Tsurezure Relationship

Chapitre 2 : II - Notes 2&3

1211 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 03/09/2018 21:26

Note 2 :


-Dis, dis, il est comment alors ?


-On va pouvoir le voir un jour ?


-Je ne sais pas trop ahah… Il est assez occupé par son travail…


-Ah oui, il travaille pour une œuvre caritative non ?


Une œuvre caritative connue également sous le nom de pot-de-vin consistant à devenir effectivement généreux envers quelques politiques véreux, et avoir le champ libre, pour ne pas dire la mainmise sur un secteur d’activité, géographique ou économique.


-Et il rentre très tard ? Je comprends, ça doit être fatiguant de travailler de nuit…


Un travail effectivement fatiguant, à devoir frapper un à un les contribuables les plus récalcitrants et devant ensuite se laver le corps et l’esprit de tout ce sang versé dans certaines ruelles, et dans les cas les plus extrêmes.


-Mais de manière générale, c’est un garçon assez doux… Il est très médiateur héhé…


Médiateur, c’était le mot. Il laisse toujours le choix à ses futures victimes de leur mode de « paiement ». Les poings, ou la batte de baseball, qui était son mode de facturation favorite.


-C’est quand même dommage qu’il ne soit pas dans notre lycée… J’aurais voulu le rencontrer !


-il n’est dans aucune école, rappel toi. Mutsuki nous a déjà dit qu’il n’est plus scolarisé à cause de son travail caritatif.


-C’est… C’est ça ahah…


En effet, quel Yakuza lieutenant d’un gang pourrait avoir une scolarité ou ne serait-ce qu’une vie sociale épanouie quand la seule chose poussant dans son entourage sont les faux investissements et la prostitution. Nous parlons d’un Yakuza entre fille depuis tout ce temps. Je pense que vous l’avez compris. Non ? Eh bien, maintenant, vous le savez.


-En tout cas il est très courageux de prendre un parcours si différent d’un adolescent normal !


-Moi je ne pourrais surement pas… Ni même être sa petite amie comme tu le fait, Mutsuki.


-Voyons, ce n’est rien d’incroyable… Je ne suis pas surhumaine héhé… Et puis, il a une grande famille pour veiller sur lui.


Peut-on considérer le nom « famille » synonyme du nom « gang » ? Dans ce cas de figure, le rapprochement était obligatoire pour ne pas être vue comme complice du crime, et était usé toujours dans ce sens, maquillé de quelques artifices plus ou moins subtils dépendant grandement de l’humeur et de la motivation de la jeune concernée. Lorsque l’on est un Yakuza, ou un membre d’un gang ou de quelques autres organisations mafieuses, ladite mafia devient parfois votre nouvelle famille, quand elle ne l’est pas complètement de base.


-Il est toujours protégé alors hihi !


Un autre point important soulevé par l’amie de Mutsuki. La protection. Lieutenant Yakuza, le petit amie de la jeune fille était forcément très bien entourée. A défaut d’une grande-sœur aimante et souriante, il avait un grand chargeur de calibre 9mm, perforant et performant.


Répondit la pauvre cible de la conversation, assise dans à sa table dans sa salle de classe. Rangeant ensuite ces affaires, la fin de la journée arrivant, elle récupéra son sac et partit, soupirant.


-Je suis contente que l’on parle de ma serviette adorée… mais je ne peux vraiment pas leur dire qui il est réellement… Ah, ma serviette… Pourquoi a-t-il fallu que tu sois un Yakuza ?



Notes 3 :


Une voiture s’arrêta devant l’entrée du lycée. Corvette couleur argent, métallisé, pour « ne pas trop attirer l’attention » selon les mots de sa conductrice, lunettes de soleil sur le nez. Des cheveux noirs bouclés couvrant une bonne partie du siège taillé comme ceux des supercar, un logo « Aston Martin » placé au niveau de la nuque pour ne pas gêner le confort, et un moteur qui, même en stationnaire, continue de provoquer un ronronnement des plus puissant.


-Tu aurais pu te garer un peu plus loin. 


-Pourquoi, t’as honte de moi ?


-Ce n’est pas ça, c’est juste que peu de lycéens arrivent dans une voiture de ce genre au lycée… Je ne veux pas attirer l’attention.


-Je vois pas le mal à conduire sa propre voiture. S’ils sont jaloux qu’ils s’en payent une.


-Justement, peu de gens le peuvent à notre âge.


-Car peu de gens sortent avec une femme comme moi.


-Femme, c’est vite dit…. T’es à peine plus âgée que moi.


-En attendant ça me permet d’avoir le permis et de te déposer ici.


-… Je ne sais même pas pourquoi j’essaye encore de te convaincre.


-Effectivement. Conne comme je suis, c’est une pure perte de temps, mais j’apprécie l’effort chérie. Allez, file. Je dois partir. Travaille bien.


Dit-elle avant de déposer un grand baiser sur les lèvres de la copilote qui sortit ensuite de la voiture. Mais juste avant de refermer la portière, la lycéenne se tourna vers la conductrice.


-Au fait, ça tient toujours pour que tu nous accompagnes lors de notre voyage ?


-Bien sûr.


-Je dois donner quel nom ?


-Donne mon nom de jeune fille. Kurumi. Tokisaki Kurumi.


-Ça marche. A ce soir.


-‘Ce soir Kyoko.


La porte claquée, le moteur se mit à nouveau à rugir et la corvette partit en trombe, dévorant le peu d’asphalte que lui donnaient les routes étroites de la ville plus vite encore que le baiser que la conductrice avait eu.


Après quelques minutes de temps de trajet, le centre-ville de Tokyo était sous les roues de la voiture, qui partit se garer dans le parking souterrain d’un grand building. Sortant du véhicule, elle emprunta l’ascenseur qui monta directement chez elle, dans le hall de sa suite. Retirant son manteau qu’elle jeta sur un fauteuil, elle secoua ses cheveux pour défaire leur forme et se mettre à l’aise, faisant battre sa chemise pour s’aérer.


-Alexia ! Pour quand est prévue la sortie de Kyoko ?


-La sortie de Kyoko est prévue pour lundi à 9 heures.


-Déjà…


Arrivant dans sa cuisine, elle saisit une bouteille de jus d’orange après avoir ouvert le frigo, et partit se vautrer dans un fauteuil du salon, passant sa main sur son visage. Elle n’avait que peu dormit cette nuit. En rouvrant ses yeux, elle vit par terre, juste à côté du fauteuil, un soutien-gorge violet. Elle se pencha dans un gémissement de douleur et d’effort par-dessus le rebord droit du fauteuil, et saisis le sous-vêtement du bout des doigts.


Elle en a encore oublié…


Elle porta le morceau de tissus à son nez et le senti dans une profonde inspiration, avant de le laisser tomber sur le rebord.


-Il a encore son odeur… Faudra que je lui rendre quand elle reviendra, quand même… Et… Eviter de la dessaper dans tout l’appartement… 

Laisser un commentaire ?