Kinzoku no Ryōshu : Les Seigneurs du Metal

Chapitre 6 : Voile d'incertitude

3440 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/12/2021 00:04

Profitant que son père soit parti prendre sa douche, Mariko était retournée à sa chambre afin de se changer. Elle enfila un kimono noir à petites têtes de mort et fermé d'une ceinture rouge, des claquettes d'intérieur aux pieds, et s'attela ensuite à la préparation, comme elle l'avait promise, du dîner de ce soir. Cela la changerait au moins des éternels plats à réchauffer rapidement que son père avait l'habitude d'acheter pour gagner du temps. D’un autre côté, il n'avait jamais vraiment été un cordon bleu dans l'âme, se dit Mariko en se moquant gentiment de son paternel.

Pour le menu de ce soir: boulettes de boeuf et spaghettis. Mariko se mit à la tâche, laissant tomber les pâtes crus dans la casserole et réglant la bonne température du cuiseur. Heureusement, sa mère lui avait apprise quelques trucs de cuisine. Tout en préparant les boulettes et à les mettre à chauffer, Mariko ne put à nouveau empêcher son esprit de se tourner vers les évènements de cette journée. Elle attarda un instant son regard vers la fenêtre, donnant vue sur la rue, nocturne, déserte et silencieuse, faiblement éclairée par les réverbères. Au moins la pluie s’était arrêtée mais cette vision de calme lui parut presque surnaturelle, alors qu'il y a encore moins de trois heures elle assistait à la destruction de son lycée et s'était battue pour sauver sa peau. C'était comme si deux mondes entraient en collision, à tout moment.

Une épaisse et agréable fumée venant flotter à ses narines et ses yeux la ramena soudainement à la réalité. Vite, elle se dépêcha de retirer la casserole avant que les spaghettis, désormais bien cuits, ne finissent carbonisés dans l'eau bouillante. Dans un geste maladroit, la paume de la main de Mariko vint toucher la surface brûlante de la casserole. Cependant, Mariko n'exprima rien, ne ressentant aucune douleur. Regardant sa main ne montrant aucune trace de brûlure, elle n'en fut pas plus étonnée que cela. Étant capable d'invoquer et de maîtriser le feu, que pouvait-elle avoir à craindre de la chaleur d'une casserole?

_"Hmm… ça sent rudement bon cette histoire..." fit alors la voix de Shiro entrant dans la cuisine, vêtu de son peignoir et les cheveux en bataille à peine séchés. Il ne fit aucune remarque sur l'accoutrement de sa fille, ne connaissant que trop bien ses goûts.

Quelques instants plus tard, père et fille se retrouvèrent tous deux à la table du salon, assis face à face, pour manger. Mariko entra avec le plateau dans les mains, tandis que son père, attendant patiemment à sa place, avait allumée la télévision et regardait vaguement le jeu télévisé qui était actuellement diffusé, le poing appuyé contre la joue.

_"Papa… Tes coudes sur la table…" commenta Mariko telle une mère réprimandant son fils.

_"Hmm? Oh oui, pardon..." s'excusa mollement Shiro en reprenant une stature plus droite et recevant des mains de sa fille son bol de spaghettis et de boulettes de viande bien fumantes.

L'odeur lui mit l'eau à la bouche et il remercia Mariko de s'être démenée ainsi pour lui. En guise de boissons, Mariko fut agréablement surprise de n'apercevoir que de l'eau, et non l'une des bouteilles de bière que son père gardait habituellement dans le placard de la cuisine.

Tous deux entamèrent d'abord le repas dans le plus grand silence, écoutant à peine les informations de la télévision. Quelques fois, Mariko levait les yeux vers son père, ne pouvant que remarquer les cernes distinctes creusant sous ses yeux. Malgré son attitude souriante et confiant, il montrait là un visage tiraillé par la fatigue… mais aussi le doute…

_"Papa? Qu'est ce que tu as? Je te trouve bizarre depuis que tu es revenu…" lui dit alors Mariko lassée de ce lourd silence.

_"Moi? Mais rien du tout, je t'assure." affirma un peu trop facilement Shiro, se forçant clairement à sourire pour paraître plus à l'aise.

Mais Mariko ne fut pas dupe une seconde. Remarquant l'expression de sa fille envers lui, Shiro abandonna l'idée de lui mentir davantage. Dans ces moments là, il aimerait que sa fille soit moins curieuse mais c’était aussi l’une de ses qualités.

_"Bon… si tu veux tout savoir, je suis sur une nouvelle affaire plutôt sordide… Il y a eu un meurtre, ou je devrais dire un carnage, dans un immeuble du centre-ville près du parc central, en début d'après-midi."

Mariko faillit avaler sa bouchée de travers en entendant cela et sentit son coeur faire un bon d'effroi dans sa poitrine. Elle dévisagea son père intensément.

_"Un… un carnage?" balbutia t-elle.

Devant la réaction horrifiée de sa fille, Shiro se maudit intérieurement et lourdement assommé par le stress de la journée, se passa la main sur le visage.

_"Je... rah, je suis vraiment trop con, j'aurais jamais du te parler de ça! Surtout après ce qui s'est passé à ton bahut… je… je n'ai plus faim tout compte fait…"

Sur ces mots, il se leva d'un trait et sous le regard perplexe de Mariko, quitta la pièce pour monter l'escalier en silence, et sans un regard en arrière, se dirigea vers sa chambre. Il prétexta la fatigue de la journée, mais Mariko savait qu'il mentait et allait une nouvelle fois s'enfermer seul pour tenter d'échapper à ses problèmes. Le voyant faire et n'ayant pas voulu insister pour qu'il parle, Mariko resta seule dans le salon. Faisant face à son plat en train de refroidir sur son plateau, la jeune lycéenne se perdit de nouveau dans ses pensées. Une attaque à son lycée, et quelques heures avant dans la même journée, le massacre d’une famille perpétré dans le centre-ville? Ces deux évènements n'étaient peut-être pas liés, mais s'il y avait une chose que cette vie avait apprise à Mariko, s'était de ne laisser échapper aucune coïncidence. Comment se faisait-il qu'aucun journal n'avait parler de cette tragédie? Mariko repensa à l'attitude de son père après qu'il en ai parlé… La police cherchait sûrement à ne pas ébruiter l'affaire au grand public… Mais dans ce cas pourquoi?

Ne parvenant à trouver aucune réponse dans ce voile d’incertitude qui la recouvrait, Mariko prit une décision… Une fois son père endormi, elle irait mener sa petite enquête sur les lieux. Elle devait découvrir le fin mot de cette histoire.


**********

Pendant ce temps...

_"Menacer de mort un lycéen? Tu te surpasses en ce moment, Mathieu." ironisa ouvertement Rob en tirant une bouffée de sa cigarette.

Droit comme un i, il contemplait hasardeusement par la fenêtre, admirant la nuit et les nombreuses lumières lointaines du centre-ville. Réuni avec lui dans la petite salle de l'entrepôt informatique abandonné, Mathieu et Lars, tous deux assis dans de vieux fauteuils de cuir rapiécé, écoutaient passablement.

_"Hé, c'est toi qui m'a dit de m'en occuper. Au moins, le message est entré dans sa tête. Je l'ai pas tuer à ce que je saches, alors pas de quoi s'inquiéter." lui répondit Mathieu toujours avec son détachement propre à lui.

Lars, lui, taciturne et muet la plupart du temps, se contentait de boire sa canette de bière, regardant vaguement ses pieds. Face à l'attitude de Mathieu, Rob poussa un petit soupir d'agacement et se retourna vers les deux jeunes hommes, plus ou moins attentifs.

_"Détruire la preuve certes, mais si c'est pour attirer encore plus l'attention avec ta grande gueule et tes menaces, à quoi ça sert?" l'engueula copieusement Rob en venant frapper le plat de sa main sur le bureau poussiéreux devant lui.

Ayant l'habitude de se faire rappeler à l'ordre par son chef, Mathieu ne s'en montra pas plus affecté que ça et se laissa mollement retomber sur le dossier de son fauteuil.

_"Il ne dira rien, je t’assure. Ce petit binoclard est tellement froussard qu'il oserait même pas défier son ombre."

_"Voilà bien une phrase d'amateur…" commenta à son tour Lars sans détourner le regard de ses pieds.

Rob esquissa un léger sourire en coin tandis que Mathieu, renfrogné, se tourna vers le jeune norvégien black métalleux.

_"T'as un problème Lars?" cracha Mathieu à son attention.

Nullement intimidé, Lars se contenta de relever ses yeux mornes vers lui.

_"Aucun. Mais tu devrais savoir en tant que gardien, que la première leçon à retenir est de ne jamais sous-estimé ce qui nous entoure. La personne la plus peureuse de ce monde pourrait très bien révéler en elle un courage exemplaire."

Mathieu l'écouta, mais ne le crut pas une seule seconde, préférant retourner s'asseoir. Ce Lars et sa manie de donner des leçons, pensa-t-il...

_"Bon, changeons de sujet…" les interrompit Rob dans leur conversation, et s'allumant dans la foulée une nouvelle clope. "Si je vous ai fait venir c'est en ce qui concerne le massacre qui a eu lieu dans le centre ville aujourd'hui."

Mathieu et Lars s'échangèrent le même regard assombri, ainsi qu'avec leur chef, comme partageant ce même ressentiment malsain envers cet évènement précis.

_"Je l'ai ressenti aussi…" affirma Lars en y repensant "… Il y avait quelque chose dans cet appart… Quelque chose de vraiment macabre et puissant… Même moi j'en ai été mal à l'aise, c'est dire… En tout cas, impossible de dire avec précision de quel genre de créature des abysses il s’agissait. Peut-être une qu’on a pas encore rencontré ?"

Rob avait un mauvais pressentiment, et faisant confiance à son instinct pour ce genre de situation, il ne pouvait rester sans réagir.

_"Lars, dans la nuit, rends toi à l'appartement et cherche une trace de la chose qui a commis ce massacre. Peu importe ce que c'est, on doit la retrouver et la buter avant qu'elle provoque trop de dégâts et finisse par attirer trop l’attention des autorités."

_ "Et pour la petite japonaise, Mariko, qu’est-ce qu’on fait ?" intervint alors Mathieu.

À la question de son ami, Rob esquissa un nouveau rictus malicieux, et après quelques secondes de réflexion intense, fit germer dans sa tête une nouvelle idée qu’il exprima aussitôt aux autres.

_"Si je la connais aussi bien que ne la connaissais sa mère, nous allons la revoir plus tôt que prévu… Lars, changement de plan. Tu vas te rendre à l’appartement des Izogaï comme prévu… Mais pour une tout autre mission…"


**********

Pendant ce temps…

_"Foutus gardiens! Je les hais!"

Krügger ne pouvait plus contenir sa colère, la passant sur le mobilier de son bureau qu'il martelait de violents coups de poings et de pieds et balançant les chaises qui volaient en éclats contre les murs, tout cela sous les regards gênés de trois de ses hommes en armures. Ces derniers, voyant leur chef ainsi, n'osaient dire le moindre mot, ne voulant risquer de subir les foudres de leur boss en pleine crise de furie.

Mais sans crier gare, la porte de la pièce s'ouvrit et l'un des gardes entra à la hâte pour venir jusqu'à Krügger et le stopper dans sa crise de nerfs.

_"Chef, on vous demande dans la salle de réunion..." déclara alors l'homme de main d'une voix plutôt tremblante.

Krügger se retourna vers lui, et se rendit compte que ce n'était pas lui qui mettait son soldat dans cet état, mais autre chose. Et à en voir par son visage plutôt pâle et ses mains légèrement tremblantes, il devina vite et il en eut la confirmation quand le garde dévoila un autre message avec la requête. Dans la paume de sa main, se trouvait un petit morceau de parchemin déchiré, sur lequel avait peint un symbole en noir, ayant la forme d'une tête ovale, cornu et entouré de deux serpents entrecroisés. Ce symbole fit immédiatement frémir et reculer tous les hommes dans la pièce. Même Krügger, qui pourtant était aussi enragé qu'un démon à l'instant, venait de perdre toute sa rage pour devenir silencieux et presque blême.

_"Très bien... Dans ce cas, que personne ne nous dérange, sous aucun prétexte." ordonna Krügger.

De ce pas, il se dirigea, seul, vers la salle de réunion de son repaire, qu'il atteignit après avoir traversé une série de couloirs. Congédiant les gardes en poste, il poussa les double-portes pour entrer dans une salle entièrement plongé dans une obscurité opaque. Quelques petites bougies avaient été allumées et disposées de manière circulaire, mais n'émettant qu'assez de lumière pour distinguer un pentagramme rouge comme le sang ayant été dessiné au centre de la salle.

A peine fut-il entré que Krügger s'agenouilla au sol, la tête baissée respectueusement et se sentit complètement écrasé par l'aura qui régnait dans cette pièce.

_"Vous m'avez fait demander, je vous écoute, majesté..." dit Krügger humblement, face contre terre.

Au centre du pentagramme se matérialisa une grande ombre, haute de presque trois mètres, volute et noire comme une masse de fumée prenant une forme féminine et humanoïde, arborant deux longues cornes onduleuses sur le sommet de la tête et laissant apparaître deux sphères blanches et luisantes en guise d'yeux. Le bas de son corps prenait la forme d’une très longue et large robe ondulante et vaporeuse, la faisant léviter à quelques mètres au dessus du pentagramme.

L'atmosphère dans la salle de réunion se fit plus glaçante et pesante qu'avant, et Krügger le ressentit clairement dans tout son être. C'était comme si tous la moindre parcelle de son corps et de son esprit était paralysée par une force invisible et incommensurable alors que la forme sombre et fantomatique posait son regard sur lui. Mais l'allemand déglutit et frémit davantage lorsqu'il entendit d'abord, puis aperçut du coin de l'oeil quelques créatures, celles qu'ils surnommaient les Goules, émerger lentement des ténèbres et roder autour de lui sans l'attaquer, mais leurs yeux rouges ne cessant de le fixer et leurs gueules salivantes laissant deviner une faim sans borne. Cependant, la grande forme cornue, d'un simple geste de sa main, donna l'ordre aux créatures de ne rien faire, et elles obéirent parfaitement comme de bons chiens dressés.

_"Commandant Krügger..." parla la forme dans le pentagramme bien que n'ayant pas de bouche visible, d'une voix féminine, désincarnée, d'une froideur inhumaine et qui résonnait comme un écho puissant à travers la salle. "Vous l’aurez sans doute deviné, je ne suis pas du tout satisfaite de vos récents résultats, et s'il y a bien une chose qui m’insupporte au plus haut point, c'est l'incompétence."

Krügger dut serrer les dents et lutter contre la douleur, la voix désincarnée de l'entité lui pressant les tympans à chaque mot prononcé, comme si les oreilles et le cerveau humain n'étaient pas faits pour entendre une voix pareille. Dans l'incapacité de bouger, toujours incliné et le visage contre le sol, le commandant sentait les Goules grogner et s'agiter autour de lui.

_"Et cessez de trembler comme une feuille..." exigea l'entité. "Mes chères petites sentent votre peur et cela ne fait que renforcer leur appétit. Hmm, après tout, il est bientôt l'heure de leur repas... Peut-être devrais-je les laisser se repaître de votre carcasse, ainsi cela vous servirait de leçon."

_"Impératrice, je vous en prie." supplia humblement Krügger en parvenant à parler malgré la peur. "Nous avons fait de notre mieux, mais malheureusement, il a fallu que Rob Ozbourne et ces maudits seigneurs interviennent encore une fois pour tout faire foirer."

Mais à peine avait-il terminé sa phrase qu'une force invisible le saisit, le souleva et le projeta du sol comme s'il n'était rien et vint le plaquer violemment contre le mur près des portes. Sentant les battements de coeur de l'humain s'accélérer et son sang frémir dans ses veines, les Goules devinrent presque hystériques, grattant nerveusement le sol avec leurs griffes et ne désirant qu'une chose, avoir l'autorisation de se jeter sur Krügger pour le tailler en pièces et le dévorer jusqu'à la moindre miette de sa chair.

_"Je ne vous ai pas convoqué ici pour vous entendre répéter les mêmes pitoyables excuses, commandant..." rétorqua l'entité dont la voix venait de redoubler de puissance et de menace. "Ces seigneurs restent des novices persuadés d'être les nouveaux dieux. Leurs coeurs sont éveillés certes, mais ils n'ont aucune idée de leur véritable potentiel."

_"Il s'est pourtant passé quelque chose avec la lycéenne, la japonaise du nom de Mariko..." tenta d'expliquer Krügger à l'entité. "J'avais encore jamais vu ça chez le détenteur d'un coeur de métal. On la tenait, mais sans crier gare, elle a réussie à invoquer une sorte d'armure sur elle..."

Dès qu’il eut prononcé ces mots et sans avoir le temps de le réaliser, la force invisible qui le maintenait cloué au mur comme un papillon le tira avec brutalité vers l'avant, le faisant voler à travers la pièce jusqu'à se retrouver juste en face des yeux luisants de l'entité qui redoublèrent d'intensité.

_"Une armure dis-tu?" vociféra la voix puissante et drastiquement changée de l'impératrice, laissant pressentir une colère si palpable que l'on pourrait la toucher.

Krügger ne put qu’acquiescer pour confirmer ce dont il avait été témoin, et s'attendit dès cet instant à mourir, jeter en pâture aux créatures de l'abysse. Mais à sa grande stupeur, mais aussi un soulagement réel, l'emprise de l'entité sur lui s'évanouit, le laissant lourdement tomber au sol. Frottant son postérieur endolori par la chute, le commandant allemand contempla tout en reculant les Goules venant se rassembler autour de leur impératrice ténébreuse, comme pour écouter ses prochains ordres.

_"Psyker, viens à moi, je te l'ordonne!" rugit alors l'impératrice de toute sa férocité, sa voix faisant trembler les fondations de la salle.

Des ténèbres grouillantes et rampantes partout sur les murs de la pièce s'extirpa une nouvelle forme humanoïde et solitaire, qui d'un pas lent mais assuré, s'avança en direction de l'entité. Il était petit en taille, semblant mesurer à peine plus de 1 mètre 50, et était entièrement recouvert d'un long manteau sombre en lambeaux, marchant pieds nus et laissant apparaître une peau grisâtre et graveleuse. Sa tête était recouverte d'une grande capuche, ne laissant vaguement voir que le bas de son visage, d'apparence à peu près humaine mais parcouru de rides et de cicatrices.

Immédiatement, Krügger se sentit très mal à l'aise en posant les yeux sur ce nouveau venu, comme une aura malsaine se dégageant de lui et le prenant aux tripes, lui donnant presque envie de vomir. Les Goules elles aussi semblaient le craindre, s'écartant de son passage et s'éloignant de lui le plus possible. L'impératrice paraissait être la seule à ne pas être affectée par l'aura abominable qu'émanait cette chose qu'elle nommait le Psyker.

Ce dernier, une fois devant son impératrice, posa un genou à terre et inclina légèrement la tête en signe de respect.

_"Psyker, ta petite tuerie chez cette famille japonaise, les Izogaïs, n'était qu'un avant-goût." clama l'impératrice sans vergogne. "J'ai une nouvelle mission à te confier. L'un des porteurs de coeur de métal, une fille humaine nommée Mariko Miyazaki... Retrouve la et ramène la moi, vivante. Nul besoin de te rappeler quel châtiment infliger à ceux qui oseront se mettre sur ton chemin."

Recevant les ordres de son impitoyable maîtresse, le Pysker ne dit rien, ne laissant entrevoir qu'un large sourire psychopathe sur sa bouche, dévoilant une série de dents jaunes et abîmées.


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