Tome 1 - La Guilde des Élus

Chapitre 5 : Un invité inattendu

3838 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 21/08/2022 14:20

1.5 - Un invité inattendu


Les jours qui restaient avant la fin du délai accordé par le Seigneur Motraal passèrent rapidement malgré l’attente qui paraissait initialement interminable, et il ne restait plus qu’une journée d’attente. Au cours de ces quelques journées d’attente suite à leur arrivée hâtive, Shaina et Brogar eurent l’occasion de s’entretenir avec leur hôte sur divers sujets, d’en apprendre un peu plus sur les Chevaliers de l’Honneur, une organisation célèbre à travers le royaume dont peu de choses sont connues du grand public malgré sa renommée, de même que d’effectuer quelques joutes d’entraînement avec les deux chevaliers qui leur avaient donné leurs lettres lorsqu’ils étaient encore au village. En ce qui concerne les chaises placées autour de la table, aucune d’entre elles ne trouva un nouvel occupant au cours de cette période d’attente. Toutefois, deux des invités avaient fait parvenir un message offrant de sincères remerciements pour l’invitation, mais également un refus de se joindre à l’aventure malgré que l’offre était fortement appréciée. De plus, un autre message arriva des mains d’un chevalier qui apprit au Seigneur Motraal que l’une des lettres transmises avait reçu un retour positif, mais que la personne concernée se trouvait déjà au camp en construction pour accueillir les nouvelles recrues. Cette nouvelle fut accueillie positivement par le groupe qui s’agrandit légèrement même si cela n’était pas directement visible dans la petite salle dissimulée derrière la cascade.


Malgré le nombre peu élevé de recrues présentes jusqu’à maintenant, un calme serein était perceptible sur le visage du Seigneur Motraal qui semblait somme toute satisfait du rendement obtenu en comparaison avec le nombre de lettres écrites. Cela faisait nettement contraste avec la pointe d’inquiétude qui habitait Shaina et Brogar de même que l’un des deux chevaliers qui s’attendaient vraisemblablement à avoir un plus grand nombre de recrues autour de la table. En remarquant cela, le Seigneur Motraal entreprit d’expliquer son point de vue à ses camarades, leur faisant part de son honnête satisfaction quant aux nombres d’invités présents. Pour lui, le nombre n’était pas le facteur le plus important dans l’équation. S’il avait désiré un grand nombre de volontaires pour rejoindre son groupe, il aurait fait parvenir un nombre de lettres beaucoup plus élevé afin de rejoindre un plus grand nombre de personnes potentiellement intéressées. Cela aurait cependant impliqué beaucoup plus de préparation, de recherche, et d’investissement personnel. Une autre option envisagée avait été un appel public contenant les informations, mais ladite option avait rapidement été rejetée en raison de quelques inconvénients majeurs. D’une part, il avait clairement mentionné dans son message qu’il préférait demeurer discret à ce sujet en raison d’éléments qu’il affirme ne pas être officiellement déclarés. D’autre part, il ne voulait pas ébruiter la formation d’un groupe de recrues afin de ne pas attirer de personnes potentiellement mal intentionnées. Finalement, à travers tout cela, le plus important était clairement la qualité en ce qui a trait aux personnes choisies pour rejoindre l’aventure. Il avait reçu quelques informations provenant notamment de chefs de villages ou de villes concernant quelques candidats et, après un tri minutieux et quelques visites sur place pour observer personnellement les personnes retenues, un choix final avait été effectué et environ une dizaine d’invitations avaient été envoyées. Sur ce nombre, certaines allaient demeurer sans réponse directe, certaines avaient reçu une réponse négative par voie de messager tandis qu’une autre indiquait que l’une des recrues se trouvait déjà au camp en train d’être mis sur pied pour débuter l’aventure. Suite à cela, toutes les options, toutes les possibilités concernant les invitations, allaient avoir été couvertes, comme le disait avec confiance le Seigneur Motraal à ses camarades… Il ajouta par ailleurs qu’il préférait un groupe de plus petite taille afin de pouvoir former des liens d’amitié plus solides en ayant la possibilité d’accorder un peu de temps à chacun des membres de l’équipe naissante.


C’est avec cette idée que le Seigneur Motraal se leva calmement de sa chaise, un léger sourire maintenant visible sur son visage à la pensée d’enfin mettre sur pied un petit groupe d’aventuriers afin de poursuivre son travail bienfaiteur au sein du royaume, un projet qu’il caressait sincèrement et depuis plusieurs années déjà. Il se dirigea vers la porte afin d’aller prendre quelques bouffées d’air frais à l’extérieur, mais sentit la poignée bouger au moment exact où il y posa la main pour sortir. Il recula rapidement d’un pas, dégaina son épée afin d’être prêt dans l’éventualité qu’un ennemi potentiel se trouve de l’autre côté de la porte, et fit signe à ses deux chevaliers de se tenir aux aguets. La porte s’ouvrit lentement et, après un moment de silence sans mouvement des deux côtés de la porte, un jeune homme aux longs cheveux blonds et aux yeux d’émeraude, qui frappèrent les quelques personnes présentes dans la salle par leur éclat, se montra lentement dans le cadre de la porte, avançant lentement en gardant une posture défensive. Il affichait des traits relativement raffinés qui suggéraient toutefois une certaine discipline et rigueur dans son attitude. À première vue, il affichait un physique athlétique sans toutefois paraître particulièrement entraîné pour la force brute. Devant l’absence de réaction de la part du groupe se trouvant de l’autre côté de la porte, il entra lentement en prenant la parole : « Veuillez très sincèrement m’excuser pour cette intrusion parmi vous sans préavis, Seigneur Motraal, je suis pleinement conscient ne pas avoir reçu une invitation formelle afin de vous rejoindre ici.


-Qui êtes-vous? répondit le Seigneur Motraal d’une voix calme, mais autoritaire.


-Je me prénomme Kaito, Seigneur Motraal, dit le nouvel arrivant. Il n’est aucunement dans mes intentions de m’imposer dans vos plans en me présentant ici, mais je voudrais officiellement et humblement poser ma candidature afin de me joindre à votre groupe d’élus.


-Comment avez-vous entendu parler de ce groupe? s’enquit le Seigneur Motraal d’une voix dans laquelle une certaine surprise commençait à poindre. L’information n’a pas été rendue publique et seul un nombre très restreint d’offres ont été envoyées à quelques candidats d’intérêt.


-Avez-vous quelques instants à m’accorder? reprit Kaito. Je vais vous raconter ce qui s’est produit et répondrai à toutes vos questions. Je peux laisser mon arme de l’autre côté de la porte si cela peut vous rassurer.


-Entrez, jeune homme, et expliquez-vous, vous me voyez intrigué par votre déclaration. Soyez cependant prévenu que je ne peux vous fournir aucune garantie concernant votre intérêt à rejoindre notre groupe. Cependant, je suis curieux de connaître votre histoire ainsi que les raisons qui vont ont poussé à vous présenter ici sans invitation. Vous pouvez conserver votre arme et prendre place sur la chaise se trouvait ici à mes côtés. »


Kaito fit quelques pas vers l’avant lentement, remarqua la présence de quelques personnes supplémentaires à celles qu’il s’attendait à observer, et attendit de nouveau l’invitation de prendre place sur une chaise. Il plaça son arme, une longue épée légèrement recourbée pouvant être identifiée comme étant un katana, sur la table devant lui et la poussa hors de portée de main afin d’indiquer ses intentions pacifiques. En voyant cela, l’un des chevaliers la tira vers le centre de la table, mais refusa de ranger son arme en prévision d’une potentielle ruse de la part du visiteur inattendu. Après quelques instants, le jeune homme entreprit de raconter son histoire aux personnes présentes dans la salle en débutant plus loin dans le passé afin de mieux se présenter. Il prit une profonde inspiration, balaya la salle du regard, et entreprit son récit.


[Kaito était l’humble fils de deux artisans qui travaillaient dans l’une des plus imposantes villes du royaume située à un peu moins de trois heures de route de la capitale à cheval. Ayant quelques magiciens parmi ses ancêtres, malgré que cet art recherché se soit perdu au fil des années, ses parents possédaient encore la capacité de pratiquer certains enchantements rudimentaires sur différents objets, et plus particulièrement les accessoires1. Cette capacité leur avait conféré une place de choix dans un petit atelier de la ville où ils avaient travaillé et parfait leurs connaissances au fil des années, sans toutefois atteindre un niveau d’élite. Malgré leur expertise restreinte dans ce domaine de l’enchantement, conserver cette connaissance ancestrale avait toujours été important pour eux.


En grandissant, bien qu’entouré de magie de par la carrière de ses parents, Kaito changea lentement de voie pour se diriger vers une discipline différente; il s’intéressa au maniement de l’épée avec une rigueur sincère et soutenue. Délaissant lentement les sortilèges et rituels d’enchantement et n’en apprenant que les bases que lui transmirent ses parents, il se concentra lentement mais sûrement de plus en plus sur sa discipline de prédilection. Il progressa tellement rapidement que ses parents, afin de souligner l’atteinte du plateau des vingt ans de vie de leur fils, effectuèrent des démarches auprès de dojos entourant la ville afin d’y faire admettre leur fils pour qu’il puisse accélérer son apprentissage et le développement de ses capacités. Suite à plusieurs échecs consécutifs, et devant une fermeture sans équivoque de la part des établissements consultés, les chances s’amenuisèrent à vue d’œil. Toutefois, par un matin d’automne, un vieil homme habitant depuis de nombreuses lunes dans un petit monastère en retrait de la ville proposa de prendre le jeune homme sous son aile afin de l’aider à parfaire ses compétences. Contre toute attente, il ne demanda aucun paiement en échange de ce service, mentionnant simplement qu’il s’agissait de sa façon de remercier la vie pour ses expériences et ses belles années tout en donnant au suivant dans le cycle des choses. Selon ses dires, il avait une expérience remarquable dans cette discipline et, avant de devoir se retirer définitivement en raison de son âge qui avançait plus rapidement qu’il ne le réalisait, il désirait laisser un héritage à une jeune personne motivée et pleine de potentiel.


Ce fut donc de cette façon que Kaito entreprit, après quelques jours de réflexion, l’étude sérieuse du maniement de l’épée, et plus spécifiquement le katana, avec ce vieil homme en apparence fragile. Il fut cependant bouche bée lorsqu’il eut son premier entraînement avec son nouveau maître. Celui-ci, malgré son âge avancé, était célèbre pour ses accomplissements au cours de sa carrière de même que pour sa maîtrise des différentes techniques de combat à l’épée. Les entraînements quotidiens furent ardus et exigeants, beaucoup plus que ce à quoi le jeune apprenti s’attendait, mais les progrès ne tardèrent pas à faire surface. Après seulement quelques semaines, entièrement passées au monastère avec quelques visites rares et occasionnelles à ses parents, Kaito était en mesure d’effectuer certains enchaînements et mouvements plus avancés avec confiance et, devant ce succès impressionnant, décida d’améliorer ses réflexes et sa vitesse de réaction, suivant les conseils de son maître qui avait amplement démontré ses compétences à son nouvel et seul apprenti. À ce moment, il demanda à son mentor s’il était intéressé à lui offrir un combat d’entraînement en duel, ce que le vieil homme accepta avec le sourire. L’affrontement dura à peine une trentaine de secondes, évidemment à l’avantage du mentor, mais permit à Kaito de constater les progrès qu’il avait effectués au cours des quelques semaines passées au monastère.


Plusieurs mois passèrent ainsi, presque une année complète, enchaînant entraînements intenses et exigeants de même que quelques rares affrontements amicaux contre son maître qui, malgré son âge avancé et une baisse de ses capacités de combat, ne perdit pas un seul affrontement contre son protégé. Le vieil homme profita de chacun de ses affrontements pour démontrer aussi clairement que possible la prochaine facette à améliorer sur laquelle son protégé allait devoir se concentrer pour poursuivre sa progression. Outre l’aspect combat qui était celui dont les progrès étaient les plus faciles à observer et à mesurer, le jeune homme apprit à respecter la nature de même que tout ce qu’elle a à offrir. Il en fut de même des autres personnes habitant aux environs de même que des étrangers qui furent toujours présentés comme des personnes à qui le plus grand respect était dû. Cela était la seconde facette de la vie au monastère où un mode de vie primait et se devait d’être respecté et appliqué sans faille. L’aspect humain y occupait une place particulièrement importante et cela changea Kaito de manière significative. Malgré qu’il avait été élevé plus ou moins dans un contexte public en raison de la carrière de ses parents, il avait surtout été entouré de runes et de magie. Le changement de décor et de contexte lui permit de percevoir la vie sous un autre angle, sous une optique plus centrée sur la vie et ce que la nature a à offrir...


Peu après le déjeuner, après une séance d’entraînement difficile au cours de laquelle le vieil homme avait montré certains signes évidents de fatigue, Kaito entendit soudainement la voix de son maître l’appeler. Remarquant une intonation inhabituelle dans celle-ci, le jeune homme s’empressa d’aller rejoindre son maître qu’il trouva allongé au sol. Le vieil homme lui adressa la parole à voix basse : « Cher apprenti, Kaito, il y a déjà un certain temps que nous avons entrepris de marcher cette route ensemble, mais je crains que le moment ne soit venu de nous séparer. Comme tu le sais depuis quelque temps déjà, mes capacités m’abandonnent un peu plus chaque jour et, je le sens, il est temps pour moi d’entreprendre la prochaine étape de mon long voyage. J’ai été honoré de ta présence à mes côtés depuis ton arrivée, de tes efforts constants et soutenus, de même que d’avoir eu le privilège de t’enseigner au mieux de mes capacités.


-Êtes-vous malade, maître? demanda Kaito.


-Je n’utiliserai pas le terme « maladie » pour décrire ce que je ressens; je ferai plutôt usage de l’expression « l’ordre des choses ». Il n’y a aucun remède pouvant pallier cette progression naturelle du cycle, mais je suis heureux et en paix. Ne t’inquiète pas pour moi, je suis prêt à poursuivre mon chemin… et ai une faveur à te demander. Je te demanderais de considérer ma demande comme étant, en quelque sorte, la prochaine étape de ton entraînement.


-Que puis-je pour vous, maître? s’enquit le jeune homme. Je suis prêt pour la prochaine étape de mon entraînement.


-J’ai obtenu des informations confidentielles selon lesquelles le Seigneur Motraal, présentement fier dirigeant de l’Ordre des Chevaliers de l’Honneur, aurait décidé de mettre sur pied un groupe de jeunes gens qu’il désire prendre sous son aile, de manière similaire à ce qui s’est produit entre nous. Je ne possède pas tous les détails, mais il a donné rendez-vous à quelques candidats derrière la cascade des Monts d’argent. Va les rejoindre, dis-leur que je t’envoie. À partir de ce moment, tu sauras le chemin qu’il te faut suivre; écoute ton instinct, il connaît la réponse à toutes les questions que je sens monter en toi. Je n’en sais pas davantage, mais ces quelques informations suffiront amplement à te montrer le chemin que je vois être le bon pour toi. Ultimement, la décision de suivre ou non ce chemin et reviendra entièrement, mais je te demande de prendre le temps de considérer cette route que j’ouvre pour toi.


-Je vous ferai honneur; vous avez ma parole, assura Kaito. Désirez-vous quoi que ce soit avant que je ne me mette en route? Désirez-vous que je demeure avec vous jusqu’à votre départ pour votre prochain voyage?


-C’est très attentionné de ta part de m’offrir ce cadeau, mais je n’ai plus besoin de rien ici… Va, rejoins le Seigneur Motraal avant qu’il ne quitte son lieu de rendez-vous.


-Je vous remercie pour…


-En fait, cher Kaito, il y a bien une chose que tu puisses faire pour moi avant de te mettre en route. Va dans ma chambre et prends mon katana. Il m’a servi pendant des années et, maintenant, il sera ma présence à tes côtés.


-Immédiatement, assura Kaito avant d’aller chercher le précieux objet et de revenir auprès de son maître. Je vous remercie le plus humblement et sincèrement pour ce cadeau précieux. Vos enseignements, votre acceptation et votre dévouement ont été un trésor que je chérirai toute ma vie.


-Non, cher apprenti, c’est à moi de te remercier. Tu m’as permis de vivre une expérience enrichissante et précieuse que j’apporte maintenant avec moi. Je te remercie pour tout. Maintenant, va, et promets-moi que tu reviendras ici lorsque tu en auras l’occasion. Tu pourras t’y ressourcer. Va, le moment est venu pour toi de faire usage de ce que tu as appris ici, garde la tête haute et donne le meilleur de toi-même.


-Immédiatement, maître, conclut Kaito avant de saluer respectueusement son maître et ami. »


Suite à ce dernier échange avec son maître et ami, Kaito ramassa ses quelques effets personnels les plus importants et partit immédiatement en direction des Monts d’argent, un endroit dont il avait souvent entendu parler, mais qu’il n’avait jamais eu l’occasion de visiter en raison de l’importante distance le séparant dudit endroit. Ce lieu célèbre pour ses cimes argentées sous les rayons du soleil se trouvait du côté opposé à la ville où il avait grandi et, de ce fait, il n’allait pas avoir l’occasion de rendre visite à ses parents avant de se mettre en route. Par ailleurs, ne sachant pas de combien de temps il aurait besoin afin d’atteindre sa destination, et n’ayant pas été informé du délai donné par le Seigneur Motraal dans les invitations qu’il avait fait distribuer, il décida de ne pas perdre le moindre instant. Il quitta le monastère le plus rapidement possible, encore trop dans le feu de l’action pour entièrement comprendre ce qui venait de se produire, et se promit d’écrire une lettre à ses parents dès qu’il aurait un moment de répit…]


Un long moment de silence suivit le récit abrégé, mais relativement détaillé de Kaito, lequel avait les yeux particulièrement humides après avoir revécu les événements des derniers jours avec autant de détails et de ressenti. Après avoir pris quelques instants pour bien saisir le récit du jeune homme fraîchement arrivé, le Seigneur Motraal se rapprocha de la table et prit doucement le katana que Kaito avait précédemment déposé. Il le regarda pendant quelques instants, le sortit de son fourreau et l’examina sous tous les angles. Il se tourna ensuite vers Kaito et s’adressa à lui : « Je reconnais le katana de maître Goushin. Lui et moi avons eu quelques occasions de nous rencontrer lors de nos voyages, et vous me voyez sincèrement attristé d’apprendre la nouvelle de son départ vers son prochain voyage. Il a toujours mené une vie très simple et très humble, à un tel point qu’il n’a probablement jamais été conscient du niveau d’affection et d’appréciation des gens à son endroit. Il a également été un précieux allié pour moi. Je crois ce que vous venez de nous raconter, vous me semblez digne de confiance. Par ailleurs, maître Goushin n’aurait pas confié son fidèle katana à une personne en qui il n’avait pas entièrement confiance.


-Je vous remercie, Seigneur Motraal. Je suis honoré de recevoir votre confiance.


-Dans ces circonstances exceptionnelles, et en considérant les circonstances, je propose d’accueillir Kaito au sein de notre groupe nouvellement formé. Je vous demande votre opinion à ce sujet, car je crois qu’un accord commun sera bénéfique à la chimie de notre groupe. Chacun d’entre vous est-il en accord avec ma proposition d’accepter le jeune Kaito au sein de notre groupe?


[Tout le monde demeura silencieux et indiqua son accord en hochant lentement la tête.]


-Notre décision est prise, reprit le Seigneur Motraal. Au nom de notre groupe nouvellement formé, Kaito, vous êtes le bienvenu parmi nous. Nous vous accordons notre confiance de la même façon que nous espérons obtenir la vôtre. Vous pouvez prendre quelques instants afin de vous reposer, nous avons encore un peu de temps avant de nous mettre en route vers notre quartier général qui devrait être presque au point au moment où l’on se parle. Cela s’applique également à chacun d’entre vous. Profitez de votre journée pour vous reposer et vous préparer, car nous partons demain matin vers la prochaine étape de notre aventure! »

1 Notamment les bagues, colliers et bijoux en général de même que quelques autres petits objets fréquemment portés pour complémenter la tenue principale ou encore un compas par exemple.

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