De l'autre coté de la justice - Tome II

Chapitre 9 : ARC II - Revanche, et vengeance ?

6613 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 06/09/2017 22:14


Puis la matinée continua alors dans son cours lent mais actif de par le travail de chacun. En l'espace d'un jour la base était devenue opérationnel d'un point de vue actif, mais d'un point de vue administratif les dossiers, archives et autres papiers étaient en cours de création. Tout le personnel civil et paramilitaire était rentré en service directement, embauché bien à l'avance et leurs fiches devaient toute être faites. Le téléphone de Rentaro en haut de sa tour sonna alors.

  

Ce dernier qui était afféré à son ordinateur le quitta aussitôt, du moins partiellement car il continua de le regarder, en sortant son téléphone de la poche de son pantalon pour le porter calmement à son oreille et répondre d'une voix tout aussi calme.

-Satomi.

   

Il entendit alors la voie d'Arecia au téléphone

 

-Rentaro ? Mon ami est arrivé. Tu veux toujours le voir comme demandé ?

  

Il prit un léger sourire en entendant la voix de sa collaboratrice, notamment en apprenant que la personne qu'il attendait était arrivée.

 

-Ah, Arecia. Bien évidemment. Je ne lui ai pas fait faire le déplacement pour rien.

   

- Très bien. -

 

 Elle raccrocha ensuite. Il clapa par la suite son téléphone avant de le poser, non pas dans sa poche mais sur son bureau. Maintenant alerté de la présence de la personne il se mit droit dans son fauteuil en quittant des yeux l'écran de son ordinateur pour regarder en direction de l'entrée de son bureau calmement.

 

-Vous pouvez rentrer.

   

La porte s'ouvrit alors lentement puis se referma derrière le corps de la personne qui rentra dans la pièce

 

-Merci.

 

Celle-ci s'avança alors jusqu'au bureau de l'homme dans des bruits de pas calmes et sensuels avec les talons de ses bottes hautes de couleur marron. Car oui, la personne qui venait de rentrer était bien une femme. A vu d'œil elle semblait bien jeune, du moins plus que le couple facilement. Elle semblait avoir la vingtaine, tout juste, comme en témoignait son absence de traits marqués sur son visage. Il put alors faire le rapprochement avec sa petite sœur au niveau de l’âge. La jeune femme passa alors la main dans ses cheveux vers sa joue d'un petit sourire sur l'homme.

 

-Alors c'est vous mon nouveau patron ? Vous êtes beau gosse.

 

Elle avait alors de longs cheveux rose, vers des tons foncés jusqu'au bas des cuisses. De chaque côtés de son visage deux longues mèches bouclés tombaient jusqu’à ses deux joues pour lui donner un côté encore plus craquant. Pourquoi encore plus ? Car de par ses yeux dorés, fin mais assez agressifs d'une certaine façon, la jeune femme avait pour vêtement sur le haut du corps une veste noire qui descendait de quelques centimètres au-dessous e la poitrine, laissant ainsi le nombril découvert ainsi que sa poitrine dans un grand et beau décolleté. La braguette de la veste était juste au centre de celui-ci, pas plus remontée. Quant au bas, elle avait une jupe d'écolière qui allait jusqu'au haut des genoux, de couleur violette qui allait de pair avec ses cheveux. Elle était quadrillée de petits et fins carreaux et accrochée à son bassin par une ceinture noire. Elle s'arrêta ensuite devant le bureau de l'homme en conservant ce sourire charmeur et un poil aguicheur

 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que notre héros se retrouva...bien déstabilisé de cette venue. En fait, il ne s'y attendait absolument pas. Bien sûr il s'attendait à recevoir quelqu'un comme il l'avait demandé lui-même, mais il ne s'était pas attendu à recevoir une personne si...atypique.

Toutefois, on ne pouvait pas non plus dire que c'était complètement dans le mauvais sens. Bien que tout d'abord il se demandait comment une personne aussi raffinée et distinguée que leur collaboratrice pouvait avoir une telle personne dans son entourage, notamment en tant qu'ami, mais il était homme aussi, et il tomba vite sous le joug de sa beauté et de son charme qui avaient quelque chose de spécial, sans devoir préciser qu'elle avait ce qu'il fallait, là où il le fallait, et que ses atouts étaient bien mis en valeur, juste sous ses yeux.

À la fois troublé par la venue d'une personne au look si extravaguant, mais aussi troublé par cette soudaine beauté qui venait de faire son entrée dans son bureau, il ouvrit un peu plus les yeux de surprise et d'étonnement en prenant un léger teint rougi sur les joues, la bouche fermée. Il était tellement surpris qu'il ne savait pas quoi dire.

 

-(C'est quoi ce bordel..?)

 

La jeune femme fit un pas arrière de révérence comme un amusement.

 

-Isuke Inukai. Pour vous servir...

  

Il leva alors comiquement le doigt vers le haut d'un air ensuite des plus calme et sceptique, de manière à lui demander de patienter.

 

-Attendez un instant.

 

 Il alla par la suite prendre son téléphone portable qu'il venait de poser sur le bureau et composa un numéro déjà préenregistré. Ce numéro n'était autre que celui de la femme qu'il venait d'avoir au téléphone pour l'avertir de cette nouvelle tenue. Patientant calmement, il le mit à son oreille en attendant que l'on décroche. Celle-ci décrocha alors après un instant

 

-Arecia.

  

Il prit directement la parole de sa voix calme et plate, bien que l'on sente quand même une petite perturbation.

 

-Tu ne te serais pas trompée par hasard..?

   

- Ah, c'est toi Rentaro. Si tu a en face e toi une jeune femme aux cheveux bonbons avec une tenue a faire tourner le visage d'un homme plus que la normale humaine alors non. C'est bien elle.

  

Cependant ce n'était toujours pas pour le rassurer. Il n'arrivait pas à croire qu'une femme telle qu'elle venait de lui en envoyer une telle que celle-ci.

 

-Et...tu peux m'expliquer d'où tu la sors ? Je veux dire, ce n'était pas vraiment..au genre de contact que je m'attendais de ta part.

   

-Ce n'est pas parce que l'on est une femme raffinée des hautes instances que l'on ne connait pas ce genre de femme non plus. Et je te garderais bien de penser de cette demoiselle un jugement trop hâtif. C'est une jeune fille qui sait être très intelligente quand on le lui demande, et très habile. Ses gouts vestimentaires sont justes comme les miens, assez spéciaux. Pas dans la même voie il est vrai.

  

Il prit un petit rictus à sa dernière phrase tout en regardant lentement de bas en haut la jeune femme qui lui faisait face histoire de faire la comparaison même si celle-ci était assez aisée à faire.

 

-Merci de le mentionner..je ne l'avais pas remarqué...

 

-D’autres objections ?

  

-Non..tu peux retourner à ce que tu faisais, désolé du dérangement..

   

Elle raccrocha ensuite directement, tandis que sa jeune envoyée s’approcha de Rentaro, se plaçant à côté de lui.

 

-On me croit incompétente alors ?

 

Alors qu'il était en train d'éloigner son téléphone de son oreille il eut un petit sursaut en la retrouvant à côté de lui avec de grands yeux d'étonnement.

 

-Que..qu'est-ce que vous faites ici ?

   

Elle se recula alors de quelques pas dans un petit rire

 

-Allez. Je vais retourner préparer l'opération de demain maintenant que je me suis présentée chef.

  

Il fut pris au dépourvu par l'annonce de cette sortie toute aussi rapide que son entrée. En tant que supérieur il ne pouvait pas laisser partir sa nouvelle employée aussi facilement, il avait sûrement quelques questions à lui poser.

 

-A-attendez..! Il faut quand même que l'on discute de quelques choses.

   

Elle se tourna alors vers lui de côté, mains sur la hanche

 

-Quoi donc ?

  

Il reprit son calme et même un certain sérieux, semblant se mettre justement dans sa passe de meneur, de supérieur.

 

-Vous venez de nous rejoindre, il faut bien que nous discutions un peu.

   

-Et de quoi ?

  

-Je ne sais pas. Parlons de vous par exemple, ce serait un bon début.

   

Elle vint alors s'asseoir sur le fauteuil en face de lui, posant son coude contre le bureau, reposant son visage dans sa main.

 

-Très bien. Je vous écoute.

 

Il tourna son fauteuil en direction de son bureau, la regardant de son air calme et sérieux qui lui donnait un certain charme, d'autant plus avec les traits fins assez discrets qu'il avait gagné durant ces cinq dernières années et qui lui donnait ce côté naturel séducteur d'homme de la trentaine. En premier lieu, il montra son propre coude de manière à lui donner un signe.

 

-Déjà, il est un peu tôt pour déjà prendre des aises avec moi.

   

-Qui a parlé d'aises ? Je suis simplement normale actuellement.

  

Dans ce cas essayer de vous tenir un peu plus.

   

-Allez, rentrons dans le vif. Si c'est un CV que tu veux je l'ai envoyé par mail.

  

Il s'enfonça un peu plus dans son siège, liant ses mains sur son ventre, toujours calme.

 

-Ha, et je l'ai lu. Mais, je suis un peu comme mon supérieur, je préfère un peu plus l'humain dans ce genre de cas, le naturel. Je suis assez cartésien à ce sujet.

   

-Et donc ? Tu veux savoir quoi ?

  

-Plus ou moins ce que vous m'avez déjà envoyé sur votre CV, mais avec des petites anecdotes. Comme je l'ai dit je préfère le naturel. D'ailleurs..

 

 Il délia ses mains pour les poser sur les accoudoirs de son fauteuil pour pouvoir s'y appuyer et se lever. Il marcha ensuite calmement dans la pièce, semblant se rendre vers le petit coin canapé en mettant les mains dans les poches de son pantalon.

 

-Ce sera plus simple et moins formel si nous prenions place là-bas.

   

La jeune femme prit un petit sourire a cela en se levant a son tour.

 

-Je vois, bonne idée héhé.

  

Arrivé au petit coin bien sympathique et surtout bien relaxant, il prit place dans l'un des canapés de cuir noir, juste en face d'un autre qui n'attendait qu'à être occupé. Dès qu'il fut assis, il passa une jambe par-dessus l'autre en croisant les bras dans un petit mouvement de main pour désigner le canapé en face de lui calmement.

 

-Faites comme chez vous.

   

La jeune femme s'installa alors a son tour avant de croiser les jambes elles aussi, faisant virevolter une mèche de cheveux avec sa main.

 

-Et maintenant ? Je dois parler a mon psy et raconter ma vie ?

 

Il prit un léger sourire amusé à sa remarque, assez fidèle à lui-même. Dans le fond ce n'était pas le cas, mais dans la forme ça s'y rapprochait.

 

-C'est plus ou moins ça. Sauf qu'ici c'est vous qui êtes payée.

 

-Dans ce cas...pour faire court avec mon enfance, mes parents sont morts a ma naissance. Un bon point pour ce job. Je suis passé de foyer en foyer pour atterrir dans le coin. J'étais pas mal douée pour les études sans trop bosser alors une fois que je me suis tiré de chez moi j'ai pu faire un peux ce que je voulais comme boulot. Bien sûr on devient pas une tueuse comme ça. J'ai toujours été attirée par les sports de combats et le sang. En parallèle je faisais des études dans la science pour pouvoir être assez bien payée et faire ce que je voulais. Comme tueuse à gage. C'est la que j'ai eu un gros coup de bol et que j'ai rencontré la docteur Arecia qui était venus faire un cours dans ma classe. Enfin...

 

Elle regarda a nouveau l'homme d'un petit sourire

 

-Il y a eu quelques événements tragiques et des conséquences qui en ont suivis. Finalement elle m'a mis en contact avec cette agence qui se construisait il y a 5 ans et elle m'a mis sur le coup. Et comme selon elle j'avais des compétences au-dessus de la moyenne, je suis passée chef d'équipe.

 

Il continuait de lu afficher ce petit sourire après avoir écouté ce bref résumé de sa vie et de son parcours, en ayant bien pris en compte de l'existence de ces quelques événements tragiques dans sa vie, ce qui quelque part lui rappelait assez la sienne, mais aussi celle de sa compagne. Par ailleurs, il voulait davantage se focaliser sur ces événements qui attisaient sa curiosité.

 

-Pouvez-vous m'en dire plus sur ces "événements" ?

   

-Je regrette, mais non.

 

Bien entendu il avait vu cette réponse venir grosse comme une maison. Il ne lui en tint pas rigueur et ferma les yeux, assis sur le canapé.

 

-Ce n'est pas un problème. Nous avons tous nos secrets et avons tous eu nos petites péripéties, moi y compris.

   

-Bien. Dans ce cas je peux y aller maintenant ? Ou bien tu veux savoir d'autres choses ?1

  

-Hé bien, j'ai peut-être une dernière question à vous poser.

 

Elle prit alors un air intriguée.

 

-Mmh ?

  

-Concrètement..

 Il rouvrit les yeux pour la regarder d'un regard fin, tout autant que son sourire, ce qui ne fit qu'accentuer son regard perçant.

 

-Que pensez-vous pouvoir nous apporter ?

 

-Une protection, voilà tout. Je crois que c'est suffisant.

  

Et une protection envers qui exactement ?

 

-Votre fille.  

 

Il fut bloqué un moment à cette réponse directe, avant de reprendre, un peu plus sérieux.

 

-Comment ça  

 

-Hé bien, c'est moi qui ai été désignée, ou plutôt sélectionnée pour la surveiller en permanence. De loin. Les sélections pour choisir la personne étaient très pointus je dois dire. C'est la scientifique, madame Satomi je crois...qui s'en est chargée elle-même. Et j'ai été choisie 1

  

Après avoir écouté sa petite explication il afficha un air blasé et sceptique les yeux fermés. Il semblait ne pas avoir eu vent de cette petite histoire de sélection.

 

-(Même pas on m'aurait mis au courant...)

   

-A part cela je suis parfois désignée pour des opérations comme celle de demain.

 

La jeune femme se leva ensuite du canapé.

 

-Cela sera tout ?

  

Il se reprit par la suite en reprenant son calme, passant brièvement sa main sur son visage dans un soupir tout aussi bref.

 

-Oui, ce sera tout. Merci d'avoir répondu à mes questions.

   

-Sur ce. A plus.

 

Puis la jeune femme partit vers les portes et quitta la pièce. Après ce petit entretient, le jeune homme pus alors retrouver sa tendre comme convenus au self qui se trouvait a l'autre bout de la base dans le grand bâtiment. Etant une "personnalité" importante dans la base la jeune femme ne mangeait pas avec le reste du personnel mais dans une pièce a part de la grande salle commune. Rentaro y partit alors, ouvrant la porte de ce petit salon qui se trouvait a côté des cuisines, derrière la salle du personnel. Une fois qu'il l'eu trouvé du regard sa petite amie, il partit la rejoindre plat en main. Elle était alors a côté d'Arecia qui mangeait elle aussi de manière quelques peux distinguer.

  

Devant elles, et plus précisément sa petite amie, l'homme s'assit également à la table après y avoir posé son plat. En s'asseyant et en ramenant la chaise vers la table il poussa un petit soupir les yeux fermés.

 

-Tu aurais pu m'en dire davantage sur ton amie avant de me l'envoyer...

   

Elle le regarda alors curieusement

 

-Hein ? Qui ça ? ah ! Tu parles de la fille qu'Arecia a envoyée !

 

La femme en question prit parole.

 

-Elle ne te convient pas ?

 

-C'est pas ça. C'est juste que...

 

 Il passa sa main dans sa nuque, toujours de ce petit air ennuyé.

 

-J'ai été assez surpris, rien de plus.

   

La jeune directrice prit une bouchée de son plat d'un air indifférente. Pour elle la jeune femme avait déjà fait ses preuves.

 

-Tant qu'elle fait son job, c'est tout ce qu'on lui demande.

 

-En parlant de ça..

 

 Il releva le visage pour regarder sa supérieure de son air calme mais un tantinet blasé, cette histoire de sélection pour la protection de sa fille lui trottant dans la tête.

Tu aurais pu me prévenir au sujet de cette sélection.

 

-Ah, j'ai fait ça assez vite. J'y ai plus pensé je dois dire. Mais le plus important c'est qu'on ait trouvé non ?

  

-Mouais..

 

Pas très convaincu car il aurait bien voulu quand même être prévenu, il commença à découper une portion de viande de son plat pour en prendre une bouchée qu'il mâcha de cet air sceptique.

 

Puis la journée se déroula alors "tranquillement" si l'on pouvait dire. Du moins aucune grande activité notable ne fut à prendre en compte. Ainsi le lendemain matin a la première heure, comme maintenant tous les jours qui allaient venir, notre couple ainsi que leurs amis et famille étaient déjà partit pour aller travailler. Et comme chaque matin l'hélicoptère se posa sur la plateforme au-dessus de l'océan. Quand Akihira arriva avec Rentaro, descendant du véhicule ils purent voire devant eux un autre prêt a partir, embarquant dans le même instant une équipe d'hommes armés et masqué, avec en tête de celle-ci la jeune femme que Rentaro avait pu interroger et voire la veille, elle aussi armé d'un revolver a la taille et de plusieurs étuis a couteaux.

  

Dès qu'il aperçut la jeune femme en compagnie de cette troupe d'hommes, il stoppa sa marche avec sa tendre pour les regarder faire, un peu surpris et surtout surpris par sa présence.

 

-Tiens, on dirait...

   

-Mmh ?

 

La jeune femme se tourna alors vers le groupe que Rentaro regardait

 

-Ah, ça. Eh bien quoi ?

  

 

Il se rappela alors que la jeune femme lui avait bien dit la veille que celle-ci participait à l'opération coup de poing du jour. Du coup, la chose lui parut moins étonnante et il reprit sa route comme si de rien n'était calmement, une sacoche sous le bras.

 

-Rien, j'avais simplement oublié un instant qu'elle participait à l'opération.

   

-Ah. Oui.

 

La jeune femme en fit alors autant tandis que l'hélicoptère qui avait alors la jeune femme à son bord décolla rapidement vers les côtes. Pendant leur marche il passa brièvement sa main sur son visage les yeux fermés.

 

-Je ferai mieux de m'installer au plus vite si jamais il venait à se passer un imprévu.

   

-Oui. Tu a raison.

 

Et, alors que la jeune et nouvelle mercenaire partait en direction de l'agence de X, l'homme qui dirigeait celle ci, directement du moins était loin de se douter de ce qui se tramait dans son dos, bien qu'un doute le hantait toujours depuis la venus de la jeune femme

  

Ce dernier était en ce moment-même dans son bureau, assis sur l'un des canapés qui siégeait dans la pièce. Il avait un bras reposé sur la tête du canapé, l'autre dans le vide, reposé à côté de lui. Il regardait en direction de la baie vitrée de l'étage qui lui donnait toujours une vue imprenable sur la capitale, une vue urbaine en complète opposition avec la vue maritime dont profitait notre héros.

Comme il était rare, mais plus récent depuis la naissance de cette agence, il avait un air sérieux et calme en se perdant dans le paysage. Encore actuellement il réfléchissait à cette nouvelle agence sortie de nulle part, mais surtout à l'attitude de la jeune qui se trouvait sous ses ordres. Elle avait beau le dissimuler au mieux, il flairait que quelque chose de pas net se tramait avec elle.

Par ailleurs, depuis la dernière visite de celle-ci, sans trop savoir pourquoi, il sentait que ses doutes étaient encore plus fort. Il pressentait quelque chose. Il pus alors entendre quelques bruits dans le couloir qui était juste sa porte, comme des objets tombant sur le sol. Malgré le fait que la porte de son étage était fermée, il fut tout de suite alerté à l'entente de ses bruits. Légèrement curieux mais aussi et surtout méfiant, il lança un regard en direction de la porte de son bureau.

 

-Quoi...?

   

Soudain les eux portes s'ouvrirent alors en décalé, lentement sous le poids de ces objets tombés au sol qui n'était autre que les deux corps des gardes postés devant celles-ci, poussant les deux cloisons lentement.

  

Dès qu'il s'aperçut de la chose, il se redressa et se leva en un instant de son canapé en ouvrant grands les yeux pendant qu'il regardait les portes de son bureau s'ouvrir sous la pression. Il ne savait absolument pas ce qui se passait.

 

-Qu'est-ce que...!

   

 

Il pus alors entendre ensuite des bruits de pas rapides arriver vers son bureau pour finalement voire quatre hommes armés et masqués rentrer dans son bureau et se placer dans toute la pièce en pointant l'homme avec leur fusils tandis qu'un petit rire féminin se fit entendre.

 

-Hihihihi....c'est pas mal non plus ici...

 

Il vit alors arriver Isuke, un grand sourire narquois aux lèvres. Elle le regarda alors d'un air peux rassurant.

 

-Salut ! Ça va ?!

 

 Son air avait beau être rassurant, il n'en était pas moins que dans cette situation précise il garda son calme et son sérieux en se reculant un peu, regardant la femme qui venait de faire son entrée avec de grands yeux. Il se retrouvait complètement dépassé par ce qui était en train de se passer derrière lui.

 

-Qu'est-ce que ça signifie..?!

   

Elle ferma alors les deux portes avant de se tourner vers l'homme qui était tenu en joue par les 4 soldats. Elle marcha lentement vers lui.

 

-Par où commencer....oh, je sais. Tout d'abord, t'es mon prisonnier maintenant. Ensuite, ne me demande pas pour qui je bosse, je ne te répondrais pas. Mais si tu te demandes ce que je veux, là c'est une question intéressante hihi....

  

Et puis là, il lui répondit d'une voix comiquement stoïque d'un air des plus stoïques et calme lui aussi au point d'en être amusant. En un instant tout était devenu clair pour lui.

 

-Laisse-moi deviner c'est Akihira qui vous a envoyé ?

   

La jeune fille le pointa alors du doigt d'un grand sourire

 

-Bingo ! T'es perspicace ! En même temps quel idiot penserait qu'une tueuse à gage aussi libre qu'elle se la coulerait douce pendant des années !

  

Il poussa ensuite un long soupir d'ennui les yeux fermés en allant passer sa main derrière sa tête de son air bien insouciant, même en cette circonstance bien spéciale si bien qu'il en frôlait soit l'admiration, soit le ridicule par ce contrôle de soi hors norme. Il se remémora par ailleurs une vielle mise en garde de l'un des autre Seleção il y a de cela cinq ans, juste après l'arrivée de la tueuse dans leur agence. Il n'avait pas vraiment pris cette recommandation au sérieux à l'époque, mais il était maintenant forcé de constater qu'elle lui avait bien mise à l'envers.

 

- Et merde..il me l'avait bien dit en plus que tôt ou tard elle retournerait sa veste..

   

La jeune femme prit alors un air encore plus froid et narquois. Ses yeux se froncèrent alors tandis que son sourire s'affina.

 

-Elle avait raison sur toi. Ton petit côté « je m'en fous » en toute circonstance peux surement agacer rapidement. Tant pis.

 

 

Elle sortit alors un couteau qu'elle avait a sa cuisse, rangés dans une petite ceinture qui entourait sa jambe et qui contenant plusieurs petit couteaux de lancer. Une fois qu'elle le sortit de son fourreau elle releva rapidement le bras en faisant faire un tour sur sa main a l'arme avant de la jeter d'un coup vif dans le genoux de l'homme qui tomba alors a terre dans un cris qu'il tenta de contenir. La femme s'approcha ensuite de lui calmement et le regarda alors de haut, le visage quelques peux baissés

 

-Maintenant je veux que tu gardes cet air calme en pissant le sang ak ak ak.

 

Elle reprit ensuite du tout au tout son petit air calme et sensuel qu'elle avait avec Rentaro la veille. A cela elle ressemblait quelques peux a Akihira et sa capacité lunatique. Bien que la jeune femme semblait elle prendre cela pour un jeux dans le sens véritable du terme et non sadique. Elle vint mettre sa main devant sa bouche d'un petit sourire.

 

-Je me demande maintenant si tu vas être coopératif huhu....

 

Après le moment où il dut faire avec la soudaine et grande douleur qu'il venait de ressentir dans son genou en tentant de se retenir tant bien que mal, même s'il s'avérait être en position de faiblesse, il la regarda depuis le sol avec un petit sourire, un œil entrouvert de douleur. D'une certaine manière il parvenait à se montrer digne même face à ce tour de force.

 

-Allez..accouche...

   

Elle s'accroupissant alors à côté de lui en lui appuyant le couteau plante dans le genou doucement, parlant d'une voie trop calme pour l'ambiance.

 

-Vois tu, avoir fait sortir cette base de terre a couté pas mal d'argent à ma chef. Bien sûr nous sommes en train de rembourser rassure toi. Et nous sommes stables. Mais, si une autre agence venait à..disons..nous verser gracieusement l'intégralité de son capital pour que l'on paye tous nos prêt instantanément, on serait dans le bénéfice total.

  

Malgré la douleur que lui provoquait les mouvements du couteau dans sa chair, même en serrant davantage les dents de souffrance, il garda son sourire, certes avec plus de mal à le garder, mais il le conservait. Ce qu'elle venait d'insinuer le faisait doucement rigoler.

 

-Et bah..rien que ça...vous ne voulez pas un petit resto aussi tant que nous y sommes...?

   

-Non. Pas la peine. On en a déjà un. Cependant, je te laisserais le minimum syndical, assez pour acheter un croissant au coin de la rue justement.

  

-Comme c'est généreux de ta part...tu voudrais pas me laisser assez histoire..que l'on passe la nuit ensemble..?

   

Elle lâcha un petit rire à cette proposition.

 

-Désolé, t'est trop passé de fraicheur pour moi grand père. Si on travaillait plutôt ? Je pense que j'aurais besoin d'identifiants pour accéder au compte. Et tu les a.

  

 

-Ah..tu m'excuseras mais..j'ai quelques dossiers où il y a des vidéos..interdites pour les jeunes filles de ton âge..

   

-Grand père, mon sourire est comme ton corps. Il a ses limites. Tes petites blagues ne vont plus m'amuser très longtemps. Alors...les codes

  

-Attends un peu petite...vous vous servez de notre argent..pour monter votre petit business..et vous voudrez encore piocher pour vos petits factures..? T'es pas à la banque nationale là..si tu veux de l'argent tu utilises ta petite carte au distributeur du coin comme tout le monde...

   

-Pourtant tu vas devoir encore raquer...sauf si tu tiens à souffrir hehe.

  

-Gamine..

 

 Il fit l'effort de toujours la regarder avec son sourire d'apparence narquois face à la douleur, visiblement pas prêt de cracher le morceau sans une bonne résistance. Et encore, même en le torturant, vu la manière dont il prenait cela comme un jeu, il y avait peu de chances pour qu'il se mette à parler.

 

-Des marmots comme toi..j'en ai vu passer par dizaines...ne crois pas que parce que tu te trimballes avec un couteau..tu es toute puissante..tout le monde peut en manier un..alors arrête de jouer la caïd...

   

La femme poussa alors un soupir yeux fermés, avant de saisir son grand couteau a la taille et de le planter d'un grand coût dans la côte de l'homme accompagné d'un giclement de sang. Elle rouvrit ensuite les yeux cette fois ci d'un air mécontente.

 

-Ca y est. Mon sourire est partit comme tes chance de survie.

 

 Elle remua ensuite le couteau dans de grands mouvements, affichant maintenant un grand sourire sadique semblable à ceux de sa chef. Cette vue semblait également plaire à la jeune fille. Kaguyu avait sans doute fait une erreur en la nommant de "gamine "

 

-Je vais te tuer lentement, doucement ! En observant ton sourire lutter pour rester sur tes lèvres...

 

 La jeune fille avait décidément quelque chose. Sans grande surprise, avec une telle douleur qui lui parcourait et transperçait le corps, il lui était bien dur et surtout pénible de garder son sourire qui se faisait bien plus faible au milieu de toutes les retenues de ses gémissements et de ses cris de douleur qu'il aurait bien voulu pousser à chaque mouvement de lame qui lui déchirait la chair de l'intérieur. Il serrait des dents comme jamais pour se contrôler face à l'approche de la mort d'une façon assez remarquable. Tout au cours de sa vie, il était déjà passé par ce genre d'épreuve contrairement à ce que l'on pourrait croire avec son insouciance.

 

-Urg..! Aarg...! Uh...

   

Elle lâcha alors la lame qu'elle laissa plantée dans son corps avec le premier couteau dans son genou.

 

-En fait on pourrait avoir tes codes avec un piratage. Mais on voudrait faire sa de manière légale pour éviter quelques soupçons alors....si t'est pas décidé à parler aujourd'hui je t'emmène avec moi dans une cave et...on verra après.

  

Une fois que les mouvements de couteau se stoppèrent il put enfin reprendre son souffle même si la chose lui était très pénible, dans de grands râles de souffrance parmi lesquels il parvint à placer quelques mots, une grande partie de son costume en sang.

 

-De façon uh...légale...? T'es vraiment urg...une marrante...toi...

   

-Allez, donne tout rapidement qu'on en finisse. Ma mission n'est pas de te torturer.

  

-Oh..on ferait donc uh...un petit..extra rien que uuurgh..pour moi..?

   

-Si tu coopères oui.

  

-Et...qu'est-ce que...j'y gagne..au juste...?

   

-La vie.

  

-Tu penses...que je vais..vraiment gober..une connerie pareille...?

   

-A toi de choisir. T'a plus de chance en tout cas si tu la gobe.

  

En puisant dans les forces qui lui restait, il s'appuya sur ses mains pour tenter de se relever, très lentement et avec grande peine à cause de ses blessures sérieuses, à la fois au genou et dans les côtes. Il cracha même un léger filet de sang avant d'orienter son regard vers elle, en reprenant son petit sourire, les lèvres ensanglantées et les yeux à peine ouverts.

 

-Dis moi...vous vous uuh..habillez tous...comme ça chez vous..?

   

Elle lâcha alors un soupir d'ennuis et pris son arme qu'elle pointa sur son crane.

 

-Je sais même pas pourquoi je m'ennuis avec toi...sois tu m'aide et je te laisse en vie, vu que je ne dois pas vraiment te tuer, sois tu continues à faire la mariole et je te tue. Tu choisis quoi ?

  

Il la regarda un instant, puis finalement il ne put que s'avouer vaincu et en position de faiblesse. Le choix n'était pas bien compliqué. Soit il faisait comme elle le lui demandait, et il vivait, même si la chose n'était pas sûre, soit il s'entêtait et il y perdait la vie à coup sûr. Avec de moins en moins de force il baissa la tête vers le sol, extrêmement fatigué.

 

-C'est bon...je vais te les..donner petite...

   

La jeune femme se releva alors d'un grand sourire, liant ses mains entre elles.

 

-A la bonne heure !

 

Elle fit alors signe a un des hommes qui apporta alors un calepin avec un stylo de sa poche et la jeune femme déposa le tout à côté de l'homme au sol.

 

-Ecris tous les identifiants et a quoi ils correspondent en intégralité, et ensuite je dirais à mes hommes de soigner tes blessures.

  

Faiblement, il alla saisir le stylo dans sa main, sans pour autant perdre son sourire qui lui était bien difficile à garder. En même temps, il était plutôt amusé de ce qu'elle lui disait car il ne croyait pas vraiment à ses paroles.

 

 -Mais bien sûr...

 

 Après quoi, en puisant dans les forces qu'il lui restait, il se mit à écrire sur le calepin les fameux identifiants que convoitait la jeune femme. Une fois le tout note la jeune femme lança le calepin a l'un des hommes près de l'ordinateur.

 

-Check moi tout ça.  

  

Maintenant au bout de ce qu'il pouvait supporter, en partie son poids, il s'écroula lentement au sol dans un grand soupir de fatigue et de douleur, continuant de se vider de son sang par les importantes plaies qui venaient de lui être faites.

   

Après quelques instants l'homme à l'ordinateur fit signe de la main a la femme qui prit alors son téléphone et appela Arecia.

 

-Allo allo ? Are’ ? Salut Doc. Dis-moi, tu peux te connecter aux comptes de l'agence et regarder si un virement a été fait ?

 

 Elle attendit alors quelques instants.

 

-Mmhmhh..bien. Merci. A plus.

 

 Elle raccrocha ensuite le téléphone et fit signe à deux hommes de venir aider Kaguyu. Sitôt dit il vinrent auprès de lui et retirèrent les deux couteaux qu'elle avait planté avant de commencer à lui donner les premiers soins

Bien que l'extraction des deux couteaux l'aidaient grandement, il n'en restait pas moins qu'il était en grande souffrance et qu'il allait avoir besoin de soins urgents dans l'immédiat à cause de l'hémorragie qui le gagnait. Cependant, dans le fond il était assez étonné que la femme tenait sa parole et la regarda d'un œil entrouvert pendant que l'on lui apportait les premiers soins.

 

 -C'est bizarre...j'aurai cru..que tu m'aurais..descendu au final...

 

Elle rangea alors son arme en lui souriant.

 

-Je ne suis pas une traitresse. Bien que j’aie dit que tu aurais des chances de mourir, mon rôle n'est pas de te tuer. Tu m’as aidé, alors je t'aide en retour.

  

Malgré son état il trouva la force de pousser un rire pénible qui ressemblait davantage à un toussotement sanglant.

 

-Si j'ai besoin d'aide...c'est à cause de..ce que tu m'as fais..alors..encore heureux...

   

-De toute façon tu te retrouveras à la rue d'ici quelques jours.

  

-Ne t'en..fais pas..pour moi...j'ai des ressources...

   

-Un compte en banque bien garni j'espère. De nos jours tout se fait avec l'argent.

 

 Elle regarda ensuite le soldat au bureau qui clapa alors l'ordinateur portable qu'il avait emmené.

 

-Bien. C'est terminé. Comme convenu ton agence n'a plus un sous ou presque. Oh, et, inutile de chercher une erreur. L'argent aura été blanchi plusieurs fois, détourné, retournés, pour finir dans nos caisses.

  

-Vos caisses...? Tu ne veux pas dire.."ses" caisses..?

   

-C’est vrai. Mais cela me reviendra également indirectement. Huhu...déjà une ombre au-dessus de nous en moins.

  

Finalement complètement à bout, il laissa retomber sa tête en fermant complètement les yeux et en lâchant un large soupir de fatigue. La jeune femme le regarda alors tomber dans un large sourire.

 

-Fais de beaux rêves...

 

 Elle fit ensuite signe aux hommes de finir les soins puis le groupe partie du bureau, remontant sur le toit ou s'était posé l'hélicoptère. Ils prirent comme a l'aller l'escalier de service pour ne pas se faire voir et arrivèrent au sommet du building ou deux hommes étaient postes devant le véhicule. Ils montèrent alors tous dedans sous les pales des hélices qui battaient le vent

 

-Vous l'avez m'dame ?

 

-Oui ! On peut partir !

 

-Ok ! On décolle de la !

 

 Et l'hélicoptère reprit alors sa route vers la base. Mais sur le chemin celui-ci s'arrêta alors au port de la ville, réduisant l'altitude a quelques mètres sous le bitume du quai des navires. Isuke retira alors ses ceintures et s'approcha du rebord.

 

-On se revoit a la base les gars ! J'ai des trucs à faire en ville !

 

-Reçus !

 

 La jeune femme sauta alors de l'hélicoptère et atterrit sur ses pieds en s'appuyant avec ses mains, se relevant pour regarder le transport aérien prendre le large.

 

-Bon...et maintenant allons faire connaissance avec ma nouvelle meilleur amie hehe...

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