Brother Multivers l FASH & ARROW

Chapitre 4 : Chapitre Quatre

5281 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/07/2021 14:43

Terre 1 – Central City, Star Labs 

 

Attends tu veux dire que celui qui a détruit ta terre compte faire la même chose sur toutes les autres ? demande Cisco. 

-Apparemment oui..., répond Lizzy. Ils veulent soi-disant un monde meilleur, ou ne règne pas le chaos mais ils font exactement la même chose en faisant un tri dans les personnes qu’ils vont garder en sachant que nous, métas humains, nous sommes visiblement des barrières pour eux. Il n’y a aucun survivant sur Terre 66 parce que nous étions tous métas humains de naissance. Il y a des milliers d’années, il y a eu une explosion de particules tellement immense que cela a profondément changé la nature des humains y vivants et nous étions tous sur un pied d’égalité en ayant des pouvoirs plus ou moins tous différents les uns des autres. Il n’y avait pas de super-héros à proprement parlé parce qu’il n’y avait pas spécialement de supérieurs et d’inférieurs. Bon bien sûr, nous avions notre lot de délinquants mais ils voulaient simplement plus que ce que la nature leur avait déjà donné mais ça s’arrêtait là. Nous étions la terre à abattre en premier parce que niveau méta humain on crevait les plafonds et nous avions nous aussi un Flash. 

Celui qui est sur notre terre n’a pas parlé de détruire toute la planète mais d’en faire la seule et l’unique, réfléchit Barry.  

- Parce que cela doit être la Terre où il y a le plus d’harmonie entre les métas humains et les humains sans pouvoirs. Mais il me semble que Terre 2 est dans le même cas de figure tout comme Terre 3 ?  

Je ne sais pas Cisco pourquoi nous plus que les autres mais dans tous les cas nous devons empêcher ça et par tous les moyens nécessaires

Tu en as encore beaucoup des phrases basiques de super-héros ou on a la meilleure ? demande sèchement Lizzy. Non parce que tu comptes te battre contre eux comment dis-moi ? Parce que, si je n’étais pas venue à ton secours, tu serais mort à l’heure qu’il est ! De plus, ce n’était qu’un de leur soldat qu’ils t’ont envoyé et tu l’as dit toi-même que tu avais perdue comme un nouveau face à lui donc je ne vois pas comment on peut arrêter des personnes dont on ne sait rien et qui d’un coup de poing peut t’enfoncer six pieds sous terre sans passer par la case cercueil. 

 

Personne ne répond. Tout le monde baisse la tête ou pour Barry, fronce les sourcils. 

 

Point de vue de Barry :  

 

Comment elle peut oser me parler sur ce ton ? On se connait ? Non pas que je sache. Elle ne sait pas de quoi je suis capable quand je m’en donne vraiment les moyens. Non pas que je ne me donne pas à fond tout le temps mais simplement, j’ai été surpris par l’ennemi qui a utilisé des pouvoirs qui, pour le moment, me dépassent totalement mais tout s’apprend, tout finit toujours par être connu. Comment peut-elle être aussi... négative, noire, glaciale ? Je ne suis pas son Barry de frère, certes, mais je ne suis pas une sous merde non plus. Il était si fort que ça son frère ? Question idiote car forcément à ses yeux il doit demeurer le meilleur Flash, personne ne saura le détrôner. Mais au lieu, de m’enfoncer elle n’a qu’à me coacher, m’apprendre de nouvelles choses, je ne suis pas parfait, je ne demande qu’à apprendre. 

 

En aucun cas tu as le droit de me parler sur ce ton, Lizzy. Tu ne me connais pas quand bien même la ressemblance est frappante elle doit s’arrêter là. Je ne suis pas ton frère, ça merci j’avais bien compris mais ça suffit maintenant, passes à autre chose ! Tu n’es plus sur Terre 66 mais sur Terre 1 donc plies toi à nos règles au lieu de faire la guerrière qui n’a pas froid aux yeux ! Tu es meilleure que moi ? Parfait alors pourquoi ta planète est en ruine ? Eh bien oui, si tu es si forte que ça pourquoi ils ont réussi à venir jusqu’à nous, jusqu’ici ? Puisque tu es si merveilleuse et que tes pouvoirs surpassent largement les miens ! 

- Barry... arrêtes, murmure Iris qui me tenait le bras comme pour me retenir mais j’étais beaucoup énervé contre Lizzy pour m’arrêter là. 

Pourquoi tu es là alors ? Pourquoi tu ne cours pas directement les voir et leur mettre un poing dans la gueule ? Non mais c’est vrai pourquoi attendre ? Ah oui non j’oubliais tu as des pouvoirs de télékinésie tu n’as qu’à leur envoyer une chaise en pleine tête ça devrait suffire puisque tu es si forte ! 

 

Je n’arrive même plus à m’arrêter de lui parler sur ce ton comme si je me décharge de tout ce que j’avais à dire de négatif que je n’avais jamais pu dire à qui que ce soit. Je suis tellement dans un état de rage immense que je ne m’aperçois pas que des filaments électriques parcourent le long de mes jambes et de mes bras. Je ne m’aperçois pas non plus qu’Iris ne me tient plus le bras. Je suis totalement aveuglée par la colère et la haine. Et je continue sans relâche et elle ne bouge pas, ne sourcille pas non plus. Quand soudain, au moment où toute l’énergie accumulée aller être déversée je me prends une des armoires en fer de la pièce en plein dans la tête et je m’évanouis sur le coup. 

 

2 heures plus tard 

 

“Oh bordel ma tête ! “ pense-je en reprenant mes esprits petit à petit. Je me souviens vaguement de ce qui s’est passé. Là maintenant j’ai juste l’impression qu’on m’a lâché un immeuble sur le coin de la tête. Elle va littéralement exploser, je sens les battements de mon cœur encore en tachycardie battre dans mes tempes. J’ai les yeux qui me brûlent, je ne peux même pas les ouvrir tellement la douleur est forte. 

 

Doucement Barry, je vais te remettre un gant d’eau froide sur les yeux, gardes les fermés pour le moment, dit la voix douce de Caitlin. 

Je ne risque pas de les ouvrir, pour le moment je ne peux pas tellement ils sont douloureux mais pas autant que le reste de ma tête je dois avouer, murmure-je car moins de bruits il y aura et moins le mal de crâne, déjà intense, grandira. 

- Il faut dire qu’elle n’y est pas allée de main morte mais ça a eu le mérite de te faire taire et de te calmer sur le champ. C’était ça ou tu nous cramais tous, dit Joe. Un vrai tempérament de feu cette femme dis donc. 

Ah oui ça y est je m’en souviens. Mais je ne me souviens pas de tout ce que j’ai dit. Sur une échelle allant de gros con à gros bâtard je me situe où ? 

Il y a plus fort que gros bâtard parce qu’en réalité, je pense que personne ne t’a déjà vu aussi méchant et en colère contre quelqu’un. Même moi qui te connait depuis l’enfance et qui ais vécu avec toi depuis l’âge de 11 ans, et donc à la période où tu as tout perdu, jamais tu n'as été comme ça que ça soit avec moi ou avec mon père. Je te jure, je ne te reconnaissais pas Barry, ce n’était pas toi. Ou alors c’est une facette de toi que tu as caché à tout le monde. Comment tu as pu la culpabiliser à ce point ? Certes, elle n’a pas été très souple elle non plus mais faut la comprendre elle a perdu le pilier dans sa vie. Comment tu as pu te décharger comme ça ? Toi qui es si protecteur avec tout le monde... 

J’ai vraiment été comme ça... ? Effectivement ce n’est pas mon genre mais je ne sais pas je ne me contrôlais pas, je n’arrivais plus à me contrôler comme si... elle avait dit la goutte d’eau qui a fait déborder le vase déjà bien trop rempli. Depuis ma plus tendre enfance, on me fait comprendre ce que je fais est toujours dans la moyenne, que c’est bien mais que je pourrais aller bien plus loin mais si ce n’était pas le cas ? Et j’en ai plus que marre qu’on se sente toujours plus fort que moi alors qu’on ne cherche même pas à savoir vraiment de quoi je suis capable, on ne me laisse pas la possibilité de saisir les chances. Je ne sais même pas pourquoi je m’en suis pris à elle alors que finalement on ne se connait pas du tout, elle ne sait pas qui je suis et je ne sais pas qui elle est. 

Tu ne sais pas qui tu es non plus M. Allen, dit Harrison Wells qui était resté muet jusque-là. Tu te découvres petit à petit et si ce que dis cette Lizzy est vrai tu as beaucoup à apprendre d’elle, elle qui est aussi fusionnelle avec son frère qui semble te ressemblait bien au-delà du physique. Elle connait les risques, les causes, les conséquences d’être Flash, l’homme le plus rapide du monde. Emotionnellement, cette jeune femme peut énormément t’apporter comme humainement et je pense que sous ses airs glacials elle veut simplement se protéger de sa propre souffrance. Tu l’as fait souffrir par ta simple présence. Tu ne sais pas ce que c’est d’avoir quelqu’un qui est lié à toi par le sang, qui te complète bien au-delà de ce que peut faire un ami extrêmement proche ou une petite amie. Son Barry était son centre du monde et tu lui dis que c’est potentiellement de sa faute s’il n’est plus auprès d’elle ? Tu ne crois pas qu’elle se le reproche déjà elle-même ? Elle souffre Barry et tu l’as poussé dans ses retranchements les plus profonds. Tu n’as pas vu dans ta furie, l’influx d’énergie qu’elle a déployé pour te stopper. Ses yeux en disaient bien plus que son geste crois-moi. Et tu devrais aller t’excuser. Même si elle ne t’écoute pas, qu’elle ne veut pas t’ouvrir ou alors qu’elle te fout son poing en plein visage. Fais le premier pas, vas vers elle. Nous avons besoin d’elle, elle a besoin de nous même si elle ne le sait pas encore. Elle a besoin de toi également pour guérir. Fais-le, ou nous serons vraiment dans un pétrin sans fin. 

 

Sans dire quoi de ce soit de plus, Harrison tourne les talons et s’en va dans son bureau. Très franchement, je ne sais pas si je me sens capable d’aller jusqu’à elle pour m’excuser. Je me sens vraiment mal, tellement j’ai honte de moi, de mes propos. Mais je sais que si je ne le fais pas, je ne pourrais plus me regarder en face dans un miroir, voire même je ne pourrais pas reporter le costume de Flash en sachant ce que j’ai fait, et que je n’aurais rien mis en place pour rectifier le tir. Je ne m’en sentirais pas digne et pour cause j’ai fait à Lizzy tout ce pourquoi et pour quoi j’ai décidé de devenir Flash. La justice, l’entraide, l’amour, l’amitié... la vie. Je me lève tant bien que mal du lit médical avec l’aide de Cisco et Ralph. 

 

J’y vais, dis-je à Iris en lui déposant un baiser sur le front. 

Bonne chance, me dit-elle. 

- Pour être honnête, je n’attends pas grand-chose, je veux simplement qu’elle entend ce que j’ai à dire. Tout ce qui se passera ensuite je l’aurais mérité de toutes les manières. Je l’ai blessé au plus profond d’elle, alors qu’elle était déjà au plus bas. Inconsciemment ou consciemment je ne sais pas, c’est comme si j’avais profité de sa vulnérabilité pour l’enfoncer plus bas que terre alors qu’elle ne le mérite absolument pas. Je me sens tellement mal de lui avoir dit tout ça, je m’en veux à un point que je n’imaginais pas possible d’atteindre. Tous les reproches que j’ai pu lui faire j’ai l’impression qu’ils sont en train de se retourner contre moi. Le karma très certainement ou alors je me sens proche d’elle bien plus que je ne veux l’admettre. 

 

Je me dirige donc vers sa chambre en espérant l’y trouver. Je suis devant la chambre et j’hésite. Mais pourquoi ? De toute façon, je dois le faire quoi qu’il arrive. Je le dois et je lui dois. Je m’apprête à toquer quand j’entends une petite voix dans la pièce. Harrison est allé la voir elle aussi ? Je croyais qu’il était allé dans son bureau mais peut-être est-il allé la voir finalement. Mais ce n’est pas une voix d’homme mais bien de femme. J’ai l’impression d’entendre une chanson mais n’étant pas sûr, je colle mon oreille contre la porte. Dans mon malheur, les portes ne sont pas si épaisses et je peux entendre assez clairement les mots. 

 

“ I can be tough (Je sais me montrer dure) 

I can be strong (Je sais me montrer forte) 

But with you (Mais avec toi) 

It's not like that at all (C'est totalement différent) 

There's a girl who gives a shit (Il y a une fille qui en a quelque chose à foutre) 

Behind this wall (Derrière cette façade) 

You just walked through it (Et tu viens de la traverser) 

 

And I remember all those crazy thing you said (Et je me rappelle de toutes ces choses folles que tu as dites) 

You left them running through my head (Tu les as laissés gravées dans mon esprit) 

You're always there, you're everywhere (Tu es toujours là, tu es partout) 

But right now I wish you were here (Mais en ce moment, j'aimerais que tu sois ici avec moi) 

All those crazy things we did (Toutes ces folies que l'on a faites) 

Didn't think about it, just went with it (Je n'y réfléchissais pas, je me lançais sans poser de questions) 

You're always there, you're everywhere (Tu es tout le temps-là, tu es partout) 

But right now I wish you were here (Mais en ce moment, j'aimerais que tu sois ici avec moi) 

 

Damn! Damn! Damn! (Merde ! Merde ! Merde !) 

What I'd do to have you (Si seulement tu savais ce que je ferais pour que tu sois) 

Here, Here, Here (Là, là, là) 

I wish you were here (J'aimerais que tu sois là) 

Damn! Damn! Damn! (Merde ! Merde ! Merde !) 

What I'd do to have you (Si seulement tu savais ce que je ferais pour que tu sois) 

Near, Near, Near (Tout près, tout près, tout près) 

I wish you were here (J'aimerais que tu sois là) 

 

I love the way you are (J'adore ta façon d'être) 

It's who I am, don't have to try hard (Ça me rejoint, pas besoin me casser la tête) 

We always say, say like it is (On se dit toujours les choses comme elles sont) 

And the truth is that I really miss... (Et la vérité, c'est que ça me manque vraiment...) 

All those crazy thing you said (Toutes ces choses folles que tu as dites) 

You left them running through my head (Que tu as laissés gravées dans mon esprit) 

You're always there, you're everywhere (Tu es toujours là, tu es partout) 

But right now I wish you were here (Mais en ce moment, j'aimerais que tu sois ici avec moi) 

 

All those crazy things we did (Toutes ces folies que l'on a faites) 

Didn't think about it, just went with it (Je n'y réfléchissais pas, je me lançais sans poser de questions) 

You're always there, you're everywhere (Tu es tout le temps-là, tu es partout) 

But right now I wish you were here (Mais en ce moment, j'aimerais que tu sois ici avec moi) 

 

Damn! Damn! Damn! (Merde ! Merde ! Merde !) 

What I'd do to have you (Si seulement tu savais ce que je ferais pour que tu sois) 

Here, Here, Here (Là, là, là) 

I wish you were here (J'aimerais que tu sois là) 

Damn! Damn! Damn! (Merde ! Merde ! Merde !) 

What I'd do to have you (Si seulement tu savais ce que je ferais pour que tu sois) 

Near, Near, Near (Tout près, tout près, tout près) 

I wish you were here (J'aimerais que tu sois là) 

No, I don't wanna let go (Non, je n'ai pas l'intention de lâcher prise) 

I just wanna let you know (Je veux juste te faire savoir) 

That I never wanna let go (Que je ne vais jamais lâcher prise) 

Let go, oh, oh (Lâcher prise) “ 

 

(Avril Lavigne – Wish You Were Here) 

 

Des larmes coulent le long de mes joues sans que je puisse me contrôler. Au fur et à mesure des paroles, j’ai senti une grande vague de tristesse, d’un peu de joie, de colère et les larmes n’ont fait que suivre. Je sais que je suis sensible mais jamais à ce point, ce n’est qu’une chanson après tout, qui se prête bien à la situation certes. Mais je ne sais pas il y a quelque chose de plus fort encore. Et plus les minutes avancent et plus les larmes sont nombreuses, mes jambes qui deviennent du coton, je tiens à peine debout. Je pose mes mains sur la porte pour me tenir. J’ai l’impression de me noyer dans une vague immense de tristesse, de peine, de regrets, d’un amour fusionnel tellement fort. Si ce dernier est le reflet même minime des sentiments qu’elle a pour son frère, je ne peux que comprendre ô combien sa perte lui brise le cœur. 

 

Fin du point de vue de Barry 

 

Chaque mot que Lizzy a prononcé ont été ponctué par des larmes, qui au fur et à mesure de la chanson se sont intensifiées. Quand elle est profondément triste, blessée elle ne peut pas s’empêcher de chanter, cela lui permet d’évacuer toutes les émotions qui généralement se bousculent dans sa tête, quand elle n’arrive plus à faire le tri et qu’elles prennent beaucoup trop le dessus sur elle. Comme la colère qui a pris le dessus sur son self contrôle face à la fureur de Barry. Elle l’avait provoqué presque exprès pour entendre tous ces mots blessants mais pour elle, quelque part elle les mérite. Comment elle a pu laisser tout ça se passer sur sa joli Terre ? Elle qui prône la justice, le courage, l’amitié, l’amour, la vie, comment elle avait pu laisser ce monstre tout réduire en ruine et effacer toute sa vie d’un claquement de doigts ? Toute cette douleur ne voulant pas partir, elle pensait qu’entendre tous ces mots qui tournent en boucle dans sa tête dans la bouche de quelqu’un ça allait l’aider à les effacer mais ça a eu l’effet inverse en la plongeant dans une plus grande tristesse encore. En réalité, en cours de route, elle s’est aperçue qu’elle avait besoin des paroles rassurantes de son frère, lui qui a toujours su la réconforter, la protéger, qui connaissait les mots exacts en toutes circonstances. Elle avait eu son lot de réflexions désobligeantes mais elle voyait surtout que Barry n’allait pas redescendre comme ça, des éclairs commençaient à apparaître comme ceux qui entouraient son frère devant le bras droit du Grand Prêtre. Elle avait pris dans les derniers forces qui lui rester pour l’assommer et que tout cesse. Elle n’a pas demandé son reste et est allée se réfugier dans sa chambre.  

Alors que les larmes commencent un peu à se calmer, elle entend des sanglots, puis deux coups dans la porte. Elle se lève de son lit et se dirige vers la porte. Elle pose sa main sur la porte, ferme les yeux et tente de sonder l’esprit de la personne qui est derrière la porte. “ Mais... Barry ?” pense-t-elle. Elle ne s’attendait pas à ce que ce soit lui derrière la porte mais surtout de l’entendre pleurer. Elle ressent beaucoup de douleurs et de tristesse en sondant son esprit mais depuis combien de temps il était là ? Les raisons de ces émotions ? Elle prend le temps d’utiliser un des atouts donnés par ses pouvoir avant de faire quoi que ce soit par mesure de précaution. Elle décide d’ouvrir doucement la porte, ce qui a pour effet d’aider Barry à se redresser. Il se passe de longues minutes pendant lesquels ils se regardent l’un l’autre sans bouger, sans dire un mot, sans se lâcher du regard un seul instant. Lizzy ne peut s’empêcher de regarder la plaie qu’à laisser son attaque avec l’armoire qui se referment petit à petit. “La magie de la super guérison...”. Barry écarquille les yeux en entendant ces mots dans sa tête. Finalement, Lizzy lui a mis un coup plus fort qu’il le pensait, il entend des voix maintenant. Il voit Lizzy finalement faire le premier pas vers lui, il ne bouge pas et la laisser venir. Elle n’est qu’à quelques centimètres de lui, tend sa main et la pose sur sa joue.  

 

-“Je suis désolée de t’avoir dit tout ça tout à l’heure, je n’aurais pas dû m’en prendre à toi, tu voulais simplement motiver tout le monde mais tu m’as tellement fait penser à mon frère que c’est sorti tout seul. Et puis je crois que quelque part, je voulais que tu me dises tout ça en pensant que ça allait alléger mon cœur de toute cette douleur mais ça a eu l’effet inverse.” 

 

Barry ne comprend pas, il entend la voix de Lizzy dans sa tête mais sa bouche ne bouge pas un seul instant.  

 

“Je peux parler dans l’esprit des gens, je suis télépathe, t’inquiètes pas tu ne deviens pas fou.”  

 

Elle esquisse un sourire ce qui a un effet communicatif puisque ce même sourire apparait sur le visage du jeune homme. Il la prend dans ses bras et la serre fort contre lui. Il n’a pas réfléchi, c'est comme une pulsion, il ressent le besoin de l’avoir près de lui, de la prendre dans ses bras. 

 

Pardonnes-moi d’avoir osé te dire toutes ces horreurs. Pardonne-moi d’avoir osé te culpabiliser encore plus que ce que tu le fais déjà sur la perte de ton frère, sur la destruction de ta Terre alors que je suis sûr que tu n’as pas pu faire quoique ce soit contre lui. Je sais ce que c’est de perdre quelqu’un que tu aimes du plus profond de ton cœur, j’ai perdu ma mère à l’âge de 11 ans et pour être honnête je n’ai jamais pu vraiment m’en remettre. Mais je ne sais pas ce que c’est d’avoir le lien que vraisemblablement tu avais avec ton Barry. Vous avez l’air d’avoir été bien au-delà du fusionnel. 

Nous étions le pilier de l’autre. Jamais l’un sans l’autre. Très fusionnelle oui. Mais tu as raison, il n’aimerait pas que je me laisse abattre. Il voudrait que je me relève, même si c’est dur, même si c’est douloureux et de faire face pour sauver les autres. Il voudrait que je continue à courir pour lui. Il a toujours pensé aux autres plutôt qu’à lui. Mais je lui en veux en même temps que je le remercie de m’avoir poussé dans cette faille car oui je suis encore vivante mais lui non. Il s’est sacrifié pour moi mais dans quel but ? Je ne suis pas lui, je ne suis pas Flash, je ne vois pas ce que je peux apporter à tout ça. Comme tu l’as dit à part envoyer des objets je ne sers pas à grand-chose. Il vous aurait été bien plus utile que moi. 

- C’est faux, tu m’as assommé avec une armoire en acier ce n’est pas donné à tout le monde de me faire taire et surtout me calmer dans cet état-là. Je ne contrôle pas encore toujours très bien mes pouvoirs surtout quand je laisse mes émotions prendre le dessus, ça peut vite partir en catastrophe. 

- Un peu plus et on finissait en barbecue finalement ? 

 

Barry et Lizzy se séparent, se regardent avant d’exploser de rire. 

 

Mais j’aimerai juste dire merci à ton frère s’il nous entend de t’avoir sauvé car dans ce malheur de l’avoir perdu, je reste persuadé que tous les deux nous avons beaucoup à y gagner d’être ensemble. Saches que je ne chercherai jamais à le remplacer, ça ne sera jamais mon attention mais quittes à devoir se supporter autant qu’on s’entend bien qu’en penses-tu ? 

 

Lizzy fait un mouvement de recul et baisse la tête. Tout cela va un peu trop vite à son goût elle ne peut pas entamer une relation aussi fraternelle soit elle avec qui que ce soit pour le moment, son cœur est encore trop en miette pour cela. Barry ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe, tout allait si bien il y a encore quelques secondes. Qu’est-ce qu’il a pu dire pour avoir ce revirement de situation ? Il fait un pas vers sa cadette quand elle disparait dans un nuage rouge. 

 

Lizzy ! 

- “Je suis désolée Barry mais pour l’instant c’est au-dessus de mes forces de me tenir trop près de toi. J’ai encore beaucoup trop mal. Et quand bien même je ne t’en veux pas, tes paroles m’ont secouées bien plus que je ne veux l’admettre. Je préfère garder mes distances avec toi pour le moment.” 

 

Mais attends... 

 

Barry soupire. “J’ai encore fait une connerie...” pense-t-il. Il ne pouvait pas l’obliger à s’entendre avec lui ou avec qui que ce soit d’autre. Après tout cela fait à peine trois jours qu’elle a vécu tous ces évènements horribles, il ne pouvait pas lui en vouloir d’avoir besoin de temps pour s’en remettre mais pourquoi avoir fait le premier pas vers lui pour finalement revenir à la case départ ? Est-ce- que c’était lui qui l’avait poussé à agir contre son gré ? Non, il ne pense pas, il ne lui a pas demandé de sortir de sa chambre et se rapprocher de lui, c’est bien elle qui est à l’origine de tout ça. Visiblement la ressemblance quasi identique avec son frère va mettre plus de barrières entre eux qu’autre chose. Mais il est content d’être venu s’excuser et qu’elle a accepté, quand bien même la digestion va prendre du temps. Il n’aurait pas pu faire autrement que de le faire. Ce n’est pas dans son tempérament de s’emporter de la sorte et il a encore du mal à comprendre pourquoi il s’en est pris à elle et pas à Iris par exemple ou Cisco ou encore un autre membre de la Team Flash. Tout ça n’est pas encore très clair et plus Barry y pense et plus il se dit qu’il va avoir besoin des lumières d’un de ses amis de Star City. 

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