Mars Eidolon - Tome II

Chapitre 6 : VI - Le journal

4417 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 29/12/2018 17:40

Puis le soir venus, alors que la majorité des rebelles mangeaient dans la salle dédiée à cet effet quand l'infirmière, une du duo arriva alors en trombe. La jeune femme était connue de tous ceux qui étaient là pour son air des plus atypiques. Toujours bandé sur ses jambes et ses doigts, et d'un air des plus anxieux ou désolée elle excellait dans son domaine mais ne pouvait faire face à quelqu'un. Avec ses longs cheveux violets elle était cependant très mignonne. Elle arriva alors en trombe a la table ou mangeait Mustang et le reste de l'assemblée essoufflée avant de se baisser et se relever de cet air gênée et paniqué.


-Désolééé ! M-mais la demoiselle est réveillée !


Roy se leva alors d'un coup.


-Vraiment ?!


La jeune femme se baissa alors comiquement en criant.


-Je suis désolééé !! J’aurais dû prévenir plus toooot !!


 -Allons la voire dans ce cas.


Il n'en fallut pas plus à Minato pour que celui-ci ne se lève également de sa place en essuyant sa bouche avec sa serviette rapidement pour ne pas perdre de temps.


-Cela me gêne de la déranger dès son réveil mais on n'a pas le choix.


Chose faite, il enjamba le petit banc et se mit à marcher dans l'allée d'un pas pressé en direction de la cantine. Une fois que tous et toutes étaient devant la porte de fer avec une manivelle, comme bien sûr dans les navires de l’époque, l'infirmière se mit alors devant le groupe en agitant ses mains.


-Hum...elle est encore très faible et juste consciente alors...ne la brusquez pas... heu...je veux dire...elle n’est pas encore bien remise…


 -On a compris, allons-y.


Ils rentrèrent alors tous dans la salle où quelques lits étaient disposés. Tous pris par les réfugiés de Makize. Mais celui du fond était alors occupé par la jeune femme aux cheveux bleus ciel, bandes presque entièrement tout comme le reste de son corps. Sa robe avait du même être retirée tant son corps était au sens propre cassé. L'eidolon de la femme n'avait pas fait de quartier et nul doute que elle aussi en aurait pas fait si elle en avait eu l'occasion. C'était la bien l'œuvre d'Esdeath.


À la vue de ce corps meurtri, que l'on pouvait facilement deviner cassé sous les bandages, tous prirent de grands yeux, y compris le père et le fils. Ils ne pouvaient pas croire que l'on pouvait être aussi violent et sans pitié, surtout envers une jeune femme aussi délicieuse et délicate. Ils étaient horrifiés. Rapidement, Minato plissa les yeux d'un air légèrement triste et coupable. Il avait sous les yeux les résultats de la violence de son ancienne élève.


-Elle n'y est pas allée de main morte…


Quand elle vit le groupe arriver et plus précisément Marion et Mortimer, elle tourna fébrilement les yeux vers eux. Roy prit alors la parole.


-Miss Seitenshi ? Je suis Roy Mustang, ancien capitaine de l'armée. Voici Riza Hawkey, Minato et Makise Kurizu. Vous connaissez déjà les Magister Marion et Mortimer. Vous me comprenez ?


Elle hocha alors fébrilement le visage, puis l'homme reprit.


-Vous avez été attaqué par Esdeath, si vous ne vous en rappelez pas. Et votre partenaire...votre partenaire a été…


Elle reprit alors d'une voie faible, mais douce et cassée.


-Tué... je sais...


Il pouvait bien observer l'état dans lequel se trouvait la jeune femme. Il s'approcha un peu plus que les autres et s'accroupit pour se mettre à son niveau afin de la regarder dans les yeux avec un air qui présentait une certaine inquiétude.


-Vous sentez-vous en état de parler, ou préféreriez-vous prendre un peu plus de repos ?


-Ça ira...


Hawkey prit parole.


-On a tout fait pour vous sauver. Mais il faudra du temps pour vous rétablir.


-Je me doute...je...je n'y crois...juste pas encore...


Elle ferma les yeux en lâchant quelques larmes fines.


-Shouma tué...par Esdeath....et la reine...? Je ne peux...


Marion s'approcha d'elle.


-Je te l'avais dit, Seitenshi. Tu a pu voir que nous avions raisons et que ces enfants ne sont pas des rebelles mais bien des victimes.


-Toute ma vie… j'ai...crus protéger mon peuple... j'ai aimé ma souveraine... Pourquoi...


Makise reprit d'un ton sec et froid bras croisés.


-Parce qu'elle sait des choses qui causeraient sa perte et ne voudrait pour rien au monde qu’elles soient révélées. Voilà pourquoi.


Après cette intervention, il jeta son regard sur celle qui venait de prendre la parole, prenant également le même ton qu'elle. Il montrait un certain agacement quant à son attitude, mais davantage à toutes ces cachotteries qu'elle semblait leur faire. Tout cela devait cesser, le plus rapidement possible. Sans quoi, ils ne parviendront pas à avancer.


-Ces mêmes choses que vous semblez vous aussi connaître et garder pour vous, je me trompe ?


Elle ne s'occupa alors même pas de lui et continua de regarder la femme.


 -Maintenant vous avez vu ce que votre reine fait.


-Oui....j'ai vu...je ne sais plus quoi en penser...


Mustang la regarda d'un air des plus sérieux.


-Nous rejoindre, nous et notre cause. Pour que ce joug tombe. Enfin, on verra tout cela plus tard. Pour le moment nous n'allons pas vous ennuyer plus que ça. Il vous faut vous reposer


Il finit par se relever pour la regarder à la même hauteur que les autres. Il prit lui aussi un petit sourire, à la fois pour la rassurer et la réconforter même si la chose était loin de suffire. Mais il ne fallait pas perdre espoir, et encore moins relâcher tous leurs efforts.


-Exactement. Prenez le temps de vous reposer, vous en avez bien besoin. Nous parlerons de tout cela plus tard. Le plus important pour le moment est que vous vous rétablissez.


Ils sortirent alors tous de la salle en laissant la femme aux soins des deux infirmières. Une fois qu'ils furent sortis, il adressa un regard vif et sondeur une nouvelle fois à Makise, tout en reprenant son air distant à la limite du froid.


-Vous n'êtes toujours pas décidée à nous dire tout ce que vous savez ?


-Qui vous a dit que je savais des choses ?


-Votre attitude. Et vous semblez avoir une certaine connaissance de la reine, que nous n'avons pas.


-C'est vous qui le dites.


Roy la regarda à son tour.


-C'est l'avis de beaucoup ici.


 -Je n'ai que faire de cela pour le moment.


Elle partit alors de son côté.


-Gardez Seitenshi en vie pour le moment


Il ne pouvait rien faire de plus, comme d'habitude. Il devait se contenter de la regarder partir, calme et peut être un peu sévère. Encore une fois, elle parvenait à s'en tirer, avec les secrets ainsi que les vérités qu'elle semblait connaître alors qu'ils en ont plus besoin que jamais.


 -En espérant que notre prochaine mission nous aide à ce sujet…


Puis après quelques jours, une nuit, la lieutenant et le major étaient alors préparés. Avant de mettre son masque Hawkey embrassa tendrement Roy d'un sourire.


-Je reviendrais vite.


-Comme toujours. Fais attention à toi.


Il ne put s'empêcher de prendre un léger sourire à cette scène entre amoureux tout en amenant son propre masque à son visage. Il était bien évidemment heureux pour eux et plus particulièrement son ami dont il connaissait très bien le passé amoureux qui n'a jamais été de tout repos, jusque-là. Malheureusement, lui n'avait hélas plus une âme sœur pour une telle chose ou encore lui dire de faire attention à lui, même si il en aurait bien eu besoin. Cela dit, après près de sept ans, il avait commencé à s'y faire, si l'on pouvait le dire ainsi. De plus, contrairement à d'habitude, l'homme avait troqué sa grande cape blanche à motif de flammes rouges de Major qui faisait office de manteau pour une autre cape, ou plutôt un autre manteau d'une couleur beige avec au bout de celui-ci deux traits horizontales un peu plus foncés. Ce manteau était par ailleurs muni d'une grande capuche qui était pour le moment à l'arrière idéale pour cacher l'intégralité de son visage avec un masque en complément, et donc toute aussi idéale pour une mission d'infiltration comme il s'apprêtait à la faire.


Une fois le masque sur son visage, il prit la parole d'une voix plus grave et étouffée à cause du port de l'équipement et se mit à avancer de lui-même.


 -Bien, allons-y.


Ils enfourchèrent alors tous les deux leurs passereaux avant de partir en trombe dans le désert. Mais cette fois ci ils ne partirent pas en direction de Kaiator. Du moins pas directement. Ils allèrent d'abord à Skandia, qui se trouvait plus loin de leur position mais dont le plan impliquait cette destination. Rentrer dans les égouts de la capitale directement étant trop risqué ils allaient prendre ceux d'une autre des trois villes cités du pays. Une fois à proximité de la charmante ville ou Cynthia et Fate il y a maintenant un certain temps avaient fait étape pour leur premier voyage, ils dissimulèrent leur véhicules et gardèrent leur masque et leur cape pour ne pas se faire voir. De là, ils rasèrent les murs et les ombres pour ne pas attirer les regards et ouvrir une bouche d'égout au sol avant d'y rentrer en replaçant la dalle de fer au-dessus d'eux. Une fois à l'intérieur ils tombèrent alors les pieds dans l'eau croupie et sale. Heureusement pour eux l'odeur leur était épargnée avec leur masque. Hawkey regarda avec la lampe accroché à son fusil autour d'elle.


-Ça ne m'avait pas manqué...


Un peu plus devant elle, il prit lui aussi sa lampe torche et l'alluma pour éclairer les environs devant lui. Derrière son masque, il prit un fin sourire amusé à sa remarque. À lui aussi, ce lieu lui rappelait beaucoup de souvenirs, des biens comme des mauvais, mais surtout des mauvais. Cependant, ce fut le bon vieux temps et c'est ce qui le faisait sourire.


-Si l'on fait abstraction de l'odeur ce n'est pas si dérangeant.


-Mouais...bon, allons-y. Tachons de tout finir sans faire e pause. On a une grosse route d'ici jusqu'a la capitale à pied.


-Ah. Surtout que nous ne savons pas ce qui peut nous tomber dessus, même ici. Restons vigilent.


En avant de la femme, Minato se mit à faire les premiers pas et à mettre un pied devant l'autre dans l'eau salie et nauséabonde de la capitale tout en éclairant devant lui à l'aide de sa torche. Il restait à l'affût et à l'attention du moindre signe suspect ou inquiétant, et leur vigilance allait devoir être maintenue pendant un temps compte tenu du trajet qui les attendait.


Durant plusieurs heures qui se cumulaient surement sur une dizaine voire vingtaine ils marchèrent alors ainsi, tous les deux en vérifiant leur avant et leur arrières, mais aussi leur pas à l'affut de tout signes. Ils ne croisèrent heureusement que des rats ou des insectes pendant ce très long trajet qui les fatigua mentalement et physiquement. Mais en soldats ils ne se plaignaient pas et continuaient sans rien dire. Finalement la sortie se fit alors voire par les lampes torches quand ils aperçurent le numéro de série d'une plaque de fer indiquant qu'elle appartenait à la cité royale.


-Je crois qu'on est arrivé.


Il regardait la plaque au-dessus d'eux et pouvait constater de la chose, même si une question se posait.


-Reste à savoir où débouche cette plaque.


Il s'en alla vers les échelles qui conduisaient à la plaque puis, à l'aide d'une main, il la souleva lentement et discrètement afin de ne pas éveiller de soupçons à la surface. La chance était avec eux. Lorsqu'il sortit sa tête des égouts pour gagner l'air libre, il regarda discrètement autour de lui pour apercevoir une petite ruelle, très calme et sans bruit, tapie en partie dans l'ombre à cause de l'heure très tardive qui était de mise en ce moment. Visiblement, aucun danger ou menace à l'horizon, le champ était libre.


-RAS.


Profitant de l'occasion, il fit un petit saut en s'appuyant sur les derniers barreaux de l'échelle afin de sortir le plus rapidement possible du tunnel lugubre. Il se tourna ensuite vers la bouche et tendit sa main vers l'obscurité pour aider l'ancienne soldat à sortir à son tour. Une fois le duo sortit, ils se mirent à se déplacer au pas de courses pour rentrer rapidement dans l'immense cité de métal.


Les deux anciens soldats se faufilèrent dans la ville. Pendant des minutes, de longues et stressantes minutes, ils longèrent les murs et se fondèrent dans l'ombre de la capitale, comme des ombres justement, surtout l'homme qui montrait une grande facilité à passer inaperçu en se servant des moindres recoins, ce qui montrait également qu'il avait une sorte d'habitude avec ce type de mission. Dans la plus grande discrétion et le secret des autorités, ils traversèrent pratiquement invisible la cité imposante de métal devant laquelle ils n'avaient pas le temps de s'extasier compte tenu de leur tâche. Ils finirent par arriver au coin d'une rue avec une vision qui donnait sur un grand bâtiment sous forme de dôme et habillé d'une multitude de vitres, le tout dans le même ton du reste des bâtiments qui l'entouraient. Le Major ne bougeait plus et l'examinait de sa position. Ils venaient d'arriver jusqu'ici, mais il fallait encore prévoir la suite des opérations.


-Bien. Si mes souvenirs sont bons il s'agit du bâtiment qui abrite les archives de l'administration. Il nous faut trouver un moyen d'y entrer.


-Il y a juste deux gardes de faction à la porte. On peut passer par le toit.


-Ça ne devrait pas être compliqué compte tenu de la formation en dôme. Mais il faut déjà le contourner pour passer à l'arrière pour ne pas nous faire repérer.


Il se tourna de moitié et, à l'aide de ses deux doigts, il lui fit le signe d'y aller en première position comme on le ferait à l'armée. Il préférait rester derrière elle afin d'assurer leurs arrières à tous les deux. Elle longea alors le mur pour déboucher dans la rue ou quelques passants étaient encore la avec les enseignes également encore ouverte. Mais contrairement à Skandia ou odeur de pâtisserie étaient légion, c'était le métal brulant qui régnait ici. Ils se mirent alors dans un groupe qui passait par la puis quand celui-ci dévia a une rue non désirée ils partirent alors d'un pas calme puis une fois hors de vue des garde d'un pas pressé vers l'arrière du bâtiment. Une fois arrivé au dos de celui-ci Hawkey regarda le major.


-La corde.


Sans dire un mot, il s'accroupit et fit passer son sac par-dessus son épaule pour le poser au sol. Il fouilla dedans pour en sortir la fameuse corde, munie pour l'occasion d'un grappin en acier au bout. Il en déroula quelques mètres avant de tendre le grappin à la femme.


- À la sniper de viser juste.


-Je ne rate jamais.


Elle la prit alors entre ces mains et fit tournoyer le bout de métal rapidement avant de le lancer d'un coup vif en hauteur. Celui-ci tomba sur le toit et se bloqua alors sur un rebord du dôme. La femme tira quelques coups pour vérifier puis commença à grimper. Tandis que la femme grimpait à l'aide de la corde, Minato se mettait de dos au dôme pour regarder tout autour d'eux et surveiller les environs en attendant son tour. Même avec du temps "libre", il l'investissait au maximum pour éviter toutes mauvaises rencontres. Il passait tout au crible fin grâce à son regard bien entraîné à le faire depuis sa jeunesse.


Une fois arrivé à une vitre, celle-ci brisa le verre d'un coup de poing avant d'ouvrir le loquet et rentrer à l'intérieur en se collant au mur. Elle examina alors toute la salle, surtout murs et plafonds ainsi que les recoins des meubles pour trouver un quelconque système de sécurité. Heureusement les archives semblait trop vieux et peux important pour une surveillance, étant donné que tous les dossiers sensibles étaient dans une place forte sous les appartements de la reine selon les informations de Roy. Elle fit ensuite signe a Minato en tirant sur la corde de venir.


Il sentit le mouvement de la corde et se tourna vers celle-ci. Il savait très bien ce qu'il avait à faire. Sans perdre une seconde de plus, il saisit fermement la corde dans ses deux mains et commença à monter le bâtiment un pas après l'autre tout en tirant sur la corde. Il montait plutôt rapidement, si rapidement même que l'on pouvait croire qu'il marchait sur une surface plane. Il faut dire qu'à l'armée, un soldat se devait de grimper une corde uniquement verticale à l'unique force de ses bras. D'autant plus qu'au tout début de sa carrière, à cause des histoires dans lesquelles il se faisait embarqué par Roy, il avait pu développer une relation plus approfondie avec cette corde en guise de punition. Il arriva sans difficulté sur le toit des archives et rejoignit la femme pour lui demander un bref rapport.


 -Alors ?


-RAS pour le moment. Rien de chaque côté. On peut commencer à fouiller.


-Wakata. Ne perdons pas de temps.


Il fit quelques pas pour s'approcher de la vitre brisée et fit un petit saut pour se glisser avec une agilité certaine à l'intérieur du bâtiment.


-Il y a tellement de paperasse... cela va être long si ce n’est pas rangé.


Et en effet, la chose allait être bien longue, et même interminable. Devant eux se présentaient des multitudes, des champs de rangées de meubles de rangements où y étaient entreposés tout autant de livre d'enregistrement, si ce n'est encore plus. Il y en avait tellement qu'il serait facile de s'y perdre, c'était un véritable labyrinthe. À tous les coups, ils allaient y rester une nuit supplémentaire. Cependant, Minato avait quelques doutes quant au résultat de leur expédition.


-Et je ne suis pas sûr que nous y trouvions ce que nous cherchons.


-Ah ?


Il commença à se mettre en marche lentement et prudemment, ses bras suivaient le mouvement.


-Si l'on réfléchit bien, cette femme semble en savoir long sur la reine. Du moins, à priori des choses assez compromettantes pour lever le voile sur l'Empire. Penses-tu vraiment que des informations sur un témoin aussi précieux seraient aussi mal gardées ?


-On peut peut être trouvé des informations de base.


Il stoppa son avancée et se tourna de moitié vers elle. Elle ne pouvait que le deviner, mais il lui adressa un petit sourire comme amusé mais aussi avec une pointe de défi. Quelque part, cette mission éveillait ses sens de soldat.


-Surtout que nous n'avons pas fait tout ce chemin pour rien. Profitons-en.


-Oui, allons-y.


Et ainsi commença la fouille du duo dans les archives de la capitale royale. Tous deux arpentèrent allée après allée, rangée après rangée et meuble après meuble. Les livres, les couvertures, ils défilaient devant eux sans distinction et avec une uniformité presque lassante. Lassant était le mot. La plupart des gens s'occupaient à cette heure-ci en se reposant, tout simplement, dans un lit, bien au chaud en attendant tranquillement et paisiblement le lever du soleil. Eux, ils étaient coincés là, à la recherche d'informations d'une seule personne parmi des milliers d'autres pour la protection du royaume. Trouver une aiguille dans une botte de foin était à coté un jeu d'enfant. Là encore, de nouvelles heures passèrent, peut être deux ou même trois. Ils ne savaient plus où donner de la tête, même en s'aidant de l'ordre alphabétique. Il y avait tout simplement des dizaines et des dizaines de livres à éplucher à la seule lueur de deux lampes torches qui commençaient à cracher leur dernier jet de lumière, tout comme les deux soldats arrivaient à leurs limites, surtout leur vue à cause de toute cette lecture. Après une énième recherche dans un énième livre, Minato remit le livre qu'il tenait à sa place suite à un clappement.


-Toujours rien...


-Je crois que j'ai un truc...


Il se tourna de moitié après avoir reposé le livre convenablement.


-Vraiment..?


Il vit la jeune femme tenir sa lampe torche dans sa main avec un gros classeur dans l'autre.


-Oui, je crois.


En voyant ce classeur, et suite à ce qu'elle venait de dire, il s'approcha d'elle, intrigué, puis se pencha sur le classeur plus attentivement. S'agissait-il de l'objet de leur convoitise ?


-Tu as trouvé quelque chose..?


-Makize Kurisu. J'ai juste un nom. La page est vide et sans photo. Mais, il y a une note écrite en dessous. "Archive royaux, section 1. " Mais...


Elle releva le visage pour regarder l'homme d'un air alerté.


La section 1 n'est pas censée être une légende ? Si elle existe c'est là que les fameux Magisters de rang SSS sont répertoriés. Avec les plus grandes affaire du royaume dont personne n'a connaissance à part la reine et ses prédécesseurs ! Si cette section des archives existent et qu'elle est dedans...mais surtout la section 1 des archives royaux est inconnus car il paraît que ça fait un bail qu'elle existait et qu'elle a été scellé avec des secrets !


Elle prit un air de plus en plus intriguée et paniquée sous son masque en gardant son calme.


-Cette femme...qui est-ce bon sang...c'est quoi tout ça...


Elle était loin d'être la seule à être intriguée, notre héros l'était tout autant, les yeux grands ouverts sous son masque. Il peinait à croire ce qu'il venait d'entendre, même de la part de son amie, et même ce qu'il lisait, noir sur blanc.


-Ce n'est pas possible, on doit se tromper...


Il prit lui-même le classeur des mains de la femme pour le lire d'une façon encore plus attentive et appliquée. Rien n'y changeait, toujours la même mention. Pour en être sûr, il prenait la page et la tournait, d'avant en arrière à plusieurs reprises. Mais là encore, rien n'y faisait, et cela ne faisait qu'en rajouter sur sa surprise.


-Pourquoi y serait-elle répertoriée...?


Toutefois, dans un coin bien caché de son esprit, il avait bien peut être une idée en tête. Cependant elle lui paraissait bien trop farfelue et improbable pour qu'il n'y fasse attention ou même ne la mentionne. Mais l'idée était là, secrètement gardée, mais là.


-(Est-ce qu'elle serait un...)


Il stoppa son raisonnement avec un mouvement de tête pour se reprendre tellement la chose lui paraissait insensée mais aussi pour reprendre et surtout conserver son calme.


-(Non, elle ne peut pas en être un…)


-La mention est juste là pour les très rare chanceux qui aurait accès à cette partie des archives. Mais on ne pourra pas y pénétrer. Pas cette nuit en tout cas. Ils ont rien mis sur elle a part ça. C'est fou...


D'un coup il ferma le livre dans un grand clappement. Par la suite, il leva son visage vers l'avant, mais maintenant d'un air bien déterminé et résolu sous sa protection. Pour lui, la suite de leurs recherches étaient claires, et compte tenu de leur petite découverte, ils n'allaient pas pouvoir y échapper, ou plutôt, lui ne voulait pas y échapper. Sa curiosité était bien trop grande.*


-Ce n'est pas pour ce soir, mais nous devrons nous y rendre, c'est une certitude. Je suis certains que nous sommes tombés sur quelque chose...quelque chose qui était préférable de laisser au secret.


-Surement. Pour le moment partons d'ici.


-Ah, et au plus vite. Le soleil ne va pas tarder à se lever.


Le classeur fermé dans les mains, il se tourna vers le meuble d'où Riza l'avait tiré pour le remettre sans plus tarder à sa place, au beau milieu d'autres classeurs qui se ressemblaient tous.


-Puis sils sortirent alors rapidement de l'enceinte du bâtiment pour repartir vers la ruelle ou ils étaient venus. Alors qu'il courait Riza s'arrêta alors devant le mur.


Il remarqua son action et freina le pas pour la regarder faire.


-Qu'y a-t-il ?


-C'est...un avis de recherche...


Il cligna des yeux en entendant la chose et s'approcha d'elle pour aller regarder ce qui se trouvait exactement sur le mur pour s'en assurer.


-Un avis de recherche..?


Il vit alors une affiche ou était affiché le visage des trois Magisters renégats, Marion, Mortimer et Seitenshi. L'affiche indiquait clairement mort ou vif avec une grosse récompense en argent à clé à quiconque le trouverait.


-Alors on en est la…


En voyant les personnes qui étaient maintenant recherchées, peu importe l'était, il ouvrit un peu plus les yeux de surprise, même si en soit, la chose n'était pas vraiment surprenante.


-Alors ça commence…


-Traînons pas ici...


Elle avait raison. Le temps jouait pour ne pas changer contre eux, et il était bien imprudent pour leur personne de rester ici, ils le savaient bien. Il n'avait pas le temps de s'attarder qu'il reprit sa route avec un pas pressé en reprenant son calme et sa concentration.


-Ah, si nous ne voulons pas y voir nos têtes prochainement.


Ils repartirent alors en trombe dans les égouts, cette affiche ne les rassurant pas d'avantage. Dans les égouts, la vitesse et l'empressement étaient de mise. À la fois à cause de leur inquiétude depuis la vue de cette affiche, mais aussi pour leur propre bien. Cette affiche ne présageait vraiment rien de bon pour le reste.

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