Le roi et la reine du Nord

Chapitre 13 : Chapitre 13 : Aliénor Marlon

2010 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 16:14

Chapitre 13 : Aliénor Marlon

                Alors qu’Aliénor venait d’enfiler une robe en coton bleue, sa gouvernante pénétra dans sa chambre.  Après une révérence toujours aussi parfaite, lady Marisa lui signifia que quelqu’un la mandée. Curieuse, la jeune femme suivit la vieille gouvernante jusqu’à la petite cour qui était placé au centre du château. Interdite à tous visiteurs, elle ressemblait à un paradis tout de vert et blanc vêtu. Composée d’une bonne vingtaine d’arbre qui n’avait pas perdu leur manteau d’épine, le sol avait sut garder la blancheur de ses pierres, intact grâce à la protection apportée par les sapins. Sans toit, les arbres étaient tellement touffus qu’ils cachaient la moindre parcelle de lumière, c’est pourquoi des chandeliers avaient été placés pour éclairer les lieux. La vieille gouvernante ferma la porte derrière sa maîtresse, la laissant seule dans cet endroit. Elle commença par se balader entre les arbres, cherchant la personne qui avait bien put la demander lorsqu’elle entendit un petit cri parvenir du centre de la cour.

Elle s’approcha aussi vivement que lui permettait les arbres qui lui barraient la route. Cette voie, elle la connaissait aussi bien qu’elle se connaissait, un seul animal était susceptible de pénétrer dans son âme. Pendant un instant elle eu envie de hurler son nom, mais se ravisa rapidement, se rappelant dans quel endroit elle se trouvée. Elle aperçut un homme qui se tenait proche d’une cage en osier, les bougies ne lui permettait pas d’apercevoir son visage. Elle s’approcha plus lentement jusqu’à atteindre le panier qui était tenu par Robb. Sa stupéfaction dut être lut sur son visage car le roi du Nord posa une main délicate sur son visage. « Je tenais à vous faire personnellement ce cadeau. » De sa main restante il ouvrit la cage.

Une boule noire jaillit de la boîte faisant voler la mèche auburn de Robb qui cachait si souvent son front. En trois battements d’ailes, l’oiseau se trouvait déjà au sommet des sapins, un nouveau battement le fit disparaitre. Aliénor tourna sur soit encore et encore les yeux scrutant la verdure qui avait prit la place du ciel. Un sourire qui laissait apparaitre toute ses dents naquit sur son visage alors qu’elle continuait à regarder le sommet des arbres.

-Veuillez m’excuser, je ne pensais pas qu’il allait partir comme cela. J’espère qu’il reviendra. Dit Robb alors qu’il s’approchait vivement de sa femme, le regard inquiet.

-Oh ! Ne vous inquiétez pas votre majesté. Répondit Aliénor d’une voie guillerette qu’elle n’avait jamais utilisée depuis son départ de Dune-au-Miel

Elle porta une main à sa bouche et émit un sifflement strident, s’ensuivit des bruissements dans les arbres qui se firent de plus en plus fort. La jeune femme siffla à nouveau avant de lever son bras dans les airs et aussitôt une boule noire transperça le feuillage dense des sapins. Le faucon se stoppa en battant des ailes et descendit délicatement pour atteindre le bras levé de sa maîtresse, avant de refermer ses cerfs. Aliénor ne réagit pas à la pression des griffes du rapace sur sa peau, elle caressa seulement le visage de son ami, faisant couler ses doigts fins du buste de l’aigle jusqu’à son bec, en passant par son cou.

-Il est magnifique. S’enquit son mari alors qu’il admiré la bête pour la première fois. Des plumes aussi noir que de la cendre recouvrait entièrement le corps de l’aigle, seul une plume blanche composait sa robe et se situé sur son aile gauche. Debout sur ses pattes, ses petits yeux ronds ne restaient pas en place, il regardait tour à tour, les arbres, puis Aliénor, les arbres, le sol, Robb, Aliénor sans s’arrêter.

-Votre majesté ! Comment pourrais-je vous remercier ? S’écria alors sa femme.  Je… Je pourrais… Non ce ne serait… Ou bien… Dites moi, je ferais tout ce que vous voulez !

-Devenez ma reine, cela me suffira. Je peux comprendre qu’on puisse s’attacher à un animal comme s’il était un être humain. J’ai perdu mon loup il y a trois ans et je dois bien avouer que sa disparition ma beaucoup attristé. Encore maintenant il m’arrive de penser à lui alors dés que vous m’avez parlé de votre faucon j’ai sauté sur l’occasion pour vous faire la surprise.

Aliénor se perdait dans la contemplation de son âme sœur, son absence lui semblait désormais tellement lointaine ainsi que tous les problèmes qu’elle avait engendrée. La jeune femme baissa sa main avant de la lever vivement, donnant appui à Ombre Noir pour qu’il s’envole et s’évanouisse à nouveau dans le vert des sapins. Son regard suivit l’oiseau puis, à la disparition de ce dernier, se rapporta vers son mari. Elle ne savait que dire, quels mots seraient assez forts pour lui montrer à quel point elle lui était reconnaissante ? Elle se tourna vers Robb, qui n’avait cessé de la regarder pour poser sur ses lèvres un fougueux baiser.

                La cheminée allumée créée une ambiance étouffante dans la pièce, les vitres des deux fenêtres étaient tellement embuée que seul les contours de la grande cour étaient visible. Dans le lit à baldaquin, les couvertures en fourrure s’entasser autour d’une petite forme. Recroquevillée sur elle-même, elle cherchée la moindre parcelle de chaleur que lui offrait la pièce. Encore profondément endormie lorsque la massive porte en bois s’ouvrit en claquant et qu’une silhouette entra en toussant, comme étouffée par la fumée. Cette dernière s’approcha de la masse de couverture et retira lentement une couverture, puis une seconde, une troisième et retira une quatrième couverture qui était en tissus avant que le corps nue de la personne n’apparaisse.

Les réveils brutaux, Aliénor ne connaissait que cela à Winterfell. On l’avait prévenue que les gens du Nord n’étaient pas les personnes les plus aimables des sept royaumes. Mais pas  à être chaque fois morte de froid tous les matins, se voir violer son intimité tous les matins et à voir le visage ridé de lady Marisa devant les yeux chaque matin. Ce matin ne fit pas exception, la vieille gouvernante n’attendit pas que sa maitresse ouvre les yeux avant de la réveiller. De ses mains ridées elle secoua lentement l’une des épaules d’Aliénor. « Lady Aliénor, Lady Aliénor il faut vous réveiller. Vite. Il faut vous réveiller, Elle va arriver ! »

-Qui ça « Elle » ? La voie encore faible, Aliénor s’essuya les yeux avant de se couvrir avec la couverture en tissus

-La reine du Sud ! Accompagnée de son dragon Viserion elle survole les Tertres ! Selon nos éclaireurs sa majesté du Sud atteindra Winterfell avant cette nuit !

Jamais Aliénor n’avait vu la vieille femme dans un état pareil, de grosse gouttes perlaient le longs de son visage, des mèches grise sortaient telles des piques de son chignon toujours parfait d’habitude. Elle aida rapidement la future reine du Nord encore dans les vapes à s’entourer d’une couverture avant de la guider d’un pas pressé vers sa chambre. Un feu venait d’y être allumée, un bain avait été dressé dont des volutes de fumée s’échapper pour se perdre dans la grande chambre encore froide. Lady Marisa retira le lainage avant de pousser la femme du roi dans le bain, sans comprendre Aliénor leva un pied, puis le second et se retrouva ébouillantée dans l’eau. Elle laissa alors échapper un petit cri qui lui permit de se réveiller instantanément.

-Daenerys Targaryen ? Vous me dites que la mère des dragons arrive aujourd’hui ? Mais elle ne devait venir et rester uniquement le jour du couronnement c’est-à-dire dans deux jours ! Rien n’est près et puis on ne pourra jamais accueillir toute sa suite… Elle est avec son dragon vous m’avez dit ? Cela peut signifier qu’elle n’a apportée personne avec elle et se serait un véritable affront pour Robb… Enfin sa majesté… » Aussitôt repris ses esprits, Aliénor compris rapidement l’anxiété de sa gouvernante qui hochait la tête à chacune des nouvelles paroles de la jeune femme. « Savez-vous autre chose ? »

-Non Lady Aliénor, personne n’en sait plus.

Sur ces mots, la gouvernante montra à deux domestiques la robe que devait enfiler leur maitresse, alors que cette dernière profité de la chaleur de son bain. La robe blanche était munie d’un décolleté qui plongeait au-delà de sa poitrine, serrée jusqu’à ses hanches elle était évasée par la suite pour finir en traine. Pendant plusieurs heures, Aliénor resta assise à se laisser coiffer par l’une de ses servantes, Adelaïde, petite chose boulotte aux cheveux parsemés sur son crâne. Malgré cette absence de cheveux, elle se révélée être une excellente coiffeuse et très obéissante face aux ordres aussi nombreux que soudain de Lady Marisa. Finalement, les cheveux de la future reine furent lâchée librement dans son dos, on posa sur son crâne un diadème composé de trois pierres bleue, réunie entre elles par du fer forgée. Là-dessus Aliénor plaça une cape grise agrémentée d’une fourrure d’ours et sortit accueillir la reine du Sud et son dragon.

 

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