La beauté de nos rêves

Chapitre 9 : Scène 7

906 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/12/2020 11:10

Il est presque dix-huit heures quand je pousse la porte de la salle des scénaristes, dans celle-ci il n'y a seulement Cécile profondément concentrée dans sa lecture que j'interompe.


  • Tu n'as pas vraiment besoin de nouvelle scénariste finalement, vous avez étés productifs on dirait.
  • C'est vrai que ça était une bonne journée d'écriture et tu y es pour quelques choses.
  • Ah, bon
  • Tu n'étais peut-être pas avec nous cette aprés-midi, mais tu as fait naitre un nouveau souffle sur la série, rien que ton aura été a... Hey, ho non Skye je ne voulais pas te faire pleurer dit elle en me voyant les larmes aux yeux.
  • Euh désoler je ... je me suis promis de ne plus pleurer ici, ça ce fait pas de pleurer sur son lieu de travail.
  • Ne t'en fais pas, ça arrive plus souvent que tu croies.
  • Ah.
  • Je ne crois pas que tu trouveras une personne qui n'ait pas lâché une petite larme ici et pas seulement chez nous pauvres scénaristes sensibles que nous sommes.
  • Toi aussi ?
  • Arff moi la première. C'est ta journée auprès de Nathalie qui te met dans cet état.
  • Non Nathalie est une fille géniale et généreuse à aucun moment je me suis senti de trop.
  • Ah ah en sa compagnie tu ne peux pas te sentir de trop, dis moi qu'est-ce qui te fait pleurer alors.
  • Tu as parlé d'aura.
  • Mmm mmm.
  • Aria voyait ma passion pour l'écriture comme une aura ou un halo autour de moi, elle disait cela surtout pour me motiver, quand je ne croyais plus en mes rêves .
  • Désolé, ça ne doit pas être facile de travailler dans un lieu où tout te fait constamment pensé à elle.
  • C'est dur oui, d'un autre côté j'ai l'impression qu'elle est encore tout près de moi, surtout...ici...
  • Je ne prétends pas comprendre ce que ça fait de perdre un être cher, comme l'a été pour toi Aria, mais tu es là avec nous, tu as fait un premier pas pour avancer dans ta nouvelle vie et tu dois en être fière.
  • Je ne sais pas si j'ai la force de réaliser mes rêves sans elle, ou même si j'en ai encore.
  • Je ne te connais pas depuis longtemps Skye, mais je peux te dire que tu y arriveras et nous sommes toute notre vie des rêveurs autant mourir sinon.
  • Mmm sûrement
  • J'en suis sûr, tiens assis toi dit-elle me montrant une chaise à côté d'elle.
  • Euh oh euh. Hésite-je en m'asseyant.
  • Ça prendra cinq minutes, je vais te parler de Philip.
  • Philip ?
  • Mon meilleur ami, un pote, mon bro comme on dit ici.
  • D'accord euh je ...
  • Mmm c'est moi qui parle me coupe-t-elle.
  • À l'époque je vivais dans un petit village aux fins de la campagne Américaine, Philip et moi avions tous les deux huit ans quand nous sommes devenus amis. Dès son plus jeune âge il savait qu'il voulait être jongleur, il savait aussi que son père ne le laisserait pas faire, dans leur famille tous les hommes partent pour une grande ville pour être traité. Philip était convaincu qu'il été fait pour amener des étoiles dans les yeux des gens qui le voyaient jongler. Il a suivi le cursus normal que tout enfant suit au cours de sa scolarité, sans jamais cesser de jongler, que ce soit pour des fêtes d'anniversaire, pour les spectacles de fin d'année, ou tout simplement au fond de son jardin loin du regard de son père. Une fois le bac en poche il est parti pour la grande ville, notre belle et grande ville de Chicago, pas du tout dans le but d'être traité, mais pour réaliser son rêve. Je ne l'ai pas vu pendant des années et quand j'ai débarqué à mon tour à Chicago pour étudier à la fac de cinéma je l'ai vu, là à un feu rouge à jongler avec ses vieilles massues et le plus beau sourire que je ne lui avais jamais vu. Non seulement il vivait son rêve, mais en plus de ça il en était heureux.
  • Attend, ce n'est pas un personnage dans la série ?
  • Si, première saison dixièmes épisodes écrit de ma plume, sa force ma inspirée, c'est pour ça que j'aime raconter des histoires, pour rendre hommage aux gens qui ne lâchent jamais l'affaire. Et tu en fais partie Skye ça j'en suis sûr.
  • Euh mmm, je ne suis plus sur de rien, si tu m'avais connu avant, je n'avais peur de rien, je débordais de confiance en moi, j'étais cache envers les autres, aujourd'hui me trouver ici entourer de mondes je suis terrifié à l'idée de faire ou dire une connerie. C'est comme si Aria était parti avec toute ma force et toute ma personnalité.
  • Ton courage peut être mais tout ce qui fait ton identité est encore là dit-elle me montrant la place du cœur.
  • Mmm
  • Tu as juste peur.
  • Peur ?
  • Oui peur de montrer la vraie toi au risque de t'attacher et d'être encore blessée, en agissant ainsi tu t'isoles.
  • Euh humm je euh je vais rentrer, Max doit m'attendre et s'inquiéter murmure-je timidement, en ramassant mes affaires et saluant à peine Cécile.


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