Mars Eidolon

Chapitre 22 : XXII - Recherches

2328 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/07/2018 10:30

Ainsi, les heures défilèrent, les unes après les autres. Des heures durant lesquelles il dut trouver péniblement le sommeil comme d'habitude, mais qu'il finit par trouver grâce à la fatigue accumulée depuis des jours. Après cette nuit plus ou moins reposante, lorsque les premiers rayons du soleil parvenaient à se glisser sur les terres de la région autrement dit dès l'aube, le Major était déjà levé. Il avait encore cette attitude très matinale et il ne voulait pas perdre de temps. Il était déjà habillé de sa veste de combat et était occupé à préparer son sac avant le départ de l'expédition où il y rangeait encore une fois le matériel de survie qu'il avait au préalable emmené avec lui.

La jeune femme arriva également déjà en tenue de sortie, sa cape mise sur son visage et son dos avec son masque et son arme qui n'était autre qu'un fusil de précision. Le lieutenant avait des éloges de tireur d'élite et d'observateur qui n'étaient plus à faire.


-Prêt major ?


-Encore un instant.


Il termina de préparer son sac avant de le fermer. Il prit ensuite une petite poche qu'il avait posé sur le lit du dessous en attendant pour se l'attacher derrière la cuisse droite. C'était là où il y rangeait ses fameuses petites armes blanches ainsi qu'autres nécessités de soldat comme des fumigènes, toujours à portée de main. La poche bien attachée, il saisit son manteau qui dépassait cette fois-ci de son lit pour la tirer avec précaution pour la vêtir d'un grand mouvement de bras qui pénétra dans la manche. À chaque fois qu'il la portait, il y avait toujours cette impression d'héroïsme et de grandeur qui émanait de lui avec le mouvement de tissu qui l'accompagnait. Pour un certain bonheur, la jeune femme pouvait remarquer que cette tenue lui allait aussi bien qu'à l'époque.

Maintenant bien habillé de ses vêtements chauds, il prit son sabre qui était encore dans son fourreau somptueux tout de noir à la manière du manche de l'arme qui dépassait. Tout comme le fusil de la femme, de par le passé, la réputation de cette étrange lame n'était plus à faire, comme celle de son propriétaire. Il l'attacha à sa ceinture avant de laisser sa cape retomber dessus pour la dissimuler. La chose faite, il prit ensuite le masque à gaz qu'il avait déposé avant avec la poche à armes et passa la sangle autour de sa nuque pour le garder toujours à porter du visage. Il se baissa pour prendre son sac et passer un bras après l'autre à chaque bretelle pour l'amener à son dos puis se tourna vers la jeune femme d'un petit sourire. Il était fin prêt.*


-On peut y aller soldat.


-Bien.


Tous deux remontèrent alors les escaliers de la coque du navire avant d'arriver à en sortir, allant ensuite au dehors du bâtiment de commandement du navire pour descendre en rappel à l’aide de la liane. Une fois les pieds à terre la femme montra des terres au loin du bras droit. On doit aller la bas. Mais le peu de véhicules qu'on a sont en train de se faire réparer alors faudra y aller à pied. Il regarda en direction du bras calmement, tenant à nouveau les bretelles de son sac. Il ne semblait pas plus accommodé que cela.


-Ce n'est pas un problème. Je ne suis plus à ça près maintenant. Et puis, ça rappelle des souvenirs ahah.


-Bon. En route. Suivez-moi et faites ce que je dis en cas de problème.


-Reçu.


La jeune femme se mit alors en route, suivi de notre héros qui prit le pas et la suivit de peu, tous deux partants en direction des terres les plus hostiles de la planète. Ils marchèrent alors plusieurs heures dans les plaines du Wasteland, autrefois verdoyantes de remplis d'animaux, de faune et de flore avec des gens qui y venaient souvent. Et derrière eux se tenait une ancienne mer ou était le paquebot, d'un bleu surement magnifique. Mais tout cela avait laissé place à la désolation d'un monde ravagé par la maladie dont la raison est maintenant sombre et inconnus de tous, du moins pour la population encore en vie. Ils arrivèrent ensuite dans des plaines avec quelques étendues vertes et grises, le ciel se refaisant quelques peux bleu mais surtout avec des nuages déchirés, chargé en toxines. Devant eux était alors une tour métallique en ruine, couché sur le côté avec à sa base des décombres et deux grand cratère. Quand elle vit cela Hawkey la pointa du doigt en parlant sous son masque.


-La, c'est celle-ci.


Derrière son masque, il prit un air sérieux en plissant les yeux. Il voyait de ses propres yeux les conséquences de l'enrôlement de sa fille dans l'ordre des Magisters.


-(Alors c'était ça sa première mission…)


Ils arrivèrent alors devant la tour en ruine, allongée sur plusieurs dizaines de mètres. Hawkey fit quelques pas prudent dur les décombres.


-Faites attention. Il doit y en avoir plusieurs ensevelis la-dessous.


Il en faisait de même. Il marchait sur les décombres, les débris, les pierres avec attention et prudence et une certaine légèreté dans ses pas, tout en regardant de droite à gauche un quelconque indice, une quelconque piste.


-Très bien.


Après quelques instants Hawkey le regarda.


-Et maintenant ? Pourquoi vouliez-vous venir ici ?


Il lui répondit tout en continuant de chercher en marchant sur ce qu'il restait de la tour, attentif et alerte.


-Comme je l'ai dit, j'ai le sentiment que mon fils se trouve dans cette région. Comme la tour est l'un des seuls lieux où il aurait pu être plus ou moins à l'abri, il y avait peut-être une chance de le trouver ici mais...


Il finit par s'arrêter en regardant une fois de chaque côté, les yeux plissés. Il pouvait constater qu'il ne restait plus rien de la structure si ce n'est ses vestiges, à son désespoir.


-Maintenant elle n'est plus apte à grand-chose.


-Si ils ont fui ils sont sûrement partit au nord.


Il releva son visage et regarda dans la direction qui venait d'être mentionnée. Cela faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas rendu dans cette région, mais les souvenirs de la carte étaient encore là.


-Si je me souviens bien, c'est dans cette direction qu'il y avait une ville cernée par des falaises.


-Pas exactement. Une ville recouverte disons.


En l'espace d'un instant, il tourna vivement son regard au coin de l'œil. Il venait de repérer quelque chose et sans en faire mention, il reprit la marche pour faire quelques pas dans une direction bien précise sur les débris.


-Qu'y a t'il major ?

Après quelques pas sans ne rien dire, il s'accroupit au pied d'un amas de pierre. Il y porta sa main pour y récupérer quelque chose, et ce quelque chose était un morceau de tissu, noir, déchiré, et un peu poussiéreux. Ce tissu lui rappelait bien quelque chose et lui donnait enfin une piste.


-(Ce tissu...il ressemble à celui de la veste de Basara. Bien sûr il peut y en avoir d'autres mais, j'en suis sûr, ça provient de la sienne…)


Mais, cette piste pouvait également signifier quelque chose, une option à laquelle il ne voulait surtout pas penser. Il plissa les yeux et en continuant de faire glisser le tissu entre ses doigts, il regarda le sol de vestiges sur lequel il se trouvait.


-(Se pourrait-il...qu'il fût ici et qu'il fût enseveli..?)


Cependant, un détail lui vint en tête et qui fort heureusement pour lui, semblait contredire la théorie. Il porta son regard à l'endroit où il venait de saisir ce qu'il avait dans la main. Il analysait la chose, et comment l'action a pu se dérouler.


-(Non. Si c'était le cas le tissu serait lui aussi sous les barres de fer. Hors il est à l'extérieur. Le vent n'aurait pas pu le faire échouer ici, ça veut dire qu'il est sûrement passé sur les débris lui aussi, d'une façon ou d'une autre.)


-Qu'est-ce que vous avez vu ?


Il ne lâcha pas le tissu et se releva en continuant de le regarder.


-Je ne suis pas sûr mais, ce morceau de tissu provient de la veste de mon fils.


-Cela peut venir de n'importe qu'elle autre veste. Qui sait combien de cadavre il y a sous nos pieds.


-Elle ne peut pas provenir d'un vêtement de l'un des morts. Sinon je ne l'aurai pas trouvé comme ça à l'air libre. La personne qui doit porter la veste à laquelle il appartient doit sûrement être encore en vie.


-C’est une hypothèse bancale. Ils ont très bien pu sortir beaucoup de corps des décombres ou des blessés et les emmener ensuite. Rien ne prouve que sa appartenait à votre fils.

Il fit un léger mouvement de tête. Il n'approuvait pas la chose, pas complètement.


-Je ne pense pas qu'ils ont perdu leur temps à sortir les corps. Ils n'avaient pas le temps si eux-mêmes voulaient vivre, et ça les aurait ralentis pendant leur fuite. Peut-être les blessés.


-Rien que les blessés alors, sa peux venir d'une dizaine de personnes différentes ce tissus. Cela ne prouve rien.


Elle s'approcha ensuite de lui.


-Major, je ne dis pas qu'il est mort. Il est probablement en vie quelque part. Mais appuyer une telle idée sur un simple bout de veste, c'est s'accrocher à un faux espoir. Vous le savez.


Il dévia son regard ailleurs, au beau milieu d'un amas de débris, les yeux plissés. Il savait déjà ce qu'il disait et en était bien conscience, mais pourtant, il ne pouvait se résigner à fermer complètement les yeux dessus.


-Je le sais bien. Mais…


Il serra sa main sur le morceau qu'il tenait. Quoiqu'il arrive, c'était la seule piste plausible qu'il avait pour le moment, et il voulait s'y raccrocher.


-S'il y a ne serait-ce qu'une chance, un espoir que ça provienne de sa veste...je veux y croire. £


J'ai repéré des traces de sillons à moitié effacés par la bas. Comme Roy l'a dit, sa se dirige vers le nord, quoi que ce soit.


-Alors je n'ai pas le choix.


Tenant fermement son espoir dans sa main droite, il regarda en direction du Nord en se relevant. Derrière son masque, il regardait le plus loin possible, et essayait même au-delà. Il avait encore cet instinct, cet instinct de père qui lui disait d'y aller. Et comme il venait de le dire, il n'avait pas d'autres options à l'heure actuelle.


-Je vais devoir aller vers le Nord.


-Ca sera trop long pour revenir ensuite. Il faudra prendre les véhicules pour y aller.


-Cependant, je ne veux pas vous en demander davantage. Après tout, vous m'avez déjà hébergé parmi nous et emmené jusqu'ici.


-Vous en faites pas. On reviendra plus tard.


Il prit un fin sourire derrière son masque et passa sa main sur sa nuque en lâchant un petit rire d'ironie.*


-On se retrouve après environ dix ans et j'ai l'impression d'en profiter.


Mais alors qu'ils repartirent ils entendirent un grand grondement sur le côté. A ce bruit Hawkey cria avec rapidité et réaction.


-A terre !


Ils partirent alors se cacher sous des décombres de la tour et virent passer au-dessus d'eux un grand dragon qui leur était inconnus, mais qui était en réalité Bahamut, l'Eidolon de Cynthia. Allongé au sol, caché par le grand morceau de façade qui les recouvrait, il ouvrit grands les yeux à la vue de l'immense bête qui n'était autre que la compagnon de sa fille. Dans l'immédiat, il ne put s'empêcher de prononcer son nom de surprise.


-Cynthia..!


-Hein ? Cynthia ?


-Ce dragon, c'est Bahamut ! C'est son Eidolon en tant que Magister !


-Hein ?! Mais...c'est normal. Si comme les éclaireurs nous l'ont dit les magisters se pointent ici elle sera de la partie.


Il reprit son calme et regarda la majestueuse bête partir en fronçant les yeux et en prenant un air à la fois déterminé et résolu. Désormais, un objectif venait de s'ajouter au précédent.


-Je ne vais pas avoir le choix, je vais devoir la retrouver elle aussi et lui parler…


-J'espère qu'elle vous reconnait avec un masque parce que ce genre de bestiole sa rase un village en un coup…


Il la regarda par-derrière son masque en prenant un léger sourire.


-Alors il me faudra courir très vite.


-Bien, il est partit. On peut sortir.


Il se servit de ses bras en avant pour avancer en les plaçant l'un devant l'autre pour sortir de leur terrier. Il se releva ensuite en passant ses mains sur son manteau pour en enlever la poussière et regarda fixement au loin le dragon qui s'éloignait. Hawkey le rejoignis.


-Salle bête...si on se frotte à lui un jour on a plus qu'à courir.


-Pour l'instant ceux qui sont le plus en danger sont ceux qui sont en sa direction. Nous n'avons pas de temps à perdre.


-On ne peut plus rien faire pour aujourd'hui. Rentrons parler de ça à Mustang


-Ah. Nous devons réfléchir à une stratégie. On ferait mieux de rentrer pour en parler.


Il fit trois pas en avant, avant d'effectuer un petit saut pour partir des vestiges de l'ancienne tour.

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