La sortie? Au fond à gauche.

L'alerte avait été donnée vers neuf heure.

Aussitôt, nous avons enclenché la procédure habituelle. J'étais plutôt décontracté, j'avais l'habitude en tant que pompier.

Je m'attendais à un incendie dans une école étant donné qu'on m'avait dit que des enfants risquaient de mourir.

Je m'inquiétais mais je restais concentré pour être le plus efficace possible.

Mais maintenant, j'aurais préféré être de congé aujourd'hui.

Plus tôt:

Mon collègue, Luc, qui conduisait le camion, avait les mains serrées sur le volant.

-Luc? Ca va? demandais-je en posant ma main sur son épaule.

-Ne me touche pas! grogna t-il en balayant ma main d'un revers de bras.

Il avait l'air très frustré.

Il nous avait amenés devant un centre de science, contrairement à ce que je pensais.

Enfin, ce qu'il en restait.

Ce n'était plus qu'un tas de débris, et au milieu de ce tas de débris, il y avait une pièce totalement intacte.

C'était une chose que je n'avais encore jamais vue. Qu'une seule pièce résiste à un incendie d'une telle ampleur était étrange.

Luc disparut derrière le camion et revint avec la lance d'incendie à la main.

Il commença à arroser le quelques braises restantes -les autres pompiers ayant déjà éteint tout le reste- tandis que je restais pétrifié d'horreur.

On m'informa qu'il y avait des gens dans la pièce restante... et que je devrais aller les chercher.

Facile à dire.

La porte était fermée de l'intérieur et un énorme bout de métal bouchait le chemin. De plus, nous n'étions même pas sûrs que les personnes qui assistaient à la présentation étaient vivantes.

-Il faut trouver un moyen d'enlever ce truc, soupirais-je en pointant le morceau de métal.

-On va le scier, répondit un collègue en fixant la dernière pièce du centre encore debout, On ne les entend pas, ils sont sûrement morts.

Cette constatation me fendit le coeur. Des gosses, au début de leur vie, qui n'auront pas eut le temps de connaître toutes les joies de la vie.

oOo

Nous étions en train de couper l'obstacle de métal lorsque quelque chose me redonna de l'espoir.

La porte, noircie par le feu, qui nous séparait des cadavres des enfants émit des craquements et la poignée tourna.

-Ils sont vivants! m'exclamais-je, hystérique.

Tout le monde se fit plus rapide dans le sciage du métal afin de pouvoir les secourir.

Au bout d'une minute interminable, celui-ci céda et nous pûmes atteindre la porte.

Je la touchais en premier et donnais un coup de poing dedans.

-Eh! Vous m'entendez?! m'écriais-je.

.:'oOo':.

Je regardais Vins avec de grands yeux.

-Où est-il? demandais-je même si je savais qu'il ignorait la réponse.

Ce scientifique ne s'était pas volatilisé!

Ou alors il était si près de l'AC qu'il s'est fait désintégrer? Non! J'avais trop regardé des films de science-fiction!

Malgré tout, j'avais l'impression d'ETRE dans un film de science-fiction!

Soudain, Morgane se redressa au milieu de mes autres amis.

Elle semblait être extrêmement déboussolée.

-Morgane?! m'exclamais-je alors que Tania se levait elle aussi.

Tous mes amis se réveillaient les uns après les autres, à mon grand soulagement.

Soudain, un bruit retint mon attention.

-Eh! Vous m'entendez?!

Ca venais de la porte. Quelqu'un dehors venait de nous appeler!

Je me précipitait vers la porte pour tenter de l'ouvrir.

.:'oOo':.

Il fallut trois secondes avant que la porte soit secouée comme si quelqu'un lui avait foncé dessus.

-On est là! hurla quelqu'un, une fille, de l'intérieur, Sortez nous de là!

Elle semblait soulagée de m'avoir entendu.

-J'arrive! criais-je avant de lui dire de se reculer pour que je puisse défoncer la porte.

-C'est fait!

Sans attendre, je fonçais sur la porte qui avait déjà bien souffert aujourd'hui et la heurtais violemment.

Elle s'arracha de ses gonds sans problème et je me retrouvais face à une jeune fille d'une douzaine d'années aux yeux bleu foncé et aux longs cheveux châtains.

Ses habits étaient sales, couverts de suie et d'un peu de sang.

Elle était surprise de me voir vu la façon dont elle me fixait.

.:'oOo':.

Après l'arrivée de ce pompier, tout alla vite.

Je me fit soulever, transporter jusqu'à une ambulance et coucher sur un lit.

Je ne distinguais pas bien les choses. Le monde tournait et penchait dans tous les sens.

J'entendais les journalistes poser des questions plus loin, le bruit des voitures de police, les paroles des gens autour de moi, mais tout cela était lointain.

En jetant un coup d'oeil derrière moi, je vis mes amis se faire évacuer comme moi. Je fus soulagée qu'ils aillent bien. J'avais eu une de ces peur lorsqu'ils ne s'étaient pas réveillés.

Mais maintenant, tout allait mieux, nous étions sauvés.

Du moins, pour l'instant.