LE MERCENAIRE

Chapitre 18 : Léopold

3218 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 25/10/2025 10:14

Polack et Léopold, accompagnés du fidèle Kamelio, qui n'était peut-être pas un Inugamis après tout - le Sergent se promit de consulter la bibliothèque de l'Académie pour s'en assurer - émergèrent des catacombes.


La nuit avait entièrement enveloppé les lieux et la température avait considérablement chuté. De surcroît, la neige commençait à tomber. Les flocons virevoltaient avec nonchalance dans les halos dispensés par les réverbères clairsemés qui éclairaient la ruelle. Polack frissonna, malgré la chaleur que lui procurait le blouson prêté par Léopold. Il ressentait néanmoins les morsures du froid sur ses jambes, uniquement couvertes d'un léger pantalon d'intérieur, et sur son cou nu. Pour se protéger un peu du vent glacial, Polack releva le col de son blouson et tenta de dissimuler son nez dans l'encolure.

Léopold l'observa un instant, puis soupira, déroula l'écharpe qu'il portait autour de son cou et en enveloppa Polack en grommelant :

— Je me sens gelé rien qu'à te regarder !

Polack sentit une douce chaleur se répandre dans tout son corps, serra plus étroitement l'écharpe, mais jugea bon néanmoins demander :

— Et toi ?

— Quoi, Moi ? Je suis habitué au froid. Chez nous dans le Nord, par un temps pareil, les enfants vont jouer dans la neige sans même enfiler leurs manteaux.


En entendant le mot Nord, Polack se figea intérieurement, à la manière d'un chien d'arrêt parfaitement dressé. Il effleura l'épaule de Léopold et s'enquit, s'efforçant d'adopter un ton détaché :

— Tu viens du Nord, alors ? Où as-tu habité et fait tes classes avant de nous rejoindre à l'Académie ?

— Oh ! Mon indigne personne t'intéresse ? Pourtant quand on s'est croisé le mois dernier dans les couloirs de l'Académie, tu m'as dit que tu ne parlais pas avec des rustres en me tournant le dos, au lieu de m'indiquer où se trouve le rectorat.


Polack le regarda avec stupéfaction : « Clotaire, espèce de bon à rien, tu as réussi à fâcher même cette bonne pâte de Léopold, tu avais un vrai talent pour repousser les gens, pas de doute », pensa-t-il, puis entreprit de raconter pour la énième fois l'histoire de son amnésie et de sa fuite en concluant :

— Alors, j'ai quitté mon domaine avec Jo et je me suis réfugié ici, espérant que l'Armée et l'Académie n'abandonnent pas les leurs. Et... 

Polack se frappa le front du plat de la main :

— ...Merde, Joseph ! Je l'avais complètement oublié ! Il doit être mort d'inquiétude ! Dépêchons-nous avant qu'il n'alerte tout le monde, jusqu'aux Enquêteurs de sa Majesté ! Il en serait capable !

Il se tourna vers Léopold et déclara : 

— Bref, je ne me souviens absolument pas de t'avoir rencontré. Je suis navré de t'avoir offensé ainsi, j'étais dans mon tort.

Puis il pressa le pas.

Léopold l'attrapa brusquement par le col, le forçant à ralentir :

— Mais que les infernaux t'emportent, Runs ! Tu cours, tu te précipites, tu ne tiens pas en place, tu es aussi instable que du mercure ! Si ton petit lad avait voulu donner l'alerte, il l'aurait déjà fait. Rien ne sert de courir !

« Il faut partir à point », compléta intérieurement Polack en se calmant aussitôt et réduisant légèrement son allure.

— Tes excuses sont acceptées, grommela Léopold en reprenant leur conversation là où ils l'avaient laissée.

— Je ne me souviens de rien, alors je t'en serais reconnaissant si tu me racontais tout depuis le début...

— Depuis le début ? Alors écoute : Au commencement, il n'y avait rien...

— Pas depuis ce début-là, pouffa Polack malgré lui.

— L'arrivée des Dieux des Cimes ? Non ? Le voyage interstellaire ? L'installation dans ce monde ? L'invention des machines à vapeur ? La création des domaines ? Le premier Roi ? Pas ça non plus ?

Polack secouait la tête en pouffant à chaque suggestion.

— Pas maintenant, articula-t-il péniblement entre deux éclats de rire.

— Non ? Alors je vais te raconter ce qui était le commencement pour moi ! Écoute bien, mon brave disciple ! lança Léopold en feignant un ton solennel. Il y a vingt-huit ans, dans un château situé à l'extrême nord de notre magnifique pays, naquit un garçon robuste et beau. Ses parents, comblés de joie, le nommèrent Léopold…

— Tu as vingt-huit ans ?

— Ne me dis pas que tu n'avais pas remarqué que je suis bien plus âgé que toi ou que les autres Dies de notre dortoir ? Je ne sais pas si je dois être flatté d'avoir l'air si jeune, ou vexé que tu ne m'aies pas bien observé. Et puis arrête de me couper la parole, sinon je ne dirai plus rien et nous allons marcher jusqu'à l'Académie dans un sinistre silence !

— Non, non ! Ô, grand Léopold, raconte cette édifiante histoire, éclaire la lanterne de ton jeune et stupide élève !

Polack adopta un air excessivement contrit, pressa ses mains contre sa poitrine et s'inclina en mimant un profond désespoir. Pendant qu'il se livrait à cette comédie, il s'interrogeait intérieurement sur cette attitude déconcertante. Pourquoi lui, un homme d'ordinaire posé et réfléchi, qui avait fait preuve de bon sens et d'ingéniosité dans sa vie antérieure comme dans la présente, s'abandonnait-il soudain à de tels enfantillages ? 


Léopold exerçait sur lui une étrange influence. À moins que le phénomène ne soit plus complexe encore. Peut-être que tout comme son corps physique cherchait naturellement à s'harmoniser avec son esprit, sa conscience elle-même tentait de se synchroniser avec sa nouvelle réalité physique. Ce processus créait un étrange amalgame, les frontières entre ces deux identités semblaient s'estomper progressivement, laissant place à une nouvelle entité hybride ni complètement Clotaire ni entièrement Polack.

Cette nouvelle personne possédait un bagage d'expérience de vie bien plus important que Clotaire, elle était bien plus forte physiquement et moralement, bien plus avisée, calculatrice et, n'ayons pas peur des mots, plus cynique et intelligente. Mais en même temps plus émotive et prompte à rire, à pleurer, à plaisanter, à s'amuser et à chercher avec obstination des aventures sur son cinquième point d'appui que Polack auparavant.


— Donc, j'ai poussé mon premier cri dans le château d'un seigneur du Nord, et je n'ai pas cessé de brailler depuis, je me dois de le préciser. J'étais le benjamin d'une fratrie de trois enfants, donc j'avais le statut d'un Die – un privilégié sans les responsabilités qui incombent aux aînés. Jusqu'à mes seize ans j'ai vécu une vie aussi insouciante que possible dans un domaine frontalier, entre le Mass précepteur qui tentait désespérément de capter mon attention, les serviteurs qui me couvraient lors de mes escapades, et les enfants de village des environs avec qui je partageais mes aventures.

J'avais trop d'énergie, je passais mon temps à courir par monts et par les forêts en séchant les cours au grand désespoir de mon précepteur. Je préférais l'exercice physique, au lieu des études, et m'intéressais plus aux armes qu'à la gestion du domaine, pourtant la tâche essentielle d'un Die. L'arc et l'épée me fascinaient davantage que les registres et les comptes. Mes pères, ma mère et mes deux frères m'aimaient trop, comme c'est souvent le cas pour le petit dernier, et me laissaient faire ce que je voulais, m’épargnant les réprimandes que méritaient mes frasques quotidiennes.

Mais voilà il y a une dizaine d'années mes pères et mes frères sont tombés au champ d'honneur lors d'affrontements avec les impériaux, ma mère en est morte de chagrin. Une bataille sanglante qui a emporté tout ce qui constituait mon monde insouciant.

— Oh ! Toutes mes condoléances ! Je suis vraiment désolé...

— Cela fait plus de dix ans maintenant, le deuil est terminé. Je me suis débattu seul contre les chiffres - gestion et comptabilité - et contre les soldats lors des escarmouches fréquentes dans nos régions. Finalement, exaspéré, j'ai décidé de suivre quelques cours de Planif à l'Académie, me disant que la gestion d'une armée ne devait pas différer énormément de celle d'un domaine.

De plus, j'y avais une affaire personnelle à régler et une décision importante à prendre. Jusque très récemment, je pensais que mon choix était fait et, comme les cours se révélaient sans grand intérêt, je me préparais à démissionner pour retourner définitivement dans mon fief. Mais je crois que je vais patienter encore un peu…


Polack tapota amicalement le bras de son nouvel ami, en signe de soutien et de consolation. À vrai dire, il ne saisissait pas la raison de cette confession soudaine. Pour comprendre il tendit toutes ses facultés psychiques vers Léopold, utilisant consciemment son pouvoir de Vedoun, cette capacité mystique qu'il devait apprendre à maîtriser.

D'abord, il ne ressentit rien. Puis, soudainement, un kaléidoscope d'images l'envahit avec une violence inattendue. Il vit un château rustique, trapu, fait de pierres mal dégrossies, dont les contours semblaient vaciller dans une brume hivernale. Cette vision fut suivie par celle d’une tempête de neige d'une férocité glaçante, les flocons tourbillonnant comme des lames tranchantes. Apparut ensuite un adolescent brandissant une étrange arme à feu - peut-être c'était Léopold jeune - le regard empli d'une fureur indicible face à quelque chose que Polack ne pouvait percevoir. Et pour finir, un champ neigeux couvert des corps ensanglantés des morts et des blessés.

Une certitude soudaine se fit en lui, aussi claire qu'un cristal. Sans prendre le temps de filtrer ses pensées ou d'adoucir ses paroles, il en fit part immédiatement à Léopold :

— Ce n'est pas tout, tu dissimules quelque chose d'essentiel !

Léopold lui donna une tape amicale sur l'épaule et sourit :

— Bien sûr, tu n'es ni émissaire des dieux des Cimes, ni Enquêteur au service de sa Majesté pour que je te dévoile La vérité, toute la vérité, rien que la vérité. De toute façon, cette conversation s'arrête là puisque nous voici aux portes du site de l'Académie !


***


Le reste de la soirée, ou plutôt de la nuit, se transforma pour Polack en une véritable course d'obstacles qui commença dans la cour même de l'Académie. Le premier obstacle, et non le moindre, fut Kamelio qui refusa avec une obstination et une persévérance dignes d'une bien meilleure utilisation d'aller rejoindre les chevaux à l'écurie. Il freinait des quatre pattes et des ailes, transmettant à son maître des images affolées où l'on voyait un minuscule Kamelio, tendrement lové au pied du lit sur la couverture moelleuse.

Cette obstination avait quelque chose de comparable aux caprices d'un enfant auquel les parents auraient promis un cadeau précieux et se retrouveraient dans l'impossibilité de l'offrir. La créature demeurait sourde à tout raisonnement, imperméable à tout argument psychique transmis par Polack, y compris le tableau mental d'un lit s'effondrant sous la carcasse imposante d'un énorme Kamelio. Toute son attitude butée, de ses naseaux frémissants à ses ailes agitées, semblait clamer haut et fort : « Ce qui est dit est dit ! »

En désespoir de cause, sous les ricanements moqueurs de Léopold, qui comprenait parfaitement le sens de la pantomime entre ces deux-là, même sans pouvoir participer à leur dialogue, Polack tenta une dernière fois de faire entendre raison à l'animal qui semblait traverser une crise d'adolescence. Il lui transmit mentalement l'image d'un homme furieux, un martinet à la main. Kamelio réfléchit un instant, émit un pfft dédaigneux et lui tourna ostensiblement le dos.


— Tu t'y prends comme une manche, prononça Léopold entre deux gloussements. Regarde et apprends, pendant que je suis encore en vie, car un de ces quatre tu me feras mourir… de rire !

Léopold s'approcha de Kamelio avec assurance, l'attrapa fermement par la mâchoire inférieure, sans manifester la moindre crainte face à ses dents acérées. Il tira dessus pour le faire plier, l'obligeant presque à tomber à genoux dans la neige recouvrant la cour. Se dressant de toute sa hauteur devant la créature soumise, il prononça d'une voix autoritaire :

— Dans les écuries, tout de suite ! Tu loges dedans, tu surveilles les chevaux de ton maître, et une fois par jour seulement tu as la permission de partir en chasse !


Polack reçut une vague de panique psychédélique qu'il s'efforça de calmer du mieux possible. Puis, à son grand étonnement, Kamelio, que Léopold avait relâché, se dirigea vers le paddock. Il traînait la patte en signe de protestation, mais l'essentiel était qu'il obéissait.

Léopold feignit d'essuyer la sueur sur son front parfaitement sec et ajouta avec un sourire narquois :

— Demain, n'oublie pas de lui expliquer précisément ce qu'il a le droit de chasser, sinon quelques élèves risquent de manquer à l'appel du soir.


Le second problème, comme Polack s'en doutait déjà, était Joseph. Non, Jo n'avait pas paniqué, il n'avait pas remué ciel et terre à la recherche de Polack. En venant dans le dortoir où logeait le sergent, et en y trouvant que ses trois voisins de chambrée, il décida simplement d'attendre en leur compagnie.


Polack le trouva confortablement installé sur un lit, captivant son auditoire par la narration de leurs pérégrinations communes qui, sous son interprétation, magnifiées et ornementées avec une habileté remarquable, devenaient pratiquement méconnaissables. Dans son récit, Polack se métamorphosait alternativement en grand sorcier aux pouvoirs mystérieux, puis en ambassadeur révéré des divinités des Cimes, messager de paroles célestes.

— Et à ce moment Die Runs, jeta ses cheveux d'or en offrande dans le feu de camp et les flammes montèrent jusqu'aux cieux et éveillèrent le terrible dieu, Le plus grand des Dieux ! 

En l'entendant pérorer, étirant les phrases à la manière des ménestrels d'antan, modulant sa voix pour captiver son public improvisé et, chose étrange, presque sans déformer le moindre mot, Polack resta figé à l'entrée. 

Sa première intention était d'intervenir et faire cesser ce déballage, mais la curiosité fut plus forte. Dans la bouche de Jo, leurs aventures devenaient réellement fascinantes. Polack se faufila discrètement dans le dortoir et s'assit sur une malle la plus proche de la porte, retenant son souffle pour ne pas trahir sa présence. Léopold le poussa un peu et s'installa à côté en chuchotant :

— Pousse-toi, moi aussi je veux écouter, sinon je ne saurai jamais avec quel héros j'ai passé cette soirée et qui est si modeste qu'il n'en a soufflé mot... !

Joseph continua, devant son public subjugué, d’une voix tantôt basse pour les moments de tension, tantôt éclatante pour les triomphes. Dans ses histoires le brave Die Runs volait sur une motovap tel un oiseau, triomphait d'un armurier retors - un gnome, cupide des montagnes, pas de doute - en lui dérobant une lame enchantée après un affrontement et une négociation où s'entremêlaient astuce et bravoure. Ensuite il menait un convoi vers la capitale - oui, oui, lui-même ! Bravant les dangers de la route et déjouant les embuscades. Puis il terrassait un monstre souterrain aux crocs acérés et en apprivoisait un autre, gagnant sa loyauté par son courage et sa compassion. Pour finir, le valeureux Die défiait à la cantine les mages maléfiques, qui se cachaient sous les traits des simples étudiants. Et enfin demain matin à sept heures il se mesurerait à Chef Elvis en personne, l'épreuve ultime qui couronnerait toutes ses aventures.

Polack se cacha le visage dans les mains et gémit intérieurement : « Chef Elvis ! L'entraînement demain matin ! Je l'avais complètement zappé ! ».


***


Deux jours plus tard, Polack se trouvait à la bibliothèque de l'Académie. Il releva la tête du dernier ouvrage de l'imposante pile de documents qu'il avait disposée devant lui. Fidèle à l'engagement qu'il s'était fait, il recherchait avec une minutie exemplaire des informations concernant les Inugamis. L'unique certitude qu'il put extraire des nombreux volumes consultés corroborait les propos de Léopold : Polack possédait déjà des connaissances plus étendues que lui, voire plus étendues que les connaissances des scientifiques, sur ces mystérieuses créatures.

En résumé, ces créatures demeuraient largement méconnues, car quiconque avait l'infortune de les examiner de trop près ne revenait point pour relater cette rencontre. Les observations les plus minutieuses s'effectuaient à distance prudente, au moyen de jumelles ou d'appareils analogues. Les connaissances avérées se révélaient restreintes : leur livrée, principalement grise ou noire, la nuance bleue étant considérée quasi légendaire. 

Leur croissance se produisait par "bonds" et était exceptionnellement rapide. En quelques heures à peine, ils pouvaient grandir jusqu'à la taille d'un gros chien puis d'un poney. Ces phases d'expansion brutale, presque violentes dans leur intensité, alternaient avec des périodes de stabilité. Ces plateaux de développement duraient plusieurs jours, parfois plusieurs mois, selon des conditions environnementales que les chercheurs décrivaient avec une troublante imprécision. Après cette phase intermédiaire, ils entamaient un ultime cycle de croissance pour atteindre leur taille adulte, comparable à celle d'un cheval moyen de ce monde, soit environ deux mètres au garrot et leurs ailes prenaient l'envergure de cinq bons mètres.

Polack présumait que les observateurs ignoraient l'ensemble des facteurs influençant la croissance de cet animal, de même qu'ils méconnaissaient le mode de reproduction de cette créature singulière.

Il pensait personnellement que les œufs devaient être soigneusement dissimulés dans des cavernes et diverses cavités naturelles difficilement accessibles aux prédateurs et aux curieux. Également, aucune mention n'était faite de la capacité de ces êtres à modifier leur apparence. S'agissait-il d'une capacité exclusive aux Inugamis bleus ?

Ces créatures étaient carnivores, et les spécialistes de la faune leur attribuaient une faculté surnommée l'appel pour capturer leurs proies. En termes plus simples, elles possédaient des capacités télépathiques leur permettant d'assommer mentalement et d'attirer leur futur repas, qu'il s'agisse d'une bête sauvage ou d'un humain imprudent qui se serait aventuré trop près de leur territoire. 

Selon les connaissances scientifiques actuelles, jamais un Inugamis n'avait été apprivoisé. Ainsi, Polack, uniquement en observant Kamelio, pourrait, s'il le souhaitait, rédiger dès maintenant un ouvrage de référence qui ébranlerait la communauté scientifique. Les données déjà accumulées suffiraient à révolutionner la discipline. Toutefois, pour l'instant, il avait bien d'autres chats à fouetter, comme les événements des trois derniers jours l'avaient clairement démontré. Il s'étira, esquissant un sourire au souvenir de cette période mouvementée.



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