Mars Eidolon

Chapitre 15 : XV - Rencontre

3023 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 07/07/2018 21:13

C’est durant cette nuit que dehors, une silhouette fine se profilait sous le soleil couchant, qui traçait son ombre déchirant le sable rouge et brûlant du Wasteland de la planète dévasté par la maladie et la guerre. Sur cette terre désolée qui ne pouvait plus accueillir la vie, la ou les plantes ne pouvaient pousser, une forme humaine se mouvait. Une femme, aux cheveux rouges avançait d'un pas calme et assurée, mais peut être relis également de haine et de colère. Ce regard n'était que celui de Makise.


Elle marcha alors plusieurs heures, lâchant des toussotements et posant parfois un genou à terre. Elle marchait dans cette étendue rouge et grise sans masque ni protection, mais n'était pas morte. Pas encore. Elle se relevait à chaque fois et reprenait sa route. Elle savait où elle allait. Ou elle devait aller et ce qu'elle devait faire. Rien ne semblait la stopper si ce n'est le manque d'air autour d'elle qui la faisait faiblir parfois, mais jamais tomber. Elle devait hélas s'être habituée à cette atmosphère ignoble et mortelle. Puis à la tombée de la nuit, une heure plus tard environs, alors que la grande cité royale Kaiator se profilait derrière les montagnes comme un roc, ces grandes vitres encrassés de suie et de fumée éclairant sa structure, une petite silhouette arriva devant les portes de la cité. Elle monta alors tout comme Fate et Cynthia auparavant la grande arche de pierre pour arriver au premier « étage » de la ville. Là, la première arche était présente et la porte se dessinait au loin. Mais, aux lieux de continuer elle fit un petit saut pour passer au-dessus du muret de pierre sur le côté gauche de l’arche et s'agripper a un des grands tuyaux de fer. De là, montrant ainsi une agilité et une rapidité encore jamais soupçonnée, elle marcha a quatre patte sur les tuyaux pour arriver en haut du deuxième étage, vers le dôme de la structure sans que les gardes de la grande porte en contrebas ne la voit à cause de la nuit et de sa taille, mais surtout du faible taux d'entrée par une voie aussi risquée. Une chute ferait tomber la personne sur le toit de l'étage du dessous à plusieurs dizaines de mètres. Puis, la jeune fille monta encore pour arriver aux vitres du dernier étage, juste sous la structure en haut de la cité qui ressemblait à une statue ou à une sorte de gardien immense. De là, elle rampa de côté autour des vitres en les tâtant, semblant chercher une entrée ou une ouverture. Elle réussit alors après une dizaine de minutes de recherches à trouver un carreau qui coulissa. Elle prit un sourire a cela puis, toujours de cet agilité et dextérité de femme mais sans doute d'expérience également, elle se glissa à l'intérieur d'un petit sauf en se laissant tourner sur elle-même afin de rentrer sans bruit dans la structure. Elle atterrît alors sur des poutres d'acier dans petit tapement métallique à l'arrivée de ses pieds sur celles-ci. De là elle se déplaça dans un équilibre remarquable malgré son état après sa traversée mortelle sur les barres immenses de fer pour tomber sur des marches d'escaliers en métal qui continuaient de monter. La jeune femme les prit alors, comme si elle savait où elle allait et qu’elle connaissait les lieux. Y était-elle déjà allée par le passé ? Mais comment et en quelle occasion ? Une fois en haut de la cage d'escaliers ouverte, une double porte en métal, boulonnée de partout et de grosse épaisseur lui faisait face. Elle donnait directement dans l'intérieur de la structure au-dessus du dôme de Kaiator. Elle était presque dans cette immense statue tout en haut de la cité. L'ouverture semblait alors se faire pas un mécanisme à leviers. Plusieurs étaient alors mis sur le côté e la porte avec des chiffres en haut de ceux-ci, comme une combinaison, ou un code. La jeune femme en actionna alors certain, grâce aux informations de ses hommes elle savait la combinaison. Mais n’ayant pas trouvé les corps des autres sur sa route, elle ne savait pas ce qui l'attendait derrière les portes. Elle les ouvrit ensuite dans un grand bruit résonnant de métal et d'acier se mouvant puis, d'un dernier regard derrière elle, elle rentra.


Devant elle se profila une pièce, ou plutôt une grande pièce cote tenu de sa superficie. Toutefois, même si elle était assez grande, elle était également assez vide. Tout comme les grandes portes qu'elle venait d'ouvrir, les murs de la salle étaient constitués du même matériau, avec peut être un aspect plus soigné mais surtout plus résistant, comme si l'on voulait protéger quelque chose, à l'abri du regard d'autrui. Peut-être était-ce ce qui se trouvait au milieu de cette pièce, une sorte de piédestal depuis lequel s'émanait une légère lumière teintée de rouge, mais assez puissante pour recouvrir en partie les murs de cette même teinte, en même tes que les lumières bleues blafardes qui provenaient des multiples écrans d'ordinateurs réunis autour ? D'ailleurs, à quoi servaient-ils ? Ce qu'elle pouvait remarquer, c'est que tous, sans exceptions, chaque appareil qui affichait une multitude de données sur leur interface, sans exception, était relié à ce qui ressemblait à un piédestal, ou encore une sorte d'autel. Vraisemblablement, les machines semblaient analyser d'eux-mêmes, et ce pendant déjà d'innombrables heures ce qui était planté au milieu d'eux, droit ? Et de quoi s'agissait-il ? A cette distance, cela ressemblait à un objet un peu long et droit, avec un léger reflet de lumière sur ce qui ressemblait à une lame, était-ce donc une arme, une épée ? Au fur et à mesure qu'elle s'approchait de cet objet, marchant au beau milieu de cette salle mystérieuse, seule, ce qui était préférable pour elle, elle put distinguer de mieux en mieux la forme et les couleurs, jusqu'à pouvoir la décrire complètement lorsqu'elle parvint à proximité, d'un sourire plutôt satisfait. Au final, ce qui était ancré dans la pierre avec divers câbles et pinces qui lui étaient reliés pour en découvrir les secrets, n'était autre qu'une épée. Cependant, au premier coup d'œil, on pouvait aisément deviner qu'il ne s'agissait pas d'une épée ordinaire, loin de là. En soit, la lame semblait être faite dans un matériau tel l'acier, ou encore le fer, même s'il avait une allure bien plus résistante. De plus, les tracées de celle-ci étaient assez surprenants ou du moins, sortaient de l'ordinaire. Des tracés droits, aussi bien pour la lame que pour le manche qui avait la forme simple d'un rectangle. Au premier abord, elle semblait commune. Mais si l'on s'y attardait un peu plus, on pouvait remarquer qu'au bout du cote, elle avait peut-être bien quelques secrets à révéler. Notamment la chaîne qui était reliée au bout du manche, une chaîne qui était là, on ne sait trop pourquoi et qui ne retenait rien. A priori, elle était juste là pour l'esthétisme et donner comme un petit côté d'interdit à l'arme. Pourquoi cette impression d'interdit ? Peut-être à cause de la mystérieuse pierre qui était incrusté au début de la lame, une pierre ronde, d'un rouge puissant et même sanglant, avec également un motif sur le dessus, comme une espèce de crois noire et fine qui octroyait à la pierre un aspect étrange d'œil, à la fois puissant et inquiétant, sur un petit socle d'un matériau un peu plus sombre. Autour de cette pierre, des deux côtés, les bords de la lame partaient un peu de chaque côté pour finir en pointes; avec une impression de cornes, ou encore de crocs acérés. A partir de là, la lame se composait visiblement en deux parties. La première était plutôt simple, avec six petits trous à la fin de celle-ci. La deuxième elle, sortait également un peu de l'ordinaire, déjà un peu inférieure à la première pièce et avec au bout, des tracés noires qui venaient découper le matériau pour donner quelques motifs avant de repartir sur les côtés pour longer les bords de l'intérieur de la lame, renforçant cette impression de puissance. A tous les coups, cette arme mystérieuse voulait être cachée de tous hormis ceux qui avaient le droit de travailler dessus, ce qui justifiait par ailleurs autant de disposition et de sécurité auparavant, et cette supposition pouvait se baser sur ce sentiment de puissance interdite qui se dégageait de l'épée, une puissance à la fois effrayante, destructrice, et peut être même, malsaine. Elle observa alors l'épée en tournant autour d'elle d'un pas calme, comme conaissant les lieux.


-(Alors c'est ça l'armure...une arme...épée...)


Elle s'approcha ensuite des écrans pour y lire ce qui était affiché, yeux plissés. Puis elle regarda an nouveau l'arme, la scrutant de long en large. Puis elle posa la main dessus d'un coup ferme et déterminé


-(Si c'est la clé de notre salut je ne céderais pas.)


Mais malheureusement, elle ne put s'attarder plus longtemps car aussitôt retentit un bruit d'alarme, un bruit transperçant à travers toute la salle. Evidemment, une telle arme ne pouvait être laissée sans une surveillance, et s'en approcher ne pouvait être aussi simple. En même tes que ce bruit à en détruire les tympans, plusieurs lumières rouges tournoyantes firent leur apparition dans la partie supérieure de la pièce. Elle venait de se faire repérer.


 Elle leva alors le visage, pris d'un air sérieux en serrant des dents.


-Merde..!


Elle retira alors l'épée de son socle avant de courir vers la sortie. Comme elle pouvait également s'y attendre, pendant sa tentative de fuite, peu de tes après le début de l'alarme, elle put entendre de multiples bruits de pas hâtifs s'approcher de la salle avec des voix d'hommes pressées.


-Il y a une infiltration dans le laboratoire, on doit aller voir immédiatement !


 Elle se stoppa alors immédiatement et repartit vers le fond de la salle en cherchant une autre issue. En vain. Puis elle regarda autour d'elle pour se cacher et profiter d'une ouverture mais les seuls objets de cette pièce étaient des écrans et un piédestal. Rien d’imposant entre autre. Elle serra le poing qui tenait l'épée avant de se tourner vers la porte d'un air sérieux et préparé mentalement à une confrontation. Elle regarda furtivement la lame qu'elle tenait avant de recentrer son regard.


-(J'espère que c'est au point....sinon je suis morte.)


Aussi vite que tout ce qu'il venait de se passer, un groupe d'hommes arriva à l'entrée de la pièce, tous équipés de pièces d'armure ainsi que d'armes qui, à vue d'œil, étaient assez sophistiquées et élaborées pour permettre le maniement de l'électrolyte. Un homme interpella la femme d'une voix forte et autoritaire.


-Vous..! Arrêtez-vous ! Vous êtes en état d'attestation !


 Quand elle vit les hommes arriver elle ne perdit pas son regard calme et froid. Elle regarda alors les écrans d'ordinateurs sans se soucier des soldats


-(Un nom...un nom....)


-Elle ouvrit ensuite les yeux quand elle vit ce qu'elle cherchait.


-(Je n'ai plus qu'à la planter dans le sol si le système de cette arme est calqué sur la détonation de l’épée à électrolyte...)


Observant qu'elle ne cotait pas obtempérer, le gardien pointa sa lance en sa direction, la tenant fermement à deux mains avec quelques éclairs d'électricité qui en émanaient.


-Ne faites plus un mouvement si vous ne voulez pas être blessée ! Posez cette épée à terre immédiatement !


La jeune femme lui adressa alors un regard froid et cynique.


 -Je ne suis pas venus jusqu'ici pour me faire capturer. Je ne retournerais pas dans vos prisons.


Elle leva alors lentement l'épée devant elle avec ses deux mains.


-Pour mes frères tombés au combat...


Elle la planta ensuite d'un coup dans le sol, la lame allant planter le fer de la structure sans difficulté tandis que la femme parla d'une voie forte pour prononcer un seul mot de sa bouche les yeux grands ouvert, dents serrées


-Incursio !!!


Au départ un peu déstabilisés de cette manœuvre, le groupe de gardiens se reprit aussitôt avec leur chef qui haussa la voix pour leur donner un ordre. En aucun cas ils ne pouvaient se permettre de reculer face à une personne.


-Attrapez-la et maîtrisez-là !


-Tout de suite chef !


Sans la moindre contestation, plusieurs hommes se détachèrent du groupe pour s'élancer vers la jeune femme qui tramait on ne sait quoi. Soudain les gardes qui s’avançaient se firent renvoyer à leur place à cause d'une grande explosion qui survint devant eux, plus exactement au centre de la pièce, la ou était Kurisu. Puis ils virent ensuite derrière celle-ci, entre le sol se déchirant sous ses pieds et les tremblements, une grande forme en armure se lever derrière elle avant de l'entourer d'un coup avec ses bras translucides, tel un démon qui prendrait possession d'un corps. Puis de la fumée naquit alors de ce choc, ne laissant voire qu'une ombre plus grande que celle de la femme cette fois-ci ainsi qu'une voie, étouffé comme par un casque ou un masque


-Et pour Anya...qui n'aura jamais cessé de sourire.


Une fois la fumée quelques eux dissipés, les hommes virent alors le bout d'une lance, ou d'une hallebarde pointée vers eux. D'apparence simple pour le manche, elle finissait en V pour sa lame et était d'une couleur rouge sans tout comme l’œil de l'épée. Œil que l'on retrouvait alors au centre de ce V de métal. Ils virent ensuite une cape voler dans la salle avant de retomber en étant soulevé par un des poings de la femme, maintenant protégé par des gantelets blancs. En remontant au torse, celui-ci avait alors un plastron de chevalier sur le dessus, protégeant la poitrine ainsi qu'un torse tracé en métal par-dessus son tissu blanc d'armure. Les bras eux en plus des gantas avaient pour l'arrière des protections en métal al encore, remontant jusqu'au coude. Le bassin lui avait deux protections de métal de chaque côté également, pareil a des parts d'armure japonaises samurais, attachés par une chaine chacune relié à une ceinture à l'avance de l'armure, toujours à la taille. Elle ressemblait aux chaines qu'avait l'épée avant que celle-ci ne libère l'armure et l'arme. Les jambes elle aussi ne faisait pas exception et, tout comme les bras avait une configuration pareille la leur mais inversée. Les cuisses avaient toujours ce vêtement blanc et gris tandis que les tibias et les pieds avaient une armure aux courbes agressives de métal ou d'un meilleur matériau encore. Les genoux avaient deux petits renforts vissés aux jambières pour coulisser avec les jambes et étaient de couleur noire. On les retrouvait sur les talons à l'arrière des chaussures de l'armure et aussi sur les pièces des hanches, au-dessus des deux rayures noires de celles-ci. Enfin, le casque était sans doute un des éléments les plus importants de l'armure car son visage inspirait la puissance et la crainte. Le casque avait alors un coté de trident, donnant trois corne partant vers l'arrière comme des piques de lances qui s'élargissait vers la fin avec un rebord gris. Tandis que ce métal continuait sur les bords du visage pour entourer le masque de couleur grise au formes carrés et géométrique, les yeux de la jeune femme étaient alors impossible a voire. Seule une lueur jaune brillant dans la cavité prévue pour la vision.


La plupart des hommes, si ce n'est la totalité se fit renvoyer contre un mur à cause du souffle de l'explosion. Un peu perdu à cause d'une perte d'orientation, ils se reprirent sur le moment dans un petit mouvement de tête avant qu'ils ne regardent devant eux. Tous, sans exceptions prirent de grands yeux à la vue de cette mystérieuse armure. Ils ne l'avaient encore jamais vue, mais aussi, se demandaient bien d'où elle pouvait venir ou encore, qui pouvait bien la porter, étant donné que pour eux, porter une telle armure en un clin d'œil était impensable, surtout pour une jeune femme. Tous se questionnaient, en même tes qu'ils étaient subjugués.


-Qu'est-ce que…


-C'est quoi ce truc...?


-Et où est passée la femme ?


Celle-ci, dans un grand mouvement rapide et furtif passa à côté d'eux et d'un coup de son arme, leur trancha la gorge. Celle-ci prit ensuite la fuite et courut dans l'immense palais avant de passer en trombe devant la salle du trône. Étrangement, celle-ci s'y arrêta alors avant d'ouvrir la porte d'un grand coup de pied. Celle-ci claqua alors d'un coup malgré son poids et sa taille.


Dans la salle du trône se trouvait la reine. Comme à son habitude, elle siégeait sur son grand et majestueux trône d'or, occupée à lire quelques rapports. Cependant, son étude se vit vite interrompre à ce claquement de porte soudaine et fracassant. Elle ouvrit grands les yeux de surprise en levant son visage vers l'entrée de la salle.


-Quoi..?



-Encore sur ce trône. Il ne te réussit pas. 

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