La dernière âme
Chapitre 27 : Les journaux secrets de William Afton - 1993
2549 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 13/08/2025 11:23
Entrée du 5 février 1993, 22h12 - Retranscription écrite
Retrouver ce vieux bureau me fout les jetons, Papa. Déjà quand c'était ouvert, c'était bien délabré, mais là... Cette pizzeria craint vraiment.
Je sais bien. Mais si tout se passe bien, dans une semaine, nous n'aurons plus jamais à y remettre les pieds. C'est déjà un miracle que le générateur tienne le coup pour alimenter cette pièce. Tu as bien compris le plan ?
Oui, je reste ici à faire comme d'habitude, et toi tu attires Bonnie dans la salle de réparation avec Shaddow Freddy.
Exactement. Un par jour suffit amplement, cela nous permettra d'éviter de finir entre leurs mains. Il ne semblent pas s'être activés pendant notre absence, la reprise sera peut-être difficile. Fais bien attention à la Marionnette, cette poupée de l'enfer risque de nous causer des problèmes. Si elle approche de Shaddow Freddy, préviens-moi. J'ai installé une boîte à musique sur sa caisse, tu as juste à appuyer sur ce bouton pour la remonter quand elle ralentit.
Une boîte à musique ? Comme avant ?
Je ne sais toujours pas pourquoi ça la retient, mais on en a vraiment besoin pour éviter les catastrophes. Je vais me mettre en place avant minuit. Bon courage.
Fais attention.
Entrée du 6 février 1993, 01h47 - Retranscription écrite
[Bruits de pas mécanique et rire d'enfant]
Suis-moi, Bonnie ! J'ai quelque chose à te montrer. Dans cette pièce. Viens !
[Porte qui s'ouvre, bruit de pas mécanique]
Tiens, tiens, regardez qui voilà. Surprise !
[Coups répétés sur le robot, cris mécaniques]
Voilà, saloperie de lapin violet. Ça t'apprendra à être aussi con. Bon, deuxième étape, récupérez l'âme. Le moteur, la carte mère ! [Sifflement inhumain] Ça marche ! Oh mon dieu, ça marche ! [Bruit de pleurs nerveux] J'arrive Elizabeth, j'arrive et je vais te sauver. Papa va te sauver, je te le promets.
[Petit bip de talkie walkie] Mike, c'est bon. Bonnie est détruit, et Shaddow Freddy est intact. Le champ est libre pour partir ?
Chica bloque la route pour l'instant, mais je ne pense pas qu'elle restera longtemps. Les autres ne sont pas actifs, et je ne pense pas qu'ils le seront cette nuit.
Parfait, je reviens au bureau par le côté gauche.
Entrée du 6 février 1993, 21h57 - Retranscription écrite
C'est pas une bonne nouvelle, ça. La Marionnette n'a pas du tout apprécié, on dirait.
On dirait ? Elle a envoyé les tables de la salle principale dans le mur ! Je crois l'avoir jamais vu comme ça encore. Elle a détruit notre caméra ! Je ne pense pas qu'elle va répondre à la boîte de musique après ça. Pendant que tu détruisais Bonnie, j'ai vu sa boîte vibrer.
Pour l'instant, elle n'est pas un problème. Faisons comme hier, on verra ce qui se passe. Je vais attirer Chica dans la cuisine aujourd'hui. Je pourrais plus facilement m'enfermer à clé si l'autre poupée de l'enfer se met en transe. Je pense que ça ira. C'est pour les deux autres qu'il va falloir s'inquiéter. La rapidité de Foxy est dangereuse, et Freddy... Eh bien, Freddy c'est Freddy, on sait tous les deux à quel point il est tenace. Et plus méfiant.
Bonne chance alors.
Entrée du 7 février 1993, 00h26 - Retranscription écrite
Ça fonctionne, Papa, elle arrive. Tu peux ouvrir la porte. Je tiens Foxy à l'oeil, il est réveillé. Pas de signe chez Freddy pour l'instant.
[Bruit de porte qui s'ouvre, coups répétés sur le robot, cris mécaniques]
Je l'ai eu, Mike. J'ai fait sauter sa tête.
Papa, ferme la porte, vite !
[Loquet qui se verrouille, coups rageurs contre la porte]
C'est la Marionnette ?
Non, Foxy. Il a bondi comme un fou lorsqu'il a entendu Chica et il a tracé vers la porte. Oh, non. Il va vers la Marionnette maintenant.
Il y a une fenêtre dans la cuisine. Je sortirais par là, ne t'en fais pas pour moi. Dès que je quitterais le bâtiment, ils vont redescendre en tension et tu auras juste à attendre six heures du matin. On se retrouve dans la voiture, à tout à l'heure.
A tout à l'heure. [Bip de fin de liaison]
A nous deux, ma poulette. Donne-moi ton âme. Voilà, gentille fille. Tu vas rester bien sagement ici avec ton copain Bonnie. C'est notre petit secret. Personne n'en saura rien.
Entrée du 8 février 1993, 03h57 - Retranscription écrite
Cours ! Il est juste derrière toi ! Cours !
[Porte qui claque - Coups rageurs derrière la porte]
Tu avais raison, c'était une mauvaise idée de l'attaquer directement dans son antre. Il n'a pas apprécié. Malheureusement, il ne semble pas intéressé par Shadow Freddy. Je crois qu'il sait que ça ne sent pas bon pour lui. Foutu renard. Où en est Freddy ?
Il a bougé. Il regarde toujours la caméra pour l'instant et je l'ai entendu rire tout à l'heure. La Marionnette est aussi sortie de sa boîte, mais je ne la trouve sur aucune caméra. C'est comme si elle s'était... volatilisée. Ils sont plus agressifs que jamais, je ne les ai encore jamais vu dans cet état. Ah, la voilà !
D'où est-ce qu'elle sort ?
Je ne sais pas vraiment, d'une ancienne salle de stockage je crois. Tu sais, celles où Scott entreposait les documents.
Oui, c'est l'ancienne salle de maintenance des robots. Mais qu'est-ce qu'elle y faisait ? Je n'aime pas ça. Bon. Je vais prendre la hache à incendie, on va en finir avec le renard.
Quoi ? Mais il est juste derrière la porte !
Fais-moi confiance. Il verra pas le coup venir.
[Porte qui grince - Cris de William et de Foxy mêlés - Coups répétés sur du métal]
Voilà qui est réglé. Saloperie de renard.
Tu saignes à l'épaule, il t'a blessé ?
C'est une égratignure, c'est pas grave. Laisse-moi juste récupérer quelque chose avant de refermer.
Qu'est-ce que tu fais ?
Je récupère les données de la carte-mère.
Avec une seringue ? Papa... Qu'est-ce que tu fais vraiment ? J'ai accepté de t'aider uniquement parce que tu m'as promis que ce cauchemar s'achéverait, mais on est là depuis trois jours et j'ai déjà l'impression que tu me mens.
Fais-moi confiance. Ces... données serviront à libérer Elisabeth. C'est ce que tu veux, non ?
Je ne sais pas. Je ne sais plus si je peux seulement te faire confiance, Papa.
Entrée du 9 février 1993, 01h15 - Retranscription écrite
C'est trop risqué, elle monte la garde comme un chien devant Freddy. Et je suis pas sûr qu'elle te laissera vivant si tu l'approches.
C'est pourtant la seule solution. Freddy est lent, si j'attire la Marionnette et que je la détruis, ça me laissera le temps d'en finir avec lui derrière. Elle se croit invincible, mais elle oublie parfois que ce n'est qu'un robot, pas une espèce de super-héroïne de comics. Un coup de hache pourrait la trancher en deux et l'immobiliser pour de bon.
Papa, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. On sait tous les deux à quel point elle peut être agressive lorsqu'on la provoque. Et puis... Si jamais elle a des pouvoirs, ou...
C'est ridicule. Elle est trop légère pour me mettre dans un costume, si c'est ce qui t'inquiètes. Et je ne suis pas aussi gentil que toi. Je n'éprouve aucun remords à la mettre à terre.
Si tu le dis. J'ouvre la porte.
Entrée du 9 février 1993, 02h34 - Retranscription écrite
[Cris mécanique rageurs et coups sur du métal] Mais tu vas te taire, saloperie de poupée de l'enfer ?! Crève en silence, j'ai pas que ça à f... [Bruit inconnu - Bruit de caisses éclatées]
Papa ! Papa, qu'est-ce qui se passe ?!
Cette sale garce a des pouvoirs. Oh... Oh non. Oh non, non non.
Papa ?
Les fioles ! Elles se sont brisées ! Non ! Non ! Tu n'as pas le droit ! Vous n'avez pas le droit ! Revenez ! Revenez !
Papa ? Papa, qu'est-ce que tu fais ?
Tu crois pouvoir m'arrêter, saloperie de Marionnette ? Regarde ce que je vais faire à ton dernier copain. Je vais prendre son âme, et je vais tellement le martyriser qu'il me suppliera de mourir de nouveau. Et tu ne pourras rien faire. Rien, tu m'entends ?! [Bruit de course]
Papa, arrête, qu'est-ce que tu fais ? Cette salle n'est pas sur les caméras, je ne peux pas... Papa ! Freddy arrive ! Et la Marionnette aussi.
Il ne me fera rien, ne t'inquiètes pas. Il ne peut plus me détecter. Je ne suis plus humain pour lui.
Reviens, tu as complètement perdu la tête ! Tu vas te faire tuer !
Tu te souviens de ton bon copain Springbonnie, Freddy ? Celui qui t'as pris par la main, pour t'emmener dans cette pièce toute noire. Tu sais quoi ? Tu n'as pas changé. Tu es toujours aussi bête et naïf. [Coup de hache sur du métal - Cri mécanique d'agonie] Ah, ah, ah... Toujours aussi stupide. Oh, mais revoilà la poupée de l'enfer ! On est en colère ? Oh, c'est si triste.
Papa, ne la provoque pas, tu oublies où tu te trouves. Qu'est-ce que... C'est quoi ces tâches blanches ?
T'as vu ça, Mike ? Elle a ramené ses copains fantômes. Tu crois que j'ai peur des spectres ? Ou de la mort ? Je leur ris au nez, Charlie Miller. Regarde-moi bien, écoute bien ce que j'ai à te dire : je ne regrette rien, ni leur mort, ni la tienne. Je vais vous remettre dans des bouteilles, et vous allez souffrir pendant des dizaines d'années jusqu'à ce que je puisse ramener Elizabeth dans un corps humain. J'ai fini les travaux de ton père, je sais comment te faire souffrir assez pour te faire payer tout ce que ton connard de père m'a fait. Oh oui, et après je le retrouverais, et je lui ferais subir le même sort. Tu vas crever, Charlie Miller, et toute ta putain de famille avec toi.
Pa... Papa, qu'est-ce que tu racontes ?
Je suis désolé, Mike. Je t'ai menti, et ils le savent malheureusement mieux que toi. Je ne compte pas les libérer. Je vais sauver Elizabeth, quoi qu'il en coûte.
Tu avais promis ! Tu... Comment tu peux seulement... Tu me dégoûtes. Tu es la pire ordure que j'ai jamais connu. Tu n'es pas comme Henry, tu es pire que lui.
Je t'interdis de dire ça. Henry tue par plaisir, moi je tue pour...
Par besoin, Papa ! Tu es un psychopathe, un attaché posséssif qui est en train de ruiner son génie en commettant des meurtres ! Resaisis-toi ! Laisse-les partir. Laisse-les, s'il te plaît.
Si tu n'es pas avec moi, tu es contre moi, et tu sais ce que je fais aux gens comme ça ? Demande un peu à Scott, Mike, je suis sûr qu'il trouverait la réponse amusante.
Je suis désolée, Michael. Ce que je vais faire, je ne le fais pas contre toi. Mais pour nous, pour nous protéger.
Elle parle ! Ah ah ah ! Je l'ai toujours su ! Ah... Ah... Ah ? [Bruit de springlock qui lâche] AAAAAAAAAAAH ! AAAAAAAAAAAAAAAAH ! Mike ! Mic... Mich... [Bruit de springlock qui lâche - Glougloutement sanglant]
Tais-toi et crève en silence, William Afton.
Entrée du 9 février 1993, 06h22 - Retranscription écrite
Regarde-toi, Papa, t'accrochant aux derniers morceaux de vie. C'est comme ça que ça devait se terminer, hein ? C'est toujours comme ça que ça se termine pour les gens comme toi. Je mentirais si je disais que je vais te regretter. Et tu sais quoi ? Je ne vais même pas me fatiguer à aller voir la police pour leur signaler ton cadavre. Tu vas être enterré ici, dans les ruines de ton propre désastre, et ces pauvres gosses, eux, pourront enfin se reposer maintenant que le monstre qui les a fait souffrir passe l'arme à gauche.
Tu m'as fait me sentir coupable pour Georges, pendant toutes ces années. Tu m'as rejeté, tu m'as... Tu m'as traité comme un moins que rien, tout ça pour quoi ? Si... Si la Marionnette l'avait pas fait, Papa, c'est moi qui aurait fini par te tuer. Mais moi, contrairement à toi, j'aurais pleinement assurer mon acte.
Adieu, Papa. J'espère que les flammes de l'enfer ouvriront grand leurs portes pour t'accueillir.
Entrée du 14 février 1993, 05h27 - Retranscription écrite
Mich... Michael... Je... Je... Je... Oh non. Je suis vivant. Michael. Je suis vivant. Re... Reviens. Reviens. Reviens, s'il te plaît. Reviens. Re... Reviens. [Mur qui s'effondre - Interruption de la diffusion]
Note manuscrite, date inconnue
Michael,
Si tu reçois ce dossier, c'est que j'ai quitté ce monde. Il s'agit d'une retranscription automatique des fichiers audios des caméras de la pizzeria. Le dossier sera envoyé à l'interruption volontaire ou non du système de sécurité des caméras. Je ne sais pas quand elles tomberont entre tes mains, mais je veux que tu les lises, quand bien même elles sont pénibles ou monstrueuses.
Je ne suis pas quelqu'un de bien. Je ne le serais jamais. Certains diront sans doute que j'ai mérité tout ce qui m'est arrivé. J'espère au moins avoir trouvé une mort plus honorable que juste être écrasé dans un costume dans la salle de réparation. Je m'excuse si mes actes t'ont paru violent et irréfléchi. Tu ne comprendras sans doute jamais ce que j'ai vécu, et je ne t'en blâmes pas.
Il y a simplement quelque chose que je veux que tu fasses pour moi. La dernière demande d'un homme mourant : dans ma vieille maison se trouve un sous-sol. L'ascenseur est dans mon armoire. Elle est en bas. Elle a toujours été en bas. Elizabeth. J'ai joins à ce dossier toutes mes recherches sur l'âme. J'ai trouvé un moyen de la sauver, en la retransférant dans un corps humain. Je sais cependant que tu ne le feras pas, alors fais simplement attention à ce que ces recherches ne tombent pas entre de mauvaises mains, et en particulier celles d'Henry. Dès qu'il apprendra ma mort, il va refaire surface pour faire main basse dessus, tu peux me croire. Protège ces recherches, elles ne feront que l'encourager à tuer de nouveau.
Tu peux libérer Elizabeth, ainsi que les autres, s'ils sont toujours là. Je suis certains que tu trouveras un moyen de le faire. Elle te reconnaîtra, elle saura exactement comment te traiter pour que tu l'aides à quitter son corps.
Je sais que je n'ai pas été un bon père, mais je tenais à te dire que malgré tout, je t'ai aimé, et je t'aime toujours. Tu es mon fils, et je ne te l'ai pas assez dit ces dernières années. J'espère que les vieilles rancoeurs disparaîtront avec le temps. Nous sommes du même sang, et je ne veux pas que tu aies l'impression que j'ai sali le nom de notre famille.
Je t'aime.
William.