La p\'tite vie d\'Amy

Matthew serra Amy dans ses bras. « Je ne veux pas te perdre » murmura Matthew. Amy sentit son cœur se soulever. Elle ne voyait plus la vie sans Matthew, elle l’aimait, elle le lui dit. Ils s’embrassèrent longuement, tendrement. Ils s’allongèrent sur le canapé. Il pleuvait des bisous et des câlins. Ils se caressaient timidement. Les frissons étaient de la partie aussi. Soudain, le téléphone de Matthew sonna. Toute l’émotion retomba d’un coup. Il décrocha. Il resta environ dix minutes au téléphone avec son interlocuteur. Amy ne savait pas qui s’était. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle maudissait cette personne ! Il raccrocha et se tourna vers sa petite amie avec un grand sourire. « J’ai l’appartement ! déclara-t-il tout joyeux, je dois aller à l’agence tout de suite. Tu viens avec moi ? » . Amy refusa car elle devait aller voir sa mère à l’hôpital. Il était déjà quinze heures. Ils fermèrent la maison et s’engouffrèrent dans la voiture. Matthew déposa Amy à l’hôpital et il se dirigea vers l’agence immobilière. Amy entrait quelques minutes plus tard dans la chambre de sa mère. Le lit était vide.

Elle sortit de la chambre et interpella une infirmière.

-       Excusez-moi, je suis la fille de Mme James…où est-elle ?

-       Les médecins l’ont monté au bloc opératoire. Ils ont décelé une hémorragie interne minime. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas grave. Elle devrait bientôt sortir de la salle de réveil et revenir dans sa chambre.

-       Merci. Puis-je l’attendre dans sa chambre ?

-       Bien sûr.

-       Merci

Amy était sous le choc. Pourquoi les infirmières ne l’avaient-elle pas appeler ? Pourquoi après tant de jours sa mère faisait une hémorragie ? Pourquoi ? Les questions fusaient dans sa tête. Au bout d’une demi-heure d’attente, la porte s’ouvrit. Une infirmière poussait la chaise roulante de sa mère en direction de son lit. « Elle va bien mademoiselle, ne vous en faite pas » déclara l’infirmière.

-       Maman, ça va ? demanda Amy inquiète malgré tout

-       Oui ! Cesse de t’inquiéter s’il te plait.

-       Pourquoi je n’ai pas été prévenue de ton opération ? Pourquoi ?

-       Je leur ai demandé de ne pas t’appeler car je savais exactement comment tu allais réagir. Regardes toi, tu trembles encore !

Jeanne avait raison. Amy sourit. « Oui mais quand même ! » répliqua-t-elle. Amy se penchant vers sa mère et la serra dans ses bras. « Tu sens le garçon toi ! » coupa sa mère en rigolant. Amy lui expliqua alors que William et Matthew avaient dormi à la maison et que ce dernier avait peut être trouvé un appartement. Amy resta avec sa mère jusqu’à la fin des visites autorisées. Elle sortit de l’hôpital et Matthew était là à l’attendre. Elle sourit. Elle courra vers lui et ils s’enlacèrent. Après un bref câlin sur le parking, ils montèrent dans la voiture et prirent le chemin de chez Amy. Sur le trajet, ils discutèrent :

-       Ma mère m’a appelé tout à l’heure.

-       Ah ? Et alors ? demanda Amy

-       Ils veulent que je rentre…mes parents m’ont bloqué l’accès de mon compte à la banque. Je ne peux pas acheter l’appartement Amy ! se plaint Matthew.

-       La vache, ils sont durs ! Tu vas faire quoi ? Non parce que tu es majeur, ils n’ont pas le droit de faire ça, si ?

-       Si car mon compte c’est surtout des placements que mon père a fait. En gros, c’est son argent qu’il met sous mon nom…

-       Alors tu vas retourner chez toi ? demanda Amy avec un air triste

-       Oui mais pas tout de suite. Je t’ai dit que je resterai chez toi le temps que ta mère revienne !

-       D’accord, ça nous laisse encore un bon bout de temps ! Oui je viens de la voir et elle remontait du bloc. Elle a fait une hémorragie interne et ils ont dû l’opérer. Elle ne sort que dans deux semaines !

Ils arrivèrent devant la maison d’Amy. Une voiture noire aux vitres teintées était garée devant chez elle. « Qu’est-ce que papa fait ici ? s’interrogea Matthew, reste dans la voiture ma puce, je vais voir ce qu’il nous veut ». Matthew sortit de sa voiture et la portière arrière de la grosse voiture s’ouvrit. Henry sortit et se dirigea vers son fils.

-       Qu’est-ce que tu fais là ? lança Matthew avec un ton de reproche dans la voix

-       Bonjour Matthew ! Je suis ici dans le seul but de te donner la solution pour débloquer ton compte. Ta mère m’énerve en ce moment, elle devient de plus en plus insupportable depuis que tu es parti.

-       Quoi ? Elle m’a pourtant dit que c’est toi qui avais bloqué mon compte !

-       C’est faux. Bref, il faut que demain à la première heure tu te rendes à la banque avec moi. Je viendrai te chercher ici je suppose. Une fois là-bas, on débloquera tout. Je trouve ça très responsable de ta part de vouloir un appartement. Je suis fier de toi et tu as aussi trouvé une fille formidable. Où est-elle ?

-       Dans la voiture.

-       D’accord, tu lui passeras le bonjour. A demain fils !

-       A demain.

Henry Caine rentra à l’arrière de sa voiture et elle partit hors du lotissement. Amy sortit de la voiture et se dirigea vers Matthew qui n’avait pas bougé d’un poil depuis le départ de son père. « Qu’est-ce qu’il voulait ? » demanda Amy. Matthew lui raconta ce qu’il lui avait dit. Ils ne comprenaient pas du tout le comportement de M. Caine. Les deux amoureux s’installèrent dans le canapé et Amy se blottit dans les bras de Matthew. Il lui caressait les cheveux et l’embrassa sur le front.

-       Tu vas faire quoi demain ? demanda Amy

-       Je vais aller à la banque avec papa et on verra bien ! S’il arrive quelque chose de toutes façons, je te préviens, ne t’inquiète pas mon bébé ! rassura Matthew.

Amy souriait car elle avait remarqué que Matthew lui avait déjà donné deux surnoms d’amoureux : ma puce et mon bébé.

-       On fait quoi ce soir ? demanda Matthew

-       Euh, comme tu veux. Pourquoi ? T’as une idée ?

-       Oui. Je pensais t’inviter au restaurant et aller au cinéma juste après. Ca te tente ?

-       Oui, d’accord !

-       Par contre je t’emmène manger maintenant, le film commence dans deux heures !

-       Ok, je vais me changer, j’arrive ! dit Amy en se relevant.

-       Bah attend, je viens avec toi, répondit Matthew

-       Comment ça ? Mais tu ne vas quand même pas me suivre dans la salle de bain !

-       Pourquoi pas ? répondit Matthew en rigolant.