Kyme - Partie 3 - Guerre et Tourments

Chapitre 28 : Retrouvailles Sinistres

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:50

Retrouvailles Sinistres



    

    

    
- Je m'en doutais, murmura Linoa.
Fujin lui sourit amicalement et un peu tristement.
- Qu'y a-t-il ? redemanda Squall.
- Lorsque j'ai raconté la légende de Hari, je ne vous ai pas raconté toute la vérité. Le sort que Kyme a utilisé sur Orceïn et Orina n'était pas un simple sort de "liaison" comme cela a été le cas pour ses généraux et ses soldats. Le sort qu'ils ont subi, ne consistait pas seulement à lier leur vie avec celle de Kyme. Il...
Tout en parlant, Fujin s'avança et ouvrit la porte. La salle qui leur fit face était stupéfiante par sa taille. De vastes colonnes se dressaient de toute part. De grandes torches flamboyaient sur chacune d'entre elle. Et, au milieu de la salle, assis sur son trône, Kyme, entouré par ses deux gardes du corps, souriait.
- Il a totalement anéanti leur volonté et a ....
Elle s'arrêta et déglutit difficilement, cherchant ses mots. Elle n'arrivait pas à terminer sa phrase, à avouer cette si terrible vérité.
- Voulez-vous que je finisse à votre place, gente damoiselle ? demanda brusquement Kyme.
Sa puissante voix se répercuta longuement dans la salle. Et cette voix rendit Fujin furieuse, furieuse de s'être laissée aller dans un instant si décisif .
- Non. Je vous remercie de votre sollicitude, mais Orceïn et Orina comptaient sur moi pour leur annoncer la vérité. Je ne vais pas les décevoir ici même. Et je vais dire ce que vous avez fait d'eux... Vous les avez enchaînés à vous, vous leur avez enlevé tous leurs rêves et tous leurs espoirs, les changeant en marionnette sans âme qui doivent vous obéir et vous protéger en toutes circonstances ! cracha-t-elle.
Pendant ce temps, les deux gardes du corps de Kyme descendaient les marches doucement.
- Hein ? Mais qu'est-ce que tu veux dire ? lâcha Seifer perplexe.
Les deux gardes du corps s‘arrêtèrent au bas des escaliers conduisant au trône.
- Tu es toujours aussi long à la détente, Seifer, répondit Linoa en armant son Tronçonneur tandis qu'Angel, qui venait d'arriver, se mettait à grogner fortement à côté d'elle. Ce que Fujin veut dire, c'est que Orceïn et Orina sont juste devant toi...
- Hein ? Mais...
Kyme claqua des doigts, coupant la phrase de Seifer. Les deux gardes du corps baissèrent leur capuche et sortirent leurs armes. Orceïn et Orina, le visage ferme et sans expression, leur faisaient face, prêt au combat.
- Par Hyne, murmura Quistis. Je comprends mieux maintenant...



*
*      *



- Mais, mais... Moi je ne comprends plus rien maintenant ! grommela Seifer. Pourquoi nous ont-ils aidés alors ?
- C'est très simple, jeune homme, explicita Kyme. Le contre-sort que mon père a réalisé, était à effet provisoire. Il a donc envoyé son propre sort dans le futur pour que Orceïn et Orina soient libérés de mon emprise et qu'ils puissent rechercher des gens capables de me contrer. Mais une fois que j'ai été libéré de la prison de mon père, j'ai pu récupéré leurs âmes, en réinstaurant mon sort au maximum de sa puissance. Et ils sont donc revenus sous mon contrôle. Maintenant, ils sont donc des hommes entièrement dévoués à ma cause, n'ayant plus de sentiments stupides dans les pattes.
- Espèce de salaud ! hurla Seifer en se jetant sur lui.
Mais Orceïn le bloqua et l'envoya à terre dix mètres plus loin.
- N'est-ce pas magnifique ? Mes pires ennemis devenus mes meilleurs alliés. Le seul regret que j'ai, c'est que je ne puisse observer leur cerveau. Cela m'aurait été utile. Mais comprenez que je ne crains plus rien maintenant. Et vous pourrez d'autant mieux en juger quand vous serez marqué à même la chair.
- Vous vous trompez, contra Squall.
- Ah oui ? Et en quoi, je vous prie Monsieur Leonheart ?
- Mon nom est Loire maintenant !
- Ah ? Excusez-moi mais je ne savais pas que vous aviez repris le nom de votre père. Un cadeau pré-mortem, je présume.
- Absolument pas. Parmi nous, personne n'a l'envie et l'intention de mourir. Et vous allez vous-même bientôt le comprendre quand vous serez confronté à votre propre mort ! C'est nous, vos pires ennemis !
- C'est sûr que ça ça se payer ! renchérit Seifer en se relevant.
- Faut-il encore que vous réussissiez à me battre, sourit Kyme. Tuez donc vos anciens amis, avant de venir à moi...
Orceïn et Orina bondirent vers eux. Squall bloqua le coup d'Orina tandis que Seifer bloquait celui d'Orceïn. Mais les deux se dégagèrent aussitôt et attaquèrent d'autres personnes du groupe. Linoa eut juste le temps de s'écarter tandis que que Orceïn fondait sur elle, alors que Quistis faisait claquer son fouet en direction d'une Orina rapide comme l'éclair qui s'esquiva et en profita pour faire une estafilade à la jambe de Selphie, qui serra les dents pour ne pas crier. Le groupe s'organisa aussitôt en se scindant en deux sous-groupes. Seifer, Fujin, Squall et Zell se battaient contre Orina tandis que l'autre groupe contenait Orceïn. Mais leurs armes touchaient rarement leur but. Ils ne se faisaient certes plus dominer comme avant, mais leurs adversaires restaient toujours aussi puissants et beaucoup plus forts qu'eux. Leurs armes atteignaient plus souvent leur but qu'eux. Les armes avaient beau entonné le chant de la mort, ils leur manquaient encore la volonté de tuer ce qu'ils payaient cher lors des attaques décisives. Le ballet de lame se poursuivit pendant de longues minutes.
- C'est bizarre, marmonna Seifer.
- Quoi ? lui souffla Squall en surveillant Orina du coin de l'œil.
- Elle ne soigne pas.
Et jetant un œil à Orceïn qui avait une blessure légère à la jambe, il ajouta :
- Orceïn non plus, à quoi ils jouent ?
- C'est très simple, lui répondit Kyme toujours assis sur son trône. Leur seule tâche est de me protéger. Leur vie n'entre pas en ligne de compte dans cette mission.
- Cette fois-ci, je me le fais ! gronda Seifer.
Il chargea Kyme qui continuait à sourire.
- Seifer ! Attention !
Zell le frappa dans le dos, l'envoyant à terre, tandis que les lames d’Orina coupaient l'endroit où se trouvait le cou de Seifer une seconde plus tôt.
- Je te l'ai déjà dit, il me semble. Tu dois les tuer avant de pouvoir m'approcher, nargua Kyme.
Seifer souffla un merci à Zell avant de jeter un regard haineux à Kyme. Il regarda ensuite Orina aux prises avec Fujin et Squall. Fujin se protégeait avec le boomerang de sa mère tandis que Squall attaquait leur ancienne amie.
- Quand je pense que c'est grâce à eux si j'ai pu progresser aussi vite et avoir le début de ma rédemption, ça me..., maugréa Seifer. Et merde !
Il bondit sur Orina et lui entailla l'avant-bras quand les deux lames glissèrent l'une sur l'autre. De l'autre côté, Linoa avait libéré sa magie mais Orceïn se protégeait avec la sienne, tandis qu'lrvine le frôlait de ses balles et que la Sagaie de Selphie volait autour de lui. Le Broyeur de Raijin creusait plus souvent des trous dans le sol qu'il ne touchait Orceïn. Raijin avait encore un peu de difficulté à utiliser son nouveau et lourd bâton. Quistis, elle, s'était positionnée en défense, soignant et protégeant ses amis en cas de besoin. Quand ils en avaient le temps, les membres du groupe invoquait leurs G-Forces qui étaient relativement efficaces. Le combat durait et durait, personne ne reculant d'un pouce.
"Tuez-nous..."
- Hein ?
Linoa regarda autour d'elle. Cette voix... C'était celle d'Orina... Mais comment est-ce que... ?
"N'hésitez pas, nous ne pouvons pas vous protéger et vous ne pouvez pas non plus nous sauver."
Elle secoua la tête, perplexe. C'était maintenant la voix d'Orceïn qu'elle avait entendu.
- Linoa ! hurla Quistis.
Elle se jeta sur le côté par réflexe. La lame d'Orceïn ricocha sur son Tronçonneur et retomba sur son bras, traçant une fine et profonde coupure. Elle se mordit la lèvre pour ne pas crier. La voix revint envahissant son cerveau
"Il faut nous tuer !"
Elle regarda autour d'elle. Elle ne semblait plus être la seule à attendre les voix. Peu de temps après, tous les avaient entendues. Ils s'entreregardèrent, interrogatifs. Leurs assaillants profitèrent de leur hésitation pour leur faire subir des assauts plus violents. Ils durent se replier. Quand les deux gardes du corps jugèrent qu'ils avaient tous suffisamment reculé et ne présentaient donc plus aucun danger pour leur Maître, ils revinrent à leur position initiale au pied des escaliers.
- Bordel, c'est quoi ces voix ! éructa Seifer.
- Calme-toi Seif, détendit Raijin. On les a tous entendus, mais... Linoa, ça va ?
Elle venait de pâlir brusquement. Il suivit son regard et comprit la raison de sa pâleur tandis que les voix appelant la mort résonnèrent à nouveau dans leur tête.
- Par Hyne...
Orceïn et Orina versaient des larmes· de sang sans pour autant que la moindre expression apparaisse sur leur visage...



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*      *


    Laguna balança tout à droite. L'Hydre blanche partit sur la droite en tournoyant. L'Hydre Noire, furieuse de voir sa proie lui échapper, poussa ses moteurs vers elle et tenta de la saisir.
- Allez, viens ma grosse, grinça Laguna.
L'Hydre Noire attrapa la blanche, mais, contrairement à ce qu'elle avait prévue, elle fut entraînée par le tournoiement de l'Hydre Blanche. Elle se fit finalement projetée par la force centrifuge et alla s'écraser un peu plus loin. Elle se redressa et décolla sous les tirs de Laguna. Elle commençait à faiblir, perdant de son sang - ou huile ? se demanda Laguna - , mais sa puissance restait encore grande. Laguna la prit en chasse tirant sans cesse. Elle esquiva beaucoup de tirs mais le Président d'Esthar finit par réussir à la toucher à l'un de ses moteurs. Elle tomba en tournoyant poursuivie par Laguna. Elle se redressa au dernier instant et Laguna faillit s'écraser au sol, pris par la poursuite. Il chercha des yeux son ennemi et la trouva. Elle attendait au-dessus de lui en vol stationnaire.
- Un duel ? Tu veux en finir pas vrai ? Tu as raison... Autant que ce combat finisse, il n'aura duré que trop longtemps. J 'arrive, tiens toi prête...
Il se plaça face à elle et à distance respectueuse, tout son esprit aussi tendu qu'un arc prêt à tirer. Ils restèrent en chiens de faïence un certain temps. Puis l'Hydre Noire poussa un terrible rugissement et relâcha toute la puissance de ses propulseurs. Laguna réagit aussitôt et les deux Hydres bondirent l'une vers l'autre. L'échange fut bref mais violent lorsque les deux Hydres se croisèrent.
"Laguna, on a perdu toute notre partie gauche ! " lui cria mentalement Kyros.
"Ne t'inquiète pas, ça tiendra. Hein ma jolie, tu ne vas pas me lâcher maintenant .... "
Il réussit à virer difficilement et vit l'Hydre Noire qui s'écrasait non loin. Mais elle bougeait encore.
"Laguna si on ne se pose pas tout de suite, on se crashe ! " prévint Kyros.
"Le tout pour le tout..."
Il poussa les moteurs et fusa vers l'Hydre Noire. Celle-ci le vit arriver et le leva son puissant canon. Laguna arma le sien. Les deux tirèrent ensemble. Laguna vit une dernière fois le regard haineux de l'Hydre avant que sa tête n'explose, libérant un flot continu de sang.
"On a perdu tout le côté droit ! " alerta encore Kyros.
"Accrochez-vous ! "
L'Hydre présidentielle d'Esthar s'écrasa peu après. Un escadron vint aussitôt au secours du président. Les trois amis sortirent heureusement indemnes du crash. Le soulagement se lut sur tous les visages. Laguna sortit sa kalachnikov, tandis Kyros sortait ses lames et Ward son nouvel harpon.
- Allez ! On va se finir ces monstres ! revigora Laguna.
Il partit aussitôt, non sans lancer un dernier regard de remerciement à l'Hydre qui l'avait si bien servi. La nouvelle de la victoire et de la survie du Président d'Esthar redonna des ailes aux troupes qui augmentèrent la puissance de leurs assauts, perçant ainsi certains rangs, enflammées aussi par leur autre chef Müller qui, couvert de sang, haranguait sans cesse ses troupes au combat. Et petit à petit, l'armée humaine prenait le dessus.




 




 






 





NdA :
Et voilà, l'incrédible réalité s'est fait jour ! Enfin bon, que Orceïn et Orina soient les gardes du corps, je ne pense pas que ce soit vraiment une surprise pour la majorité des lecteurs, j'imagine que vous aviez deviné. Je n'ai pas cherché à vraiment cacher la chose, mais je n'ai pas non plus cherché à dire que c'était eux.
Pour le coups des larmes de sang, j'ai piqué l'idée dans Yuyu Hakusho :)

 

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