Fullmetal Alchimist

Chapitre 29 : Réunion.

5642 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/03/2022 21:08

Chapitre 29 : Réunion.




J'ouvrais les yeux sortant doucement des bras de Morphée. Immédiatement je tombais sur le doux visage de Mustang endormi à mes côtés. Je me souvenais de notre nuit agitée… C'était tellement bon de le retrouver enfin… Malgré ma joie et mon soulagement que tout ça soit derrière nous, je ne pouvais pas m'empêcher d'appréhender pour notre avenir commun… Mais c'était vraiment plus fort que moi, quand il m'a tendu sa main hier soir… Je l'ai saisi dans un mouvement incontrôlable. Je n'ai vraiment pas envie de me séparer de lui… Même si contenu de ma situation c'est égoïste. De plus, l'avoir vu souffrir comme ça, m'as vraiment fait beaucoup de peine… Je pense qu'il vaut mieux que j'arrête de me poser des questions à nôtres sujets et que je laisse les choses se faire... Enfin ça, c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire…


Je m'étirais longuement, prenant ensuite mon amant dans mes bras. Il sentait vraiment bon… Puis la, endormi comme ça contre moi, je le trouvais vraiment très beau… Je me demande toujours comment il a pu tomber amoureux de moi…? Mais alors que je l'observais dormir, j'entendais le bruit d'une page de livre qui se tournait et c'est en regardant derrière moi que j'aperçus Alphonse assis dans le lit en face du nôtre en train de lire en silence.

  • Al... tu es là ? Dis-je en m'asseyant, tout en lui adressant un sourire.
  • Oui… Désolé c'est Mustang qui m'a dit que je pouvais venir… Dit-il gêné, se sentant obligé de se justifier.
  • Ah bon ? Vous vous êtes réconcilié ? M'étonnais-je.
  • Oui, on a pu discuter un peu... Ajoutait-il.
  • Bien… Tant mieux. J'étais vraiment surpris de savoir ça.
  • Mais tu sais grand frère, je suis sincèrement content que tout aille mieux entre vous ! Maintenant on va pouvoir reprendre nos recherches comme avant ! Dit-il en posant son livre. Je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir coupable en entendant ça… C'est vrai que pendant le mois de rupture avec Mustang, je n'avais pas été très efficace tellement j'étais déprimé…
  • Désolé Al… Je te promets que je vais réussir à lire ce foutu livre. Dis-je déterminé.

Je me levais du lit, attrapant mes vêtements pour me couvrir. Ensuite, je prenais ma pochette de toilette, ainsi que des affaires propres.

  • Tu vas te laver ? Demandait-il.
  • Oui, on partira juste après le petit déj' ! Dis-je en souriant.
  • D'accord! Je t'accompagne !
  • Ok !

Je partais dans la salle de bain avec Alphonse, et on s'enfermait tous les deux dans une cabine de douche. Pendant que je me lavais, lui restait assis à côté de la porte. Une fois terminé, j'attrapais la serviette que Alphonse me tendait.

  • Dis-moi Edward, qu'est ce qu'il c'est passé avec le lieutenant Lloyd exactement ? Me demandait-il à voix basse.
  • Comment ça ? Demandais-je faisant semblant de ne pas comprendre.
  • Tu m'as dit que tu n'as pas couché avec lui, mais pour que le colonel Mustang soit aussi énervé, c'est qu'il a dû se passer un truc d'assez sérieux... Donc dis-moi ?
  • C'est pas « sérieux »... Le contre dis-je.
  • Explique ? J'essuyais mon visage et je dis timidement en continuant de me sécher.
  • Lloyd… m'a...embrassé… et je n'ai pas repoussé son baiser... Donc, lui il a voulu aller plus loin…
  • Oh… et toi tu ne voulais pas ?
  • Bah… Je me retournais vers Alphonse et je dis le visage rougissant. C'était pas Mustang… je ne me sentais pas… à l'aise…
  • D'accord… Et donc tu l'as vu tout nu ? Dit-il en gloussant bêtement.
  • Al ! Arrête avec tes questions gênantes !
  • Roh mais dis-moi ! Insistait-il en sautillant sur place... Je m'emmitoufle dans ma serviette et je hocha de la tête pour lui répondre. Oh oh ! Je le savais!! Et alors ?!
  • Et alors rien ! Je commençais à essorer mes cheveux, tournant le dos à Al. Mais il insistait encore...
  • Il est beau à regarder tout nu ?
  • On ne va pas dire le contraire… mais plus bas… c'est différent de Mustang… Avouais-je.
  • Vous ne vous êtes pas juste embrassé ?
  • Bah… non… pas que.
  • Vous avez fait quoi ?
  • Je l'ai simplement touché… plus bas…
  • Tu l'as branlé quoi ! Dit Alphonse de façon très crue.
  • Mais bon sang, arrête un peu ! Dis-je en lui jetant ma serviette au visage.
  • Mais je veux savoir c'est drôle !
  • Tu m'énerves ! Je me dépêchais de m'habiller pour ensuite sortir de la cabine de douche agacée.

Sauf que là, pas de chance pour moi, je tombais nez à nez avec celui que je n'avais pas du tout envie de voir... Lloyd... Il était accompagné d'un ami et les deux se stoppaient net face à moi.

  • Edward ? Dit le lieutenant en me fixant de ses deux yeux noisette.
  • Oh, c'est donc lui le petit blond dont tu m'as parlé... Après un petit rire son ami tapota son épaule.
  • Tais toi Paul… Soupirait-il en regardant son ami agacé.
  • Je vous laisse... Dit le fameux Paul en s'éloignant.
  • Salut Lloyd… Dis-je timidement.

Je me sentais trop mal à l'aise en le voyant en face de moi, après que je l'ai repoussé comme un malpropre… Je me sentais vraiment honteux... J'avais qu'une envie, fuir... !

  • Bonjour lieutenant ! Le salua Alphonse gaiement.
  • Bonjour Alphonse. Dit-il avec un grand sourire avant de se tourner vers moi. Je peux te parler quelques secondes en privé ? Dit-il avec un regard insistant.
  • Bah… Je suis un peu pressé la… Marmonnais-je.
  • Juste deux secondes. Dit-il en m'empoignant pour me tirer dans une cabine de douche. Il fermait la porte derrière nous et dit à voix basse. Tu aurais pu me dire que tu avais un copain…!
  • On était plus ensemble depuis un mois ! Lui lui répondis-je agacé.
  • Il a failli me tuer ! En plus j'ai vu que c'était pas n'importe qui… c'est le colonel Roy Mustang… Le flame Alchimiste, Sérieusement tu voulais que je crame ou quoi ? Dit-il en riant jaune.
  • Je te dis qu'on était plus ensemble ! Répétais-je en élevant la voix, mais rapidement il me faisait signe de chuchoter et après un court silence il me dit en grimaçant.
  • Était ?
  • Oui… Mais on a parlé, et maintenant ça va mieux… Avouais-je un peu mal à l'aise.
  • D'accord… donc je ne peux rien espérer avec toi ? Dit-il d'une voix triste.
  • Désolé… Il se reculait, semblant un peu troublé.
  • Dis-moi... Tu n'as pas voulu me séduire uniquement pour savoir où se trouvaient les recherches de Hermann ? Dit-il suspicieux.
  • Non absolument pas ! M'en défendais-je. A la base moi je ne pensais à rien avec toi ! Jusqu'à ce que tu m'embrasses…!
  • Car après tu as songé à plus avec moi ? Dit-il en posant un bras tendu à côté de mon visage… Je m'adossais contre le mur gêné…
  • Bah… sur l'instant oui… mais j'étais pas à l'aise… on ne se connaissait pas assez… Puis, je n'ai connu que lui… Dis-je d'une petite voix, rougissant comme une tomate.
  • Je vois… Donc si tu romps avec le colonel, j'ai mes chances ? Dit-il en souriant.
  • Je ne sais pas… Je n'ai pas envie de rompre avec lui…
  • D'accord… Bon, dans ce cas, je te laisse filer… Dit-il en posant une main sur la poignée de la porte de la cabine.

J'avançais un peu pour sortir, mais là, il passait une main dans mon dos, me tirant vers lui pour déposer un baiser sur ma bouche… Je restais sans voix… Il m'embrassait langoureusement sans que j'ose bouger, et après cet échange il dit en m'adressant un petit sourire mal à l'aise.

  • Désolé, tu es vraiment trop mignon... Il fallait que je le fasse. Je restais à le fixer quelques secondes sans répondre, mais c'est en voyant son visage s'approcher de nouveau pour m'embrasser que je tournais la tête…
  • Laisse-moi sortir… Il se stoppa net, semblant très déçu.
  • OK… comme tu veux…

Il ouvrait la porte et je sortais très précipitamment de la cabine. Sauf qu'en sortant je tombais directement sur Al qui était juste derrière la porte et qui a donc sûrement tout entendu… Je passais à côté de lui, sortant de la salle de bain très mal à l'aise. Al m'emboîtait le pas et me demandait intriguée.

  • Qu'est ce qu'il se "devait de faire" ?!
  • Rien…
  • Il t'a embrassé c'est ça ? Insistait Alphonse.
  • Al ! Je me stoppais brutalement me retournant vers lui. Si j'ai pas envie d'en parler n'insiste pas !
  • Mais tu es avec Mustang ! Dit-il comme si j'avais fait un truc de mal.
  • Oui et c'est ce que je lui ai dit !
  • Tu aurais dû être plus ferme ! Maintenant que j'ai accepté le colonel, je ne veux pas que tu changes de petit copain ! Me répondit Al. Je restais bête face à lui… Je soupirais longuement avant de lui demander.
  • N'en parle pas à Mustang, il pourrait s'énerver.
  • Jamais je ne te mettrais dans une situation délicate, mais toi tu devrais lui dire que tu l'as croisé et qu'il t'a embrassé !
  • Jamais…! Il va s'énerver sinon… Dis-je en croisant les bras.
  • Mais s'il l'apprend par quelqu'un d'autre ça va être pire !
  • Lâche moi Al ! Je fais ce que je veux dans mon couple ! Lui répondis-je.
  • Ok comme tu veux… soupirait-il.
  • Bon, je vais manger et ensuite on part.
  • D'accord.

J'allais jusqu'au self pour prendre un très gros petit déjeuner, car après ma nuit mouvementée et ma journée qui s'annonce aussi mouvementée, j'avais vraiment besoin de manger ! Une fois mon repas terminé et mon ventre rempli, je retournais jusqu'à la chambre pour saluer Mustang…

  • Attends-moi une seconde. Dis-je à mon frère en entrant dans la chambre.
  • Ok !

En entrant, les rideaux étaient encore fermés et Mustang dormait toujours comme un bébé. En même temps, il était à peine huit heures et je ne pense pas que ce soit le genre à aimer se lever de bonne heure… Je m'approchais silencieusement de lui et je venais l'embrasser tendrement. Il ouvrit les yeux à la suite de mon baiser.

  • Déjà debout… ? Soufflait-il.
  • Oui, je dois partir… Dis-je en m'asseyant sur le bord du lit.
  • Tu ne veux pas rester cinq minutes, le temps de faire un petit câlin ? Dit-il en prenant mes mains, avec un petit sourire en coin dessiné sur le visage.
  • Non, j'ai des trucs à faire et puis… Je me penchais vers son visage. Vous ne pensez qu'à ça !
  • Tu le sais…

De nouveau on s'embrassait tendrement…Ce mois de séparation m'a permis de voir à quel point j'étais tombé amoureux de lui… Je me dis que finalement, Alphonse n'a peut-être pas tord, et pour éviter le conflit, je devrais lui parler de Lloyd… Je rompais notre échange et j'ajoutais d'une petite voix coupable :

  • Il faut que je te parle d'un truc...
  • Oula… Dit-il en s'asseyant en face de moi. La dernière fois que tu m'a dit ça, c'était pour rompre… J'aime pas trop cette phrase. Il me regardait d'un air suspicieux.
  • Je n'ai pas l'intention de vous quitter. Le rassurais-je. Mais j'préfère être franc… et vous dire que… Je me stoppais pour chercher la bonne formulation.
  • Que quoi ? Son ton changeait légèrement, il semblait soudainement plus anxieux, voire même déjà en colère.
  • Bah… Je…

Mustang me dévisageait et finalement je crois que ça ne sert à rien de lui dire ce qu'il m'a fait... A part créer des problèmes entre nous, c'est tout ce que ça risque de faire… Je bondissais du lit déposant un rapide baiser sur sa bouche avant de partir en courant tout en lui disant

  • Je vous aime…! À plus tard !

Je l'entendais m'appeler, mais je fermais la porte, faisant signe à Al de me suivre rapidement. On quittait la caserne et on prenait un taxi pour aller jusque dans l'Est de la ville pour faire du repérage autour du laboratoire numéro cinq de l'armée. On arrivait une dizaine de minutes plus tard. Une fois sur place, on observait les possibilités pour rentrer.

  • C'est pas mieux d'attendre la nuit ? Me demandait Alphonse.
  • Bah c'est ce que je me dis, mais Archer sait qu'on s'intéresse aux recherches, donc on ne peut pas prendre le risque qu'il déplace les documents. Puis, si Archer se rend compte que Lloyd ne lui est plus très fidèle, il pourrait aussi penser qu'il nous a parlé… Et donc renforcer la sécurité.
  • Oui, Lloyd est quelqu'un de bien, contrairement à Archer ! Dit Alphonse.
  • Oui… c'est quelqu'un de bien… Dis-je en songeant à la peine que je devais lui faire.
  • Dis moi ?
  • Hum ?
  • Tu ressens des choses pour Lloyd ?
  • Non ! Dis-je surpris, me retournant vers Al.
  • Désolé, mais j'avais cette impression…
  • Non non… Je suis… amoureux de Mustang… Marmonnais-je.
  • Oh… c'est mignon quand tu dis ça ! Je rougissais en le regardant...
  • Tu es bête... Répondis-je.
  • J'ai hâte de vivre ça aussi… Dit-il en penchant la tête.
  • Bientôt. Dis-je en touchant son bras lui adressant un sourire.
  • Tu sais, si j'avais eu mon corps, je crois que j'aurais voulu séduire le colonel… Dit-il en passant une main derrière la tête de l'armure.
  • Ça je m'en doutais ! Dis-je en le pointant du doigt.
  • Hé hé… Mais il fait un bien plus beau couple avec toi. Votre relation semble volcanique mais intense.
  • Hum… c'est sur… Je suis pas quelqu'un de facile facile. Avouais-je du bout de la langue.
  • Sans déc ! Dit-il en me poussant un peu.
  • Oh ça va ! Lui aussi n'est pas facile ! Puis, il peut vraiment s'énerver quand il le veut !
  • C'est vrai, mais à sa place je crois que si j'avais su que mon mec a branler un autre mec, j'aurais aussi péter un câble ! Il posait sa main sur son menton pour réfléchir.
  • On était plus en couple à ce moment-là !
  • C'est vrai c'est vrai… mais même ! Je crois que je suis quelqu'un d'assez jaloux. Dit-il en riant.
  • Moi aussi… ça doit être de famille. Concluais-je.

Après notre petite discussion, on se concentrait sur le laboratoire. Si seulement on pouvait trouver un indice dans les notes de Hermann qui pourrait nous aider à comprendre ce foutu livre… J'aimerais aussi découvrir pourquoi il m'a dit que je ne savais pas qui j'étais vraiment… ? J'avoue que ça m'intrigue… Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai le pressentiment que ça a un rapport avec mon foutu géniteur…

  • Tu est prêt Al ?
  • Prêt !



Pdv Mustang.


Après le départ précipité de mon petit blond, j'avais rejoint ma chambre pour prendre une bonne douche... Mais je restais très tracassé par ce qu'il a voulu me dire avant de prendre la fuite. J'espère que ce n'est rien de très important, on vient juste de se réconcilier, je n'ai pas envie de repartir dans une dispute. Dès son retour j'ai l'intention d’éclaircir les choses. Lui et moi il faut qu'on apprenne à ce parler pour que ça fonctionne entre nous... Parfois, j'ai l'impression que Edward ne me fait pas vraiment confiance. Je sais qu'il est méfiant avec l'armée, mais... J'espère être différent maintenant à ses yeux... Je ne le comprends pas toujours très bien. Cependant, je n'arrête pas de me dire que si j'étais lui, je me méfierais aussi de moi... Après tout, je ne suis qu'un criminel, un carriériste... Je l'ai laissé se faire battre sans réagir... Je me suis montré violent et insultant envers lui... Et je sais qu'un jour, il découvrira qui je suis vraiment, et l'atrocité des crimes que j'ai commis. Fatalement il me quittera, sans retour... Edward contrairement à moi, c'est vraiment quelqu'un de bien... Mais je ne suis vraiment pas prêt à le lâcher... Absolument pas prêt... Si seulement Hughes était encore à mes côtés... Lui il pourrait me résonner...


Je terminais ma douche, songeant à tout ça... Je partais ensuite prendre mon petit déjeuner. En arrivant dans la grande salle, je me reprenais et avec mon petit sourire qui me caractérise, je retrouvais mes amis et collègues, Riza et Armstrong.

  • Colonel. Me salua gentiment Riza.
  • Bonjour. Dis-je en saluant tout le monde de la main.
  • Alors ? Demandait immédiatement Riza d'un air inquiet.
  • Alors alors… Dis-je en souriant. J'ai passé une nuit formidable.
  • Je vois… Dit-elle en trempant ses lèvres dans son café.
  • J'en déduis que vous êtes réconcilié ? Demande Armstrong.
  • Exactement. Confirme-je.
  • Ça vous met de bonne humeur en tout cas. Ajoutait la blonde.
  • Oh oui… ! En espérant que ce ne soit pas qu'une question de temps avant qu'il ne me quitte de nouveau. Dis-je plus sérieusement cette fois.
  • Pourquoi dites vous ça ? Me questionnait Riza.
  • Rien… Je prenais mon café en main, prenant une gorgée.
  • Au sujet de la réunion, tu penses savoir de quoi il s'agit ? M'interrogeait Armstrong.
  • J'ai un doute...
  • Vous pensez qu'il s'agit de … ?
  • Je pense, même si je ne l'espère pas... On verra bien. Concluais-je.

On terminait notre petit déjeuner dans le calme, rapidement on était rejoint par différent colonel et généraux... C'était l'occasion de me faire des relations qui me permettrait de gravir encore les échelons ! Mais bon, ce n'était pas simple, à cause du général Tifrice et de Archer qui parle de moi en négatif, je n'avais pas forcément très bonne réputation. Très vite, il était l'heure de la réunion, donc tous les militaires convoqués étaient conviés à se rendre dans la grande salle de réunion. Je prenais place aux côtés de Armstrong. Nous étions assis autour d'une grande table et le généralissime présidait aux côtés du général de division Tifrice... Il y avait tous les généraux, lieutenant-colonel, colonel et commandant, important, excepté Basque Grande et je trouvais son absence vraiment surprenante…

  • Merci à tous d'être venus. Commençait par dire le führer en se levant sourire aux lèvres. Nous allons aborder deux points très importants au cours de cette réunion. Dit-il en saisissant deux dossiers. Premièrement j'aimerais qu'on parle du cas de l'Ishbal, tueur d'alchimiste répondant au nom de Scar.

Le général Tifrice ouvrit un dossier, montrant une photo à l'assemblé avant de la faire passer autour de la table. Le généralissime reprenait.

  • Vous n'êtes pas sans savoir qu'il a déjà tué six de nos précieux Alchimistes d’État... C'est pourquoi nous devons réagir face à une telle menace, et j'aimerais que chacun d'entre vous se concentre et mobilise sa caserne pour l'arrêter dans les plus bref délais. D'après des sources sûre, Scar serait à la poursuite de notre plus jeune Alchimiste d’État. Je relevais la tête surpris et inquiet. Qui est nul autre que le Fullmetal alias Edward Elric.

Des discussions commençaient à se faire entendre autour de la table au sujet de Edward. L'un des colonel demandait au généralissime.

  • Pourquoi Scar poursuit le Fullmetal ?
  • Je ne pense pas qu'il est de raison particulière, il veut simplement éliminer le plus d'Alchimiste d’État possible. Seulement, grâce au colonel Roy Mustang et au commandant Alex-Louis Armstrong, il a pu échapper vivant de sa première rencontre avec ce criminel. C'est pourquoi, j'aimerais demander au commandant Armstrong de bien vouloir assurer la protection de Edward Elric jusqu'à l'arrestation de Scar.
  • Aucun problème Führer. Répondait Armstrong.
  • Parfait... Il est primordial qu'il ne soit pas tué, je compte également sur vous tous pour veiller à sa sécurité. L'insistance du généralissime me paraissait étrange... Pourquoi il tient temps à la sécurité de Edward ? Et je n'étais visiblement pas le seul à me poser la question, d'autre semblait tiquer...
  • Pourquoi s'en faire autant pour le Fullmetal ? Demandait Archer.
  • Pourquoi ? Car c'est l'un de nos précieux Alchimistes d’État et de part son jeune âge, il représente notre futur. Répondait simplement le généralissime.

J'avoue que cette réponse n'était pas très satisfaisante. Le généralissime tient tellement à sa protection qu'il demande même à Armstrong de veiller sur lui... Qu'est ce que Edward représente réellement à ses yeux pour qu'il ne veulent absolument pas le voir mourir... ? Je n'aime vraiment pas ça... Il va falloir que je creuse un peu cette histoire.

  • Autre sujet ! Reprit le généralissime. Vous n'êtes pas non plus sans savoir que depuis quelque mois, les réfugiés d'Ishbal, ainsi que le peuple local de la ville de Lior, se rebellent contre la présence militaire sur les lieux. Nous sommes pas loin de la guerre civile... C'est pourquoi prochainement je vais envoyer plusieurs divisions pour essayer de calmer la situation sur place. Aussi...

Soudainement, alors que le généralissime allait poursuivre ses explications, on entendait le bruit d'une énorme explosion qui faisait trembler la ville. On se levait tous de nos chaises précipitamment et un soldat entrait dans la salle en panique.

  • Mon général ! C'est le laboratoire numéro cinq qui vient d'exploser !! Hurlait le soldat.
  • Le numéro cinq ? S'étonnait-il.
  • Que faisons nous ? Le questionnait le soldat.
  • Allons voir sur place ! Vous tous, avec moi ! Dit le généralissime en sortant de la pièce d'un pas pressé.

Le laboratoire numéro cinq, étrange... Pourquoi explose-t-il ? Normalement c'est un laboratoire désinfecté... Je me levais suivant le groupe, mais soudainement le fameux lieutenant Lloyd m'interpellait discrètement au détour d'un couloir. Je le rejoignais au bout du couloir, suivie de Riza et Armstrong.

  • Qu'est ce que tu me veux toi ?! Dis-je avec agressivité.
  • Colonel, le laboratoire numéro cinq vient d'exploser... !
  • Je sais je suis au courant... Dis-je en grimaçant. Si tu n'a rien d'autre à dire… Je lui tournais le dos.
  • Non, vous ne comprenez pas, Edward est la bas... ! Dit-il en panique.
  • Quoi... ? Je le regardais choqué.
  • Qu'est ce qu'il ferait la bas ? S'interrogeait Armstrong.
  • C'est compliqué... Dit-il... Furieux je l'attrapais par le colle le poussant contre le mur.
  • Tu as plutôt intérêt de parler ! Le lieutenant un peu apeuré dit en levant les mains.
  • Il est à la recherche du travail d'Hermann... ! Je sais que ses recherches se trouve la bas, et je lui est dit... ! Je suis aussi inquiet que vous ! Me dit-il en posant sa main sur mon poignet.
  • Putain... Dépêchons nous ! Dis-je en lâchant le lieutenant.

Je me précipitais dans une voiture et on montait tous les quatre à bord, suivant le reste des militaires. On se rendait tous sur place... Pourquoi Edward ne m'a rien dit ? Et pourquoi il recherche le travail d'Hermann ? C'est peut-être de ça dont il voulait me parler ce matin...?

  • Vous ne saviez pas ? Demandait Riza.
  • Non... Dis-je en regardant le paysage défiler sous mes yeux.
  • Vous savez d'autre choses Lieutenant ? Demandait Armstrong en s'adressant à Lloyd.
  • Absolument pas... Il m'a simplement dit que c'était très important pour lui et Alphonse de retrouver ses recherches.
  • Peut-être a-t-il une piste en ce qui concerne la pierre philosophale ? Dit Riza en me regardant.
  • Où alors il pense que le livre d'alchimie interdite est la bas ? Dis-je réfléchissant à ses raisons d'aller la bas.
  • Non, il n'y est pas. Nous coupait Lloyd.
  • Comment tu peux le savoir ?
  • J'ai suivi toute la perquisition des affaires de Hermann, et je sais que le livre avait disparu, il n'a jamais été retrouvé.
  • Et pourquoi ça a été entreposé là bas ? C'est un entrepôt désaffecté à la base. Dis-je en regardant Lloyd suspicieux. Le soldat restait silencieux quelques minutes, semblant réfléchir à ce qu'il allait nous dire.
  • Vous savez... Même si nous avons un différent sur un certain sujet, je ne suis pas quelqu'un de mauvais. Dit-il en me fixant. Je pensais que le lieutenant-colonel Archer était un homme bien et sérieux. Qu'il œuvrait dans l’intérêt de l'armée... Mais j'ai rapidement compris que je me trompais...
  • Pourquoi me dire ça ? Dis-je en croisant les bras, fronçant les sourcils.
  • Écoutez moi je vous prie... Je l'ai vu s'en prendre à Edward, et à partir de là, j'ai compris à quel genre d'homme j'avais affaire...
  • S'en prendre à Edward ? M'étonnais-je choqué.
  • Oui, il l'a menacé et lui a proposé des choses très déplacées... Mais de ce que j'ai compris ce n'était pas la première fois.
  • L'enfoiré... Je serrais les poings furieux.
  • Où voulez vous en venir ? Demandait Riza.
  • Je vous explique ça... Car ça justifie pourquoi je le trahis en vous racontant ce qui suit... Le lieutenant tournait la tête. Le laboratoire numéro cinq n'est pas désinfecté. En fait, le général Basque Grande et le lieutenant-colonel Archer travaillent sur des projets secrets... Le général dirige le laboratoire et mène des expériences dont je ne connais pas la nature.
  • Grande est donc dans l'histoire... De toute façon, avec le bâtiment qui vient d'exploser et le généralissime en route, les secrets vont bientôt être révélés au grand jour.
  • Oui, sauf que je suis le seul à savoir que Archer est dans le coup... Dit-il en penchant la tête.
  • Vous n'avez pas de raison de vous en faire, si Archer est reconnu coupable de trahison vous pourrez témoigner contre lui. Le rassurait Armstrong.
  • Oui, mais si il n'y a pas de preuve de sa culpabilité dans l'histoire, c'est sa parole contre la mienne. Dit-il inquiet.
  • Ne dites rien pour le moment... Dis-je en regardant le lieutenant. En sortant de cette voiture, faites vous discret... Ne vous éloignez pas trop de lui... Vous me devez bien ça.
  • Bien colonel ! Dit-il en mettant sa main sur sa tempe.

Je n'aime vraiment pas ce garçon après ce qu'il a fait avec Edward, mais je suis obligé de reconnaître que ce n'est pas quelqu'un de mauvais... Si ce qu'il dit est vrai, alors nous n'allons pas tarder à découvrir des secrets de l'armée... Dont le généralissime n'est visiblement pas au courant.


Les voitures se garaient et on descendait tout précipitamment. Le généralissime ordonnait de repousser les curieux pour éviter les accidents. Une partie du bâtiment était complètement effondré et le feu commençait même à prendre. Nous avions pour ordre d'entourer le bâtiment, sauf que là une armée de chimères s'enfuyait dans la ville... ! Le généralissime ordonnait à des soldats de poursuivre les chimères, mais j'étais plutôt préoccupé par autre chose, je voulais vraiment rentrer pour trouver Edward, je continuais donc de faire le tour, la peur au ventre qu'il soit enseveli sous les décombres…

  • L'explosion a été puissante ! Constate Armstrong en me suivant.

Je marchais le plus vite possible, cherchant un moyen de rentrer. Soudainement une voix familière interpellait.

  • Colonel !
  • Alphonse ! Dis-je en courant vers lui.
  • Aidez moi ! Dit-il complètement bloqué sous des décombres.
  • Bouge pas !

J'utilisais l'alchimie pour faire disparaître les débris qui l'empêchait de se redresser... J'étais rapidement rejoint par Armstrong qui m'aider à le secourir.

  • Où est ton frère ? Dis-je en panique.
  • Je ne sais pas ! Il est à l'intérieur ! Il faut vite le trouver !! Dit-il en fonçant vers le bâtiment.
  • Attends ! Que se passe-t-il ici ? Dis-je en le suivant.
  • J'étais entrain de combattre contre un homme comme moi ! Quand Scar à fait son apparition ! Il est rentré dans le bâtiment pour trouver Edward... ! J'ai essayé de l'arrêter mais mon adversaire a fait exploser le bâtiment…! J'ai peur qu'il soit arrivé quelque chose à Edward…. déclara Alphonse en panique.
  • Un homme comme toi? L'interrogeait Armstrong.
  • Oui... Une armure vide comme moi... ! Dit-il avant de se stopper net face au généralissime.
  • Alphonse Elric où est votre frère ?! Lui demandait le généralissime furieux.
  • À l'intérieur…!
  • Commandant Armstrong aller le chercher ! Lui ordonna-t-il.
  • Pas la peine ! Dit soudainement un homme sortant du bâtiment, tenant Edward comme un sac à patate sur l'épaule. Vous n'êtes vraiment pas soigneux de vos Alchimistes, général. Dit-il en le fixant d'un air provocateur.

L'homme qui semblait vraiment très jeune, était vêtu d'un short noir et d'un débardeur assez cours. Il avait les cheveux noir, très long, coiffé en bataille, portant un bandeau sur son front. Mais ce que je voyais surtout c'est le tatouage d'ouroboros sur sa cuisse... Ce qui signifie que ce garçon est un Homonculus…!

  • Je vous rends le nabot ! S'exclamait-il en jetant Edward au pied du généralissime brutalement
  • Edward !! Hurlait Alphonse en se précipitant vers lui.
  • Vous devriez faire plus attention à lui, on n'en n'a encore besoin... ! Dit l'homonculus avec un sourire narquois, fixant le généralissime. Il prit la fuite la seconde suivante sans que celui-ci ne réagisse. Je me précipitais à mon tour vers Edward qui était inconscient et couvert de sang.
  • Il va vraiment falloir tout me dire Alphonse. Chuchotais-je en le fixant agacé.
  • Oui... Soufflait-il. Je prenais Edward dans mes bras et au même moment le généralissime me dit le visage crispé par la colère.
  • Conduisez le Fullmetal à l'hôpital le plus rapidement possible.
  • Bien général.

Je quittais les lieux sans perdre une seconde, on grimpait à bord d'une voiture qui nous conduisait à l'hôpital. Je tenais toujours Edward dans mes bras... Il avait une blessure qui semblait sérieuse sur le ventre, et du sang coulait de sa tête. Riza venait doucement faire pression sur sa plaie abdominale pour stopper le saignement.

  • Qu'est ce que vous foutiez la bas ? Dis-je en colère. Pourquoi vous m'avez rien dit bon sang ?!
  • On cherchait le travail de Hermann... Dit-il en caressant doucement les cheveux de son frère.
  • Pour quelle raison ?!
  • En fait… On... On a le livre d'alchimie interdite...
  • Quoi ? Dis-je en relevant la tête, surpris.
  • Oui... Sauf qu'il est codé, et on pensait que Hermann avait peut-être une piste. Donc, on s'est infiltré dans le bâtiment pour trouver ses recherches. Edward est rentré seul par un conduit d'aération et je devais l'attendre à l'extérieur... Sauf que là un mercenaire du nom de Barry le boucher m'a attaqué...
  • Impossible. Dit Riza immédiatement. Cet homme a été arrêté et tué !
  • Non, en réalité son âme à été transférée dans une armure exactement comme pour moi. Il m'a révélé, pensant me tuer, que Grande menait des expériences sur des prisonniers.
  • C'est encore plus grave que ce que je pensais... Soufflai-je.
  • Oui... Voila... Vous savez tout ce que je sais... ! Conclus Alphonse d'une petite voix.
  • Merci... Mais... Ce qui m’inquiète c'est cet Homonculus... Il a dit qu'il avait encore besoin d'Edward vivant, mais pourquoi … ?
  • Bonne question... Dit Alphonse.

Le reste du trajet était silencieux et une fois à l’hôpital je confiais Edward aux médecins et infirmières... Je n'arrêtais pas de ressasser toute cette histoire. La présence des homonculus, Grande et Archer impliquer... Je sens que quelque chose de gros se prépare... Je confiais la sécurité de Edward à Armstrong et je quittais les lieux, retournant au laboratoire. Il fallait que j'enquête... !


Une fois sur place, j'indiquais au généralissime qu'Edward était hors de danger et il m'ordonna de fouiller le site avec les autres militaires. On découvrait tout un tas de choses impensable... Plusieurs chimères encore enfermé dans des cages mais aussi des prisonniers vivants qui était visiblement utilisé pour des expériences. Dans une grande pièce on retrouvait le cadavre du général Grande, la tête complètement explosée, sûrement victime de Scar. Certains prisonniers avaient réussi à prendre la fuite dans l'explosion, et ceux encore vivants et captifs nous affirmait que le général Grande était le cerveau des opérations et qu'il travaillait en collaboration avec Shô Tucker, ce qui expliquait la présence des nombreuses chimères... Cependant aucune trace d'une preuve incriminant Archer. Ni même la raison de la présence de cet Homonculus. Il va falloir que je reste attentif à tout ce qui va se passer prochainement... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que le généralissime est furieux, non pas de la trahison de Grande, mais plutôt de la découverte de tout ça. Cet Homonculus qui a ramené Edward s'est adressé directement au généralissime, comme s' il se connaissait… c'est louche... Si ça se trouve, lui aussi est mêlé à cette histoire ? Mais pourquoi collaboré avec un Homonculus, et qu'est ce qu'il attends d'Edward … ? Trop de questions se bousculent dans ma tête... Attendons de voir ce que Edward a à me dire sur cet endroit… 


A suivre !


Prochain chapitre : Accumulation...!

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