Le roi et la reine du Nord

Chapitre 9 : Chapitre 9 : Aliénor Marlon

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Dernière mise à jour 08/11/2016 21:39

Chapitre 9 : Aliénor Marlon

                Les hautes tours de Winterfell annoncèrent la forteresse bien avant l’arrivé du convoi, les nuages gris qui s’élevés au-dessus d’elles donnait au château une aura hanté. Les champs situés à côté de la route royale étaient emplis d’individus, la plupart acclamaient leur roi, les autres restaient debout les yeux fixés sur le convoi et les personnes le composant.

─Qui sont ces personnes ?  Demanda Aliénor au roi qui chevauchait à ses cotés

─Des sauvageons… Mon frère, le lord commandant de la garde de nuit, à passer un pacte avec eux. Au début, ils ont d’abord étaient logés dans les fermes alentour au mur mais vu leurs nombres qui ne cessait d’augmenter, on a dut les placer plus profond dans les terres.

─Et les villageois sont d’accord ? S’enquit la jeune femme, inquiétait par les regards que lui lançaient les sauvageons.

─Eh bien, ils n’ont pas vraiment eu le choix mais au moins ils ont puent terminer la récolte en temps et en heure.

─Pourquoi ? Pourquoi les amener dans le Nord ?

─Les Autres. Répondit simplement Robb

La jeune femme baissa les yeux, les Autres, c’était un mot synonyme de terreur, d’histoires racontées au coin du feu par des conteurs. Selon les contes ils pouvaient prendre la forme de spectre aux yeux bleus qui venait vous tuer pendant votre sommeil, de mort revenu à la vie sous un aspect terrifiant, ou encore d’enfant de la forêt venue reprendre ce qui leur était due. A Dune-au-Miel les attaques de lord Bolton avaient empêché les corbeaux d’entrer ou de sortir du château si bien que l’arrivée des Autres ne leur était parvenue qu’à travers Marwin lorsqu’il fut de retour de Winterfell.

Le château s’élevait au milieu des habitations des villageois. Son ombre semblait porter une ligne protectrice sur les petites maisons de pierres, tandis que ses murs se dressaient tel des remparts face à toute invasion. A l’intérieur de l’enceinte, tout était recouvert de neige : de la terre battue aux toits en bois des sous-bassement. Quatre personnes s’étaient placées au centre de la cour. Le mestre s’avança vers eux, c’était un jeune homme grand et mince, aux cheveux aussi blonds que long, il portait l’habit gris foncé des mestres et sa chaine possédait plus d’anneau que celui de Dune-au-Miel. Avec un grand sourire, il accueillit les jeunes mariés en leur annonçant le temps qu’il faisait : nuages bas, neige prévu dans la soirée comme si les deux compagnons étaient incapables de mettre des mots sur ce qu’ils voyaient.

Robb descendit le premier de son cheval, il se rendit au coté de sa femme afin de l’aider à poser pieds à terre. Sa robe en coton était devenue pesante à cause de l’humidité, si bien qu’elle atterrit lourdement sur le sol gelé de Winterfell. Un sourire aux lèvres, elle rencontra sa gouvernante, Lady Marisa et ses deux femmes de chambre : Carmela et Wintoure.

Des feus avaient été allumés afin de donner une ambiance plus chaleureuse au château mais les murs de pierres habillés de seulement quelques tapisseries restaient froid, peu accueillant. Pour avoir déjà visitée Port Réal à travers des rêves de faucon, Aliénor ne retrouvait pas le luxe ou la chaleur que dégageait le donjon rouge. La demeure royale du Nord était toute à l’image de leurs propriétaires : honnête et sans fard, les pierres bruts montraient le ciment utilisé pour les unir, les sols en bétons étaient parfois marqué de traces noirs dût aux lourdes pièces en bois du mobilier.

La chambre de la reine était placée à coté de celle du roi, une petite porte en bois permettait de les réunir. La simplicité de la première chambre n’avait d’égal que les autres pièces du château, un lit double, une cheminée, une table et une chaise composé son seul mobilier. Aliénor s’approcha de l’unique fenêtre présente, elle pouvait distinguer les chariots qui composaient le convoi, partout des domestiques s’empressaient de sortir des malles, tels des fourmis emportant des mies de pains vers leur fourmilière. Elle les enviait, ils n’avaient pas à se poser de questions quelqu’un s’en chargé pour eux. Les écuyers s’occupés des malles de leur seigneur, les prenant avant de les déposer dans leurs appartements, d’où les femmes de chambre rangeaient les affaires à leur place, place choisit par la gouvernante et la gouvernante choisit par la maitresse de maison.

On toqua à la porte, Lady Marisa pénétra la première suivit par six valets de chambre portant trois grosses malles. La gouvernante leur indiqua d’un geste gracieux le fond de la pièce, ils passèrent devant Aliénor sans même lui adresser un regard et repassèrent de la même façon. Lady Marisa les imita en ajoutant une révérence.

─Euh… Excusez-moi, Lady Marisa. Serait-il possible d’avoir un bain chaud s’il vous plait ? Ma robe est mouillée et je n’arrive pas à me réchauffer… » Demanda Aliénor

─Nous sommes très occupés Lady Aliénor. » Répondit l’intéressé d’un ton hautain, plus grande que la futur reine, la gouvernante avait un port parfaitement droit. La jeune femme se sentait terriblement petite face à cette dame du Nord.

─Ah bien… Très bien… J’attendrais alors. »

Là-dessus, la gouvernante ferma la porte de sa chambre derrière elle, laissant la jeune femme seule et grelottante de froid. Elle se dirigea vers la cheminée avec l’idée d’allumer un feu pour se réchauffer, un tas de bois avait été placé dans un coin de la pièce, elle tira les deux plus petites buches, ainsi que de la paille qu’elle avait trouvé par terre. Une fois le feu allumé, Aliénor prit la seule chaise présente dans la pièce et tenta de se réchauffer. Le feu réchauffait ses vêtements et dispensé à tout son corps une chaleur bienvenue. Le froid était omniprésent dans le Nord : le vent vous cingler les os, le sol vous martyrisez les pieds et les personnes vous blessez le cœur.

                La jeune femme s’était endormie devant le feu lorsque la petite porte en bois reliant sa chambre à celle du roi s’ouvrit. Robb pénétra dans la pièce avant de se diriger vers sa femme, les bruits de ses bottes qui claquaient surle sol réveillèrent la jeune femme. Un gémissement sortit de sa bouche alors qu’elle s’étirait à cause des courbatures causées par la chaise en bois qui s’était révélée encore moins confortables qu’une selle. Robb s’approcha de sa femme et tendit une main vers son front, surprise elle répondit par un mouvement en arrière qui la fit dégringoler de sa chaise. Il se précipita vers la jeune femme avachit par terre, qui gémissait en se malaxant le dos.

─Vous avez gardée votre robe ? Elle était trempée, si vous ne prenez pas garde dans le Nord vous pouvez facilement tomber malade. Le loup proposa sa main pour aider Aliénor à se relever

─Je ne suis pas malade.

─En êtes vous sur ? » Robb sembla réellement étonné. « Pourtant Lady Marisa nous a indiqué que vous ne vous sentiez pas bien et que vous  ne pouviez pas vous présenter pour dîner. »

─Dîner ? Mais quelle heure est-il ? S’affola-t-elle en se dirigeant vers la fenêtre d’où elle distingua le croissant de lune inondant de sa lumière le chemin de ronde du château.

─Lady Marisa n’est pas venue te voir ? Elle aurait dut, c’est son rôle de t’aider en tant que gouvernante. » Il avait recommencé à la tutoyer sans s’en rendre compte, Aliénor rougit de la familiarité de son mari. Bien qu’elle tutoyait tout le monde à Dune-au-Miel de Joshua le boucher à Lim le chasseur en passant par Margareth la femme du boulanger, Robb l’intimidé. Peut-être parce qu’il était roi ? Ou peut-être parce qu’il avait toujours une de ses mèches de cheveux qui retombé sur son front ?

─Non elle n’est pas venue… Ou bien elle est peut être venue mais je dormais et elle n’a pas voulut me réveiller. Ce n’est pas grave de toute façons, je n’ai pas faim.

Dans la cour uniquement éclairée par la lumière de la lune, quelques domestiques s’échinaient encore à retirer les malles restante des charrettes. Toujours aussi pressé, leurs petits corps semblaient faire des centaines de petits pas pour passer d’un chariot à une porte du château. Dans un coin, une femme courbée en deux ramassé des pots cassés lorsqu’un domestique passa en courant sans la voir et lui fit perdre l’équilibre. Aliénor se mit à rire face à cette scène alors qu’un frisson la parcourut, elle se dirigea alors vers ses malles pour trouver un châle.

─Vos malles n’ont pas étaient rangées ? Demanda Robb

─Non. Aliénor avait les deux mains enfouies dans les malles afin de trouver son manteau de coton rouge. Elle sentit le coton doux de son manteau et l’extirpa tant bien que mal, coincé sous plusieurs robes d’apparat

─Personne n’est donc venu vous voir depuis votre arrivé ?

─Lady Marisa a gentiment fait déposer mes malles… Mais c’est tout. Aliénor déplia son châle avant de s’emmitoufler dedans. Seuls ses yeux bleus perçants ressortaient du manteau rouge.

─Qui a allumé le feu alors ?

─Moi.  Un soupir lui échappa alors qu’elle s’asseyait sur son lit, beaucoup plus confortable que la chaise en bois.

─Vous ?

─Oui, moi ! L’inquisition est-elle terminé sire ? » Répondit-elle sur un ton tranchant « Seule lady Marisa et quatre valets sont venus hier pour déposer mes affaires personnels. J’avais froid alors j’ai allumé un feu étant donné que tous les domestiques s’affairaient à préparer le château. Je n’ai eu aucune visite à par la vôtre. »

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