Fullmetal Alchimist

Chapitre 22 : Présenter ses excuses.

5267 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 06/03/2022 22:53

Chapitre 22 : Présenter ses excuses.



Quelques heures plus tard.


J'ouvrais les yeux doucement, découvrant la chambre de l'infirmerie. Je sentais mon corps tout endolorie, et ma peau me brûle à certains endroits... Je me redressais difficilement dans mon lit et je sentais ma tête me tourner... Pris d'un vertige je m’allongeais immédiatement...

  • Attendez avant de vous lever, petit idiot. Me dit l'infirmière en prenant mon bras pour mettre un bandage sur l'une de mes nombreuses blessures.
  • Où est mon frère ?
  • Je lui ai demandé d'aller chercher une crème pour vous à la pharmacie de la ville.
  • Ah... ? Il revient bientôt ? Demandais-je.
  • Oui... Je vais prévenir le colonel que vous êtes réveillé. Dit-elle en sortant.

Je soupirais longuement imaginant déjà ce que Mustang allait me dire... J'avais mal de partout à cause de cet enfoiré... Et à cause de la foudre les matériaux que Winry m’avait mit sur mes auto-mails ont complètement fondu... Je me retrouve donc avec des auto-mails classique... Elle va me tuer...

A peine l'infirmière était-elle sortie que Mustang arrivait dans la pièce... furieux.

  • Edward, mais bon sang qu'est ce qui t'a pris de lui tenir tête comme ça ?! Tu cherches à mourir ?! Hurlait-il.
  • Je suis pas le genre à m'écraser ! Dis-je en croisant les bras.
  • Il aurait pu te tuer ! S'exclamait-il.
  • Ouais sans que tu bouges d'un pouce ! Lui reprochais-je.
  • Je... Je ne pouvais pas... Dit-il en grimaçant de frustration.
  • Il a traité mon frère d'erreur... ! Je ne pouvais pas laisser passer ça... ! Réplique-je.
  • Je sais... Dit-il en venant s'asseoir sur le bord du lit plus calmement. Mais maintenant il va falloir te faire discret. Il t'a vraiment dans sa ligne de mire... Il déteste qu'on lui résiste comme tu l'as fait.
  • Ouais... Je sais... Soufflais-je en regardant Mustang et je voyais d'ailleurs que lui aussi avait pris un sale coup au visage. Qui vous a fait ça ? Le questionnais-je intrigué.
  • Ton frère...
  • Al vous a frappé ?!
  • Oui, il m'en veut terriblement de ne pas avoir réagi... Il nous en veut à tous... Il est très remonté.
  • Tss... Il a bien fait... Je regardais par la fenêtre pour éviter de regarder Mustang tellement j'étais en colère après lui... C'est vrai qu'il aurait pu dire quelque chose quand Tifrice s'est acharné sur moi... !
  • Edward... Je voulais vraiment... Mais...
  • C'est bon, j'ai compris. Dis-je en le coupant. Vous avez pensé à votre carrière. Je relevais la tête pour le regarder. Pas la peine d'en dire plus, je ne dois pas être si important que ça à vos yeux.
  • Ne dit pas une telle chose... Dit-il en tendant sa main vers la mienne, mais je retirais ma main pour pas qu'il me touche.
  • Laisse moi... Grognais-je.
  • Très bien... Dit-il en se levant, quittant la pièce dans la seconde suivante.

Au même moment Riza et Maria passaient la porte. En voyant le colonel sortir avec cette tête, Riza comprenait tout de suite et me dit pour prendre sa défense.

  • Vous ne devriez pas lui en vouloir. Riza s'approchait de moi avec un costume de militaire en main.
  • Bah un peu quand même ! Dis-je en croisant mes bras, boudant.
  • Edward a raison... Aucun de nous n'a réagi... Je suis désolé... Dit Maria en s'inclinant vers moi.
  • Ça va, ça va... Soupirais-je.
  • Moi je ne m'excuse pas. Je regardais Riza, surpris. Tu connaissais les risques en affrontant cet homme ! Tu aurais dû t'aplatir ! Me dit-elle froidement.
  • Ce n'est pas mon genre… ! Lui répondis-je.
  • Oui, car tu n'as pas d'objectif au sein de l'armée. Reprit-elle en sortant une brosse à cheveux de son sac. Je la regardais intriguée par ses propos qui son très dur...
  • … ?
  • Mustang, contrairement à d'autres, veut réellement changer les choses. Pour ça... Dit-elle en s'approchant de moi. Il doit devenir Généralissime, et donc ne pas se mettre à dos des personnalités comme Tifrice. Ce type pourrait compromettre sa carrière, et Mustang ne pourrait donc jamais accéder au titre de généralissime. Tu comprends Edward ? Si on veut que les choses changent profondément au sein de l'armée, il faut patienter et s'écraser, avant de se venger... Ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ? Dit-elle en m'adressant un sourire, tout en me donnant la brosse à cheveux.
  • Si... Dis-je en la regardant surpris. Elle n'avait pas totalement tort… Et maintenant je m'en voulais presque d'avoir dit ce que j'ai dit à Mustang…
  • Croyez-moi ou pas, Edward, mais ce fut une véritable torture pour lui de vous voir souffrir… Il tient beaucoup plus à vous que ce que vous pouvez imaginer. De plus, beaucoup de personnes sont au courant de votre relation, et le juge très sévèrement maintenant car il ne vous a pas porté secours… et tout ça à cause de vous.
  • J'avais pas pensé à ça... Dis-je en regardant la brosse, mal à l'aise.
  • Donc maintenant, habillez-vous avec ça et brossez-vous les cheveux, vous devez présenter vos excuses au général Tifrice.
  • Quoi ?! Je dois m'excuser de m'être fait tabasser ?! M'énervais-je.
  • Oui. Dit-elle froidement.
  • S'il vous plaît Edward, ne le provoquez pas plus ! Dit Maria inquiète.
  • Roh ça va ! Je vais faire attention... Dis-je en prenant la tenue de militaire.
  • A tout de suite. Dit-elle en quittant la pièce.

J'hallucine, je dois vraiment m'excuser pour mettre fait tabasser... ? Je vais avoir du mal à sortir les mots bordel... Il faut vraiment que je prenne sur moi. Mais après ce qu'il a dit à Alphonse, je ne pouvais pas laisser tomber... Je me levais de mon lit avec difficulté et pendant que j'étais en train de m'habiller, Alphonse revenait.

  • AL !! Dis-je content de le voir.
  • Edward !! Tu vas mieux ?!
  • Ça va... Je me sens encore un peu fébrile. Puis, j'ai mal un peu partout... Me plaignais-je.
  • Désolé... J'ai rien pu faire...
  • Non, ne t'en fais pas, ce n'est pas ta faute.
  • Qu'est-ce que tu fais ? Dit-il en regardant me vêtir en militaire.
  • Je dois m'excuser auprès de ce fils de chien.
  • Quoi ?! Tu ne vas quand même pas t'excuser ?!
  • Al, je n'ai pas le choix...
  • Mais !
  • Al ! Dis-je en le coupant. Je sais ce que je fais...
  • Mais... Il t'a si violemment frappé...
  • Tu resteras dans la chambre toi, je ne veux pas qu'il te fasse du mal.
  • Hors de question ! Et s’il t'arrive un truc !
  • Rien ne m'arrivera, je suppose que Mustang et les autres seront présents. Dis-je en boutonnant la veste.
  • Mais tu ne peux pas compter sur Mustang ! Dit-il en se levant, frappant son poing sur la table à côté de lui.
  • Al... Mustang avait ses raisons de ne pas bouger...
  • Tu es sérieux ? Tu ne lui en veux pas ?!
  • Non, pas vraiment.
  • Edward... Je ne comprends pas... ! C'est ton copain et il n'a pas bougé pour te défendre ! Comment tu peux accepter ça ?!
  • Tais toi un peu ! Ça ne te concerne pas... Grognais-je.
  • Tss... Je vais t'attendre dans la chambre... ! Dit-il en partant, claquant la porte derrière lui.

Je soupirais longuement... Je comprends aussi l'énervement de Alphonse, à sa place je crois que je serais aussi hors de moi... Mais même si une petite part de moi en veut toujours terriblement à Mustang... Je peux comprendre ses décisions. Ce n'est pas à cette échelle qu'il pourra changer les choses, et faire en sorte que ce genre de correction ne soit plus d'actualité pour les générations futures. J'espère sincèrement qu'il me vengera de ce foutu Dentifrice.

  • Prêt ? Demandait Riza en revenant dans la pièce.
  • Hum... Marmonnais-je.
  • Vos cheveux ne sont pas bien coiffés. Dit-elle en venant jusqu'à moi. Laissez-moi faire... Elle prenait la brosse et commençais à me coiffer. Mais elle tirait vraiment trop fort sur la brosse... !
  • Aie... Attention !
  • C'est un sac de nœud... ! Soupirait-elle. Elle prenait le temps de démêler mes cheveux, plus ou moins doucement... Puis de faire une queue de cheval parfaite. Une fois coiffée, Riza ajoutait. Vous vous sentez de marcher ?
  • Oui, ça va... Je ne vais certainement pas y aller en fauteuil. Dis-je en levant les yeux au ciel.
  • Bien, dans ce cas allons-y.

Je suivais Riza jusqu'au bureau où m'attendait le Général Tifrice. En entrant dans celui-ci je voyais qu'il était assis dans un fauteuil au centre de la pièce, en train de boire un verre d'alcool en compagnie de Mustang, mais aussi de Archer et d'autres hauts gradés que je ne connaissais pas... Son homme de main, Rax l'alchimiste de foudre, fermait brutalement la porte derrière moi.

  • Vous voilà Fullmetal. Dit le Général en me regardant de la tête au pied.
  • Oui. Dis-je froidement.
  • Vous avez passé un bon moment, j'espère ? Il avait un sourire en coin qui me donnait envie de le frapper... Mustang restait silencieux, quant à Archer, il se levait pour venir me tourner autour.
  • L'habit militaire te va bien... Me chuchotait-il. Même s’il est un peu grand pour toi... Tu es tellement petit pour ton âge. Dit-il en tirant sur l'une de mes manches. Je le suivais du regard agacé... Si je pouvais je l'étranglerais ce sale type.
  • Voyons, Archer. Le général se levait à son tour, avançant vers moi. Ne dit-on pas que tout ce qui est petit est mignon ? Tifrice se penchait vers moi, plongeant son regard dans le mien. Je commençais à stresser… Il approchait sa bouche de mon oreille pour me chuchoter. Tu confirmes la règle Fullmetal... Il se reculait de nouveau pour me fixer... Je ne baissais pas les yeux pour autant. Baisse tes yeux. Ordonnait-il.

Je baissais les yeux, regardant le sol... Même si je le déteste, je voulais éviter qu'il s'en prenne à moi, ou Al... Archer retournait s'asseoir tandis que le général commençait à tourner autour de moi, tapant sa cravache dans sa main. Je sentais qu'il la posait sur moi, pour la faire glisser dans ma nuque jusqu'à mon cou, remontant ensuite sur mon menton pour relever ma tête vers lui, tout en revenant bien en face de moi, il dit :

  • Reconnais-tu que tu m’as manqué de respect ?
  • Oui... Dis-je en le fixant de nouveau.
  • Et donc... ?
  • Je suis désolé de vous avoir manqué de respect.
  • Bien… Tu apprends vite… De nouveau il tournait autour de moi, glissant sa cravache sur mon corps.

Il la descendit le long de mon torse, puis ma taille… Passant sur mon bras, pour rejoindre le creux de mes reins… Il glissait celle-ci sur mes fesses quelques instants avant de la retirer et de nouveau la mettre sous mon menton. Je me sentais extrêmement mal et terriblement anxieux… Je jetais un coup d'œil à Mustang qui me fixait inquiet… Mais Tifrice ajoutait d'une voix stricte et grave...

  • Regarde-moi… ! Dit-il en cherchant mon regard. Je le fixais de nouveau sans hésiter. Bien… maintenant, reconnais-tu que ton frère est une abomination de la nature ? Dit-il avec un sourire narquois. J'étais choqué qu'il me demande un tel truc... Jamais je ne pourrais approuver ça... Mustang se levait, suivie de Archer... La tension montait dans la pièce…
  • Non. Dis-je en le fixant avec témérité... Immédiatement le général me donnait une gifle...
  • Mauvaise réponse. Il retournait jusqu'à son siège où était posé son verre, il prenait une gorgée d'alcool, avant de revenir vers moi. Il glissait l'une de ses mains dans mon cou caressant celui-ci... Pour ensuite venir tenir fermement mon menton. Je t'écoute... ?
  • Non... Répétais-je sans baisser les yeux. De nouveau, il me mettait une gifle, mais beaucoup plus forte que la précédente, j'en perdais l'équilibre et je tombais à ses pieds.
  • Mauvaise réponse, encore. Dit-il froidement. Debout… ! M'ordonna-t-il.
  • Général ! Intervenait Mustang. Fullmetal vous a présenté ses excuses, ne peut-on pas le laisser repartir et poursuivre notre conversation qui est beaucoup plus importante que les excuses d'un adolescent ?
  • ...

Après un bref silence, le général Tifrice dévisageait Mustang et les autres gradés dans la pièce qui, hors mis Archer, semblait du même avis.

  • C'est vrai... Dit-il en joignant ses mains dans son dos. Nous poursuivrons notre conversation plus tard, Elric. Rompez… ! Me dit-il. Le général part s'asseoir dans son fauteuil... Et sans perdre une seconde, je quittais la pièce, soulagé...

Une fois à l'extérieur, je retrouvais Riza, Maria, Havoc et tous les autres qui attendaient de savoir ce qui c'était dit. Je me sentais très frustré et furieux après ce bâtard...

  • Alors ?
  • Ce fumier... Dis-je en serrant les poings.
  • Vous ne l'avez pas provoqué de nouveau ? Me demandait Riza inquiète.
  • Il m'a demandé de dire que mon frère était une abomination. Dis-je en relevant la tête vers elle. Jamais de ma vie je ne dirais oui… !

Je poussais tout le monde me dirigeant jusqu'à ma chambre... J'entrais en claquant la porte derrière moi tellement j'étais furieux.

  • J'en ai marre... !
  • Tu as vu le général ? Demandait Alphonse.
  • Oui ! Je me suis excusé mais ça ne lui a pas suffi ! Il...Il... C'est vraiment un enculé ! Dis-je en frappant contre mon lit.
  • Oui... Comme tous les membres de cette foutue caserne... Dit Alphonse en serrant un oreiller contre lui.
  • C'est Mustang qui m'a sortie de là... Dis-je d'une petite voix.
  • Ah bon ?
  • Oui, le général m'a demandé de dire des horreurs sur toi... J'ai refusé... Il a commencé à me gifler... Mais grâce à l'intervention de Mustang, il m'a finalement laissé partir.
  • Oh... Il t'a fait mal ? Dit-il Al en venant jusqu'à moi, touchant ma joue délicatement...
  • Oui... Je suis fatigué Al... Dis-je en posant ma tête contre lui.
  • Je suis là... Dit-il en glissant sa main dans mes cheveux.
  • Merci...
  • Non, c'est normal, je suis ton frère.
  • Oui... Dis-je en relevant la tête vers lui.
  • On ne va pas se laisser abattre à cause de ce général dentifrice non ? Dit Alphonse en riant.
  • Oui… Tu as raison... Ce fumier mériterait que je lui colle mon poing dans sa sale tronche de vieux !!
  • Oui ha ha ! Puis franchement c’est quoi ce nom ! Tifrice ! C'est pas crédible ! Se moquait Al.
  • Non ! C'est peut-être pour ça qu'il est aussi cruel, il est complexé !
  • Sûrement oui !

Heureusement que Alphonse est à mes côtés... Je ne sais pas si je serais assez fort pour tenir tête à ce genre de type sans lui... Mais une chose est sûre c'est que je dois vraiment me méfier du général... Je pense que je ne vais plus sortir de ma chambre jusqu'à ce qu'il quitte la caserne... De toute façon, ça tombe bien car avec Al on doit déchiffrer le livre qu'on a récupéré chez Hermann. On va donc passer le reste de la journée dans notre chambre à étudier les notes mystérieuses du livre... !


...


Pdv Mustang.


La plupart des autres gradés quittait la pièce et je me retrouvais très vite seul avec Archer, Tifrice et Armstrong qui c'était joint à nous. Mais alors qu'on discutait de choses banales, je voyais le général Tifrice perdu dans ses pensées... Il sortait un mouchoir plein de sang de sa veste, pour commencer à le renifler... Il semblait perdu dans ses réflexions, quand soudain il nous coupait dans notre conversation pour dire :

  • Il a des yeux d'or... qui vous hante... On était tous silencieux.

Armstrong me regardait inquiet... Mais je ne pouvais rien dire... Je savais que Tifrice ferait une fixette sur Edward vu la façon dont il lui a répondu… Il déteste ça, mais surtout il adore remettre les gens dans ce qu'il appelle "le droit chemin"...

  • Vous ne trouvez pas ? Ajoutait-il en nous fixant tout en gardant le mouchoir sur son gros nez.
  • C'est vrai qu'il a un visage agréable... Lui répondit Archer avec un sourire.
  • Mais il a trop de caractère. Reprit le général en serrant fortement le mouchoir.
  • C'est vrai... Mais quand on le prend par les sentiments, il est capable de fermer sa bouche et de s'aplatir… Dit Archer amusé.
  • Vraiment ? Dit le général en souriant. Moi et Armstrong on dévisageait cet enfoiré... On sait très bien à quoi il fait référence... J'avais envie de le tuer... Lui, comme Tifrice...
  • Vraiment, il sait donner de sa personne quand il le faut... Confirma Archer.
  • Intéressant... Dit-il en se touchant le menton.
  • Mais, demandez plutôt au colonel Mustang, il connaît beaucoup mieux que moi les talents cachés du Fullmetal. N'est-ce pas ? Dit Archer en me souriant.

J'étais tellement énervé après ce pauvre type… Tifrice va finir par comprendre pour moi et Edward... Et je sais que ça va empirer la situation vu que le général me déteste... Il va vouloir me faire du mal en passant par Edward... T'in... ! J'aurais dû enfermer Edward pour pas que le général le voit... ça m'aurait éviter des problèmes...

  • Et bien, expliquez-vous ? Demandait le général en me fixant.
  • Je le connais bien, je sais comment il fonctionne. Rien de plus. Dis-je en prenant une gorgée d'alcool, faisant mine de rien.
  • Je vois… Ajoutait le général. Il ne semblait pas croire à ce que je venais de dire...
  • Rien de plus ? S'étonnait Archer avec amusement. Ce n'est pas ce que j'ai entendu dire...
  • Il y a beaucoup de bruit de couloir. Ajoutais-je.
  • Bien ! Fit le général en se levant. Archer, Armstrong, il se fait tard, vous devriez rentrer.
  • Bien mon général. Lui répondaient les deux soldats.

Archer et Armstrong quittaient la pièce, me laissant seul avec lui. Il venait tourner autour de ma chaise, comme un prédateur…

  • Maintenant que nous sommes seul à seul. Dites-moi, vous n'entretenez aucune relation particulière avec le Fullmetal ? me demandait Tifrice en me fixant.
  • Aucune. Mentis-je.
  • Je vois… Dans ce cas… Dit-il en reniflant le mouchoir. Vous ne verrez aucune objection à ce que je "l'éduque" un peu ?
  • Faite comme bon vous semble... Dis-je agacé.
  • Il n'est pas sans me rappeler, vous, plus jeune. Dit-il amusé.
  • Il est différent.
  • Ah oui ? En quoi ?
  • Beaucoup plus fragile. Dis-je pour essayer de diminuer son intérêt pour Edward.
  • Je ne pense pas qu'il soit fragile. Dit-il en riant. Comme dit Archer si on le prend par les sentiments, je suis sûr qu'il peut se montrer très très fort… et peut-être capable de tout.
  • Cependant il a "des proches" qui vont sûrement le protéger… Si je le veux, il faudra que je m'assure qu'il soit totalement disponible pour satisfaire mes désirs. Il me fixait dans les yeux et je ne pu m'empêcher de me lever très énervé. En menaçant son frère, je suis sûr qu'il se livra entièrement à moi. Tifrice renifla le mouchoir avant de se retourner vers moi en me souriant. Vous ne pensez pas colonel ?
  • Je vais prendre congé Général. Dis-je en me dirigeant vers la porte d'un pas pressé.
  • J'espère que vous allez m'assurer votre soutien dans ce projet… Je veux cet enfant. Conclut-il.
  • Je vous souhaite une bonne nuit, Général…
  • Autre chose, colonel Mustang, sur la colline de Silver, à l'Est de la ville, il paraît qu'il y a de violents orages… Attention à vous.
  • Merci, je ferais attention Général.

Je quittais la pièce précipitamment, et j'allais jusqu'à mon bureau pour réfléchir un peu. J'entrais dans celui-ci en claquant la porte derrière moi... J'étais rapidement rejoint par le reste de mon groupe.

  • Alors ?! Demandait Riza.
  • À cause de Archer… Dis-je en tremblant de colère. Tifrice a compris mon lien avec Edward… ! Après un bref silence, je frappais de toutes mes forces sur le bureau. Putain...!!Hurlais-je furieux.
  • Et donc ? Ajoutait Riza.
  • Et donc, la première chose que cet enfoiré a fait c'est de le menacer... Mais il m'a donné deux options…
  • Deux options ? S'étonnait Havoc.
  • Soit je ferme ma gueule et je le laisse faire ce qu'il veut d'Edward… Et croyez-moi je sais de quoi ce taré est capable… soit… Je vais affronter son disciple ce soir… L'alchimiste de foudre.
  • Quoi ?! Dirent-ils tous en chœur.
  • Oui… Il m'attend sur la colline Silver à l'Est de la ville.
  • C'est de la folie ! Dit Riza en criant. L'alchimiste dompteur de foudre est un soldat d'élite ! Très puissant !
  • Tu n'as pas confiance en moi ? Dis-je en la regardant.
  • Si… Mais… Vous pourriez ne pas vous en sortir. Dit-elle inquiète.
  • Alors tu suggères quoi ? Que je laisse Edward dans les pattes de ce sale type ?
  • Mais ça ne risque pas de poser problème si deux alchimistes se battent ? Demandait Havoc.
  • Non ce n'est pas un combat officiel, c'est dans un lieu paumé au milieu des bois. Si je réussis à le battre, Tifrice va comprendre qu'il ne faut pas toucher à un seul des cheveux d'Edward...
  • Je continue à dire que c'est de la folie. Il y a sûrement une autre solution. En plus ça pourrait vraiment énerver Tifrice que vous alliez combattre son disciple, il pourrait faire un mauvais rapport à votre sujet ! Ajoutait Riza.
  • Si je n'y vais pas, c'est comme si je disais à Tifrice de faire ce qu'il veut avec Edward et je ne le laisserais pas le toucher... Pas plus que ce qu'il a déjà fait... Dis-je en songeant à ce que Tifrice lui a fait subir. Puis… J'ai une revanche à prendre sur Tifrice. Je remettais bien mon gant en place sur ma main. Il va comprendre que le Mustang est indomptable.
  • Yes ! Vous avez raison ! Mettez la correction de sa vie à cet enfoiré ! Dit Havoc motivé.
  • J'ai hâte de voir la tronche à Tifrice quand vous reviendrez vainqueur et qu’il ne pourra rien dire ! Dit Breda à son tour.
  • De la folie… L'alchimiste dompteur de foudre est extrêmement puissant. Soupirait Riza
  • Je vais en faire qu'une bouchée ! Répliquais-je confiant.
  • Où allez-vous ? Demandait-elle en me voyant me diriger vers la porte.
  • Je vais voir Edward avant de partir.

Je quittais mon bureau d'un pas pressé… Je sais ce qu'il me reste à faire pour le protéger et montrer à Tifrice qu'il ne faut pas trop me chercher. J'espère qu'Edward ne m'en veut pas trop... Il m'a reproché de ne pas avoir bougé pour lui... Il va sûrement refuser de me voir... Mais je ne pouvais pas réagir devant toute la caserne… Et quand Tifrice s’est mis à le gifler encore toute à l'heure… C'était horrible pour moi... Horrible de voir cet enfoiré le toucher de la sorte... ! Je ne sais pas si j'aurais pu en supporter plus... J'espère que je ne vais pas le perdre à cause de cette histoire… J'aimerais qu'il comprenne les enjeux plus profonds derrière tout ça…


J'arrivais à la porte de sa chambre et je toquais à celle-ci. J'avais une boule dans le ventre, j'appréhendais la réaction de mon petit blond volcanique… Je ne veux tellement pas le perdre… Après une petite seconde d'attente il venait ouvrir la porte en soupirant, mais en me voyant il esquissait de grands yeux surpris.

  • Edward... Dis-je en le fixant mal à l'aise. Il avait sur ces joues des pansements et des bleus, suite aux blessures que Tifrice lui a fait avec sa cravache… Je m'en voulais encore plus de le voir dans cet état...
  • Mustang, vous allez bien ? Me demandait-il surpris en voyant ma mine décomposée.

Je regardais ses beaux yeux dorés me fixer… Je m'en voulais tellement qu'il ait subi ça…J'avais du mal à trouver mes mots... Mais avant même que je ne réponde, Alphonse arrivait dans le dos de son frère, ouvrant la porte en grand.

  • Vous… ! Dit-il furieux.
  • Alphonse, je veux juste… Commençais-je, mais je ne terminais même pas ma phrase car il bousculait Edward sortant de la chambre pour me pousser brutalement contre le mur du couloir.
  • Partez ! Criait-il.
  • J'en ai pas pour longtemps. Dis-je en faisant face à l'armure.
  • Fermez-la ! Il m'attrapait par le col de ma chemise.
  • Lâche-le ! Hurlait Edward en s'agrippant au bras de Alphonse.
  • Toi tais-toi, et retourne dans la chambre !
  • Mais t'es pas bien Al ?! Lâche-le ! Répétait-il furieux.
  • NON ! Al me lâchait d'une main, donnant un violent coup sur le visage d'Edward qui tombait au sol... Se rendant compte de son geste brutal, il me lâchait se tournant vers son frère :
  • Tu n'es pas bien ? Dit Edward en fixant son frère, posant une main sur sa joue.
  • Non c'est toi qui n’es pas bien ! Tu ne peux pas lui faire confiance ! Hurlait-il. Il profite de toi ! Il te baise juste pour le plaisir, pas parce qu'il a des sentiments pour toi ! C'est un profiteur au même titre qu’Archer ! Il t'a regardé te faire tabasser ! Je refuse que tu le revoies pour ça ! Alphonse empoignait Edward par le bras, le jetant dans leur chambre.
  • Tu te rends compte de ce que tu dis ?! Hurlait Edward furieux.
  • Tais-toi, idiot ! Lui répondit Alphonse.
  • Alphonse, tu ne pourras pas toujours te mettre entre ton frère et moi. Dis-je agacé.
  • Je veux juste le protéger... Contrairement à vous… !

On s'échangeait un regard avec Edward avant que Alphonse ne claque la porte me laissant seul dans le couloir… Je n'aurais donc pas la possibilité de lui dire que je l'aime et que je m'excuse, avant de partir combattre ce type... Je les entendais se disputer violemment. Je n'ai pas l'impression qu'Edward soit très remonté après moi, contrairement à Alphonse. C'était déjà tendu avec lui, alors là, ça n'a pas vraiment arrangé la situation. Dans un sens, je peux comprendre ce qu'il ressent. Mais il est beaucoup trop présent dans notre relation de couple... A la moindre demande de Al, Edward me laisse tomber... Je le savais avant de me mettre avec Edward ça, mais j'avoue que parfois c'est vraiment compliqué… Puis je ne peux même pas dire ce que je pense à Alphonse, sinon Edward ne me le pardonnera pas...


C'est donc déprimé que je retournais jusqu'à mon bureau et c'est en voyant ma tête que Riza me dit :

  • Ça ne s'est pas bien passé avec Edward ? Il vous en veut ?
  • Je ne sais pas, Alphonse m'a interdit de le voir…
  • Sérieux ? Dit Havoc.
  • Oui sérieux… Il m'a jeté dehors, en me disant que j'étais comme Archer. Je prenais une paire de gant résistant dans le tiroir de mon bureau.
  • Je vais lui parler. Dit Riza furieuse.
  • Non, laisse-le.
  • Mais…
  • Il n'y a pas de mais ! Alphonse a ses raisons de m'en vouloir. Je ne suis pas foutu capable de protéger celui que j'aime… Mais ce soir, ça va changer…




Pdv Edward.


  • T'es pas bien Alphonse ? Hurlais-je furieux.
  • Si contrairement à toi je vais très bien ! Dit-il en haussant la voix.
  • Tu ne peux pas interférer comme ça entre lui et moi ! M'exclamais-je.
  • Je n'ai pas le choix ! Tu ne vois rien !
  • Je sais ce que je fais et ce que Mustang ressent pour moi ! Et je ne lui en veux pas de ne pas avoir agi quand Tifrice s'en est pris à moi !
  • Bah tu es plus stupide que ce que je pensais !
  • Arrête Al !!
  • Non, écoute-moi ! Tu ne vois pas qu'il te manipule ?! En réalité, il se fiche pas mal de toi ! Il ne t'aime pas vraiment ! Tu n'es qu'une proie parmi plein d'autres pour lui !
  • N'importe quoi ! M'énervais-je
  • Non ce n'est pas n'importe quoi ! Alphonse frappait un grand coup contre le mur. Tu es beaucoup trop naïf Edward ! Je refuse que tu revoies ce colonel ! Je refuse que tu souffres encore !
  • Je fais ce que je veux ! Dis-je en allant jusqu'à la porte.
  • Bah va-y ! Va le rejoindre ! Il n'attend que ça que tu me laisses tomber définitivement ! Dit Alphonse en s'asseyant sur mon lit la voix tremblante. Je me tournais vers lui, agacé...
  • Mais non ! Roy t'aime bien !
  • Non ! Je suis celui qui t'empoissonne la vie ! Qui l'empêche de pouvoir faire ce qu'il veut de toi !
  • Arrête Alphonse ! Tu dis ça car tu es jaloux, jaloux que je passe du temps avec lui !
  • Oui... Dit-il tremblant. Oui je le suis ! Car tu es MON frère ! Tu es toute MA vie à moi ! Car je n'ai que toi ! Je n'ai rien d'autre, moi ! Je ne peux prendre du plaisir d'aucune autre façon qu'en passant mon temps avec toi ! Car moi, je ne peux ni boire, ni manger, ni faire l'amour comme tu le fais ! Hurlait-il de plus en plus fort. Toi, tu l’as lui, tu m’as moi… Winry… ! Tout le monde prend soin de toi, car tu as ton vrai corps ! Pour le reste du monde, je ne suis qu'une armure vide !
  • ARRETE !! ARRETE DE DIRE N'IMPORTE QUOI, TU SAIS TRÈS BIEN QUE C'EST FAUX ! Criais-je à mon tour. Je te ferais passer avant tout autre chose dans ma vie ! Mais là c'est exagéré ! J'ai le droit de ne pas en vouloir à Mustang ! J'ai choisi malgré les risques de tenir tête à Tifrice pour toi ! Il n'avait pas à payer pour mes conneries, et puis, tu sais que tu es très apprécié ici, au même titre que moi ! Alors arrête, arrête d’être jaloux ! Je vais le voir ! Je sortais de la pièce en claquant la porte.

Je sais que c'est sûrement dur pour Alphonse de me voir avec Mustang, car fatalement je passe du temps avec lui. Mais à la base, c'est quand même Al qui m'a dit de vivre mon aventure avec lui ! Et maintenant, il me le reproche… Je comprends sa colère sur le fait que Mustang n'ait pas réagi mais encore une fois, il n'a pas à m'interdire de le voir… En plus, il sait très bien que je l'aime et que je ferais tout pour lui… donc je ne tolère pas ses reproches. Je veux trouver Mustang pour lui dire que je ne lui en veux pas…

Je partais donc à sa recherche dans la caserne, mais Mustang était introuvable. Ni lui, ni ses coéquipiers. C'est dépité que je revenais dans la chambre… Alphonse était assis dans son lit… Je passais devant lui en silence, m'installant dans mon lit. Je n'avais plus envie de lui parler pour ce soir... C'est en silence qu'on terminait la soirée…


A suivre !


Prochain chapitre : Flamme contre Foudre !

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