My Super Friends and I

Chapitre 5 : Refuge

Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 14:39

Refuge

Mes mollets étaient en feu.

Nous nous trouvions dans une rue déserte -heureusement- et nous courions, à la recherche d'un abri.

Je n'en pouvais plus. Si je faisais un mètre de plus, je m'écroulais.

Je m'engouffrais alors dans une petite ruelle à l'abri des regards et mes amis me suivirent.

Je glissais le long du mur pour m'asseoir par terre et respirer un bon coup et beaucoup m'imitèrent.

-Myley... Que c'est-il passé? demanda Lya, assise à côté de moi.

-Je... Je...

Les mots n'arrivaient pas à se former dans ma gorge en feu suite à notre course dans les rues de la ville.

-Il... A voulu me... Tuer, articulais-je avec peine.

Mes amis se figèrent.

-Q-Qui?

Je respirais longuement, jusqu'à ce que mon souffle se fasse plus ou moins normal, puis je repris.

-Je me suis réveillée à l'hôpital ce matin, comme tout le monde ici, et j'ai vu qu'il y avait des reporters devant ma porte, qui attendaient que je me réveille pour m'interviewer, débutais-je en levant les yeux vers Morgane, L'un d'entre eux est entré et a commencé à me poser des questions, ce que je trouvais bizarre parce que l'on ne m'avait même pas laissée voir mes parents d'abord.

-Eh! Moi non-plus personne ne m'a laissé voir mes parents! s'exclama Vins, visiblement contrarié.

Tout le monde était d'accord, personne n'avait pu voir ses parents.

-Donc, je disais, il m'a dit que vous lui aviez dit que vous ne vous souveniez de rien et qu'il devait venir me voir pour savoir ce qui c'était vraiment passé dans cette salle.

-C'est vrai... Parce que, en tout cas moi, je n'ai aucun souvenir de ce qui c'est passé! Toi par contre, tu avais l'air d'être restée éveillée parce que tu m'a raconté ce que tu avais vu. Moi j'ai tout oublié! Chase-machin faisait sa présentation et tout d'un coup, je me suis retrouvé par terre avec toi qui me fichait des baffes, expliqua Vins.

-Désolé mais c'était le seul moyen pour que tu te réveilles! J'ai essayé avec tout le monde, personne ne s'est réveillé! répliquais-je en sentant les larmes me monter aux yeux au souvenir de la peur que mes amis soient morts, Et... Et puis, il y avait vos cris, je vous avais entendu crier pendant l'explosion mais je ne pouvais rien faire! Quand tu as ouvert les yeux, ils étaient rouges et... Et le scientifique n'était plus là, et.., et...

Ma vue fut brouillée par les larmes que je tentais de retenir.

-Calme-toi Myley! C'est bon, on va bien... Calme-toi.., murmura alors Lya pour me réconforter.

Après plusieurs minutes passées à me calmer, je repris.

-Comme je disais... Ce reporter, j'avais l'impression de l'avoir déjà vu... Mais ce n'était sûrement qu'une impression. Quand je lui ai menti en disant que je ne me souvenais plus de ce qui c'était passé, il a dit que je ne lui étais plus utile et il a sorti une seringue pleine de je-sais-pas-quoi. Il m'a dit qu'il se chargerais de moi et qu'ensuite il s'en prendrait à vous.

-Pourquoi est-ce qu'il tenait tellement à savoir ce qui s'est passé? chuchota Emilien, presque pour lui-même.

-Aucune idée. En tout cas, quand il à voulu me tuer, je lui ai balancé mon plateau à la gueule et je suis partie en courant. J'ai commencé à vous chercher parce qu'il a dit qu'il nous retrouverait de toute façon. Vous connaissez la suite...

Le silence était pesant. Personne n'osait parler, tous étaient plongés dans leurs réflexions concernant ce que je venais de leur raconter.

C'est alors qu'un ventre émit un gargouillis inhumain.

-Je n'ai rien mangé depuis hier, avouais-je, presque gênée.

-Moi non-plus, répliqua Luanne.

-Comment est-ce qu'on va faire? demanda alors Frat.

Nous étions perdu dans la ville, nous ne pouvions plus retourner chez nous de peur que le psychopathe ne nous retrouve et nous n'avions pas d'argent pour subsister.

-Je propose que pour le moment, l'on se repose car la course d'aujourd'hui nous a tous crevés et que après nous pensions à ce que nous allons faire, lâcha Emilien.

Tout le monde accepta car, c'était vrai, nous étions tous morts de fatigue.

oOo

Quand j'ouvrit les yeux, la nuit était tombée.

-On a dormit si longtemps? murmurais-je pour moi-même.

-Ouais.

Je sursautais et me tournais pour trouver Alex assis derrière moi, à côté de Vins qui dormait profondément.

-Tu m'as fais peur.., soupirais-je en posant une main sur mon coeur.

-Désolé, répondit-il en souriant légèrement.

Je fus obligée de détourner les yeux si je ne voulais pas commencer à rougir comme une idiote.

Je portais mon regard sur Vins et Alex m'imita.

-C'est bizarre que ses yeux soient devenus rouges nan? demandais-je.

-Oui, en plus ce n'est arrivé qu'à lui, répliqua Alex.

Un silence pesant s'abattit sur nous.

Pourquoi moi?! Pourquoi personne d'autre ne veut se réveiller pour m'empêcher de fondre?! Purée, c'est pas possible d'être aussi beau! Ca devrait être interdit!

C'était tout juste si je ne frappais pas Lya pour qu'elle se réveille et rompe ce silence pourri, ce pourquoi elle était très douée.

-Que s'est t-il passé exactement? Pendant que nous étions inconscients?

La question d'Alex me fit lever les yeux vers lui.

-Je... Et bien, quand Chase à allumé son AC, j'ai vu une grande lumière et je vous ai entendus crier. Après, Morgane est tombée de sa chaise et je me suis évanouie... Quand je me suis réveillée, vous étiez tous dans les pommes. J'ai essayé de vous réveiller mais ça marchait pas. Quand j'ai fichu une baffe à Vins, il s'est réveillé, c'était le seul, mais il avait les yeux rouges, je sais pas pourquoi... On a cherché Chase mais il a du se faire désintégrer ou je ne sais quoi car il n'était nulle part. Après ça, vous avez commencé à vous réveiller les uns après les autres et les secours sont arrivés.

J'avais raconté tout ça d'une traite car je n'avais pas envie de refaire une crise comme plus tôt et de fondre en larmes devant Alex.

-NON! hurla Vins en se redressant soudainement..

Moi et Alex avions fait un bond de trois mètres en arrière.

-Oh... Oh! Ce n'était qu'un rêve! Tout va bien! 'scusez! dit-il en souriant bêtement.

Je levais les yeux au ciel en souriant. C'était un cas ce Vins.

-C'est quoi tout ce boucan? grommela une voix dans mon dos.

C'était Mairy qui se réveillait difficilement.

-Excuse Mairy, on voulait pas te réveiller, s'excusa Alex.

-Pas grave...

Il commençait à faire froid.

-Il nous faudrait vraiment un endroit ou nous cacher, remarquais-je.

-Oui et vite, reprit Vins.

-Dans ce cas je pense pouvoir vous aider, dit une voix.

La phrase résonna dans la ruelle et je me tournais vers celui qui l'avait prononcée.

Dans la lumière d'un lampadaire, à trois mètres de nous, se tenait notre institutrice, Mm. Faymond.

-M-Madame? articula Mairy, surprise -comme nous tous- de la trouver là.

-Je suis venue vous aider, répondit Mm. Faymond avec un sourire.

-Nous aider à quoi? A retourner à l'hôpital pour que le psychopathe nous retrouve?! m'exclamais-je, plus froidement que je ne l'aurait voulu.

-Je sais que vous courez un grand danger, et moi aussi d'ailleurs, je ne vais pas vous ramener là-bas.

-Vous aussi il veut vous tuer? demanda Alex.

-Oui, mais il ne m'a pas trouvée, en plus, j'ai une petite idée de son identité, répondit Mm. Faymond.

-Vraiment?!

Nous nous étions tous exclamés en même temps, notre institutrice nous sourit.

-Oui, mais ne restons pas dans cet endroit pour parler, allons dans un endroit sûr.

J'hochait la tête et tentais de me relever, mais au lieu de ça, mes jambes bougèrent légèrement et refusèrent de faire quoi que ce soit d'autre.

Merde, merde, merde, merde!

-Ca va? me demanda Vins qui lui, avait réussi à sa lever.

-Oui, oui, réveille les autres et rejoignons la prof, répondis-je en souriant.

-Ne soit pas stupide! Ca se voit que tu ne peux plus bouger! répliqua Alex en se penchant vers moi.

Il passa un bras sous mes genoux et un autre dans mon dos et me souleva sans problème. Mes joues étaient en feu.

-Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu fais?! articulais-je avec surprise.

-Je t'emmène dans l'endroit sûr dont parle la prof, répliqua t-il. Mon coeur ne voulait pas se calmer.

-Réveillez-vous! s'exclama Vins dans notre dos afin de réveiller les autres.

Alex me porta jusqu'à la prof et elle me sourit.

-Bravo Myley, sans toi ils ne seraient sans-doute plus de ce monde, dit-elle avant de se détourner.

Après ça, je du m'évanouir car je ne me souvint plus de rien.

oOo

Mmm... C'est quoi cette odeur?

Mes narines furent chatouillées par une senteur exquise.

J'ouvris les yeux et examinais la pièce dans laquelle je me trouvais. Ce n'était pas une chambre d'hôpital, dieu merci, mais plutôt un dortoir. Il y avait plusieurs lits alignés contre le mur et de l'autre côté de la pièce, il y avait une commode et une grande armoire.

Des vêtements étaient posés au pied de mon lit. Je tentais de me lever pour les prendre mais une fois debout, mes jambes chancelèrent et je me retrouvais bien partie pour faire plus humble connaissance avec le plancher.

Je fermais les yeux, et le choc arriva.

Personne n'était là pour me rattraper avant que je ne heurte le sol.

Je restais allongée, là, par terre, sans trop savoir quoi faire.

-Myley! s'écria un voix près de la porte d'entrée.

Un grognement m'échappa en guise de réponse.

Je sentis quelqu'un me soulever et me maintenir afin que je ne m'écroule pas à nouveau.

-Evite de trop bouger, tu dois être un peu sonnée, m'intima la voix que je finis par reconnaître.

-A-Alex?

-Ouais? répondit-il.

-Où sommes-nous?

-Dans un chalet super cool que la prof avait acheté il y a longtemps.

-Un... Chalet?

C'était ça "l'endroit sûr" dont-elle nous avait parlé?

-Qu'est ce que je fais ici?

-Ben, tu t'es évanouie hier soir. La prof a dit que ça devait être le choc ou quelque chose du genre. On t'as mise dans ce dortoir pour que tu te reposes. Quand je suis passé dans le couloir j'ai entendu un grand "bam", alors je suis rentré et tu étais étalée par terre. Tu viens de te réveiller?

-Ouais.

-Tu as sûrement faim! Nous on a déjà mangé, tu sais qu'il est déjà onze heure.

Onze heure?! J'avais dormi si longtemps que ça?

-Viens! Je t'accompagne jusqu'en bas pour que tu manges un morceau.

Alex m'aida à marcher, ou plutôt me souleva, pour aller jusqu'à la salle à manger.

Je pus ainsi découvrir le chalet. Les murs des couloirs étaient en bois, comme le sol. Il y avait beaucoup de fenêtres, alors tout était bien éclairé. Dehors on pouvait voir que nous nous trouvions en pleine campagne, tout autour c'était vert, vert, et vert. Après le pré qui entourait le chalet, il y avait une grande forêt dans laquelle s'enfonçait une route à peine visible, recouverte par l'herbe avec le temps.

Nous étions arrivés en bas. C'était assez grand. En face de nous, il y avait une cuisine équipée de tout le nécessaire, à notre gauche, une porte qui devait être celle d'entrée, et à droite, le couloir donnait sur la salle à manger, immense. Sans doute la plus grande pièce du chalet. Une grande table longue d'au moins trois mètres l'occupait en son centre. Au fond il y avait une grande cheminée et comme partout ailleurs dans ce chalet, une multitude de fenêtres donnant sur le pré alentour. La plupart de mes amis se trouvaient assis à table, grignotant ou alors discutant joyeusement.

Lya fut la première à me remarquer, clopinant en m'appuyant sur Alex.

-Myley! s'exclama t-elle en sautant sur ses pieds. Elle fonça droit sur moi et le choc de l'impact me fit lâcher Alex, à regret.

-Je me faisait tellement de soucis pour toi! reprit Lya.

-Oui, je vais bien, merci, la rassurais-je en lui tapotant l'épaule.

Quand elle se décida enfin à me laisser respirer, je sentis mes jambes se dérober. Heureusement, Alex était là pour me rattraper cette fois.

-Alors tu te réveilles enfin? plaisanta Vins, son sourire idiot sur le visage, comme d'habitude.

Je levais les yeux au ciel.

Alex m'aida à m'asseoir puis alla me chercher quelque chose à manger.

-C'est chouette ici, nan? demanda Vins.

-Oui, j'espère qu'on y est réellement en sécurité, soupirais-je.

-Ne t'en fais pas, on ne risque rien.

Sans rien ajouter, je m'emparais du journal qui gisait sur la table.

-Alors ou est encore passée la p...

Je voulais demander ou se trouvait notre institutrice mais ma phrase mourut dans ma gorge. En première page du journal, il y avait la photo d'un homme que je reconnu immédiatement, un homme aux cheveux poivre et sel.

-Il... Il.., bégayais-je en vain.

-Quoi? demanda Lya assise à ma droite.

-C'est... C'est lui.., dis-je, choquée.

-Qui lui? demanda Tania, à l'autre bout de la table.

-C'est ce mec qui m'a menacée à l'hôpital, finis-je par avouer à grand peine.

-Quoi?! Tu... Tu es sûre?! s'écria Vins en m'arrachant le journal des mains pour voir la photo.

-Oui, je me souviendrai toute ma vie de lui, répliquais-je en reprenant mes esprits.

A ce moment, Mm. Faymond entra dans la pièce suivie d'Alex qui tenait un bol de céréales dans une main et une grosse pomme dans l'autre. En voyant notre air choqué ils s'inquiétèrent.

-Qu'est-ce qu'il y a? demanda Alex en s'approchant.

-Myley a reconnu l'homme qui l'avait agressée dans l'hôpital, expliqua Lya en tendant le journal qu'elle avait elle-même prit des mains de Vins à Mm. Faymond.

Celle-ci examina l'article puis leva les yeux vers moi.

-L'article explique qu'il a été assassiné avant hier soir, on a retrouvé son corps dans un placard de l'hôpital, dit-elle.

Je me figeais. Il ne pouvait pas avoir été assassiné avant hier puisqu'il m'avait agressée hier!

-Mais... Mais c'est... C'est impossible...

-Myley, tu es bien sûre que c'est cet homme qui t'a agressée? demanda Mm. Faymond.

-Oui! Je vous le promet, je le reconnaîtrais entre mille!

Elle resta un long moment silencieuse. Soudain, elle releva les yeux et sourit.

-Ne vous en faîtes pas, on va trouver des réponses à ces questions. Myley, pour le moment, mange tranquillement, puis, va t'habiller, nous en reparleront plus tard, quand les autres seront revenus, dit-elle avant de se détourner.

Je décidais d'agir comme elle, me calmer et attendre un peu.

-Où sont partis les autres? demandais-je en commençant d'avaler mes céréales.

-Ils sont partis faire le tour du pré, ils devaient se dégourdir les jambes. Isabelle leur a dit de ne pas aller dans la forêt, il vaut mieux rester ici pour ne pas courir de risque, répondit Alex.

-Je vais aller les chercher pour qu'ils rentrent! lança Vins en fonçant dehors.

-Isabelle? demandais-je à Alex une fois que Vins fut partit.

-C'est le prénom de la prof, elle nous a dit de l'appeler comme ça étant donné les circonstances, répondit-il.

-Ah.

Un long silence s'abattit sur la salle pendant au moins un quart d'heure, alors que je finissait mes céréales et dévorais ma pomme.

Soudain, la porte d'entrée claqua.

Je me retournais pour voir qui venait d'entrer et découvrais avec horreur un Vins couvert de sang, qui balbutiait en chancelant devant nous.

-Je suis désolé... Je suis désolé...

 

A suivre...

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MWUHAHAHAHA!! Le suspens de la mort qui tue loOl enfin, j'en ai l'impression, parce que pour moi y'a pas de suspens puisque je sais ce qui va se passer ensuite...--"

J'espère que ce chapitre vous a plut (en tout cas, moi, j'ai trop aimé l'écrire loOl) et que vous continuerez à lire cette fic ^^

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