fouillés sont au nord c'est ça ?


-Ou-oui....c'est cela.


La jeune femme sortit de la pièce sans voire Basara comme s'il n'était pas la et se dirigea maintenant vers une salle du rez-de-chaussée ou étaient stockées quelques armes anciennes et armes blanches, suivis des deux soldats et de la jeune fille.


-Si je ne suis pas revenu d'ici trois jours, dites aux enfants d’arrêter de jouer, pour éviter une surconsommation de l'oxygène. Et laissez les portes fermés.


-Bien m'dame.


Tranquillement dans son coin d'ombre de la cage d'escalier, Basara jusque-là se contentait d'observer la chose en restant passif pour tenter au mieux de voir ce qu'il se passait. Compte tenu de ce qu'il entendait et des réactions des personnes présentes, il se doutait bien que ce type de sacrifice n'était pas nouveau chez la femme, au point que cette mission pouvait bien être sa dernière.


-(Si je comprends bien, ce n'est pas la première fois qu'elle fait quelque chose du genre, au point que cette fois-ci elle risque de ne pas revenir…)


Il resta encore planté là un petit moment tandis que la femme terminait ses derniers préparatifs avant de finir par prendre une décision comme en témoigna son léger soupir yeux fermés.


-C'est pas vrai...


Finalement, la voix porteuse de l'homme se fit entendre depuis les escaliers et interpella tout le monde.


-Je vais y aller moi aussi.


La femme lui répondit alors sans s’arrêter dans son mouvement.


-Dans tes rêves.


-Il faudrait savoir. Vous voulez que je vous aide, et quand je me propose on refuse.


-Tu as sauté pas mal d'étapes avant de pouvoir faire cela.


Elle sortit ensuite de la salle avec un revolver avant de passer à côté de lui pour aller dans une autre.


-La confiance, ici, ça se gagne. On t'aide, tu nous aide. Y a rien sans retour pour les nouveaux et c'est comme ça pour tout. On est du genre méfiant avec tout ce qu'on a. Si tu veux avoir une place ici, va falloir d'abord que tu prouves à ces gens ce que tu vaux.


Elle repassa ensuite à côté de lui avec un gilet et des jambières, et un masque qu'elle commença à mettre d'un sourire.


-Mais pour une mission aussi importante que celle-ci, n’espère pas pouvoir venir alors qu’on ne sait rien de toi.


Il se tourna de moitié vers elle pour poursuivre la discussion tandis qu'elle terminait de se préparer.


-Que voulez-vous savoir de plus ? Il me semble que vous en savez déjà bien assez.


-C'est pas auprès de moi qu’il faut faire tes preuves.


Elle pointa alors le haut de la tour ou le jeune homme leva son visage et vit tous les escaliers et les personnes à l'abandon.


-C'est à eux.


Elle finit alors de mettre son masque et le mit sur le dessus de sa tête, n'étant pas encore dehors. Elle se dirigea ensuite vers ce qui semblait être la sortie du bâtiment. Comme depuis tout à l'heure, il pivota sur lui-même pour la suivre dans son mouvement.


-Encore une fois, que voulez-vous que je fasse exactement ? C'est vous qui avez voulu que je sois là, d'une manière ou d'une autre. Je n'ai aucune possibilité de partir, vous voulez que je me joigne à vous mais je dois encore prouver que j'en suis digne ? Tout ça me semble être un beau piège.


-Cela n’a rien d'un piège. Anya, en arrivant ici, s'est tout de suite intégrée car elle sait faire de la bonne nourriture avec les vieilles conserves qu'on a. Yakusa, notre mécano, a réussis à relancer les machines à air et le courant. Et la plupart des soldats ont ramené du matos utile ici.


Elle le regarda ensuite, en s’arrêtant, semblant réfléchir. Elle se tourna ensuite vers lui de cet air sévère retrouvé


-Et pourquoi tu voudrais nous aider maintenant ? Ton papa ne te manque pas ? Le rose de ton village aussi ? On n’a rien à offrir ici, à part la poussière, et les maladies.


-Disons juste que j'aimerai donner leur chance à certains.


-Ici on ne parle pas de peut-être. Fais-le, ou ne le fais pas.


-Dans l'espoir il y a toujours une part d'incertain. C'est justement ça qui fait de l'espoir ce qu'il est. C'est également comme cela que se joue la chance. Tu réussi, ou tu perds. Ce que je veux c'est maximiser leur chance de réussite, le parfait n'existe pas.


-L'incertitude ici n'existe pas non plus. Alors on fait des choix, ou on ne fait rien. Alors quel est le tiens ?



-S'il y a une chose que vous ne savez pas encore sur moi, c'est que lorsque je dis que je vais faire quelque chose, je le fais, peu importe ce que je dois affronter par la suite. Ces enfants n'ont pas eu le droit à la chance, et je compte bien la faire tourner en leur faveur.


Elle pouffa à nouveau.


-Hin, tu parles beaucoup pour dire simplement un seul mot. Va chercher un masque. Je vais essayer de te tenir en vie.


Il recula légèrement le visage à sa phrase, clignant des yeux qui témoignaient de sa surprise.


-Alors finalement vous acceptez que je vienne ?


-Si ça peut t'aider à voir dans quelle merde on est. De toute façon je marcherais sans me retourner alors ou tu suis, ou tu meurs.

-Reste à savoir lequel de nous deux devra suivre l'autre. Où puis-je trouver un masque ?


-Dans la salle à côté. Grouille.


-Très bien.


Il partit dans la direction de la salle à côté et finit par y arriver. Une fois à l'intérieur, il put voir toutes les armes, ainsi que les défenses diverses qui y étaient entreposées, pour la plupart, voire la totalité d'un ancien âge, presque obsolètes comparées à ce qui se faisait à l'heure actuelle, notamment dans la forge de son père. Il n'avait pas le temps de plus s'y attarder et repéra rapidement un masque gaz à la limite de l'état d'utilisation. Pendant un instant, il le fit passer dans ses mains pour l'examiner et ainsi remarquer parfaitement son état déplorable.


-On dirait que tout le reste de leur armement est dans cet état. Enfin, ce n'est pas le moment de faire la fine bouche.


Aussitôt, il se para de la partie de combinaison et ressortit de la salle. Une fois tous deux réunis, la femme regarda les hommes dans les hauteurs.


-On garde les 3 jours habituels les gars !


-Compris !


Tandis qu'ils s'apprêtaient à partir et que la femme donnait ses directives, Basara leva finement son visage vers le plafond pour regarder l'étage supérieur où il pouvait de nouveau entendre les enfants jouer, leurs rires lui procurant une certaine force et volonté. Il rebaissa son visage pour regarder devant lui d'une façon déterminée et résolue comme on le voyait à travers la vitre protectrice de son masque.


-(Désolé, Papa. Je reviendrai dès que possible mais pour l'instant, on a besoin de moi. Tu comprendrais si tu étais là, j'en suis sûr.)

C'est ensuite que les deux partirent dans une petite pièce délabrée la encore suivis d'un long couloir ou les deux marchèrent alors calmement. La jeune femme commença à mettre son masque à gaz, Basara l’imitant alors. Une fois arrivé au bout du couloir, une nouvelle pièce les attendaient alors ou une porte était éclairé d'un carreau de vitre, de laquelle une vive lumière blanche en sortait, comme si un autre monde les attendaient la bas. La jeune femme prit une grande inspiration, comme si elle se préparait à ce périple, mais également comme si une certaine tristesse était présente en elle. Comme si elle était lassée de tout cela. Cette femme dont il ignorait le nom mais qui était prête à donner sa vie à chaque fois que les gens de cette tour avaient un besoin vital. Car contrairement au village de Basara et a sa vie, les seuls besoins que ces gens ressentaient était ceux nécessaires à la vie, à survivre dans ce monde. La voie étouffée de la femme se fit alors entendre.


-Une fois dehors, tu m'obéis sans sourciller. Quand je te dis de courir, tu cours. Quand je te dis de te mettre à l’abri, tu le fais aussi vite que tu peux. Si je te dis de partir et de m'abandonner à mon sort, tu t'en va et tu me laisse. Compris ? Bien.



La femme ouvrit alors la porte d'un grand mouvement, celle-ci soulevant du sable et de la cendre qui la rendait plus lourde de l'autre côté. C'est alors que pour les yeux de Basara à nouveau choqués, le spectacle désertique s'offrit a lui de ce ciel gris parsemé de nuages qui pourtant étaient censés avoir disparus des zones de quarantaine de la planète, tout comme les zones de verdures, petites mais présentes au loin à côté des faibles et bas lacs également visibles. Ils descendirent alors de la petite colline ou était le Building, l'homme pouvant ainsi voire la tour calcinée et rouillée, insalubre et à peine imaginable dans laquelle vivait ces gens. Le duo se mit alors en marche, Basara suivant la femme avec plus de difficulté qu'elle, pour la respiration haletante qu'il avait à cause de l'insalubrité des masque et de l’environnement, mais aussi pour le terrain non propice à la marche par moment. Il ne voyait cependant que le dos de la femme face à lui. Comme elle le lui avait dit, elle ne se retournait jamais pour vérifiait qu'il suivait toujours, malgré la distance qui se rapprochait parfois ou s'éloignait. Elle montrait alors sa facette déterminée, sans doute plus que lui du fait de sa vie bien plus dur et tout simplement horrible. Elle marchait alors sans se fatiguer en apparence, ne s’arrêtant jamais contrairement à l'homme qui n'aurait pas dit non à plusieurs pauses. Elle continuait, marchait, grimpait, glissait, sans jamais s’arrêter, jusqu'à arriver au ravin d'immeubles que l'on voyait depuis le Building. Arrivé sur le sol qui était autrefois les toits du bâtiment, le duo longea alors cette "route" pour remonter la rue ou l'on voyait encore dans le noir des voitures et tracés de route au fond. Il voyait ainsi une autre facette de ce monde dans lequel vivait cette femme froide sans doute à cause de tout cela, ainsi que cette petite ville. Cet univers délabré, désertique. Vide de vie.


Bien qu'il fût assez épuisé de cette longue marche qui mettait ses capacités à rude épreuve, il tenait bon. Même après tout ce qu'il venait de voir, il tenait bon, alors que n'importe quelle autre personne normalement constituée aurait abandonné depuis longtemps. Peu à peu, bien qu'encore très progressivement, il commençait à adopter le rythme de la femme qui était toujours en avant. Finalement, il parvint à la rattraper sans trop de mal lorsqu'ils parvinrent à ce terrain plat que l'on pouvait apparenter à une route. Il avait très bien remarqué ce qui les attendait devant eux.


-On dirait que nous approchons, il y a des véhicules.


-On a déjà fouillés ceux-là. On continue.


N'ayant d'autre choix que de continuer la marche, il continua de mettre un pied devant l'autre pour poursuivre cette pénible exploration.


-Bien.


Après une heure de plus, voire trois, la notion du temps se perdant, l'air se faisait de plus en plus irrespirable dans le masque de Basara qui commença à tousser. La femme s’arrêta ne cessa alors pas sa marche pour autant.


-Un souci ?


Même si son état commençait à se dégradait avec ses toussotements qui commençaient à prendre place avec les gazes nocifs qui avaient peu à peu un impact sur ses poumons encore "vierges", il continuait d'avancer tant bien que mal, essayant de ne pas y prêter attention.*


-Ri…rien...continuons, tu l'as dit toi-même… s'il m'arrive quelque chose ce n'est pas ton problème...


-Celle-ci retira alors son masque à gaz en secouant ses cheveux et le lança derrière elle pour que Basara le rattrape.


-Tiens. Il marche encore à peu près.


Il rattrapa de justesse l'objet avant de prendre des grands yeux stupéfaits en la regardant. Elle était désormais sans protection.


-Et toi alors..? Tu ne vas quand même pas...


-T'a entendus dans la salle non ?


Elle continua d'avancer d'un sourire.


-Arrivé à un moment faudra faire sans. Moi je m'en fiche, je suis née ici, l'air que je respire mes poumons en sont remplis. Toi, t'es encore blanc comme du poulet alors prend. Je n’ai pas peur de mourir ici. Ce n’est pas ma terre natale qui me tuera


Même si elle avait beau dire cela, Basara pressa un moment le pas pour arriver à côté d'elle et lui redonner son casque dans ses mains, maintenant le sien de son autre main en regardant devant lui.


-Tu n'as peut être pas peur de mourir...mais ceux qui t'attendent là-bas, eux, ont peur que cela ne t'arrive. Moi…je viens d'arriver, ce n'est pas comme si on allait me pleurer. Et puis...comme je risque d'être là maintenant un petit bout de temps, autant commencer…à m'y habituer...si je veux tenir, je dois bronzer un peu. Pour mon casque...ça va aller, il commence à flancher mais...il n'est pas encore mort pour autant…


Elle le poussa alors en le faisant tomber à terre et jeta le masque à côté de lui, l'homme tombant sans mal à cause de ses forces presque à bout, la femme continuant la marche.


-Je te dit de prendre ce casque alors ferme la et fais le. Tu m'obéis je t'ai dit.


Son corps étant déjà bien amoché, du moins à l'intérieur, il ferma un œil de douleur lorsqu'il tomba à terre avec le casque. Allongé au sol, il se releva comme il le put, restant d'abord allongé en se maintenant avec son coude tout en regardant la femme continuer sa marche comme si de rien n'était.


-(Celle-là..elle ne compte pas écouter ce que je lui dis...)


Il regarda ensuite à côté de lui le masque qu'elle venait de lui jeter, hésitant un instant à le mettre. Mais, son instinct de survie finit par prendre le dessus et ainsi, il ôta son masque pratiquement hors d'usage avant de mettre rapidement le "nouveau" pour éviter d'avaler plus d'air impur qu'il ne l'avait déjà fait. Une fois la protection sur son visage, il prit une grande inspiration d'un oxygène beaucoup plus sain. Il avait l'impression de renaître. Après quelques minutes de marche supplémentaire, une trappe se fit voire au sol, sur un des anciens toits d'un immeuble. La femme s'y arrêta alors et accroupis pour chercher l'ouverture.


-Si les vieilles données de la ville sont justes..... Il y a un stock de pièce pour garage dans un des étages.....


Elle finit alors par soulever avec peine la trappe qui grinça en ramenant toute la poussière et la cendre. Elle laissa voire une échelle de bois inutilisable et le sol faiblement éclairé de l'étage. La femme passa son bras sur son front en reprenant son souffle, inhalant à chaque bouffée la pandémie qui sévissait.


-Bien....ah.....allons y....


Basara qui se trouvait alors à côté d'elle sur le toit, parvenant tenir un peu mieux le rythme grâce à son nouveau masque et prêt à descendre, remarquait bien que malgré les apparences, la femme qu'il accompagnait ressentait aussi les effets de l'air ambiant. Par chance, il n'avait pas jeté le masque qu'il portait auparavant et le lui tendit.


-Il n'est plus de première fraîcheur mais ça doit bien encore pouvoir faire quelque chose...même minime…


-T'es bouché ou simplement idiot ? .... redis-moi ce que je t'ai dit avant de partir...


-Pour l'instant je suis en sécurité je pense avec ça...alors prends le, qu'est-ce que ça coûte...


-Qu'est-ce que je t'ai dit avant de partir.


S'apercevant une fois de plus qu'il aura beau y mettre toute sa volonté, elle ne fléchira pas, il se rétracta en plissant les yeux, ramenant le masque ou ce qu'il en restait vers lui.


-Et maintenant rentre à l'intérieur.


Il jeta ensuite son dévolu sur la trappe ouverte sous ses yeux ainsi qu'à l'échelle de bois inquiétante rien qu'à son aspect délabrée. Pour autant, ce n'était pas cela qui allait faire reculer notre brave jeune homme.


-Compris.


Sans plus tarder il s'exécuta. Il s'approcha du début de l'échelle et s'accroupit au sol avant de se tourner vers l'arrière et poser un pied sur l'échelle. Rien qu'avec ce pied posé, il pouvait sentir que l'échelle menaçait à tout instant de se casser. Cependant, il poursuivit sa descente et y posa un autre pied avant de commencer sa descente complète, l'échelle semblait pouvoir tenir juste de quoi supporter son poids. Par on ne sait quel miracle, Basara arriva à l'étage qui se trouvait au bout. Une fois arrivé sur les lieux, il regarda tout autour de lui pour constater l'état de ce qu'il pouvait voir. Sans grande surprise, il retrouva ce même état de désolation qui les cernait à perte de vue. Des murs qui partaient littéralement en lambeaux, des néons pour la plupart explosés avec des vieux meubles déchiquetés de part en part avec même des traces de moisissures qui gagnaient par endroit le bois. Bref, rien de quoi pouvoir justifier leur périple.


-(Là aussi il n'y a rien à en tirer...peut être qu'avec un peu de chance si l'on descend encore...)


Remarquant qu'à ce niveau, rien allait satisfaire leur soif de matériaux, nos deux héros poursuivirent leur descente, traversant étage après étage qui se ressemblaient tous, tous délabrés et dénués de vie, d'espoir, de liberté. Après quelques minutes de descentes d'escaliers partiellement détruits, ils finirent par arriver dans la pièce qui attisait le plus leurs attentes, le garage. A la fin des escaliers, ils arrivèrent devant une vieille porte en métal qui n'enfermait plus grand chose au point que Basara eut juste à la pousser pour qu'elle ne s'ouvre d'elle-même. Lorsqu'elle s'ouvrit, une vision plus réjouissante s'offrit à eux. Il s'agissait visiblement d'un garage plus ou moins bien fourni en équipement, même si davantage en pièces détachées d'équipements, qui toutefois allaient encore pouvoir servir pour des réparations et des consolidations de fortune. Presque tout pour la mécanique s'y trouvait. Des clés à molettes, des tournevis, des vis justement ainsi que de petits sceaux de clous dont certains qui résistaient à la rouille, ou encore des perceuses et quelques combinaisons déjà rafistolées accrochées au mur mais qui semblait encore possible à l'usage. Mais, ce qu'il cherchait le plus s'y trouvait également. Devant eux, une grande pièce de métal semblait n'attendre qu'eux, une pièce qui ressemblait de près ou de loin à un générateur entouré de quelques pièces détachées. Visiblement, ici aussi on s'était préparé, mais là encore, ça n'avait pas suffi. Bien que pour eux la pièce était une caverne d'Ali-Baba, le jeune homme remarquait plus que tout ce fameux générateur qui leur tendait les bras contre une vieille caisse à outils.


-Avec ça, ça devrait faire l'affaire..! Et il y a même de vieilles combinaisons et des outils qui pourraient encore servir..!


-Je me chargé du générateur. Prend les combinaisons et les pièces détachées en plus. Chercher un sac ou une brouette pour ramener le maximum de choses. Oh, et prend aussi des roulements à billes si t'en trouve. Les enfants en auront des vrais au moins.


A ce moment, depuis son arrivée et sa rencontre avec elle, il prit un petit sourire, voyant que même derrière cette sévérité absolue se cachait peut être une certaine tendresse, du moins envers les enfants.


-Je doute que ce soit ce qui les intéressait le plus mais je vais essayer.


C'est ainsi que la petite chasse au trésor de notre héros commença. Comme dit, il chercha en premier lieu quelque chose qui allait lui permettre de transporter tout ce petit butin et qui allait peser sur ses larges épaules. Au bout d'une petite minute, il tomba finalement sur une grande bâche qu'il déplia au sol dans un grand mouvement avant de la regarder.


-Si on la replie ça pourrait faire office de baluchon géant...


Le "baluchon" préparé, il s'empressa de ramener le maximum de combinaisons mais aussi d'outils qu'il put avant de les déposer sur la bâche. Chose faite, il regarda autour de lui pour voir s'il n'avait rien raté, ce qui ne semblait pas être le cas. Rassuré, il replia la bâche sur elle-même et en même temps sur le trésor, ce qui donna au final lieu à un grand sac bien rempli et par conséquent bien lourd. Mais, ce n'était pas ça qui allait suffire à faire plier notre héros. Il saisit le bout du "sac" à deux mains avant de le jeter derrière lui dans un grand mouvement pour aller le placer sur son dos, se courbant ainsi avec ce poids qui reposait sur lui. Il faisait pourtant avec. La jeune femme elle prit ce qui l'intéressait dans son sac à dos avant de regarder l'homme.


-T'a trouvés des choses pour les gosses ?


Portant l'énorme baluchon dans son dos de ses deux mains, il la regarda un instant en clignant des yeux, semblant avoir oublié la chose.


-Quelque chose pour les enfants..?


Il se tourna ensuite vers le grand plan de travail à sa droit qui regorgeait de tiroirs et se mit à les ouvrir un à un, tenant le tout derrière lui d'une façon assez impressionnante à une main. Dans quelques tiroirs, il y trouva alors comme espéré des roulements à billes, mais aussi des sortes de petits ballons gonflables ou autre morceaux de cuir. Il mit rapidement ce qu'il trouva dans les poches de son pantalon et de sa veste. Il prit par ailleurs ces morceaux qui paraissaient anodins, semblant avoir une idée derrière la tête, d'où son petit sourire aux lèvres.


-Je pourrai bien en obtenir quelque chose…


Suite à cette dernière fouille, il reprit fermement son butin avec ses deux mains, poches chargées en regardant la femme de nouveau, prêt à partir.


-Je pense que nous pouvons partir d'ici maintenant.


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Hey, salut ! J'espère que vous appréciez toujours autant l'histoire ! J'ai deux suites de prévue et donc, aucun imprévu a priori malgré mon travail !

Je vous rappel que les précédent livres sont publiés et corrigés sur mon site, avec en prime des leçons pour créer son propre livre si jamais vous décidez de vous lancer dans l'écriture, sou chercher quelques conseils en plus ! Tout ça sur https://envidy.wixsite.com/envifiction

Voila ! Et je vous donne rendez-vous la semaine prochaine ! ^^


Envidy

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