Mars Eidolon

Chapitre 16 : XVI - Retour

1147 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 07/07/2018 21:15

Quand elle vit l'armure, elle ouvrit encore plus grands les yeux. Elle n'aurait jamais imaginé qu'à ce moment précis, tout comme un autre, elle verrait quelqu'un la porter devant elle, tout simplement parce qu'elle n'était pas encore prévue à cet effet.


-Comment…



Et par un certain instant, elle devina que la personne qui la portait n'était pas en droit de le faire, ou même n’importe quelle autre. Personne n'avait encore le droit de la porter, alors le fait qu'elle se trouvait devant elle ne pouvait signifier qu'une chose, ce qui lui fit reprendre son calme impérial.


-Qui êtes-vous ?


-Tu ne me reconnais pas avec ce masque, Kaguya ? Si je te dis Kurizu, la mémoire te revient ?


Dès qu'elle entendit ce nom, un froid glacial apparut sur son visage, voire de l'hostilité. D'une façon étonnante et même effrayante, de chaque côté de ses yeux, ses nerfs visuels se crispèrent pour ressortir de la peau et être bien visibles. On aurait dit qu'elle était fortement contrariée et que même, elle se préparait à l'attaque.


-Que fais-tu ici ?


-Une simple visite de courtoisie. Et aussi pour te montrer que ton attaque ne m'a pas tuée, comme toutes tes autres. Je t’emprunte cette armure. Elle me sera bien utile par la suite.


Sans se soucier plus que ça de ses dossiers, elle se leva de son trône de ce même agacement. Toujours de ce calme respectueux, mais maintenant menaçant, elle tendit ses deux mains en sa direction, avec une aura monstrueuse ainsi que pensante qui commença à l'entourer.


-Parce que tu crois que je vais te laisser faire ?


-Je ne tenterais pas le défi si j'étais toi. Tu ne sais surement pas de quoi ton projet est capable mais j'ai tué la moitié de tes gardes sans prendre un seul dommage.


Elle fit alors un bon arrière avant de lui faire un signe de la main.


-Je te laisse envie pour le moment. Te tuer aussi facilement ne m'apportera aucun repos. Profite des derniers jours de paix "majesté".


Puis elle disparut à nouveau dans un grand courant d'air dut a sa vitesse grâce à l'armure. Une fois partie, elle resta droite en regardant en la direction de l'entrée où plus personne ne s'y trouvait. Petit à petit, ses nerfs visuels disparurent de sa peau ce qui indiquait certainement le repos de ses pouvoirs, en partie. Sur son visage, on voyait encore son agacement profond bien qu'elle retournait à son calme royal. En signe de grande contrariété, elle crispa les doigts d'une main.


Sur le chemin du retour, la jeune femme traçait alors dans le sable rouge du désert aussi vite qu'une voiture, le masque de l'armure semblant permettre de respirer au dehors. Petit à petit elle était fatiguée. Elle se sentait lourde et son corps lui faisait mal. Elle finit alors par arriver jusqu'au gorges ou était le reste de son groupe et arriva au bas de celui-ci, penché contre un mur pour se tenir.


-Hu…huuu….


En parallèle, à l'intérieur de ces mêmes gorges, le jeune homme qui avait été maintenant il y a un mois kidnappé et qui avait décidé de rester contre toute attente se trouvait dans une salle plutôt spéciale, ou plutôt, à l'entrée de celle-ci. Cette salle n'était autre que celle où jouaient les enfants, toujours de leur innocence pure sans même se douter encore une fois de ce qu'il se passait à l'extérieur. Même pour l'épisode de la tour, les parents avaient tenté d'édulcorer le plus possible la chose pour éviter de les faire paniquer, de les effrayer. Ainsi, ils vagabondaient, encore et encore dans l'insouciance. Toutefois, malheureusement, ils avaient pu remarquer l'absence d'une personne en particulier, une personne qui veillait sur eux et faisait tout son possible pour les amuser et les voir heureux. Cette personne n'était plus là, ou du moins physiquement. Elle était encore là, par la pensée pour les accompagner, comme en témoignait le foulard jaune que portait l'un des enfants, un foulard maintenant devenu un symbole pour lui. En partie tapi dans l'ombre du cadre de l'entrée, il se contentait de les observer, dans le calme et la solitude, bras croisés. Il vit alors des hommes partirent vers le bas de l'immeuble en courant.


-Par ici !


-Vite !


Son attention fut attirée par ce petit déplacement de foule qui avait aussi tendance à l'inquiéter un peu. Il se tourna vers les escaliers pour les interpeller, se demandant bien ce qu'il pouvait se passer.


-Il y a un problème ?


-Makize est revenus ! Elle est dans un sale état !


Il ouvrit un peu plus les yeux en l'apprenant. Il regarda un dernier instant les enfants sur lesquels il semblait veiller, puis il suivit rapidement les hommes qui venaient de descendre d'un pas pressé lui aussi.


Une fois en bas du bâtiment ils virent alors Makize étendue au sol, des taches de sang un peu partout sur le corps essoufflée et suintante, avec plusieurs personnes affectée à ses soins.


En voyant la jeune femme dans un si piteux état, il s'arrêta de surprise et d'étonnement, les yeux grands ouverts. Il se reprit, et reprit sa course, un peu plus rapidement pour arriver à son chevet ou plutôt auprès des personnes qui lui affectaient les soins, se questionnant sur la raison de son état.


-Qu'est-ce qu'il s'est passé...?


-Elle est revenus de la capitale et à atterrit ici ! Avec cette épée !


-Cette épée..?


Il porta son dévolu sur ladite arme qui se trouvait à côté du corps de la jeune femme entre la vie et la mort. À la vue de cette épée étrange avec cette mystérieuse pierre rouge qui y était incrustée et dégageait un on ne sait quoi de draconique, il pensa immédiatement à la raison de sa virée secrète à la capitale.


-(Est-ce que ce serait...)


Mais aussi, lorsqu'il regarda plus précisément la pierre, il eut l’impression que l'on le regardait. Encore plus étrange, il avait le sentiment que l'on essayait de rentrer en contact avec lui, ce qui le plongeait dans un certain mal être et malaise. Il ne savait comment ni pourquoi, mais il avait cette impression en épiant l'arme du regard. Il sentait comme un appel à son encontre. Un des hommes pointa du doigt la lame à terre.


-Vous ! Prenez l'épée et mettez-la dans le bureau de Kurisu ! On va l'emmener à l'infirmerie !


-J'ai !


Le moment n'était pas à la perdition ni aux doutes. Il se concentra sur l'action en secouant légèrement sa tête pour reprendre ses esprits et se focaliser sur l'essentiel.


-Je vais vous aider à l'y emmener !

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