La dernière âme
Chapitre 21 : Les journaux secrets de William Afton - 1988
2594 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 20/07/2025 10:23
Entrée du 19 juillet 1988, 11h56 - Retranscription écrite.
Commande du buffet d'ouverture, check. Commande du papier toilette, check. Réparation du bras droit de Bonnie, check. Tout est enfin prêt pour l'ouverture. J'ai crû qu'on allait jamais s'en tirer. Scott, des nouvelles pour Foxy ?
On a toujours pas l'autorisation de l'activer, mais j'y travaille. La police a encore demandé à l'analyser une nouvelle fois. On fera sans, il restera cloîtré dans l'aire des pirates jusqu'à ce qu'on puisse l'utiliser. William, qu'est-ce que tu fais ?
C'est Golden Freddy. Enfin, ce qu'il en reste. Je pensais réussir à le ravoir à partir des dernières pièces de Fredbear, mais tous les springlocks sont foutus. Il est bon à partir à la poubelle. C'est... C'est le premier modèle que j'ai conçu, ça me fait mal de m'en débarrasser.
Et le lapin ?
Spring Bonnie est dans les coulisses. J'essaye de solidifier les ressorts qui commencent à dater, pour éviter d'être empalé dedans. Ce serait dommage de mourir aussi stupidement, pas vrai ?
Oui. Évite de mourir devant les clients s'il te plaît. On y va ? On est déjà en retard, les clients vont déjà râler. J'ai mis Mike à l'accueil aujourd'hui. Ce gamin est un cadeau tombé du ciel, je sais pas ce qu'on ferait si on devait tout gérer à nous deux.
J'arrive, juste le temps d'enfiler une chemise propre. Oh, et Scott, des nouvelles de...
Non. Henry ne s'est toujours pas montré... Mais est-ce vraiment un mal ?
Entrée du 20 juillet 1988, 15h12 - Retranscription écrite
Un autre jour, un autre dollar. La rénovation des Animatroniques a pris du temps mais a été très appréciée par les médias et les clients qui ont assisté à la cérémonie d'ouverture : moins de dents, plus de fourrure, ils ressembleraient presque à de grosses peluches. Mais je préfère éviter de rester trop longtemps en leur présence. La forme est nouvelle, mais les endosquelettes sont toujours les mêmes et ça ne les empêche pas de se promener la nuit dans le bâtiment. La disparition des Toys ne semble pas les avoir perturbés plus que ça, même si leur comportement est étrangement moins agressif, au point que je me demande s'ils ne sont pas un peu déprimés.
Déprimés... Mais qu'est-ce que tu racontes, William ? Ils ont encore massacré un gardien de nuit la semaine passée, un jeune qui avait pris le travail comme un job étudiant. Pour rire, j'ai proposé à Scott de leur offrir une prime s'ils survivaient plus de cinq jours. Il n'a pas franchement ri. Le matin, je le vois passer en revue les caméras avant que je ne puisse les effacer, il s'inquiète vraiment. Il a même passé deux jours à créer des cassettes d'entraînement à destination des gardes de nuit pour les aider à affronter leur travail. L'idée ne me séduit pas vraiment, il ne manquerait plus qu'un inconnu aille parler de ce qui se passe dans les journaux pour qu'on soit cuits.
La police a été très claire : encore un scandale et c'est la fermeture définitive. On a décidé de faire profil bas. De mon côté, je poursuis le travail d'Henry sur l'étude des âmes, puisqu'il a mystérieusement disparu. Il a déménagé, et visiblement changé de nom. Mais je ne suis pas dupe. Il n'abandonnera pas sa monstruosité de fille qui continue encore et toujours de provoquer des emmerdes. La Marionnette est plutôt calme en ce moment, mais j'ai peur que ça ne cache la préparation d'une nouvelle catastrophe. Il ne manquerait plus que ça. Tout se passe bien en ce moment, c'est trop louche pour être crédible.
Mike m'inquiète également. Il devient de plus en plus pressant pour savoir ce qui est vraiment arrivé à sa petite sœur. La semaine passée, je l'ai surpris en train de fouiller dans mes dossiers. Depuis la morsure, il agit étrangement. Et j'ai peur qu'il se rapproche de la vérité. Je refuse de croire qu'il a choisi d'étudier la robotique uniquement par passion. Quelque chose ne va pas.
Entrée du 21 juillet 1988, 14h32 - Retranscription écrite
C'est non et je ne reviendrais pas là dessus.
Je ne te demande pas ton avis, Papa. Je prends le poste de nuit. Puisque tu ne t'intéresses pas plus que ça à cette histoire de robots hantés, j'ai décidé de découvrir ça par moi-même. J'ai vu les caméras, je sais qu'ils bougent.
Et alors ? Tu as bien vu ce qu'ils font aux gardiens de nuit ?! Tu n'as pas à faire ça. I
Alors parle-moi ! Tu ne me dis rien ! Tu agis comme si tout était normal ! Des robots marchent dans notre pizzeria la nuit et tuent des gens ! Il faut faire quelque chose. Peut-être qu'ils essayent de nous transmettre un message, peut-être qu'ils veulent nous aider à trouver leur meurtrier. Peut-être même qu'ils savent que le meurtrier travaille ici.
Quoi ?
C'est toi, pas vrai ? C'est toi qui les as tué. J'ai retourné le problème ces dernières semaines et ils ne m'ont pas attaqué. La nuit où Jeremy veillait, tout se passait bien. Mais quand je portais ta chemise violette, le jour où Mangle m'a attaqué, ce n'est pas moi qu'elle visait. C'était toi.
Mike... Je... Ce n'est pas ce que tu crois.
Je le sais depuis longtemps, tu sais. Mais j'espérais... Je ne sais pas, que tu serais assez honnête pour me le dire en face. Mais il reste un point que je ne comprends pas, dans tout ça. Pourquoi est-ce que tu as tué Elizabeth ?
Je ne l'ai pas tuée, Michael. Elle, c'était un accident. Elle...
Arrête de mentir ! Tu as dit que c'était un robot qui l'avait tuée ! C'est toi qui l'a conçu, je ne peux pas croire un instant que c'est arrivé par hasard !
Mike, je te jure que...
Tu sais quoi ? Non, je découvrirais tout ça par moi-même. Tu me dégoûtes.
Mike ! Mike, reviens ! Mike ! Je ne l'ai pas tuée. Je te jure que je ne l'ai pas tuée.
Note manuscrite du 21 juillet 1988
Tu es un meurtrier. Tu es un meurtrier. Tu es un meurtrier. Meurtrier. Meurtrier. Meurtrier. Meurtrier. Meurtrier. Meurtrier.
Tu l'as tuée. Tu l'as tuée. Tu l'as tuée. Tu l'as tuée. Tu l'as tuée. Tu l'as tuée. Tu l'as tuée.
Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre. Monstre Monstre.
Entrée du 23 juillet 1988, 21h45 - Retranscription écrite
Scott, tu as les fiches de salaires du mois passé ? J'ai pas eu le temps de les retaper.
Elles sont dans les tiroirs, mais... Willy, tu ne devais pas partir après le service du midi ? Qu'est-ce que tu fais encore là ?
D'accord, je vais taper les fiches.
Tu ne peux pas continuer comme ça. Tu es épuisé, ça fait deux jours que tu travailles non-stop. Tu as dormi au moins ? Qu'est-ce qui se passe ?
Rien.
Ça a un rapport avec Mike ?
Je vais taper les fiches. Mêle toi de ton cul, Scott.
Entrée du 24 juillet 1988, 16h23 - Retranscription écrite
Journée pourrie. Rien de neuf. Animatroniques ok. Fin du rap... Tiens, tiens. Regardez qui revient après presque six mois d'absence.
La ferme, William, je n'ai pas besoin de tes leçons de morale. Je suis venu parler en ami, ne me fais pas regretter d'être venu.
Qu'est-ce que tu veux, Henry ?
Arrêter, tout. Tu avais raison, je deviens trop obsédé par cette histoire. Je dois laisser Charlie partir. Je... Je suis venu te prévenir, par amitié. Ma femme va te dénoncer demain à la police.
Quoi ?!
Ecoute-moi avant de hurler. Je... Je voulais me dénoncer, moi aussi. Mais... Mais elle est enceinte, Will. Je... Je ne peux pas la laisser maintenant. Je veux me donner une chance de changer les choses. De faire les choses bien. Je suis sûr que tu peux le comprendre.
Et donc quoi ? Tu te débarrasses de moi ?! Je ne suis pas ton putain de chien, Henry ! Si je tombe, tu tombes avec moi !
Je ne crois pas, non.
Pardon ?
J'ai cru comprendre que les relations avec ton fils ne s'arrangent pas. Depuis que je lui ai dit pour ce qui s'est passé au Circus Baby's World... Il a l'air de reconsidérer la confiance qu'il a placé en toi. Ce serait dommage de le perdre lui aussi définitivement, pas vrai William ?
Espèce de sale...
C'est cela, oui. Nous sommes d'accord dans ce cas. Je te conseille de rester silencieux, ou ça finira mal pour lui et pour toi.
Espèce de lâche ! Tu ne t'en tireras pas comme ça, tu m'entends ? Tu vas le payer.
Tu savais que ce jour arriverait tôt ou tard. Ce n'est que le juste retour des choses de pousser un peu le destin. Au revoir, William.
Entrée du 25 juillet 1988, 02h25 - Retranscription écrite
Mike ! Mike ! Aide-moi !
Papa, qu'est-ce que... C'est... C'est la femme d'Henry ? Qu'est-ce qu'elle a ?! Papa, qu'est-ce que tu as fait ?
Elle est morte. Je... J'ai paniqué. Elle allait me dénoncer... J'ai... Je n'ai pas pu la laisser faire. Je l'ai tuée. Je ne pouvais pas. Il voulait... Il voulait me faire porter le chapeau. Je... Je pouvais pas.
D'accord. Euh... On va... On doit appeler une ambulance et... Merde. Ne bouge pas.
[Bruit de lumière qui grésille - Bruit de portes qui claque]
C'était...
Bonnie, oui. Il va partir bientôt, ce n'est pas le pire. Papa, qu'est-ce qu'on fait ? Si on sort par la porte principale, ils vont nous réduire en miettes. Ils laisseront pas passer ça.
On peut... On peut leur laisser le cadavre. Ils vont l'empaller dans un costume, ça passera pour un accident. C'est... C'est ce qu'ils font, non ?
Bon sang, tu t'entends parler ?! Cette femme ne mérite pas... On doit prévenir Henry ! Il doit être mort d'inquiétude, tu lui dois ça !
Hors de question, plutôt me jeter dans les bras de ces saloperies plutôt que de lui parler. Mike, tu voulais que je t'implique plus, n'est-ce pas ? Tu voulais que je te dise ce que j'ai fait, non ? Voilà, ce que j'ai fait. Bonnie, marchant comme un être humain. Je leur redonne vie. Je... Je leur offre l'immortalité. Ce n'est pas un meurtre. C'est un sauvetage. J'essaye de la sauver, Michael. J'essaye de sauver Elizabeth. Et Henry, il... Il veut tout arrêter ! Elle est coincée dans un robot, elle est vivante... Je lui ai promis qu'elle pourrait de nouveau fêter Noël comme avant. Je ne peux pas arrêter ! Je ne peux pas... L'abandonner.
Les enfants que tu as tué, c'était pourquoi ?
Henry mène les recherches. Il disait que si on tuait des enfants violemment, de la même manière que sa fille, Georges et Elizabeth sont morts, on pourrait en apprendre plus sur les âmes. On pourrait trouver un moyen de la remettre dans un réceptacle humain. Ce sont des... Des sujets d'expérience, rien de plus. Je ne voulais pas leur faire de mal, mais... J'avais pas le choix !
On a toujours le choix. Ce qu'ils vivent, c'est pas une vie, Papa. Ils... Ils errent la nuit, ils ne savent pas quoi faire. Ça fait trois jours que je les regarde, ils... Ils mettent les gens dans les costumes... Ils veulent me montrer comment ils sont morts ! Comment tu les as tués !
Ce n'était pas mon idée. C'était celle d'Henry. Et ce soir, sa femme... Elle m'a dit que la mort d'Elizabeth.... Que ce n'était pas un accident. Que c'était lui qui... J'ai fait confiance à cet homme, je l'ai suivi sur... Sur tout ! Et lui, il... Mike, je ne voulais pas les tuer, tu m'entends ?
Tais-toi. Je... J'ai même pas les mots. Et toute mon enfance, j'ai culpabilisé pour ce qui est arrivé à Georges alors que tu... Alors que tu m'as écarté de ta vie pour tuer des enfants. Tu es un monstre. Je...
Mike, tu dois m'aider. Elizabeth est toujours là. Et elle a besoin d'aide. Elle est coincée. On ne peut pas arrêter maintenant. Tu as tué, comme moi. Tu sais ce que je ressens.
Non. Ne me compare pas à toi. Je ne suis pas comme toi. Et si je ne te dénonce pas, c'est uniquement pour elle. On va la libérer. Pas la mettre dans un autre corps, tu m'entends ? La libérer.
D'accord... Ouvre la porte, on va l'offrir à Bonnie.
Non, à Freddy, de l'autre côté. C'est lui qui s'occupe des... costumes.
Entrée du 26 juillet 1988, 12h05 - Retranscription écrite
Scott, ça va ? Tu es tout pâle.
Non. Tu dois venir à l'accueil tout de suite. Henry est là, il est en train de hurler que tu as tué sa femme et il est incontrôlable. Il a essayé d'embarquer la Marionnette et Mike n'arrive plus à le contenir.
Merde.
Entrée du 26 juillet 1988, 12h12 - Retranscription écrite
Henry, calme-toi ! Comment peux-tu m'accuser de ça ? Je pensais que nous étions... "Amis".
Que je me calme ? Que je me calme. Tout va parfaitement bien ! Juste alors que ma femme a un mystérieux rendez-vous et disparaît dans la nature, qu'est-ce que j'apprends ? On a trouvé un corps chez Freddy's ! Tu ne te caches même plus, William ! Tu as fait ça !
Oui, je l'ai fait.
Pardon ? Répète-ça juste pour voir.
J'ai tué ta femme. Je l'ai étranglée jusqu'à ce que je lise de la résignation dans ses yeux. C'est douloureux, n'est-ce pas ? Perdre quelqu'un qu'on aime. Mais qu'est-ce que tu en sais ? Ta fille ? Oh, non, un accident de parcours de son père violent. Ne me fais pas rire. Je te connais depuis quoi, quinze, vingt ans ? Tu n'es pas capable d'aimer, Henry Miller. Mais moi, contrairement à toi, j'aimais ma fille.
Attends, tu vas te faire plaindre là ? Je te conseille de t'arrêter ou je vais être obligé de te coller mon poing dans la gueule.
Moi, Henry Miller, j'aimais ma fille. Je ne la considérais pas comme un objet ou un outil utile pour manipuler son meilleur ami. Elle m'a dit ce que tu lui as fait, tu sais. Je sais que c'est toi qui l'as tuée.
Je ne l'ai pas tuée. Je t'ai libéré.
Libéré... Quand je te vois, je ne ressens que du dégoût. Un mari serait effondré pour la mort de sa femme. Toi... Toi tu parles d'elle comme si un chien avait pissé sur ta chemise. Ce n'est pas de l'amour ça, Henry. Dégage d'ici et reconstruis-toi dans un autre pays. Je ne veux plus jamais voir ta gueule ici. Et si ça devait arriver, je te promets que je te ferais souffrir comme tu lui as arraché sa vie.
Alors ça s'arrête là ?
Sors de ma vie.
Je n'en resterais pas là, William. Un jour ou l'autre, tout finit par se payer.