Monstermen : Les Gardiens des Mondes

Isaac et Alcina, maintenant ensemble et ayant scellés leur union dans un baiser, marchaient à présent côte à côte, se tenant la main et traversant le couloir que Isaac avait emprunté pour rejoindre la cour. Ils revinrent dans le hall principal, où ils virent le cyborg UR-66, les bras croisés et appuyé contre un mur, qui leva la tête en les voyant. Il les salua d'un hochement de tête et ils le saluèrent en retour. Alcina guida ensuite le jeune homme vers la porte centrale et l'ouvrit.

_ Viens avec moi, je voudrais te montrer quelque chose.

Il la suivit, n'étant plus intimidé. Derrière le grand hall se trouvait une autre grande pièce, comme un salon, avec un grand canapé victorien usé, devant une grande cheminée dans laquelle brûlait un feu. Assis à une table, se trouvait un autre monstre que Isaac reconnut. Le Minotaure, nommé Tavros par les autres. Il était occupé à manger des morceaux de chair sanglante crue sur une assiette et à boire dans une sorte de grande chope, et laissa échapper un énorme rot. Isaac était un peu dégoûté mais pensait qu'après tout, c'était dans la nature des monstres. Tavros salua Isaac et Alcina alors qu'ils entraient dans la pièce et les vit se tenir la main.

_ Oh que c'est mignon, dit-il d'un ton moqueur.

Alcina sourit, secouant la tête, connaissant le caractère de son ami Minotaure. Ce dernier tendit alors sa coupe à Isaac.

_ Tu veux boire un coup, l'humain?

_ Euh... qu'est-ce que c'est ? demanda Isaac, un peu réticent.

_ De la bière que UR-66 a ramené du monde des humains, dit Tavros de bon coeur.

Isaac accepta volontiers le geste de bienvenue du monstre, surtout pour ne pas le provoquer en refusant. Isaac but une gorgée dans la tasse, mais devint rouge et cracha par terre, l'air dégoûté. Tavros avait l'air amusé et ria à gorge déployée alors qu'Alcina soupirait de dépit.

_ Qu'est-ce que... Vous êtes sûre que c'est de la bière ça?! Isaac toussa.

_ Ça l'est ouais, mais j'ai ajouté d'autres choses pour donner plus de goût, Tavros répondit.

_ Quelle choses? demanda alors Isaac.

_ Aucune idée, mais c'est super bon, rit à nouveau le minotaure en prenant une gorgée.

Isaac avait presque envie de lui dire le fond de sa pensée, mais aussi de rire, à son grand étonnement. Après tout, les monstres pouvaient avoir leur propre humour.

_ Pardonne Tavros, bien qu'étant un seigneur, il n'a pas de manières, dit Alcina en tapotant sévèrement la tête du Minotaure, ce qui le fit rire comme un enfant fier de sa blague.

Ils laissèrent le Minotaure à son repas et continuèrent dans le couloir. En traversant celui-ci, dans l'une des chambres, Isaac remarqua la momie, Amon, agenouillé au milieu d'un cercle dessiné avec du sable et des bols d'encens fumants, et semblait réciter une incantation en égyptien ancien. Isaac n'a pas osé le déranger, et a continué à marcher avec Alcina, qui lui a expliqué.

_ Avec ce rituel, Amon communique avec les esprits de son peuple disparu... Il essaie de... racheter certaines erreurs du passé qui n'ont jamais pu être effacées.

_ Eh bien, j'espère qu'il réussira à se faire pardonner, ajouta Isaac un peu au hasard, essayant de se faire bien voir des autres.

Au bout du couloir, Alcina poussa de grandes portes noires portant le symbole de Lordran, et invita l'humain à entrer. Ce qu'il vit lui coupa le souffle tant il était fasciné. La salle, illuminée par de grandes braseros, dans laquelle il venait d'entrer était majestueuse, des piliers soutenant la structure et portant de grandes bannières au symbole de Lordran, et en bas, en haut des marches, se trouvaient cinq grands trônes métalliques imposants et presque intimidant. Alcina vint à ses côtés et comprit sa réaction. Elle avait eu la même la première fois qu'elle avait vu ça.

_ Voici les cinq trônes des monstres, forgés il y a des millénaires par les premiers seigneurs de Laponie, avec les armes de leurs ennemis vaincus et fondus dans le feu d'un dragon.

_ C'est tellement incroyable, et magnifique, dit Isaac avec franchise en contemplant cette salle.

Alcina sourit de l'entendre dire ça et poursuivit.

_ Au début des temps, bien avant la naissance de l'humanité, les monstres ne cessaient de se faire la guerre entre eux. Une race jeune, désunie et sauvage. Le but des premiers seigneurs en forgeant ces trônes était d'en faire des symboles, d'unir les monstres sous une seule et même bannière afin de créer un royaume puissant. Avec le retour des Anciens des Abysses dans nos mondes, Lordran savait qu'il ne pourrait y faire face seul et pour que cette unité puisse revenir, il a choisi de provoquer le retour de nouveaux seigneurs sur les trônes.

_ Et donc, vous, Alcina, vous faites partie de ces seigneurs? demanda Isaac pour être certain.

Elle hocha doucement la tête. Isaac était abasourdi. Il s'était non seulement uni à une belle femme monstre, mais aussi à l'un des seigneurs du monde des monstres. Il hésita à monter les marches pour toucher l'un des trônes, mais la comtesse le lui permit volontiers. En avançant lentement, le jeune homme s'approcha et de sa main toucha le métal froid qui composait le trône du centre, celui de Lordran. La fraîcheur du métal lui donnait des frissons. Il était peut-être le tout premier humain à toucher l'un de ses artefacts ancestraux. Une question lui traversa cependant l'esprit.

_ Les Anciens des Abysses ... Qui sont-ils?

Alcina semblait presque réticente à en parler, gardant un très mauvais souvenir, mais Isaac devait en savoir autant qu'elle s'il voulait pouvoir aider. Elle décida de lui dire.

_ Des entités aux origines plus que floues. Nous savons seulement qu'elles proviennent de l'Abysse, une dimension isolée de tout et qui, selon les plus anciens textes que nous avons pu trouver dans les archives de la forteresse, serait à l'origine même du mal. Et malheureusement, nous avons affaire à l'un d'entre eux: Guthul'Araeg."

_ Mais... Quand j'étais entouré de ces fanatiques dans le parc, leur chef m'a parlé d'un certain Goth'Ommog et non pas d'un Guthul'Araeg, ajouta Isaac alors que ce souvenir lui revenait.

Alors qu'il discutait, le couple fut interrompu par l'arrivée du seigneur Lordran, marchant d'un pas lent vers eux. Alcina le salua avec respect et il fit de même.

_ Nul ne sait combien d'Anciens il peut exister, et ce Goth'Ommog dont tu as entendu parler ne peut être que l'un d'entre eux. Mais aujourd'hui c'est bien Guthul'Araeg, que nous devons combattre, le Monster-man expliqua.

_ Mais pourquoi? Dans quel but font-ils tout ça? demanda Isaac avec insistance.

_ Nul ne peut le savoir, avoua Lordran sans sourire. Les Anciens Abyssaux n'appartiennent ni au ciel, ni à l'enfer, ni aucun autre monde possible. Leur existence même tient de l'impossible, alors essayer de comprendre pareilles engeances l'est tout autant. Mais une chose se vérifie désormais les concernant: ils sont capables de briser même les fondements de la vie et de la mort pour en faire ce que bon leur semble.

Isaac déglutit et trembla presque à ces explications. Il y avait donc des forces aussi diaboliques et puissantes que cela dans l'univers? Il en avait des maux de crâne rien que d'y penser. Une force qui serait capable de détruire l'existence dans sa totalité? Quel cauchemar inimaginable. Il dut prendre quelques minutes pour accepter cela et a dut s'asseoir sur une marche. Alcina, inquiète, est venue le rejoindre pour le soutenir.

_ Lordran, je pense que Isaac en a assez entendu pour aujourd'hui, suggéra t-elle.

Le Monster-man hocha la tête, compréhensif, et retourna à ses affaires. Prenant une profonde inspiration, Isaac vida son esprit et se leva. Alcina le regarda.

_ Est-ce que ça va? demanda-t-elle, inquiète.

_ Il faudra bien, si je dois lutter contre ces choses, à vos côtés, répondit le jeune homme en soufflant un grand coup.

La vampire sourit et prit ses mains dans les siennes, et lui donna un petit baiser sur la joue.

_ Le combat viendra, mais pas tout de suite. Cette journée a été très dure pour toi et tu dois reprendre des forces. On va te donner à manger et te donner une chambre pour que tu puisses dormir. Et ne t'inquiète pas, nous garantissons ta sécurité... Tu es l'un des nôtres maintenant.

Isaac hocha la tête. Elle n'avait pas tort, il se sentait fatigué, physiquement et mentalement. Une bonne nuit lui ferait le plus grand bien, même si avec tout ce qu'il avait appris, trouver le sommeil lui serait difficile. Alcina emmena Isaac dans une autre pièce, une grande salle à manger avec une large table ovale en bois sculpté et entourée d'une quinzaine de chaises. Dans la forteresse, Isaac avait remarqué plusieurs serviteurs, comme des gobelins. Ils étaient petits, pas plus d'un mètre et demi, des humanoïdes légèrement voûtés, une peau d'un brun verdâtre, des oreilles pointues et tordues, un nez crochu et des yeux malicieux. Le retour des seigneurs avait entraîné un retour flagrant des tribus de monstres dans la région et les gobelins, ayant toujours été fidèles aux seigneurs, s'étaient offerts comme serviteurs. Deux gobelins finirent de mettre des plats chauds sur la table et se retirèrent, saluant respectueusement Lady Alcina et regardant curieusement le jeune humain à côté d'elle. Sûrement qu'ils en voyaient un pour la première fois, mais la comtesse leur fit vite comprendre qu'il était avec elle et qu'aucun mal ne devait lui être infligé.

En s'approchant de la table, Isaac sentit une bonne odeur et vit un plat contenant des cuisses de poulet rôties, un autre plat contenant des légumes cuits et des pommes de terre, et un petit panier contenant des morceaux de pain, ainsi qu'une carafe avec de l'eau. Isaac fut plus que surpris de trouver cette nourriture humaine dans cette forteresse et s'assied sur l'une des chaises.

_ Nous avons pris tous ces aliments dans le monde humain pour toi, car j'ai deviné que tu ne serais pas très enclin à manger de la nourriture de monstre, surtout après avoir vu Tavros faire, dit Alcina.

_ Je crois, en effet, répondit Isaac en riant légèrement.

_ Mange, puis, viens me rejoindre dans l'aile nord de la forteresse. Un serviteur te guidera. Mais surtout, prends tout ton temps. J'ai donné l'ordre que personne ne te dérange pendant ton repas, expliqua la comtesse avec un sourire, puis après avoir déposé un baiser sur la joue de Isaac, elle sortit de la pièce et ferma les portes derrière elle.

Isaac était désormais seul dans cette grande salle à manger aux allures gothiques mais néanmoins assez luxueuses. Il prit de l'eau dans la tasse à sa disposition et s'empara d'une cuisse de poulet dans le plat, ainsi que des pommes de terre et des légumes. Il mangeait de bon appétit surtout après un voyage aussi dangereux. La nourriture était savoureuse et très bien préparée. Qui aurait pensé que des gobelins pouvaient être de si bons cuisiniers, eux qui dans les contes et les histoires de fantasy étaient toujours décrits comme des créatures sales...

Pendant qu'il mangeait, Isaac regarda les couverts en argent qu'il avait pris pour manger, et regarda les portraits dans la pièce, tous représentant des monstres de différentes races, et tous portant des armures élaborées et terrifiantes et tenant des armes impressionnantes. Étaient-ce les anciens seigneurs qui régnaient avant Lordran et ses alliés? Peut-être. Il se demanda si l'un d'eux était Gwenever. Tous ces grands seigneurs, figures légendaires du monde des monstres, avaient sûrement manger à cette table pendant leurs règnes. Isaac se sentit écrasé par toute cette majesté passée, n'étant qu'un humain issu d'un milieu modeste. Le passé des monstres était bien plus riche et complexe qu'il n'aurait pu l'imaginer. Isaac avait toujours aimé l'histoire, surtout le Moyen Âge, et il essayait d'imaginer avec fascination combien de royaumes avaient pu exister au fil des millénaires dans ce monde…

Après avoir mangé, Isaac se leva, et comme convenu, un serviteur gobelin arriva, tenant un chandelier et lui fit signe.

_ Suivez-moi, monsieur. Lady Alcina vous attends.

Isaac obéit et suivit l'être bossu à travers plusieurs couloirs, puis un escalier en colimaçon montant sur une vingtaine de mètres, et d'autres couloirs, jusqu'à en atteindre un plus large. Alcina se tenait près d'une des portes et sourit à Isaac quand elle le vit arriver. Il lui sourit aussi.

_ Merci, tu peux te retirer à présent, dit-elle au domestique.

Le gobelin s'inclina et descendit le même couloir, laissant le couple seul. Elle se tourna alors vers le jeune homme.

_ As-tu réussi à manger correctement et à restaurer tes forces? elle demanda.

_ Oui, et je vous remercie, je ne m'étais pas senti aussi bien depuis un moment, affirma Isaac avec sincérité.

Elle fut ravie de l'entendre et ouvrit la porte à côté de laquelle elle se tenait. La chambre était de taille moyenne avec un lit simple mais à l'allure confortable. Il y avait une petite table de chevet, ainsi qu'une armoire et un petit lustre au plafond. Une fenêtre sur la gauche donnait sur un petit balcon, offrant une vue magnifique sur la forêt et les landes alentours.

_ C'est ici que tu dormiras. Ma propre chambre se situe au bout de ce couloir, dit-elle et lui montra.

La nuit était tombée dehors et Isaac reconnut qu'il se sentait très fatigué. Sur le pas de la porte, il se tourna vers Alcina.

_ Je... je voulais vous remercier pour tout et, tenta-t-il de dire timidement, mais fut interrompu par la comtesse qui venait refermer ses bras autour de son cou et posa ses lèvres sur les siennes.

Isaac n'essaya pas de l'en empêcher et enroula doucement ses bras autour de la taille d'Alcina. Le couple s'est embrassé pendant de nombreuses secondes, le baiser devenant beaucoup plus sensuel. La main d'Isaac caressa lentement le dos de la belle vampire, puis tandis qu'il montait et descendait, caressa son ventre et toucha un de ses seins, faisant réagir et gémir doucement Alcina. Aussitôt, Isaac rompit le baiser et parut très gêné.

_ Je... je suis désolé, dit-il en rougissant.

_ Ne le sois pas, je peux le comprendre. Mais il faut commencer doucement et progressivement, dit-elle avec un ton rassurant et un clin d'œil.

Isaac rougit encore plus mais accepta.

_ Je pense que ça vaut mieux, c'est vrai.

Alcina lui sourit et après lui avoir donné un dernier petit baiser, lui dit au revoir et se dirigea vers les escaliers.

_ Bonne nuit, Isaac, dit-elle en se retournant une dernière fois.

_ Bonne nuit... Alcina.

Il la regarda quelques instants, puis ferma la porte, se retrouvant seul dans la chambre qu'on lui avait donné. Il sentait encore son cœur battre après ce baiser partagé. Il posa son sac au pied du lit, et décida de dormir immédiatement. Il s'allongea dans le lit, dans les draps confortables, et posa sa tête sur le gros oreiller et souffla la bougie allumée sur la table de chevet. Allongé dans l'obscurité et entendant le hululement d'un hibou à l'extérieur, Isaac regardait le plafond, pensant à tout ce qui lui était arrivé jusque-là. Puis, il décida de fermer les yeux et essaya de dormir un peu.

Dans le grand salon, les autres monstres étaient réunis et discutaient. Lordran était assis dans le grand canapé face à la cheminée, tout comme UR-66. Tavros se tenait du côté droit de la cheminée, son bras appuyé contre la pierre. Amon était à gauche de la cheminée, debout et les bras croisés. Le pharaon fut le premier à parler.

_ C'est donc fait. Le couple de la Flamme du Sang Unifié est à nouveau prête à renaître. Maintenant nos chances de vaincre Guthul'Araeg augmentent.

Le Minotaure semblait moins optimiste et observait les flammes.

_ J'espère vraiment que ça va marcher. Les attaques des morts-vivants à la frontière sont de plus en plus fréquentes, et des rumeurs ont rapporté que des éclaireurs ont repéré les troupes de Guthul'Araeg essayer d'activer des arcs dimensionnels.

Lordran soupira, l'air pensif et sombre, regardant également les flammes dansantes dans l'âtre.

_ Qu'en pensez-vous, seigneur Lordran? demanda UR-66.

_ Je fais confiance à Alcina et à son jugement. Isaac est jeune, mais il a certainement plus à offrir que ce que nous pouvons imaginer, ou qu'il ne peut l'imaginer lui-même. Que nos chances soient meilleures ou non, ce n'est pas ce qui importe. Nous irons tous à la bataille. Guthul'Araeg doit être impérativement arrêté. Je donnerais volontiers ma vie si elle pouvait nous donner la victoire.

_ Ne dis pas cela, Lordran, dit Amon, voyant qu'il était très sérieux.

Le monstre sourit et tapota l'épaule de son ami pharaon.

_ Souvent, Amon, les victoires doivent s'accompagner de sacrifices. En tant que roi, tu devrais le savoir mieux que quiconque, dit Lordran sans jugement.

Amon devait reconnaître ce fait, lui qui avait vu tant de ses soldats et serviteurs mourir dans les guerres, le tout pour son propre compte. Mais cette fois, c'était différent : il allait se battre pour défendre les mondes et les dimensions, et la vie en elle-même. Pour la première fois de sa vie, il se sentait comme un vrai et digne seigneur. Les autres se retournèrent pour voir Alcina arriver dans le salon. Elle avait entendu leur conversation et les avait rejoints. Les cinq seigneurs étaient maintenant ensemble dans la même pièce, et ils l'espéraient, pas pour la dernière fois.

_ Comment va le jeune humain? demanda UR-66.

_ Bien. Il dort maintenant. Ce que nous lui avons fait subir comme épreuves l'a marqué, je peux le sentir. Je me sens un peu coupable de lui avoir fait ça, avoua Alcina.

_ C'était nécessaire, lui dit Tavros. Tu le sais. On ne pouvait pas se permettre de se tromper, pas avec de tels enjeux.

Elle comprenait parfaitement bien sûr et vint s'asseoir à côté de UR-66. Lordran, voyant tous ses amis et alliés rassemblés avec lui, s'est levé et est allé chercher une bouteille sur la table, ainsi que des tasses en métal. Il en donna une à chacun et y versa un liquide rouge comme du sang. Puis, il brandit sa tasse en l'air.

_ Quoi qu'il arrive lors des affrontements à venir, et peu importe les souffrances que nous endurerons, sachez que combattre à vos côtés et vous avoir comme amis aura été un grand honneur.

_ Bien dit! UR-66 clama.

_ Que ces mots résonnent pour l'éternité dans nos cœurs! dit Amon avec fierté.

_ Que Guthul'Araeg et ses bestioles aillent se faire voir! Tavros grogna fermement.

_ Pour les mondes, pour la vie, et pour nous, dit Alcina à son tour.

Les monstres choquèrent doucement leurs tasses ensemble et trinquèrent.