Un personnage, une histoire

Chapitre 25 : Midori : Sentiment interdit

2449 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 17/05/2018 17:52

Mon cœur bat très vite. Mais le pire, c’est que je ne sais pas pourquoi.

Lorsque je ne pense à rien, mon cœur bat normalement. Lorsque je pense aux bonbons, j’ai l’impression d’exploser.

Assise sur mon lit, je suis pensive. Je n’arrête pas de penser à cette nouvelle occupation ! Faire des bonbons avec mon cousin Asugi !

Je m’appelle Midori. Je suis la fille du ninja Kaze et de la princesse Sakura. Je tiens mes cheveux roses d’elle d’ailleurs !

Avant d’être une princesse, je suis apothicaire. Et j’adore essayer de nouvelles choses… La dernière que j’ai faite, c’est essayé de faire un bonbon toute seule… C’était un échec complet.

Cependant, depuis cet échec, Asugi s’est mis en tête de m’apprendre comment faire…

Asugi est mon cousin, et un ninja d’Hoshido. Il est aussi le vassal de mon autre cousin, Shiro… Ah mais les histoires de familles, ici…

Il est très gentil ! Ce qu’il aime le plus, c’est faire des bonbons ! Ce qui est marrant, puisque son père déteste ça ! Mais bon. Comme je le disais plus tôt, il me fait même des leçons maintenant !

Et nos petites leçons, c’est le moment que je préfère de la journée. C’est toujours amusant, toujours instructif, toujours un bon moment…

Mais je ne comprends vraiment pas pourquoi je n’arrive pas à me passer de cette occupation…

Je suis confuse. Je ne comprends pas du tout ce qu’il m’arrive. A chaque fois que je cuisine, je me sens vraiment heureuse. Et dès que je ne le fais pas, je me sens vide…

Je suppose que ce n’est qu’une passion éphémère… Oui, c’est sûrement ça.

Je sors de ma chambre. Me promène dans le camp du plan astral. C’est tout de même un endroit merveilleux… Des forêts, des lacs, un accès aux deux régions…

Je ne comprends pas où il se place sur un plan, cependant. Cela restera un mystère…

Enfin bref. Qu’est-ce que je peux bien faire ? Asugi est parti en mission, alors je ne peux pas rester avec lui…

Je sais ! Je vais allez chercher des herbes pour mes médicaments !

Je retourne rapidement dans ma chambre, et prend ma pharmacie sur le dos. Sans attendre, je pars vers la sortie du plan astral.

Mais alors que j’allais sortir, j’entends un bruit venant de plus loin. J’y vais. Ça ressemblait à une espèce de… Gémissement de douleur ? Léger, cependant.

Je vois enfin Saizo, mon oncle, arrivé avec Asugi. Je sens un immense sourire apparaitre son mon visage. On pourra rester ensemble ! Et on va continuer nos leçons !

Cependant, en regardant mieux, je le vois tenir son cou. Il grimace aussi…

Mon cœur rate un battement. Il est blessé !

J’accours en criant son nom. Il se tourne vers moi. Saizo, son père, semble indifférent. Mais Asugi me sourit.

-Salut, Doc ! Il souffle

Il m’a toujours appelé Doc… J’ignore pourquoi.

-Asugi ! Tu vas bien ? Je fais

Il enlève sa main de son cou, me montrant une légère entaille. Entaille saignant un peu…

-Je me suis juste coupé en affrontant quelqu’un. Rien de grave… Il affirme

-Attend, je vais t’enlever ça ! Je fais

-Quoi ?

Je ne lui laisse pas le temps de négocier, et le pousse contre le sol. Surpris, il se laisse assoir. Je pose ma pharmacie sur le sol, et l’ouvre. Sortant plusieurs potions et pansements.

-Doc, je t’assure que tout va bien… Il souffle

-Je préfère m’en occuper tout de même ! Je coupe

Je cherche encore un peu dans cette immense boite. Enfin ! Trouvé !

Je sors un désinfectant. En met un peu sur mes doigts, et l’étale sur la plaie d’Asugi. Je sais que cela fait mal, mais il ne grimace même pas. Il est vraiment fort…

-Doc… Tu sais que ce n’est pas grand-chose. Il continu

-Je sais, et encore heureuse ! La prochaine fois, fais plus attention ! J’ordonne presque

-Mais j’ai fait attention ! Je n’ai qu’une coupure !

-Eh bien la prochaine fois tu n’en auras aucune !

Il se tait, et pousse un soupir. Je place un pansement sur sa plaie.

-Dans trois jours, l’entaille sera complètement partie. J’affirme

-Trois jours ? Il s’étonne

-Elle était assez profonde.

Il s’époussette et se relève. 

-Bon ! Je suppose que je dois te remercier ! Il souffle

-Je suppose aussi ! Je proteste

Il me sourit.

-Merci, doc !

Je souris aussi. Mais Saizo soupire, et pose sa main sur l’épaule de son fils.

-Asugi, il faut faire le rapport de mission, maintenant. Il souffle

-Oui, père. Acquiesce Asugi

Il part plus loin. Il me fait un rapide signe.

-A plus, doc !

Je lui réponds par un signe de la main. Et il s’en va.

Je reprends ma pharmacie. Je suis impatiente d’être à demain, pour mon prochain cours !

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-Met les dans le moule, doucement… Me souffle Asugi

-Comme ça ? Je demande

-Oui ! Parfaitement comme ça !

Il guide mes mouvements, et on arrive à doser parfaitement.

C’est le lendemain. Asugi et moi faisons des bonbons ensemble, comme à peu près chaque jour…

Les mouvements sont bien plus minutieux que je ne le pensais au premier abord ! Mais avec l’aide d’Asugi, j’apprends beaucoup plus vite !

-Allez ! Maintenant, il faut les faire cuire ! Il fait

-Oui !

Je prends les moules, et les amène au four.

-Plus qu’à attendre ! Affirme Asugi

Il a l’ai surexcité. Il adore faire des sucreries ! Surtout avec quelqu’un !

-Je suis sûre qu’ils seront délicieux ! Comme toujours ! J’affirme

-Moi aussi ! Je me demande si ce nouveau parfum va marcher ! Souffle Asugi

On continu à parler ainsi de bonbons durant au moins une trentaine de minutes. Il est tellement passionné par ça !

Je bois littéralement ses paroles. C’est si intéressant ! Même si ça peut sembler puéril en temps de guerre, ces simples moment où on discute de tout et de rien est si agréable !

Et de toutes manières, la seconde génération n’est jamais sur le champ de bataille… Sauf pour faire gagner de l’argent à Corrin…

Oui je sais c’est triste.

Je l’écoute parler. Son air admiratif lorsqu’il parle de confiseur, son air émerveillé quand il parle de nouveau parfum…

Ce n’est que maintenant que je le réalise, mais c’est absolument adorable.

Je me fige, et cache mon visage dans mes mains. Attendez… Quoi ? Je… Je n’ai rien dit ! Rien !

-Midori ?

Je relève la tête. Asugi me fixe bizarrement.

-Tu vas bien ? Tu es toute rouge ! Il affirme

-Hein ?

Comme si ces mots étaient un rappel à l’ordre, je sens mes joues me brûler.

-Midori enfin !

-Je… Je ne sais pas… Je commence

Je le regarde à nouveau.

-Je ne sais pas pourquoi mon cœur bat si vite…

Il rougit à son tour. On reste en silence quelques instants. Mais… Mais je ne supporte plus cette tension dans l’air !

Je m’enfuis. Le plus loin possible. C’est un réflexe.

-MIDORI ATTEND !!!!

Je ne l’entends même pas. Je ne VEUX pas l’entendre. Je cours vers ma chambre. M’enferme. Saute sur le lit.

-Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qu’il se passe ?

Je plonge ma tête entre mes mains. Pourquoi mon cœur bat si vite ? Pourquoi mes joues me brûlent ? Pourquoi je me pose toutes ces questions ?

Je me sens perdue. Mais qu’est-ce qu’il m’arrive, en ce moment ? Est-ce que je deviens folle ? Est-ce que je deviens…

Je me surprends à penser à Asugi. Son sourire, son visage, son regard insouciant…

Je pose ma main contre mon torse. Mon cœur bat plus vite…

Non… C’est impossible… Je ne peux pas…

Je crois que je suis… Amoureuse de mon cousin.

Je le revois encore. Je repense à lui. Je…

Non ! Mon cœur bat beaucoup trop vite ! Je n’ai pas le droit ! Il est de ma famille bon sang ! On partage le même sang ! Je n’ai pas le droit ! C’est hors de question 

Plus je pense à ça, plus mon visage se mouille de larme. Non ! Je n’ai pas le droit ! Je ne peux pas… Je… Voudrais tellement…

ET ZUT !!! JE L’AIME !!! POURQUOI !!! POURQUOI EST-CE QU’IL FAUT QUE CA M’ARRIVE ??? POURQUOI ???

Je pleure encore plus fort. Je n’en peux plus ! Pourquoi…

-Midori !

Je relève la tête brusquement. C’est papa.

-P…

-Midori ! Bon sang qu’est ce qui t’es arrivé ! Il s’écrie

Il court dans mes bras. Me serrant très fort contre lui. Je le serre en retour.

-Papa… Je suis désolée… Je souffle

-Dit moi ce qu’il se passe. Il demande

Il se sépare un peu de moi, et essuie les larmes qui restent sur mes joues. Je détourne la tête.

-Je ne peux pas le dire… J’ai trop honte…

-Midori, tu es en pleur, et je ne partirai pas avant de savoir pourquoi. Insiste papa

Je baisse la tête. Je sais que je dois le dire… Même si je n’en ai pas envie. Je soupire lourdement, et cherche mes mots…

Non, je n’ai pas d’autre moyen de le dire.

-J’aime Asugi.

Silence mortel. Un silence absolument horrible… Qu’est-ce que papa va penser de moi, maintenant ?

Je suis sûre qu’il ne me verra même plus comme sa fille ! Il va me renier ! Et oncle Saizo ? Encore pire ! Mon père va devenir la honte du royaume ! Il ne sera même plus accepté à la cour à cause de moi !

Et Asugi… Il… Ne voudra plus jamais me parler… Plus jamais me voir…

-Ce n’est rien, Midori… Souffle papa

Il s’assoit sur mon lit, et me reprend dans ses bras.

-Je suis désolée…

-Tu n’as pas à être désolée, Midori.

Je pousse un cri de surprise. Papa… N’est pas fâché du tout ! Il semble accepter ces sentiments que j’ai pour Asugi !

-Mais Papa… C’est mon c… Je commence

-C’est sûr que Saizo va-t’en vouloir pour un petit moment. Mais tu sais comme ton oncle est grincheux. Me coupe papa

Je me sépare de lui.

« Mais on partage…

-Et alors ? On ne commande pas son cœur, Midori.

-…

-Je ne connais aucune loi qui empêche un Hoshidien d’aimer un peu trop un membre de sa famille. Et moi, je veux juste que tu sois heureuse. Continu papa

-Et Mère ? C’est une princesse d’Hoshido… Et du coup moi aussi… Est-ce que je ne serais pas la honte de la famille royale ? Je souffle

-Sakura comprendra, je le sais. Elle t’aime beaucoup trop. Hinoka et Ryoma aussi, ils leurs faudra juste un peu de temps… Quant à Takumi, je ne pense pas qu’il en ait quelque chose à faire. »

Je renifle.

-Alors… Ce n’est pas grave si…

-Ce n’est pas grave du tout, Midori. Je suis heureux que tu aies trouvé quelqu’un. Et Asugi est un ninja très respectable.

Je ne trouve rien à redire. J’ai le droit… De l’aimer ? J’ai le droit d’assumer ces sentiments ? De vivre avec ?

Je sens mon visage s’illuminer. J’ai le droit ! Je n’ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie ! Je saute aux bras de papa.

-Merci ! Merci merci merci !!! Je crie

-Ahaha ! Mais ce n’est rien, Midori ! Affirme papa

On rit un peu tous les deux. Oh, je suis si heureuse ! Si heureuse ! Jamais je ne serais aussi heureuse dans ma vie !

Comment décrire ce soulagement, cette joie, cette chaleur dans mon cœur ? C’est impossible ! IMPOSSIBLE !!! Je suis trop excitée, je suis trop contente, je suis… Je suis trop tout !

Je suis décidée ! Maintenant, je vais m’assumer ! Et peut-être que bientôt…

Peut-être que bientôt je serais encore plus heureuse. Avec mon cousin, certes…

Mais surtout avec celui que j’aime.

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-Asugi ! On va fait plus de bonbons aujourd’hui ?

-Pas aujourd’hui, Doc. Aujourd’hui… J’ai un cadeau pour toi.

-Oh, vraiment ? Qu’est-ce que c’est ?

-C’est un Anneau Bonbon. Il parait que quand deux personnes le partagent… Ils seront proches pour toujours. Et alors… J’ai pensé que ce serait bien de le partager avec toi, Midori.

-V… Vraiment ? Tu en es sûr ?

-Bien sûr que le je le suis ! Tu es ma meilleure amie, voir… Enfin bref, j’aimerais que nous soyons comme ça pour toujours ! Tant que tu continues à me guérir de mes blessures, je veux dire, haha !

-… Asugi, sois sérieux pour une fois.

-Je pensais juste… Tu fais toujours attention à moi. Tu t’assures toujours que je ne suis pas blessé. Chaque fois que je reviens d’une mission, tu es là avec ton pack d’apothicaire près. Je ne pars pas cinq minutes après m’être fait couper sans que tu ne me mettes un pansement sur la blessure ! C’est si gentil…. Et je veux que tu sache que je veux m’occuper de toi aussi. Je serais toujours là pour te protéger. Peu importe le prix.

-Et je serais toujours là pour te guérir ! Merci, Asugi !

-Maintenant, mange ! Pour nous, pour notre futur vie ensemble !

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Joyeux Anniversaire, Midori !

(Dans la version japonaise du jeu, Midori peut se marier à Asugi, mais pas dans la version anglaise ou française… J’ai trouvée ça marrant, dans un sens.)

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