Un personnage, une histoire

Chapitre 65 : Peri : Renaissance

1493 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 24/12/2018 16:16

La la la... La la la... La la la...

Je balance ma tête au rythme de la musique. Une petite chansonnette Nohrienne, connue de tous, mais dont personne ne connait le nom.

Il fait frais, mais pas froid. Cette journée est une journée si normale, si banale... Mais j’aime cette banalité tellement, tellement fort !

Et se promener est si agréable ! J’adore cette grande maison ! Je vais retrouver Mère, et on fera des gâteaux ensembles !

Oui, cette journée semble déjà magnifique !

Je chantonne, seule, dans la grande bâtisse. Je ne vois personne, ce qui est assez étrange... Il y a tellement de serviteurs ici, d’habitude !

Ils doivent sans doute travailler... Préparer à manger, ou nettoyer l’étage, ou je ne sais pas quoi...

Enfin, ce n’est pas trop grave. Un peu de solitude ne fait jamais de mal à personne !

Je continue à marcher. Les cuisines ne sont plus très loin, alors...

Soudain, je baisse un peu les yeux. Regardant sous mes pieds. Je vois alors... Un liquide rouge... Tiens...

Oh, je sais ! C’est du jus de tomate ! Mère adore en boire ! Cependant, sur le sol, comme ça... Et en si grande quantité...

Non, je pense bien que c’est ça. Mère a dû porter une grande bouteille, et en a renversé ! C’est même jusqu’aux cuisines ! Elle doit forcément préparer quelque chose !

Hehe, je vais me dépêcher pour la rejoindre !

Je chantonne encore, et arrive devant la porte des cuisines. Je pousse cette dernière, guillerette.

-Maman ! Je suis là ! Je fais

-Ah... Ah... J’entends

Je m’arrête. Qu’est-ce que... Je... Je...

Du jus de tomate. Un couteau. De la viande. Un cuisinier.

-Maman ?

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J’ouvre les yeux. Brusquement, comme à mon habitude. Je n’arrive pas à les ouvrir autrement.

Je me redresse, regarde à gauche, regarde à droite. Personne. Je me lève, il est encore très tôt. Mais je n’arrive plus à dormir autant qu’avant.

Mais j’ai beaucoup de choses à faire aujourd’hui ! A commencer par me préparer un petit déjeuner !

Je me dépêche de me lever. J’ai faim, alors je vais tout de suite partir manger ! Ce qui est parfaitement logique...

Je me dépêche d’attacher mes cheveux en deux tresses bleues. Je me coiffe comme ça depuis ce moment. Je peux voir clairement devant moi, maintenant.

Je m’appelle Peri. Je ne suis qu’une jeune fille habitant une grande maison, auprès d’un noble Nohrien...

Voilà, c’est à peu près tout. Que puis-je ajouter ? Ce que je viens de dire est littéralement ma vie !

Enfin, j’aimerais bien manger, maintenant ! J’aime tellement ces petits biscuits que Mère m’a appris à cuisiner !

En même temps, je n’aime pas manger la nourriture des autres... Je n’en mange jamais. Trop peur que ce soit empoisonné.

Alors, à partir des biscuits de Mère, j’ai appris à cuisiner ma propre nourriture. Et ça me distrait beaucoup !

J’arrive enfin dans les cuisines. Je vois Père assis près d’un comptoir, en train de siroter une tasse de thé. Comme il est toujours pressé, c’est évident qu’il ne prend pas le temps de prendre un repas convenable.

-Bonjour, Père ! Je fais

-Bonjour, Peri. Il répond

Pas plus de mots sont nécessaire. Nous ne nous parlons pas beaucoup, mais je n’ai aucun regret. Je n’ai pas besoin de lui, il n’a pas besoin de moi. J’étais plus proche de Mère.

Je m’enfonce dans les cuisines, ouvrant un placard, et cherchant la cannelle. Un élément essentiel des biscuits que je veux faire.

La cannelle est très rare, ici, à Nohr. En avoir est un vrai luxe... Ce pays est terriblement inhospitalier et stérile. Et j’aime vraiment son gout. Alors Père m’en ramène le plus souvent possible...

...

...

...

Et puisque personne n’a le droit d’y toucher...

Ou elle est, ma cannelle ?

Je change de placard. Même si c’est étrange, peut être que je l’ai rangé ailleurs ? Euh...

Non, rien du tout là-dedans non plus... Je change encore. Mais non, toujours rien !

C’est pas vrai, mais où est ce que j’ai bien pu la mettre ? C’est pas possible !

-Père ! Je m’écrie

Je change de placard.

-Quoi ? Il fait

Je le referme. Rien du tout...

-Tu as touché à la cannelle ? Je ne la trouve nulle part ! J’affirme

Il reprend une gorgée de son thé en fermant les yeux. J’ouvre un placard, pour le refermer en claquant violement la porte.

-Non. Demande aux serviteurs. Répond Père

Je me fige.

Oh... Les serviteurs. Ouais.

-Mademoiselle Peri ? J’entends

En parlant de serviteurs... Voilà l’un de nos assistants cuisinier qui arrive. Il est assez jeune, habillé comme un majordome... J’ai oublié son nom, il n’a pas d’importance.

-Que vous arrive-t-il ? Il demande

-C’est vous, pour ma cannelle ? Je demande

-Hein ?

Je me tourne froidement vers lui. Ma rage doit être palpable, il tremble un peu.

-C’est vous, qui avez pris ma cannelle ? J’insiste

Il frissonne, et lance :

-Eh bien... J’avais fait des gâteaux, hier, et... Il n’en restait plus beaucoup. Il sort

Je ne l’écoute plus. J’ai compris. Il a fini ma cannelle. Sans mon autorisation. Sans me demander mon avis.

Il a osé.

Je serre les poings, et le regarde dans les yeux.

-Très bien. Je réponds

Je suis si froide qu’il en tremble. Ce n’est pas parce que j’ai dix ans que je ne fais pas peur. Je sais exactement quoi faire... Ce poltron va me le payer.

Je me cache dans un coin de la cuisine, et attend qu’il s’en aille. Père sort des cuisines quelques minutes plus tard, ma laissant avec ce cruel serviteur. Celui-ci part à son tour au bout de quelques secondes. Il s’en va rapidement, il semble terrorisé. Hehe... Tu as de quoi avoir peur.

Je prends quelque chose, et le suit. Discrètement. Il marche seul dans les couloirs. Il ne me voit pas. Il ne peut pas me voir.

Il se promène dans les couloirs encore longtemps. Va-t-il s’arrêter un jour ? Bon. Puisqu’il n’est pas décidé à s’arrêter...

De toute façon, je ne vois personne, ici. Personne pour me déranger.

-Hey. Toi. Je lance

-Hein ? Fais le majordome en réponse

Il se retourne brusquement. Il transpire sous l’appréhension.

-Oh... Mademoiselle Peri... Que... Que vous... Il souffle

-Vous avez fini ma cannelle. J’affirme

Je m’approche d’un pas. Il recule d’un pas, et se courbe immédiatement.

-Je suis infiniment désolé, Mademoiselle Peri ! Je... J’allais justement en rechercher ! Il affirme

-...

Il recule encore d’un pas. 

-Je vais partir, maintenant, pour vous demander pardon, et... Il tente

-Trop tard. Je coupe

Il redresse la tête d’un coup brusque. Je souris. Fonce. Sortant ce que j’avais pris un peu plus tôt.

Mon couteau s’enfonce dans sa poitrine. Il n’a pas le temps de bouger. Ses yeux on a peine le temps de s’écarquiller. Je souris encore plus.

Il tombe au sol. Je laisse tomber le couteau. Tout ce sang, c’est magnifique, magnifique...

Il est bien mieux là, allongé, dans sa mare rouge. Je ricane un peu. C’est sublime, vraiment sublime... Jamais je n’oublierais cette vision...

-PERI !!! J’entends derrière moi

Je ne me retourne même pas, mais je reconnais la voix de Père.

-Oh bion sang, qu’est-ce que tu as... Il commence

Je n’entends pas la fin de sa phrase, je n’en ai pas besoin. C’est si beau, et je me sens si détendue...

Oui, décidément, j’adore ça... Au bout du cinquième cette semaine, je trouve ça de plus en plus grisant.

J’adore, j’adore ! Je ne sais même pas comment utiliser les mots pour décrire ce sentiment ! Depuis ce jour, que j’aime le sang !

Mère, vous me manquez, mais grâce à vous, j’ai trouvé une nouvelle vocation.

...

P pour pulvériser.

E pour étriper.

R pour ravager.

I pour immoler.

Je suis Peri !

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Joyeux Anniversaire, ma psychopathe préférée ^^ (Enfin, ma préférée de Fire Emblem Fates, disons... Et seulement si Camilla ne compte pas comme une psychopathe ^^’)

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