Le roi et la reine du Nord

Chapitre 7 : Chapitre 7 : Robb Stark

2107 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 02:30

Chapitre 7 : Robb Stark

                « Le loup hurla, hurla, hurla et arracha la tête du lion… Le loup hurla, hurla, hurla et piétina la tête du lion…  »Jonas s’amusait à fredonner des chansons issues des victoires des Nordien face aux Sudistes pour l’aide de cuisine, une fille d’à peine dix-sept ans. Svelte et grande, elle était splendide avec ses cheveux couleurs de blé et son visage de poupée, mais dés qu’elle ouvrait la bouche et laissée entrevoir une mâchoire sans dent le charme s’estompé. Jonas  s’échiné à séduire toutes les femmes qu’il pouvait rencontrer, après avoir passé la nuit avec toutes les « filles de » et femmes de chambres que possédait le convoi de Winterfell il s’était décidé à s’attaquer aux filles de cuisine. Certaines ne connaissant pas ses exploits à la guerre, il les leur chantaient de sa voix fluide « Le loup hurla, hurla, hurla et il gagna la guerre… » Et pour celle qui les connaissaient, il se vantait de pouvoir les emmener dans sa chambre sans même avoir à ouvrir la bouche.

Robb se tenait à ses cotés, il écoutait d’une voix distraite la chanson de son plus proche ami. Le jeune roi détestait séduire les femmes comme cela, depuis la mort de son ancienne épouse il attendait seulement qu’elles se présentent à lui, et elles finissaient toujours par se présenter à lui, il était roi. Après que l’aide de cuisine promis au Karstark de lui rendre visite cette nuit, les deux comparses s’éloignèrent de la carriole où elle s’était installée.

─En es tu sur Jonas ? Elle n’a pas de dent... » Commença Robb avec un sourire tandis qu’il salué un cavalier.

─Je n’ai jamais essayé ! Elle pourrait me faire ressentir des sensations que je n’ai jamais connu, j’en suis tout excité ! » Répondit il tout en regardant son intimité. « Et puis, tout le monde ne peu pas avoir une beauté comme t’as nouvelle femme. »

─C’est sur que ce n’est pas une femme obèse ou avec des cheveux filasses. N’est-ce pas, Jonas ? » Fit Robb en rigolant

─C’est sur que non ! Si je l’avais rencontré avant toi… Oh ! Elle me donne tellement envie ! Avec sa poitrine, ses… »

─Ca suffit, c’est de ma femme dont tu parles. » Coupa sèchement Robb

Sur ces mots, le calme s’installa. Aliénor ne ressemble pas à une de ses conquêtes, pensa Robb, ses seins, ses hanches, tout son corps m’appartient. Le loup se mit à rougir en pensant aux nuits passées à ses cotées, quatre nuits en tout et pour tout, quatre nuits où il avait put toucher son corps ferme, ses doux cheveux mais il n’arrivait pas à lui parler. Elle semblait triste, tellement triste et incapable de dialoguer. Elle venait, faisait sa besogne et repartait dans sa chambre. Et pourtant il voulait la connaitre, la chérir, lui offrir tout ce qu’elle désirait.

─Eh ! Ce n’est pas lady Aliénor ? »

Jonas montrait du doigt une silhouette sur un cheval qui s’approchait de la forêt, habillait d’une cape bleue surmontait d’une capuche qui cachait ses cheveux. Elle portait aussi un pantalon et des bottes la faisant passer pour un homme. Robb aurait était incapable de la reconnaitre si il n’avait pas vu le tapis avec les armoiries de Dune-au-Miel, deux faucons blancs face à face sur fond noir. Les deux amis se regardèrent et décidèrent de suivre la jeune femme.

                La forêt était broussailleuse et au bout de quelques pas, ils ne distinguèrent plus la capuche bleue. Robb regarda Jonas, lui signifiant qu’il était temps de rejoindre le convoi lorsqu’ils entendirent un cri provenir plus profondément de la forêt. Le roi du Nord enfonça ses talons dans les flans du cheval qui partit au galop, au bout de six foulées il retrouva l’étalon noir de sa femme, il se décida à attacher le sien à coté et partit en courant, paniqué, après qu’un nouveau cri, plus fort, se fit entendre.  Les branches, charnières et feuilles rendaient difficile sa progression, il arriva le visage rougit et mit quelques instants avant d’ouvrir les yeux. Jonas le rejoignit un instant plus tard, il avait déjà encoché une flèche.

Les deux amis restèrent pantois face à la scène qui se déroulée face à eux. La jeune femme était couchée sur le sol, un homme au dessus d’elle enserré de ses mains sales son cou blanc. Robb était prêt à venir en aide tel un chevalier secourant sa damoiselle en détresse lorsque sa chère dame asséna un coup violent au crane de son agresseur. Elle poussa l’homme qui semblait il y a encore un instant maitriser la situation avant de reprendre une grande bouffée d’air. Semblant remise de sa situation la jeune femme se leva et découvrit les deux amis. « Votre Majesté ? » Finit-elle pas dire

Le roi demeurasans voix et les trois personnages restèrent là, à se regarder durant plusieurs minutes et ces minutes aurait put durer des heures si le petit garçon dont le dos était strié de marque de fouet n’avait pas émit un grognement. Aliénor se précipita vers lui, elle lui tendit sa gourde qu’elle avait attachée à sa ceinture. L’enfant la saisit et commença à y boire à grande goulées tandis que la jeune femme caressait doucement sa chevelure noire de crasse. Jonas fut le premier à réagir, il rencocha sa flèche avant de replacer son arc dans son dos.

─Eh bien, ma dame comment imaginer que sous ces bras fins puissent se cacher une telle force ? » Plaisanta le Karstark

Occupée à regarder l’ampleur des dégâts causés par le fouet, la jeune femme ne prêta pas attention aux dires du séduisant jeune homme. Ce dernier s’approcha de l’homme qui était couché, la moitié de son visage avait prit la teinte rouge du sang, sous la force du coup une plaie béante laissée entrevoir une partie de son crane. Jonas posa sa main au niveau de cœur pour sentir s’il battait et il battait faiblement, un soupir lui échappa : « Bien, au moins t’as femme n’est pas une tueuse. »

─Je sais maîtriser ma force, il va sans sortir. » La voix d’Aliénor ne laissait transparaitre aucune émotion tandis que d’une main experte elle coupait à l’aide d’un poignard la chemise du garçon qui gémissait dés qu’elle touchait son dos meurtrit. « Vous pourriez m’aider plutôt.»

─Pardon ? » Robb prit la parole pour la première fois

─Ce petit garçon va mal, vous ne voyez pas ? »

Elle avait raison, son visage était aussi blanc que du lait sortant d’un pi de vache, il suait à grosse goutte et les seules forces qui lui restaient luipermettaient uniquement de gémir. Son dos, ses vêtements et ses cheveux étaient recouvert de sang, on pouvait voir des lambeaux de peau se détachaient de son corps.

─Et cet homme ? Il va tout aussi mal. » Répondit Robb

─Il le mérite, avez-vous regardez cet enfant ? Avez-vous vu dans quel état il a mis votre sujet ? » Aliénor continuait sa besogne sans lever les yeux vers son roi qui s’était approché d’elle

─Cet homme est aussi mon sujet. » Pour la première fois depuis leur rencontre, le jeune homme prit sa voie seigneuriale.

─Alors punissez-le. »

─Après un procès. »

─J’ai tenté de l’arrêter, il m’a remercié d’un coup de fouet dans le dos. Que fallait-il que je fasse ? Que je m’agenouille face à lui et que je le laisse tuer ce pauvre enfant ? » La jeune femme s’était levée et faisait face à son mari, leur deux regards étaient aussi déterminé l’un que l’autre.

─Vous auriez due appeler des gardes et ils auraient agis et peut être que cet enfant était un voleur, il le méritait peut être. Qui sait ? Un procès nous aurait permis de connaitre la situation, d’apprendre l’importance de chacun dans ce qui viens de se passer. »

─Personne ne mérite ça ! Veuillez m’excuser votre majesté mais je ne suis pas une fille de salon, je ne peux rester devant une scène aussi ignoble sans réagir ! J’ai était élevé pour être seigneur et non pour être une dame ! Veuillez excuser mon frère de vous avoir trompé sur l’échange, je suis incapable de rester assise à parler robe, bijoux et d’autres choses dont je ne connais même pas le nom. A l’inverse, je suis capable de savoir que vos décisions ne sont pas toujours humaines ! Veuillez m’excusez mais vous vous cachez derrière des règles inventées il y a un millénaire sans chercher à les améliorer… Vous faites un pâle roi. »

Robb avait écouté la tirade de son épouse sans broncher à aucun moment, il ne voulait pas d’une femme conforme aux règles de la société mais. Mais sa dernière phrase retentit dans sa tête « vous faites un pâle roi ». Etre roi ce n’était pas son choix, il s’était laissé porter par le Lard-Jon au début de la guerre et jamais il ne l’avait envisagé avant cette soirée. Pourtant sa volonté de devenir un bon roi ne le quitté pas, un roi juste et aimant avec ses sujets tout comme son père l’avait été avec les gens de Winterfell. Alors c’était ce qu’elle pensé de lui ? Elle ne le connaissait que depuis quatre jours ? Qu’est-ce que quatre jour dans une vie ? Ce n’est rien ! Rien du tout, ragea Robb. Il gifla Aliénor. 

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