Le roi et la reine du Nord

Chapitre 21 : Chapitre 21 : Aliénor Marlon

2033 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 10:11

Chapitre 21 : Aliénor Marlon

                La route pour Château noir devait durer sept jours. Durant cette période, Aliénor découvrit des champs entiers recouvert de neige, des granges remplient de foin, de paille et de céréales. Plus elle s’avançait dans les terres et plus l’hiver semblait s’être installé. Des stalactites pendaient devant les portes et les fenêtres des habitations.

Avant que la nuit ne tombe, les voyageurs s’arrêtaient dans les demeures des seigneurs ou des riches marchands qui habitaient le long de la route royale. Leurs accueils étaient chaleureux et tranchés avec la froideur qui régnait à l’extérieur. La jeune femme n’en n’avait que faire de plaire à des hommes riches et puissants bien qu’elle sache que leur rôles étaient important au sein de l’économie du Nord. Elle s’évertuait pourtant à sourire aux plaisanteries de mauvais gout des nobles et aux minauderies de leurs femmes. Sa volonté de devenir une bonne reine s’était accentuée depuis sa convocation dans la salle du trône. Ce jour-là elle n’avait jamais eu aussi peur d’être révoqué.

Deux jours avant d’atteindre château noir le paysage changea radicalement. Au lieu des champs coupés, des petits villages aux maisons construites en pierre, ou encore de granges remplies par anticipation à un hiver longs, se tenaient des milliers de tentes en peau de bêtes. Des vaches, des moutons, des chèvres étaient attachés à des cordes un peu partout autour des tentes. Des chiens aboyaient aux passages du petit convoi. Les femmes qui préparaient des marmites ou s’attachaient à retirer la viande de la peau des bêtes tués levèrent la tête. Les enfants qui jouaient aux chevaliers commencèrent à s’approcher et les suivirent sur plusieurs kilomètres.

─Ce sont des sauvageons ? » Questionna Aliénor

─Oui. La grande majorité d’entre eux sont restés aux abords du mur, malgré le danger… Peut être de peur de se faire tuer par les gens du Nord. »

─Ils sont plus intelligents que je ne le pensais. » Dit la jeune femme en revoyant le visage de l’adolescent sauvageon à l’agonie dans les flammes du bûcher.

La demeure de la garde de nuit n’avait jamais était aussi resplendissante. Les vieilles planches en bois composant la façade du château avaient étaient complétement changées, de nouvelles tours en bois avaient étaient construites afin de l’agrandir. Selon les derniers chiffres, le nombre de corbeau avaient été multiplié par dix depuis la fin de la guerre. Les nouveaux effectifs étaient composés de sauvageons, de soldats de l’armée du roi du Nord qui ne voulait pas lâcher leurs épées ou d’anciens prisonniers de guerre, de paysans voulant s’assurer trois repas par jour durant l’hiver.

Trois hommes en noir étaient placés sur le chemin de ronde de la façade avant. Dés qu’ils aperçurent le petit cortège ils demandèrent à ouvrir les portes. Dans la cour, des centaines d’hommes en noir s’étaient amassée pour accueillir leurs invités de marques. Jon était placé devant la porte de son bureau, dés que les chevaux s’arrêtèrent il entreprit de descendre les escaliers. Alors que le lord commandant touchait le sol en terre recouvert de neige, Fantôme apparut de derrière les colonnes du château. Cote à cote, les deux loups s’avancèrent vers les invités déjà descendus de cheval. Il s’inclina devant la reine du Nord « Heureux de vous voir à nouveau, votre majesté. » et serra dans ses bras son demi-frère.

Jon fit installer sa belle sœur dans sa chambre, bien que celle-ci ait tenté de refuser à plusieurs reprises. Les deux meneurs de calèche vinrent déposer sa mallette immédiatement après qu’elle fut entrée dans la pièce. Dés qu’ils partirent Aliénor se jeta sur le lit du lord commandant. Le lit était plus confortable que prévu. Trois couvertures en fourrure avaient été placées pour protéger le matelas du froid, rendant en même temps le lit plus douillet. Elle était heureuse, pour la première fois depuis plusieurs mois, personne ne la surveillait, personne ne l’aiderait à se laver, à s’habiller, à penser. La jeune femme voulait remercier son beau frère de ce départ précipité et de son oublie d’avoir demander une femme de chambre comme accompagnatrice.

Après s’être brièvement endormit, elle retira ses vêtements humides et s’épongea avec le chiffon et l’eau chaude laissé par Jon. La fenêtre qui donnait sur la cour réveilla la curiosité de la jeune femme, elle avait envi de découvrir ce château vieux de mille ans. Elle ouvrit la malle et choisit un pantalon et un manteau en cuire noire, avant de placer une jupe sur le dessus de son pantalon pour cacher ses jambes. Elle était reine après tout, elle ne pouvait pas l’oublier même loin de Winterfell. Avant de sortir la jeune femme remis sa cape en fourrure blanche.

La cour était animé en cet après midi, tandis que certains s’entrainaient au maniement de l’épée, d’autres fabriquaient des meubles en bois, forgées des épées ou des boucliers. Ces armes pourraient être efficaces face à des ennemis normaux mais totalement inutiles pour vaincre les marcheurs blancs. Pourtant ils continuaient d’en fabriquer, peut être parce qu’ils ne savaient pas quoi faire d’autre et qu’ils avaient le matériel ?

Au passage de la reine du Nord, les visages des corbeaux se levèrent et ils suivirent sa traversée. De gène, elle pénétra dans la première pièce qui s’ouvrit à elle. Il semblait que c’était le réfectoire, un grand feu flambait dans la cheminée. Elle s’en approcha et resta comme à son habitude obnubilée par la danse des flammes.

─Jambon, t’ma ram’né une putin ? » Une voie imbibée d’alcool brisa le silence.

Aliénor se retourna vivement pour constater que sept hommes en noir se tenaient autour d’une table, au fond de la salle. L’un d’entre eux, certainement celui qui venait de parler, se leva et s’approcha de la jeune femme en titubant. Elle voulut rejoindre la porte mais le corbeau fut le plus rapide, il se plaça devant pour empêcher la jeune femme de passer. La reine du Nord soupira avant de se rendre compte que deux de ses amis se tenait derrière elle, un sourire aux lèvres laissant découvrir des dents noires ou manquantes, les yeux cherchant la moindre partie de peau laissée à nue par la jeune femme.

Elle pouvait crier de telle sorte à attirer l’attention des corbeaux restaient à l’extérieur mais cela signifierait de faire tomber la honte sur elle. Si elle se battait, elle était de sur de gagner face à ces ivrognes mais elle n’avait pas pris son poignard, restaient dans la poche de son pantalon mouillé. La jeune femme recula jusqu’à sentir les flammes embrasser sa cape. Elle prit alors une lance en fer qui servait à remuer les cendres et la pointa vers les trois assaillants. Un rire fusa de leurs bouches édentées avant de sortir leurs épées de leurs fourreaux.

─Allé ma p’tite dame, on s’ra doux ‘vec toi. R’pose moi c’te arme ! »

─On a un peu d’argent ! On va t’payer !»

L’un d’entre eux s’avança en faisant mine de ranger son arme avant de bondir vers elle avec un grognement. Sans difficulté, Aliénor réussit à éviter son épée en se décalant vers la gauche avant de le pousser contre une table. Aussitôt débarrassé de lui, elle pivota d’un pas et s’attaqua à celui qui gardait la porte. Il chercha à faire face aux coups rapides de la jeune femme, mais l’alcool l’empêchait de viser droit.  Il suffit d’un coup dans le ventre, puis dans le dos pour le mettre à terre. A peine fut-il avachit sur la pierre froide qu’Aliénor se jeta sur la porte pour s’échapper de cette situation. Une main moite et collante vint se poser sur la sienne qui était en train de clencher la porte en bois.

─Ma p’tite dame, on va pas partir com’ ça. » Un des corbeaux restait en retrait avait décidé de prendre part au combat, il humidifia ses lèvres brunes de crasses.

Pour réponse, Aliénor frappa d’un coup de poing le visage de l’homme qui la lâcha immédiatement. Elle ouvrit alors vivement la porte, elle était prête à quitter cette salle commune remplit d’hommes plus idiots les uns que les autres lorsqu’elle entra en collision avec un corbeau qui voulait entrer dans le réfectoire. La jeune femme se recula alors pour voir son prochain adversaire. Tous les hommes semblaient se ressemblaient ici, il serait certainement un vieil homme venue s’alcooliser ou un ancien paysan à peine capable de tenir autre chose qu’une fourche. A sa grande stupeur l’homme qui se tenait face à elle était plus grand et avait une carrure beaucoup plus imposante que les hommes qu’elle venait d’affronter. Comble du malheur, il se tenait droit et ne semblait pas du tout être sous l’emprise de l’alcool. Je suis maudite, pensa-t-elle alors qu’elle distinguait derrière l’homme en noir, deux de ses collègues. Pendant un instant l’idée de hurler à la mort lui traversa l’esprit mais sa fierté l’en empêchait. Elle avait été élevée comme un seigneur, elle se battrait comme un seigneur. 

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