Mars Eidolon

Chapitre 12 : XII - Le réveil

3534 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 21/04/2018 11:17

Dans la tour, tout le monde était alors en train de sortir. Kurusu menait l'équipe d'évacuation qui arriva alors en dernière pour sortir du bâtiment avec des enfants, femmes et vieillards.


-On a évacués tout le monde ?!


-Oui madame !


-Tout le monde va bien ?! Il y a des morts ?! Des disparus ?!


Il y a la cantine qui a été évacué mais apparemment deux personnes sont restées dedans ! Anya était l'une des deux selon les autres !


-Et le reste ?!


-On a des disparus madame !! On n’a pas eu le temps d'évac...


Alors que dans les tremblements du sol ils tentaient de sauver le plus de gens, de grands bruits de câbles se détachants et de métal se pliant sous la rouille et le poids se firent entendre. Peux a peux ce qu'il restait de la tour commençait alors à tomber lentement dans de grands craquements et grincements pour finalement s'abattre sur le côté en soulevant toute la terre et la fumée des lieux sous les yeux effarés et hagards des résidents de celles-ci.


Et devant ce spectacle d'horreur, que tous les rescapés regardaient avec effroi, les yeux grands ouverts alors qu'il ne revenait tout simplement de ce qui venait de se passer aussi soudainement, il ne restait plus que des ruines de cette grande tour, de leur habitat qui les avait protégé pendant des années, encore et encore. Tout était détruit, il n'y avait plus rien à en tirer. Tout ce qu'il restait, c'était le désespoir, et la tristesse. Tous leurs espoirs venaient de s'écrouler en même temps que l'édifice. Les secondes passaient, très lentement, tout le monde trop occupé à se confronter à la dure réalité pour se focaliser sur une autre chose, telle qu'elle soit.


-Rassemblez tout le monde ! Allez aux gorges ! Mettez-vous dans les immeubles ! Les gars, trouvez en un en bon état, calfeutrez le bien et tenter de sortir un moteur à air des décombres. Organisez-vous, je compte sur vous. Mais surtout, surtout, faites vite. Avec cet air empoisonné le temps joue contre nous !


-Oui madame !


Et pendant ce temps, dans les décombres, une vie, elle aussi entre la terre et le paradis se battait pour sa vie. Cette personne était à moitié inconsciente et menaçait de se laisser aller au soulagement de ses blessures que lui proposaient les bras de la mort. Il avait énormément de mal à garder les yeux ouverts dans toute cette obscurité, même si, par un petit trou où l'on pouvait passer à peine une main, un fin rayon de lumière venait s'échouer sur son visage. Etait-ce là une porte de sortie, son moyen de rester en vie coûte que coûte ?


-(De la...lumière...?)


Dans un élan de force puisée au fond de lui-même, dans ce qui lui restait après avoir reçu tous ses débris et rochers, il approcha lentement sa main et avec grand mal entre les morceaux de mur qui lui faisaient obstacles et lui tailladaient davantage la peau par des rebords coupant. C'est alors que, alors que tout le monde commençait à partir sans demander leur reste pour leur survie, au beau milieu des décombres, une petite pierre, puis une autre se dégagèrent pour rouler sur l'immense amas de pierre en relâchant un petit bruit à chaque collision avec le même matériau.*


Un des hommes qui restait alors pour chercher rapidement en urgence un moteur intact entendit des bruits de pierre et regarda dans la direction des bruits. Puis quand il s'approcha alors et qu'il vit la main, il vit le jeune homme tomber dans les pommes en le tirant par le bras, celui-ci entendant alors quelques mots du garde.


-Hé ! Y en a un qui est vivant ici !


Pendant que ce long exode allait commencer, à la lueur des lampions de Kaiator, la capitale du pays, le duo de Magister et son défenseur étaient devant la reine, droit après lui avoir donné le rapport de mission comme quoi la tour était bien par terre.


Une fois que le rapport de mission lui fut transmis, elle se mit à le lire avec la plus grande attention devant ses deux sujets, toujours installée sur son majestueux trône qui prenait place dans la salle royale tout aussi somptueuse, et bien loin des terres qui venaient de subir l'assaut.


-...



Après cette brève lecture durant laquelle elle put lire la chose dans les grandes lignes, et surtout le résultat, elle leva son visage du rapport pour regarder le couple, de son calme et beauté impassible qui forçaient à chaque fois le respect, mais aussi quelque part la crainte.


-Toutes mes félicitations, mes enfants. Vous avez mené votre première mission avec brio.


-Merci altesse.


-Êtes-vous assurés qu'il ne reste aucun survivant de l'attaque ?


-Oui. Il n'en reste aucun. Nous avons vérifié nous-mêmes.


-Très bien.


Elle daigna se lever de son siège en posant le rapport sur le rebord tout fait d'or de celui-ci, se présentant devant eux de sa grande droiture et pure splendeur, avec son grand kimono blanc, tout comme ses cheveux , ainsi que son regard très peu commun.


-De toutes façons s'il restait un quelconque survivant, celui-ci n'aurait pu survivre bien longtemps l'hostilité de ces terres.


Elle prit par la suite un petit sourire avec un semblant de sympathie ainsi que de bienveillance envers les deux jeunes gens.


-Toutes mes félicitations, Magister Toujou, vous et votre Assistant avez fait de l'excellent travail. Vous avez bien mérité un grand repos qui, je l'espère, vous fera le plus grand bien. Tout comme la bourse qui vous sera octroyée en gage de ma reconnaissance.


-Meri majesté. Nous allons nous retirer à présent.


Dans un dernier salut pour la souveraine les deux sortirent alors de la salle du trône. Dans la salle extérieur Fate regarda alors sa fiancée de son air calme de fer *


-Si l'on commence à lui mentir on finira vite notre carrière.


-Qu'aurais tu fais à ma place...


-De toute façon leur sort était bouclé quand la tour est tombé... n'y pensons plus. Essayons.


-Oui, rentrons.


Suite au retour de mission de ces deux héros, focalisons-nous de nouveau sur le dernier membre de la famille Toujou. Celui-ci était à nouveau dans un lieu inconnu, dans une pièce toujours délabrée mais qui pourtant, ne pouvait être l'une de celles de la tour compte tenu de sa destruction. Il était allongé sur un vieux matelas, torse nu. Enfin, nu, peut-être pas. Disons en grand partie recouvert de bandages qui servaient à soigner tant bien que mal les nombreuses blessures qu'il eut reçu durant l'effondrement dans l'édifice. Depuis cet épisode, il ne s'était pas réveillé, il était resté inconscient tout ce temps. Cependant, il bougeait pendant son sommeil, frénétiquement la tête de droite à gauche, et ainsi de suite, suintant. Il semblait faire un cauchemar, un cauchemar des plus éprouvant et douloureux comme en témoignait sa mâchoire fermement fermée. Ce cauchemar n'était autre que la vision de la jeune fille qu'il avait tenté de sauver, désespérément en l'emmenant avec lui par la main, avant qu'un rocher ne vienne interrompre brutalement sa course. Il revoyait son corps ensanglanté, son estomac transpercé, mais aussi son dernier sourire dont il fut le receveur, ainsi que ses larmes, et la caresse de sa main dans un dernier soupir. Il revoyait cette douloureuse vision en boucle, encore et encore pendant le temps où il restait inconscient. Assurément, cet événement l'avait profondément marqué, et la jeune femme, malgré leur rencontre récente, allait grandement lui manquer, elle et son grand sourire. Le seul souvenir matériel qu'il avait d'elle, c'était son foulard jaune, celui qu'elle avait autour du cou en permanence, et qu'il avait ramené avec lui juste avant de sombrer dans l'agonie, entre les pierres. Ce foulard, il le tenait d'une poigne de fer dans sa main droite, et même s'il n'était pas réellement là, il ne laissait quiconque le prendre. Même dans son sommeil, personne ne parvenait à rivaliser avec sa force pour le lui prendre, il s'y attachait désespérément, et lorsque l'on insistait, il semblait montrer des signes d'agressivité. A l'heure actuelle, il tournait encore sa tête d'un côté puis de l'autre en marmonnant quelques mots difficilement audibles de ses lèvres suintantes.


-Anya...viens...les enfants...tu ne peux pas...je vais…t'aider...viens...


Makize étais alors à côté de lui, regardant le foulard d'un air calme mais également sombre. Elle voulait des réponses. Savoir ce qui était arrivé à Anya. Mais la jeune femme ne se faisait pas d'illusions.


Et au bout de quelques heures supplémentaires, le jeune héros commença à sortir de son comma temporaire. Non sans un mal de crâne bien douloureux causé par les innombrables débris qui lui avaient compressé le corps avant de le laisser sombrer dans l'agonie, il plissa les yeux dans un petit gémissement de douleur. Il entrouvrit ensuite les yeux, très lentement, avec les halogènes qui virent directement à l'assaut de ses rétines malgré leur faible lumière. Il referma les yeux en serrant légèrement des dents, pour ensuite essayer de les rouvrir à nouveau avec un peu plus de facilité. Un peu ailleurs, il parvenait dans le flou à distinguer un début de plafond.


-(Où suis-je...? Je suis...vivant...?)


Il put alors voire autour de lui d'autre personnes allongées avec ou sans bandages, en mauvais état. Femmes, hommes et enfants, tous étaient là et ce qui frappait directement quand on savait le petit nombre de la communauté, c'était justement celui des personnes dans cette pièce.

Même s'il n'avait pas encore récupéré la totalité de ses esprits, il se rendait bien compte de ce nombre, très limité si on le comparait à celui qu'il y avait dans la tour.*


-(Des gens de la tour...? Ne me dites pas…que c'est tout ce qu'il reste…)


Il sentit une once de force lui revenir, et il en profita pour tenter de se relever en s'appuyant sur son coude. Seulement, après s'être décollé du matelas de ne serait-ce quelques centimètres, il se fit stopper net pas une vive douleur à l'abdomen qui lui fit fermer un œil en serrant des dents de souffrance.


-Ugh...!


Il entendit alors une voie à côté de lui.


 -Reste allongé


Après deux secondes durant lesquelles il tenta de faire avec sa douleur, ou plutôt ses douleurs, piégé par la curiosité du son de cette voix, il tourna son visage lentement vers sa droite.


-Il vit alors Kurusi assise à côté de lui, en tailleur, le scrutant du regard


Il la regarda un instant, les yeux entrouverts de fatigue, avant de poser son regard sur son propre corps pour témoigner des bandages qui le recouvraient en grande partie. Fébrilement, il posa sa main les doigts de sa main sur son torse pour bien s'assurer que ce n'était pas une hallucination ou autre. Il ne disait rien, sans doute parce qu'il n'avait pas recouvré assez de moyens sur le moment pour le faire.


-Tu as eu de la chance qu'on te retrouve à temps. Un peux lus et on serait partit sans te voire.


Il ne répondait toujours pas et faisait silence. Après avoir fait état de son propre corps, il sentit la sensation d'un tissu dans sa main droite qui attira tout de suite son attention. Il porta lentement son regard sur le foulard de la jeune fille qu'il avait emporté avec lui pendant sa fuite, contraint d'abandonner le corps de celle-ci, sans vie. Immédiatement à sa vue, il ne put faire autre chose que de se rappeler du tragique événement qui lui fit plisser les yeux d'une profonde tristesse.


-Ou a tu eu ce tissus ?


Il lui adressa enfin quelques mots, d'une voix cependant bien faible et fatiguée cela-dit, porteuse de son désespoir et de sa peine


-Je lui ai pris...juste après qu'elle…soit morte...


-Pourquoi ?


-J'ai pensé…qu'elle aurait souhaité qu'un enfant le porte...pour elle...


 -Je vois.


Un faible sourire se dessina sur ses lèvres, mais toujours aussi triste que le reste.


-Comme ça, elle sera toujours là...d'une manière ou d'une autre...avec les enfants...


Mais progressivement, son sourire se crispa légèrement tout comme sa main qui serra tout aussi progressivement le foulard. Dans le fond, il ressentait une certaine culpabilité. Il se sentait coupable de sa mort, de ne pas avoir pu la sauver.


-Je n'ai…rien pu faire...je n'ai pas pu...la sauver...


-Personne n’aurait pu faire quelque chose.


-Et...


Il serra davantage le tissu dans sa main en baissant légèrement son visage pour serrer des dents de colère et de culpabilité.


-Cette idiote…m'a demandé de lui pardonner...


Sa réaction était assez surprenante, à le voir comme cela, se sentir coupable, très attristé par la disparition d'une personne qu'il connaissait depuis à peine quelques jours. Après tout, il n'avait presque aucune connaissance d'elle, pire même, elle l'avait enlevé et éloigné de son père. Mais malgré tout, il montrait une grande empathie, un grand attachement à la jeune fille après sa mort.


 -Tu ne pouvais surement rien faire


-Même en mourant...elle me souriait toujours...


 -Oui...


-Elle se releva ensuite d'un air résignée.


-C’était tout elle ça.


Non sans mal, il lui tendit son bras avec la main qui tenait le foulard, lui faisant signe de le prendre.


-Va le donner…à un enfant…


 Elle le regarda alors quelques instants avant de le prendre et regarder ailleurs.


-Je ne peux pas leur dire qu'elle est morte pour le moment...je dirais qu'elle est partit chez elle…


Comme il avait encore du mal à se tenir ne serait-ce qu'un peu debout, il retomba sur le matelas avec force en plissant les yeux à l'atterrissage.


-Racontez leur...ce que vous voulez, du temps qu'il ne savent pas...


 -Cette magister...elle nous a laissé partir...je ne sais pas pourquoi.


Maintenant allongé, il la regarda difficilement en ouvrant un œil.


-C'est...une Magister qui a fait ça..?


-Oui. Je ne vois pas d'autre personne capable de contrôler le dragon des cieux, Bahamut. Et malgré ça je ne sais pas comment ils ont fait pour le rallier à eux.


Il tourna son visage vers le plafond pour le fixer yeux entrouverts. Pour lui, ce domaine était plutôt vague même s'il en avait une connaissance plutôt générale grâce à sa soeur.


-Alors comme ça...ils font appel à des dragons…


-Pas des dragons. Le dragon. Celui-ci, il n'en existe qu'un, c'est que ce qu'on pense. On n’en a jamais vu d'autre et il est au sommet de sa chaîne alimentaire et de sa hiérarchie


Cette histoire de Magister lui rappelait bien évidemment la nouvelle voie de sa soeur, avec son meilleur ami, enfin plutôt, ancien meilleur ami compte tenu de la tournure des événements. Par ailleurs, il avait perdu la notion du temps, et ne savait plus exactement depuis quand il s'était fait enlevé de son visage.


-(Ça me rappelle que...Cynthia est partie pour la capitale pour devenir Magister...depuis combien de temps déjà..?)


 La jeune femme s'adossa alors à un mur en laissant passer des homes avec un brancard.


 -On a eu beaucoup de morts avec la tour...des femmes, des enfants et des vieillards qui n'ont pas pu s'échapper a temps. On a tout de suite pensé à sortir les enfants alors ils vont tous bien à part quelques petites blessures ici et là...mais les autres...


Il passa lentement sur son bras en se remémorant par la suite le déroulement de l'évacuation au niveau de la cantine.


-Tout est allé si vite...personne n'avait pu prévoir cette attaque, c'est en grande partie à cause de ça…


 -Ce dragon n'a pas fait de cadeaux. En deux coups c'était réglé...


Il ferma à nouveau les yeux sous le coup d'un mal de crâne assez puissant qui lui revenait et avec lequel il devait faire.


-Au fait...où sommes-nous maintenant..?


 Dans les gorges du wasteland. Les vieux immeubles qu'on avait fouillés. On a réussis à retrouver un moteur à oxygène et à fermer suffisamment les entrées pour le garder mais ça ne suffira pas.


-On a fait tout ce chemin..? Depuis combien de temps je suis…


-Une bonne semaine


Il lâcha un léger soupir de fatigue en apprenant la chose. Pour lui, le temps passait sans qu'il ne s'en rende compte au point qu'il ne savait plus vraiment depuis combien de temps il avait quitté son père.


-Une bonne semaine...je ne sais même plus depuis quand je me suis fait enlever...


 -Tu peux partir si tu veux...je n'ai plus le temps de m'occuper de toi. Tout est en train de tomber. Les gens meurent les uns après les autres. Je ne sais plus où donner de la tête.


Ces paroles de la femme firent résonner d'autres paroles de la part d'une autre femme dans son esprit, celle d'Anya, juste avant sa mort lorsque celui-ci était à son chevet. Elle lui avait demandé certaine chose, certaines demandes après sa disparition, et d'une manière ou d'une autre, il était déterminé à remplir sa dernier volonté. C'est sûrement à cause de cela que sa réponse pouvait être étonnante.


-Partir..? Et puis quoi encore, il en est hors de question…


 -Tu veux rester maintenant ?


-Il y a des choses que l'on m’a demandé de faire...et je compte bien les faire justement. D'ailleurs...


Une nouvelle fois, il tenta de se relever, maintenant en s'appuyant sur ses deux coudes. La douleur n'en était que plus forte et il serra à nouveau des dents, mais cette fois-ci, il n'allait pas se laisser retomber sur le lit. Il se releva de moitié sur le lit avec grande peine puis se tourna sur le côté pour se mettre assis en reprenant légèrement son souffle.


-Je me suis trop reposé...


-Si tu te lèves maintenant tu retomberas simplement plus vite. Si tu veux faire ce qu'elle t'a demandé repose toi.


De sa position, il regarda autour de lui. Il pouvait voir tous les rescapés qui, comme lui, eurent besoin de grands soins à cause de leurs blessures. Il était loin d'être le seul à avoir subi bon nombre de préjudices, d'autant plus que contrairement aux autres, il s'était plus ou moins rétabli, enfin assez pour pouvoir faire ce qu'il faisait actuellement, rapidement, ce qui était assez étonnant d'ailleurs. Il plissa une nouvelle fois les yeux de tristesse, ainsi que de colère à cette vue de désolation intérieure.


-Est-ce vraiment le moment de se reposer...?


-Pour toi oui. Sauf si tu tiens à mourir dans les prochains jours. Je ne te retiens pas.


Il baissa légèrement le visage en poussant un énième soupir yeux fermés.


-Même dans cette situation...toujours aussi aimable…


 -Je suis juste réaliste.


-Donc vous voulez que je reste ici, sur ce matelas...à me reposer alors que nous avons besoin de tout le monde pour survivre...encore plus avec ce qu'il vient de se passer..?


Elle s'approcha de lui en se penchant au-dessus de lui.


-On a besoin d'hommes valides, pas d'handicapés qui refusent de se rétablir. Pas la peine d'alourdir notre liste de mort, j'ai déjà du fabriquer une dizaine de tombes en bois aujourd'hui.


 Elle repartit ensuite vers la sortie de la salle avant de le regarder d'un air agacée, lui parlant comme une personne qu'il n'avait plus vu depuis longtemps


-Arrête de penser comme un enfant et grandis un peux. Reviens me voire quand tu seras rétablis. Pas avant.


Elle sortit ensuite de la salle et repartit on ne sait où. Il l'avait regardé partir un instant en se tournant de moitié vers l'arrière, puis regardait un instant toujours vers la sortie bien qu'elle n'était plus là. Après ces quelques secondes, il se tourna devant lui et regarda sa main entourée de bandage. Il la ferma puis l'ouvrit fébrilement, et il plissa les yeux en prenant compte de son état. Cependant, il avait également une pensée, une pensée qui allait toujours à son père et pour qui il se faisait continuellement du souci. Il voulait partir le retrouver, mais il ne le pouvait pas. Il n'en avait pas le droit, pas maintenant.


-Désolé, papa...mais, il y a des choses que je dois faire… 


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