La prophétie du roi déchu: Le seigneur oublié

Chapitre 28 : À dos de vouivre

3169 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 18/11/2025 13:50

Chapitre 28: À dos de vouivre




Aux aurores, la croisade reprit. Les troupes de Galro furent bien matinale, alors que le Commandant Suprême était en tête, il était suivi de près par Warda et Tilbar, qui d’ailleurs ce dernier avait l’air bougon. Adressant un regard à son meilleur ami, le serviteur de Dieu demanda la raison d’une telle attitude à son camarade.

_ Nous sommes en retard ! Répondit sèchement le Septième en talonnant son destrier. La Tokeï Uthuna nous a mentionné que le mont Fer subissait les sévices de la Colère. Nous traînons trop !

Il dépassa Galro furibond, au plus grand désarroi de son maître. Il ne trouva pas meilleure personne à qui dialoguer que Warda qui arriva à son niveau.

_ Qu’est-ce qu’il a ? S’enquit le seigneur de l’Ordre. Je ne l’ai jamais connu comme ça, il n’est pas normal ! Tu crois qu’il est possédé ?

L’elfe noir rit doucement et donna une tape sur l’épaule du chevalier.

_ Oh oui ! Il est possédé ! Ou plutôt… Il est jaloux.

_ Jaloux ?! De qui ? Pourquoi ?

L’elfe noir fixa le chevalier d’argent chauve qui surplombait les rangs, il n’avait pas l’air dans son assiette. Quand Tilbar le remarqua, son regard se durcit à son encontre. 

_ Je préfère éviter le sujet Galro, avoua le guerrier sombre. 

_ Attends…?! Tu me caches des trucs ! Tu sais quelque chose ! Je t’ordonne de me dire la vérité !

_ Je préfères éviter le sujet, voilà la vérité.

La Tokeï se posa sur un rocher à quelques mètres d’eux, elle enleva son casque, laissant ses très longs cheveux voler au vent. La monture grogna légèrement, mais sa cavalière calma la bête. 

_ Je vous remercie du répit accordé à mes semblables messire Galro, s’écria la reine des montagnes. Nous devons délivrer le clan du Dragon, mais j’ai peur qu’envoyer des éclaireurs ne fera que décimer davantage mes rangs. Ces fourbes connaissent nos positions avant même de nous révéler. 

_ Voilà ce qui est fâcheux ! Vous avez un plan ?

Garak vint à leur niveau, chevauchant son fauve domestique. Il s’adressa à la Tokeï en s’inclinant humblement.

_ Mes semblables ont débusqué les vermines Gnolls, nous pouvons recommencer. 

_ Je vous le déconseille, pour une raison que j'ignore, ils savent notre présence. L’effet de surprise ne marche pas sur eux. Ils doivent même savoir que nous sommes en route, cela ne m’étonnerait qu’à moitié. 

_ Comment font-ils ? Demanda Garak.

_ Le dieu noir, répondit Galro. Les rejetons des ténèbres sont directement liés à leur maître qui est omniscient. Mon Ordre connait bien les infâmes bêtes des Enfërs, ce sont des adversaires redoutables !

_ Ils ont un point faible ? Demanda Warda inquiet de devoir combattre pareils engeances.

_ Oui… L’argent et les Marqués. Par chance, mon Ordre possède des épées en alliage d’argent, réservées aux paladins, et nos armures résistent à leurs maléfices. Quant aux Marqués…

Le regard de Galro se posa sur Warda qui sentit le lourd fardeau lui peser sur les épaules. Lui qui avait toujours été traqué par l’Ordre se retrouvait dorénavant être son plus grand atout. Quelle ironie ! Un démon en tant que vassal du Tout Puissant ! Uthuna prit la parole, se décalant sur sa selle.

_ Vous voulez monter à dos de vouivre ?

Galro se pointa du doigt surpris, mais il objecta poliment.

_ Je suis navré votre Altesse…

_ Je ne parlais pas à vous ! Répondit sèchement la magnifique femme. Vous ! L’elfe noir, vous avez déjà volé ?

_ Oui, répondit Warda surpris de se faire proposer une telle offre.

_ Sur mon dos ! Reprit Jaron en s’adressant à la Tokeï. 

La Sintraënnienne leva un sourcil en voyant le loup géant prendre la parole. Elle invita Warda à se rapprocher. 

_ Vous me réservez plein de surprises, Guerrier Sombre. Approchez !

_ C’est mon cavalier ! Rétorqua le loup. Attendez, ça n’étonne que moi de voir un loup qui parle ?

_ Tu vas pas t’y mettre en plus ! Se moqua Warda en tapotant amicalement les flancs de son compagnon. Un grincheux suffit.

Son regard se posa sur le visage rouge de colère de Tilbar qui talonna sa monture pour éviter de voir ce spectacle. 

_ Je ne serais pas long, dit Warda à son ami canin tandis qu’il descendit. Je vole un peu, et je te retrouve direct !

_ Je n’aime pas cette bête à écailles ! Grogna Jaron. Ni cette femme !

La monture reptilienne gronda à l’encontre du loup, comme si une rivalité était en train de naître. L’elfe noir s’approcha de la créature majestueuse, elle était colossale. La vouivre se pencha sous l’impulsion de sa maîtresse et la femme tendit la main vers son invité. 

_ Prenez appuie sur l’étrier !

Warda obéit, et grimpa presque d’une traite sur le dos du géant écailleux. Il eut le vertige, même Jaron n’était pas aussi grand. Lorsque la vouivre se redressa délicatement, il fut surpris et tomba quasiment à la renverse. 

_ Accrochez-vous ici ! Ordonna la souveraine. Puis attachez ces sangles, vous ne voulez pas tomber lorsque nous serons dans le ciel !

Elle était devant Warda, tenant les rênes fermement. Lorsque la bête se calma, elle profita pour remettre son casque. La vouivre secoua légèrement la tête, ce qui déséquilibra l’elfe.

_ C’est impressionnant ! S’écria Warda. 

_ Plus que de chevaucher une boule de poils bavarde ! Elle s’appelle Shuy. 

_ La vouivre s’appelle Shuy ?

_ C’est exact, c’est une fille.

Alors que Warda finit d’attacher tout juste les sangles de cuir robuste, la noble talonna sa monture qui prit élan.

_ Attendez je … AAaaaaaah !

Trop tard, la vouivre déploya ses ailes membraneuses et s’élança dans les airs. Jamais, sauf devant Kaös en personne, Warda ne ressentit pareille terreur quand le sol s’éloigna de leurs pieds. Bientôt, ils atteignirent les plus hauts sommets à la vitesse de l’éclair, tout ça sous le regard aigri de Tilbar. Une vouivre se posa à côté de lui, Tubeï s’adressa à lui.

_ Un problème ?

Le Septième grommela, ne l’entendant pas le samouraï demanda de hausser le ton. Agacé, Tilbar s’écria furieux:

_ Je voulais aussi monter à dos de vouivre !

_ Ça peut s’arranger ! Rassura le garde du corps Sintraënnien. Vous voulez monter sur la mienne ? Il s’appelle Shuba.

Tilbar regarda dégouté le gros guerrier céleste et fit la moue. Il détourna le regard et répondit:

_ Non merci… ça ira !

Visiblement confus, Tubeï reprit son envol sur le dos de sa créature.  


Dans le ciel, l’air se raréfiait. La Sintraënnienne poussa un cri de joie, alors que Warda lui-même était tétanisé. Les osts de Galro semblaient minuscules d’ici. La vouivre frôla un nuage, un filet de givre recouvrit les visages. Warda s’adressa à la Tokeï:

_ Comment faites-vous pour être aussi à l’aise ?

_ Vous avez peur ? C’est ça qui donne le frisson !

Ils plongèrent en plein vers la vallée, une falaise de chaque côté, la vouivre poussa un rugissement triomphale quand ils en ressortirent, même Warda qui était robuste avait la nausée. La reine, elle, était hilare. 

_ Vous avez l’estomac plus solide que la plupart des étrangers ! La majorité vomit rien qu’à l’idée de grimper sur nos montures !

_ Et je les comprends ! Répondit Warda alors qu’ils reprirent de l’altitude. Ça fait longtemps que vous les chevauchez ?

_ Depuis mes dix printemps ! C’est un rite, le passage à l’âge adulte !

Le reptile se mit à tournoyer sur lui-même, jouant de ses ailes avec les courants aériens. Uthuna talonna la monture qui prit de l’élan. Warda avait du mal à comprendre une telle euphorie, mais au bout d’un moment, quand ils purent voir l’horizon de toutes parts, admirant les contrées montagneuses enneigées, il comprit enfin. Ces hommes et femmes étaient libres, sans entraves, l’harmonie entre eux et la bête accomplissait des miracles sans pareil. Alors que le vol sembla se stabiliser, lui aussi profita de la vue. Il avait oublié ce que cela procurait comme sensation d’admirer son pays entier vu du ciel. Au loin, vers le nord, au sommet de la plus grande montagne, des nuages noirs dominaient, obscurcissant la vue. Des éclairs rouges irradiaient de malveillance. 

_ C’est le mont Fer ? Demanda Warda à la cavalière.

_ Il est assiégé, répondit la femme aux yeux bridés. La Colère dirige une ost de plusieurs milliers d’orques noirs. Nous avons tenté plusieurs fois de rompre l’attaque, mais nous avons toujours été repoussés.

Le cœur de l’elfe s'alourdit, il se rappela de la vision terrifiante du Grand Ennemi. Il allait une fois de plus devoir l’affronter. Sa Marque se réchauffa, la présence de ses “parents” le rassura. 

_ Ce sera différent cette fois, affirma Warda. 

_ Comment pouvez-vous être aussi sûr ? Vous croyez réellement en votre ami croisé ?

_ Non. Ce n’est pas mon ami. Mais je crois en nous, tous ensemble, nous pouvons vaincre le Malin. 

La Tokeï resta silencieuse, médita sur ces paroles quelques instants. Puis, elle se délivra:

_ Si ce n’était que vos croisés, j’aurais juste abandonné et cherché à fuir. Mais avec vous, tout change. Vous avez déjà réussi à reprendre Shalis, vous avez vaincu le seigneur ténébreux dans votre âme, je crois que… rien ne peut vous arrêter. 

Le guerrier sombre se sentit flatté, sous les rayons du soleil, il avait gagné la confiance d’un peuple. Garak avait raison, il n’est plus un démon. Il est un exemple, les rescapés voyaient en lui un guide, les croisés un élu divin, les Sintraënniens un héros. Il n’avait plus de raison de douter de lui-même, il repensa à Lindilla, il tourna son regard vers les lointaines forêts luxuriantes de Guiogne. “Résiste, pensa t-il. Résiste, j’arrive !”



Aux pieds du mont Fer, les légions démoniaques de Kaös menaient un assaut redoutable. Avec l’aide des armes à poudre, de la magie nécrotique et des monstruosités en tout genre, les assaillants menaient un enfer aux vaillants défenseurs. Le ciel était noir, dominé par le regard malveillant d’un dieu antique se cachant parmis les nuages. Un chevalier en manteau de ténèbres sortit d’une grotte, regardant le lointain. Un petit point noir au milieu du ciel, il était minuscule vu d’ici, mais il savait qu’il était. Sa monture, un colosse draconique noir se tenant sur quatre pattes, vint à ses côtés. Ses cornes torsadées et sa tête allongée lui donnaient un air vicieux. Son regard perçant se dirigea vers le Spectre, de sa gueule sortit ni plus ni moins que la voix de Kaös lui-même. 

_ Le Marqué, brise-le !

Son ton était menaçant, même la Colère semblait redouter la créature. Le chevalier des ténèbres s’inclina devant le dragon du Mal et répondit avec crainte et respect:

_ Oui, vos Glorieuses Ténèbres, je ramènerai sa tête en trophée.

_ Je veux… son sang !... Je veux… son âme ! Je mènerais le siège, triomphe ou redoute moi !  

La Colère se releva, monta sur la croupe du rejeton diabolique et caressa son encolure.

_ Je ne vous décevrai pas, mon Seigneur.

L’immense démon déploya ses ailes rouges, prit de l’élan et s’envola. Une partie des forces des assaillants le suivit, l’Omniscient maléfique se manifesta une dernière fois à travers son vassal de chair et de sang.

_ Je sèmerais la mort, et te dévorerais, Espoir… Voici venu le seigneur de la fin des temps ! Me voici sur vos terres ! Natal tombera !




Alors que les croisés progressèrent en silence, Galro aperçut la vouivre de Uthuna atterrir. La Tokeï déposa Warda au sol, ce dernier fut rapidement rejoint par le loup.

_ Tu en as mis du temps ! S’offusqua Jaron.

_ Navré ! 

Warda jeta un coup d’oeil vers la magnifique femme qui talonna son destrier céleste, la créature des montagnes reprit son envol.

_ J’ai été retardé. 

Alors que les cavaliers célestes tournèrent en cercle autour de la colonne, Galro épia leurs mouvements. Il était heureux d’avoir de pareils alliés, il était dorénavant impossible de les prendre par surprise. À l’entrée d’un champ de ruines, une ville rasée par les forces impies, le dirigeant de la croisade hésita à poser pied sur une terre autant souillée. 

_ Que se passe-t-il ? Demanda Tilbar à son chef. 

Une sensation de vertige envahit Galro. La peur… L’angoisse… l’appréhension. Faisait-il bien de fouler ce champ de bataille ? Il s’apprêtait à attaquer le pire adversaire de tous les temps. Il voyait au loin, le mont Fer, en flammes, des nuages noirs crépitants de foudre rouge. Le regard du Grand Maléfique pesait sur lui. Ce n’étaient plus de vulgaires hyènes que ses hommes allaient combattre… C’était le Mal incarné sous la forme d’une armée. Même à plusieurs kilomètres, il pouvait sentir… Le souffle brûlant du Grand Dragon Noir, son haleine fétide, sa rage incommensurable. Il ne faisait pas le poids, nul ne pouvait le faire… Mais il avait prêté un serment, il claqua de ses rênes et s’écria:

_ En avant !

Il partit, avec ses croisés, affronter l’apocalypse même. Il revit Ilada, Nardel, Taläsna, Lindilla… tous comptaient sur lui. Il ne devait pas faillir. Parmi les décombres, des arbres calcinés étaient suspendus des corps, plus ou moins grands, pendus la tête en bas, le ventre ouvert et calciné. Les serviteurs de l’Arbre Noir n’éprouvaient aucune pitié aucune, ce n’étaient qu’une bande de sadiques tortionnaires. La vision atroce plongea le cœur des soldats dans une sombre terreur. Est-ce un pareil adversaire contre lequel ils allaient dresser leurs épées ? Que adviendra-t-il d’eux s’ils venaient à perdre. Il valait mieux ne pas imaginer, l’angoisse était trop grande.


Garak remarqua l’inquiétude de ses camarades, particulièrement Dourgen. Il arriva à son niveau et demanda:

_ Qu’as-tu mon frère ?

L’orque hésita, il regarda le champ de ruines. Pas une maison debout, tout n’était plus que désolation. Impatient, Garak insista:

_ Hé ! Je te parle ! Que t’arrive t-il ?

_ Je crois que… j’ai peur. Les Gnolls étaient coriaces… mais là, c’est différent. J’ai l’estomac noué, c’est la première fois que ça m’arrive. J’ai qu’une envie, c’est tourner les talons et repartir dans le désert. 

Garak comprit alors les sensations qui habitaient ses frères d’armes. Jamais ils n’avaient affronté pareils ennemis. Les croisés les avaient traqués, mais en fuyant ils avaient une chance. Si Kaös gagnait… Il n’épargnerait personne. La peur, lui-même n’en éprouvait que rarement, mais là, il était lui-même confronté à l’horreur à l’état brut. Il posa sa main sur l’épaule de Dourgen, le fixa droit dans ses yeux jaunes, et lui dit:

_ Kaös est fort… Mais nous l’avons vaincu une fois. Nous pouvons recommencer. Soit sur tes gardes, combat du mieux que tu peux. Tu peux repartir, mais veux-tu vraiment le faire ? Le dieu noir se moque que tu te soumettes ou non, il te tuera toi, et tous ceux que tu aimes. Vainc ta peur, soit fort. Nous pouvons le battre !

Dourgen fixa de ses yeux plein d’admiration son seigneur. Garak était charismatique, le plus grand orque que Natal ait jamais porté. Il frappa du poing sur son torse et s’écria:

_ Je vais me battre, jusqu’à la mort !

Garak sourit, il lâcha son compère, et donna un dernier ordre:

_ Bats-toi jusqu’à la mort, mais reste en vie !

Il s’éloigna de la bande, Nurtag saisit Dourgen par les épaules et se moqua de lui.

_ Alors tu fais ta fillotte ?!

_ La ferme Nurtag ! 

Il repoussa son ami, l’orque musclé le laissa le distancer. Certes il venait de le provoquer, mais lui-même, Nurtag n’était pas très à l’aise. Il pouvait sentir la présence du Mal. Il repensa à la prophétie de la hyène blanche: “Tu ne survivras pas à cette guerre, j’ai vu ton trépas !”. Était-ce juste une provocation, ou bien… Nurtag fut bousculé par la foule, ce qui le sortit de sa rêverie. Il rejoignit la horde. 


Alors que Tubeï survolait les ruines, il songea qu’il allait bientôt replonger en enfer. Ils entrèrent dans l’ombre de l’orage apocalyptique. La vision devenait floue, distinguer l’ennemi dans les ténèbres allait devenir compliqué. Il contourna un pic rocheux, et scruta les ombres à la recherche de la moindre silhouette. “Foutues armures noires ! Songea-t-il. Pourquoi a-t-il fallut que tout soit noir chez eux ?” Ne voyant rien, il tira sur les rênes de sa monture, et ordonna de faire un arc de cercle pour rejoindre les rangs de Galro. Mais… un rocher tomba. Il regarda attentivement la falaise et n’y vit rien que d’opaques ténèbres. Puis… encore un éboulis. Il se rapprocha, vigilant, mais toujours rien. “Montrez-vous, petits chenapans !”. La vouivre grogna, mais le chevaucheur insista pour se rapprocher. À contrecœur, la bête de combat longea les falaises. À quelques dizaines de mètres de la surface rocheuse, toujours difficile d’y distinguer quoique ce soit. Persuadé de tenir quelque chose, le guerrier fit davantage rapprocher sa créature. Ce ne fut que lorsqu’il la frôla… qu’un éclair dévoila leur présence. Des centaines de dragons noirs, accrochés aux aspérités de la surface, le regardèrent avec appétit. 

_ Une embuscade ! Hurla Tubeï. 

Il souffla dans son cor, mais la nuée de démons vola à sa rencontre, son corps et celui de sa monture furent déchiquetés en un rien de temps. Les cavaliers célestes reprirent le son d’alarme, Warda se retourna vers Galro, affolé.

_ Qu’est-ce que ça signifie ?

_ La bataille pour le mont Fer commence…



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