My Super Friends and I

Chapitre 4 : Fuite

Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 16:24

Fuite

 

Je ne savais pas où j'étais mais en tout cas ça sentait le vieux médicament et le savon.

En ouvrant une paupière, une lumière blanche m'aveugla.

Je me redressais en cachant mes yeux à la lumière et j'examinais la pièce.

J'étais dans un grand lit blanc - un lit d'hôpital. A côté de moi il y avait un autre lit pareil au mien et de l'autre côté, il y avait de grandes fenêtres qui donnaient sur un jardin et sur le reste de l'hôpital, car, je l'avais deviné, j'étais à l'hôpital.

Maintenant que j'étais bien réveillée, j'entendais des bruits de conversation devant la porte de la chambre et  je voyais les flashs d'appareils photos à travers la vitre de celle-ci.

Des reporters, des journalistes, pas étonnant.

Cependant, pourquoi y en avait-il autant devant ma porte? Mes amis devraient aussi se faire interviewer!

A cet instant, la porte s'ouvrit, laissant entrer seulement un homme d'une quarantaine d'années, les cheveux poivre et sel, armé d'un bloc notes et d'un crayon.

Ils m'envoyaient déjà quelqu'un alors que je ne savais même pas si mes parents savaient que j'allais bien! Quels crétins les gens de cet hôpital!

L'homme s'assit sur une chaise à côté de mon lit et je le fixais avec incrédulité.

-Bonjour Myley, ça va? Tu t'es remise?

Foutez-moi la paix! Je veux voir mes parents!

-Oui ça va.

-Ca a dû être horrible dans cette salle, pendant si longtemps!

-Hum,.. Oui.. c'était... horrible, bégayais-je bêtement.

Ce reporter m'était familier.

-Beaucoup de gens veulent savoir ce qui c'est passé, reprit l'homme, J'ai de la chance de passer en premier.

-Euh, oui.., ils ne peuvent pas aller interviewer mes amis d'abord? Ils en savent plus que moi je pense, répliquais-je.

-Et bien, tes amis ne se souviennent plus de rien, répondit l'homme en baissant les yeux sur son bloc notes et en gribouillant quelques notes, Ils nous ont dit de venir te voir.

Quoi? Rhô... Pourquoi moi??

-Je ne sais rien de plus qu'eux, répliquais-je en croisant les bras sur ma poitrine d'un air buté.

L'homme se leva de sa chaise et quand il releva les yeux de son bloc, il m'effraya.

Ses traits avaient changé. Il n'avait pas changé de visage, mais d'expression.

Un horrible sourire se dessina sur ses lèvres et je compris.

Il n'était PAS un reporter.

-Alors tu ne m'es pas utile, murmura t-il en sortant quelque chose de la poche de sa veste, Je commence par toi et ensuite je me charge de tes amis.

Ce qu'il tenait dans sa main, c'était une seringue remplie d'un liquide bleu.

J'étais figée dans mon lit, mes ongles accrochaient les accoudoirs et mes dents se serraient.

Je jetais un bref coup d'oeil à la porte qui était trop loin.

-Inutile d'essayer de fuir! Je te retrouverais de toute façon, rit l'homme en brandissant la seringue au dessus de sa tête, Toi et tous tes amis!

Au moment ou il allait abattre son arme sur moi pour m'injecter je ne sais quel poison, je lui jetais la première chose qui me passait sous la main à la figure:

un plateau de nourriture.

L'homme poussa un grognement de rage et essayant d'essuyer les petits pois qui étaient arrivés dans ses yeux et je profitais de ce moment d'inattention pour prendre mes jambes à mon cou.

J'ouvris la porte le plus vite possible et la refermais derrière moi.

Une fois dans le couloir, des flashs m'aveuglèrent.

Stupides photographes!

Sans perdre une seconde, je fonçais le plus loin possible.

Si le pseudo-reporter me rattrapait, j'étais mal.

Mais pas seulement moi, il a dit qu'il s'occuperait de mes amis ensuite.

Aussitôt, je changeais d'objectif. Je devais les trouver avant lui!

J'arrivais devant l'information car je savais bien que trouver mes amis, comme ça, dans un hôpital de dix étages, c'était impossible sans indications.

-Je cherche les rescapés de l'explosion! hurlais-je quasiment sur la réceptionniste en frappant la table sur laquelle se trouvaient ses papiers.

J'étais particulièrement frustrée.

Quand elle reconnu ma tenue -chemise d'hôpital et compagnie- elle saisit son téléphone pour appeler ses supérieurs tout en me disant de regagner ma chambre tout de suite.

Sans attendre qu'elle puisse avertir la sécurité, j'attrapais les documents qui m'intéressaient et cherchais les noms de mes amis.

Laurent, Morgane, Tania, Vins...

Ils étaient à peu près tous au même étage, heureusement pour moi.

Dès que j'eus trouvé ce que je cherchais, je fonçais sans plus attendre vers la chambre du premier sur ma liste... Steve.

Il se trouvait à trois étages d'ici.

L'ascenseur ouvrait ses portes à quelques mètres de moi... Laissant sortir des médecins qui, juste après m'avoir aperçue, foncèrent sur moi pour me ramener dans ma chambre.

Aussitôt, je piquais un sprint vers la cage d'escalier de secours et montais les marches quatre à quatre.

Super, moi qui suis nulle en sport...

Mes muscles se firent vite douloureux mais l'adrénaline me donnait des ailes et je fus arrivée à l'étage convoité plus vite que prévu.

Chambre 206.

Chambre 206, chambre 206... Où es-tu?!

Chambre 206!

C'était tout juste si je n'éclatais pas d'un rire hystérique -provoqué par l'adrénaline sûrement- en plein milieu du couloir.

Sans perdre mon temps à toquer bêtement, j'ouvrais la porte à la volée pour découvrir Steve, Gaël et Laurent, tranquillement allongés dans leurs lits, en pleine discution animée sur la qualité de la nourriture dans l'hôpital. 

-Myley?

Le ton de Laurent reflétait bien la surprise sur son visage.

-Venez!

J'avais presque hurlé, la peur était trop grande, les informations trop nombreuses pour que je puisse bien tout comprendre.

-Mais... Tu vas bien? demanda Steve en se redressant dans son lit.

-Pas le temps de vous expliquer maintenant! Il faut partir de cet hôpital tout de suite! répondis-je en empoignant Steve et en le forçant à se lever.

-My-

-Levez-vous! le coupais-je fermement.

J'étais peut-être bizarre, mais je n'étais pas une menteuse, et ça, ils le savaient. Aussi, ils obéirent sans poser plus de questions.

Une fois dans le couloir, je reprenais ma course après un bref coup d'oeil au document serré dans ma main, droit vers la prochaine chambre, mais cette fois, j'étais accompagnée.

Laurent, Steve et Gaël étaient bien plus forts que moi à la course mais ils ne savaient pas où nous allions, ils se contraignirent alors à rester derrière moi.

215.

Le numéro de la chambre de Lya, Cécile et, comme les médecins avaient eut la bonne idée de la mettre dans la même chambre que son ennemie jurée, Morgane.

-Myley! Qu'est ce qui se passe?! demanda Gaël, courant à un rythme régulier à côté de moi qui respirais comme un soufflet.

-Je... Vous... Expliquerais... Quand... On sera... A l'abris...

Au moment ou je terminais ma phrase, j'ouvrais la porte marquée 215 avec autant de délicatesse que la précédente et entrais dans la pièce.

-Myley? C'est cool que tu sois...

Morgane arrêta sa phrase en voyant la peur sur mon visage et les trois garçons qui me suivaient.

-Mais que ce passe t-il? demanda t-elle.

Cette fois-ci, je n'eus pas besoin de m'égosiller pour lui faire comprendre que ça urgeais, Gaël s'en chargea à ma place.

-Bougez-vous!!!

Lya fut la première debout et Morgane derrière elle.

Cécile fut moins facile à convaincre.

-Qu'est ce qui te prend?!

-Cécile, la moitié des médecins de l'hôpital est à mes trousses ainsi qu'un psychopathe avec une seringue, tu es sûre de ne pas vouloir me suivre?!

J'étais énervée et ça se voyait, aussi Cécile fut-elle debout au mot "psychopathe".

Après ça, la pêche aux amis fut "simple".

Bizarrement, les médecins qui étaient sortis de l'ascenseur ne réapparurent pas et aucune infirmière ne se trouvait sur notre chemin pour nous stopper.

Merci dieu!

Le seul problème que nous rencontrâmes fut un surveillant à notre recherche lors du changement d'étage.

Nous sortions tout juste de la cage d'escalier que nous avions préféré aux ascenseurs moins discrets lorsque un homme, un policier pour être exacte, passa devant nous.

Je caressais l'espoir qu'il ne nous remarque pas mais c'était trop tard, un léger coup d'oeil à droite et nous étions pris.

J'eus envie de pleurer.

Il allait appeler ses coéquipiers et nous attraper alors qu'il ne nous restait plus que Johanna et Alexis à trouver! Tous mes efforts pour sauver mes amis réduits à néant!

Il n'en eut pas le temps.

Le poing d'Alex le cueilli au menton.

Il s'écroula.

Mon soulagement fut vite submergé par une vague de reconnaissance pour Alex qui venait de nous sauver.

En adressant un sourire de remerciement à celui-ci, je reprenais ma course au travers des couloirs.

523, 524, 525,... 526!

Nous touchions au but.

Dans la chambre, Johanna piquait un somme et Alexis fixait le jardin à travers la fenêtre.

Il sursauta quand je claquais la porte -je commençais à devenir douée dans le claquage de porte- et rentrais sans retenue dans la pièce, suivie de toute la classe.

-Alexis, ne pose pas de question, suis-nous, un point c'est tout, dis-je, fatiguée de répéter cent fois la même chose.

Et il obéit.

Johanna fut réveillée par Basil qui ne se retint pas de la secouer comme un fou.

Vins se tourna vers moi.

-Qu'est ce qu'on fait maintenant?

Bonne question...

Je n'avais aucune idée de ce que nous devions faire à présent.

-Sortons de cet hôpital, trouvons un endroit pour nous cacher et je vous raconterais tout, répondis-je.

Il hocha la tête et nous repartîmes dans les couloirs froids du bâtiment.

 

 

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