Le Dernier Dragon II : « Jon Snow »

Chapitre 5 : Loup blanc et Silure

3441 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/04/2017 20:20

L’orage des deux derniers jours s’était déplacé vers l’ouest. Le ciel était limpide et la mer calme pendant que Jek emmenait son passager vers le grand vaisseau. Après avoir passé la matinée à ramer pour transporter les marins vers le Tonnerre, Jek était fatigué. Il aimait prétendre qu’à quatre-vingts ans il était aussi fort que toujours, mais c’était faux. Ses bras et ses épaules le brûlaient, et son coeur battait trop fort pendant qu’il s’échinait sur ses rames. 

Il regarda le jeune adolescent assis à la poupe. Ses longs cheveux noirs étaient retenus par une lanière de cuir. Il portait un pourpoint gris, Il avait les yeux sombres d’une nuit sans étoile. Jek ne l’avait jamais vu, et pensait que c’était un étranger, sans doute un habitant d’Accalmie ou un nordien.

— Première fois en mer, mon garçon ?

Ce dernier ne répondit que par un sourire. Jek haussa les épaules et continua à ramer, sentant la douleur dans le bas de son dos augmenter à chaque instant. C’était son vingtième voyage entre le port et le Tonnerre, depuis le début de la journée.

Une flottille de petits bateaux chargés de marchandises entourait la galère. Les hommes hurlaient pour essayer de s’approprier les meilleures positions. Des barques se heurtaient, des jurons et des cris jaillissaient. Des cordes descendaient du pont pour récupérer le chargement. Tout le monde avait l’air exaspéré, les hommes sur le pont du Tonnerre et ceux qui attendaient pour livrer leur cargaison. Un spectacle de pur chaos !

— C’est comme ça depuis l’matin, dit Jek. J’crois pas qu’ils appareilleront aujourd’hui. Avec un navire dont le pont est si haut, ça y est pas facile de hisser la cargaison. Y’a pas pensé à ça, j’parie, le Silure, j’veux dire.

— C’est son propriétaire qui est à blâmer, dit le garçon. Il voulait               un vaisseau plus grand que l’Hydre. Il s’est concentré sur sa capacité              à tenir la mer et sur la robustesse de sa construction. Il n’a pas suffisamment réfléchi au problème du chargement et du déchargement.

Jek leva ses rames.

— Fiston, y’est clair que t’ignores avec qui tu vas naviguer. Dis pas une chose comme ça à portée du Silure. Brynden Tully c’est un grand gaillard mais c’est aussi un tueur sans pitié. Durant la rébellion Greyjoy y’a coupé la tête d’Euron Œil de Choucas et lui arraché les boyaux. C’n’est pas quelqu’un à prendre à la légère, si tu veux mon avis.  

— Je sais, je l’ai déjà rencontré, au moins les pirates n’oseront pas attaquer son navire.

— Foutrement vrai, les forbans y évitent et ça se comprend ! Qui a envie de s’frotter à un type qui arrache les boyaux d’ses ennemis ? Ah ces nobles ! J’comprendrai jamais pourquoi y font la guerre.

— C’est une question sans réponse, j’en ai peur, soupira le passager, peut-être qu’ils s’ennuient là-haut dans leur château.

— C’est l’problème de tous ces riches damoiseaux. Y comprennent pas ce qu’est la vraie fortune. Pour eux, c’est d’l’or, du cuivre et de l’étain. Y z’ont des troupeaux. Y z’y rassemblent des trésors et y construisent de grands entrepôts, qu’ils gardent jalousement. Pis y meurent. A quoiqu’ça leur sert alors leurs richesses ?

— Et vous, savez-vous ce qu’est la vraie fortune ? demanda le jeune homme.

— Un peu que j’connais la vraie fortune. J’y étais dans les collines, ces derniers jours. Une jeunesse a failli y passer. L’a perdu les eaux trop tôt, mais j’suis arrivé à temps, heureusement. Pauv’ petiote. Mais              e’s’remettra et son beau p’tit gars, l’est vigoureux ! J’y ai regardé cette femme prendre son gamin et l’admirer. Elle y était si faible qu’elle y aurait pu mourir à tout instant. Mais on y lisait dans ses yeux E’ savait c’qu’e’ t’nait entre ses bras : que’que chose qui vaut plus que d’l’or. Et l’père ! L’était plus heureux et plus fier qu’n’importe quel roi conquérant aux coffres débordants de trésors !

— Cet enfant a de la chance d’avoir des parents aussi aimants. Ce n’est pas le cas de tous…

— Et ceux qu’ont pas c’bonheur, y z’en gardent des blessures à vie. E’ sont invisibles, mais a guérissent jamais

Jek se remit à ramer, et fit avancer sa barque entre deux autres bateaux. Deux marins aperçurent l’esquif et descendirent une corde entre les rangées de rames. Le passager se leva et sortit une grosse bague de la bourse accrochée à sa ceinture. Puis il la donna à Jek.

Elle étincelait dans sa paume.

— Fiston ! cria Jek. C’est de l’or !

— J’ai apprécié vos histoires, dit le passager avec un sourire, puisse les anciens dieux vous garder mon ami.


 *

Il y eut un grand bruit sur le pont supérieur, suivi de hurlements de colère. Quand Jon passa par-dessus le bastingage, il vit que deux hommes avaient laissé tomber une amphore. Du vin non coupé d’eau avait coulé sur le pont, son odeur entêtante montant dans l’air. On tentait en vain de séparer les deux hommes, mais presque tous les marins regardaient et encourageaient les combattants. Jon fut accueilli par un homme à la barbe drue et au teint hâlé.

— Je suis Ronel Flowers, second de ce navire et je te souhaite la bienvenue. J’ai fait aménager une pièce à l’arrière du pont à ton intention. Je crains fort qu’elle ne soit infiniment moins confortable que celles de vos appartements du Donjon Rouge, où dame Serala m’a jadis invité à dîner. Nous autres marins sommes habitués à une vie rude et difficile. J’ai fait de mon mieux.

— Je vous remercie, mais je ne demande aucun privilège.

— As-tu mangé ?

— Un peu, oui.

— Au moins, tu auras quelque chose à vomir.

La bagarre cessa soudain lorsque le Silure embarqua à bord. L’équipage retourna à son travail.

Brynden s’approcha de Ronel.

— Nous perdons du temps, Epine, dit-il. Et il y a encore des marchandises sur le rivage.

Le Silure se tourna vers Jon Snow et ce dernier le salua respectueusement. Brynden opina du chef et partit sur le haut pont arrière et y resta.

— Il fait toujours cet effet-là, quand on le voit pour la première fois, commenta Ronel avec gravité.

— Il t’a appelé Epine ?

— C’est mon surnom, et comme tu as surement dû le remarquer, je suis un Flowers, un bâtard du Bief, mais qui sait manier le stylet comme personne par ici.

— Epine est un nom qui convient dans ce cas.

Ronel lui lança un regard malicieux puis partit inspecter le chargement. Jon regarda les alentours et aperçut le Silure qui discutait avec trois membres d’équipage. Il faut dire que sa présence à bord avait remotivé les hommes, la cargaison fut chargée et Epine lança les ordres de départ aux soixante rameurs.

— À mon signal, cria-t-il.

Du pont inférieur monta la réponse du chef des rameurs.

— Prêts ! Soulevez ! Attention ! Poussez !  

Les rames s’enfoncèrent dans l’eau bleue et le Tonnerre glissa majestueusement vers la haute mer.

Le vent forcit quand le vaisseau sortit du port, et Jon sentit la houle grossir. En pleine mer, on libéra la voile. Une brise venue du sud la gonfla. Jon regarda. Un grand dragon à trois têtes décorait la toile.

En le voyant, l’équipage poussa des cris d’enthousiasme.

À bâbord, des dauphins bondissaient et plongeaient, leurs corps lisses luisant sous le soleil. Jon leva les yeux vers le ciel. Il faisait beau, et une joie immense parcourait ses poumons. Ygrid aurait adoré le voyage, mais elle le rejoindrait avec son maître d’armes et son professeur d’équitation dans trois mois. Aux dernières nouvelles, mestre Kaeth n’avait pas encore fini d’installer son matériel, car il transportait un laboratoire mobile pour ses nombreuses recherches. Jon tira un livre de son sac et s’assit à l’abri d’un taud1, puis commença à lire un traité sur la royauté dans les Cités Libres. Mais il s’ennuya très vite et choisit un autre livre que lord Varys lui y avait offert comme cadeau de départ : L’histoire et les spécificités des dragons.

Jon s’absorba aussitôt dans la conquête de Castral Roc :

« Il y a près de trois siècles, à une époque où les Sept Couronnes étaient encore de vrais royaumes et non de vulgaires provinces fédérées, le roi Loren du Roc de la maison Lannister, tenta de résister à l’avancée d’Aegon Targaryen en choisissant de s’allier au roi Mern du Bief.

A eux seuls, ces deux souverains pouvaient aligner six-cent bannières au vent, cinq mille chevaliers montés et dix fois autant de francs-coureurs, quand Aegon lui-même ne comptait que mille hommes dans son armée…Leur rencontre eut lieu sur les vastes plaines du Bief. Mais, même en supériorité numérique, que pouvait donc faire une armée contre trois dragons cracheurs de flammes ?

Aegon et ses deux sœurs se lancèrent sans pitié dans une bataille qui deviendrait aussi triste que célèbre : la Bataille du champ de feu. Ce jour-là, près de quatre mille hommes dont Mern du Bief y périrent brûlés. Seul Loren du Roc parvint à s’enfuir et vécut assez longtemps pour opérer sa reddition, jurer fidélité aux Targaryen, et engendrer un fils… ».

« Tu passes beaucoup de temps à lire ! »

Jon leva les yeux vers le Silure qui l’observait avec curiosité, il marqua la page et ferma son livre.

— En effet, cela m’aide à mieux comprendre le monde qui m’entoure.

— Si tu veux comprendre le monde, il te suffit de l’observer, répliqua Brynden en prenant place à ses côtés.

— Je l’observe, mais parfois le regard des autres peut s’avérer instructif.

— Ta stratégie de l’autre jour était intéressante, reprit Brynden après un moment de silence. Tu l’as tirée d’un livre j’imagine ?

— En fait non, dit Jon en souriant, j’ai juste observé comment Aegon jouait, et j’ai établi un plan après.

— Très malin. Cela dit, autant te révéler que ta victoire a fait un tollé général, tout le monde parlait de toi, certains ont même qualifié le prince de mauvais perdant.

Jon le considéra stupéfait.

— Mais on m’a disqualifié, et c’est Aegon qui a gagné !

— C’est ce que répètent ses courtisans, mais tu sais comment les ragots fonctionnent, surtout à la cour de Port-Real.

— Génial, on va encore m’accuser de les colporter !

— Ne t’en fais pour ça. De toute façon, dame Serala a eu raison de t’envoyer dans les Cités Libres, tu seras tranquille et on oubliera cette histoire.

— Mais vous monseigneur, qu’allez-vous faire à Pentos ?

Brynden observa les mouettes un moment, puis regarda le garçon dans les yeux.

— Je voudrais te montrer quelque chose, viens avec moi.

Jon intrigué suivit Brynden jusque dans ses quartiers, où ce dernier ouvrit un coffre et sortit une épée courte en fer bruni.

— Que penses-tu de ceci ?

Jon prit l’arme et la mania un peu.

— Elle est bien équilibrée, mais la lame est un peu courte. Elle n’est pas plus grande qu’un bon couteau de chasse.

— Cette épée est en train de conquérir Essos.

— Vous plaisantez ! s’exclama Jon.

La lame n’était pas plus longue que son avant-bras, et le manche en bois était protégé par des petits quillons en bronze. Il fit quelques passes avec l’arme. Elle était peu maniable, et il lui manquait la grâce des épées longues plus familières à sa main.

— Ce n’est pas une arme pour trancher ou tailler, expliqua Brynden. Elle a été conçue pour l’estoc, la perforation.

— Si je me retrouvais face un homme armé de ça et si je portais une épée longue, je sais qui gagnerait, répliqua Jon.

— Tu aurais certainement raison, si, comme tu dis, c’était à un contre un. Mais tu n’as pas compris son utilité. Quand une armée de francs-coureurs affronte une armée d’Immaculés, les francs-coureurs sont toujours en infériorité numérique, à trois contre un.

— Des immaculés ? Qui sont-ils ? Des chevaliers ?

— Connais-tu l’histoire des Trois Mille de Qohor ?

Jon secoua la tête.

— Voila une fable une que tu ne trouveras pas dans un livre. Cela se passait il y a quatre siècles ou plus, lorsque les Dothrakis, surgissant de l’est pour la première fois, se mirent à saccager sur leur passage et à incendier tout ce qu’ils rencontraient de villes et de cités. Le khal qui les menait se nommait Temmo, son khalasar groupait cinquante mille cavaliers au moins. Dont une moitié de guerriers à la tresse desquels tintaient des clochettes.

« Prévenus de son arrivée, les gens de Qohor renforcèrent leurs murs, doublèrent les effectifs de leur propre garde et engagèrent en plus deux compagnies franches, les Vives Bannières et les Puînés. Après quoi, mais comme s’ils se ravisaient sur le tard, ils expédièrent un homme acheter trois mille Immaculés à Astapor. Seulement, pour gagner Qohor, la route était longue, tant et si bien que, sur le point d’y parvenir, ces derniers perçurent, parmi la poussière et la fumée, le fracas lointain des combats.

« Le soleil s’était couché quand ils atteignirent la ville. Des corbeaux et des loups se repaissaient au bas des murs de ce qui restait de la cavalerie lourde de Qohor. Les Vives Bannières et les Seconds Fils avaient, selon la coutume des mercenaires confrontés à une situation désespérée, bravement déguerpi. A l’approche de la nuit, les Dothrakis s’étaient retirés dans leurs campements pour danser, boire et festoyer, car ils ne doutaient pas de renverser les portes dès le lendemain, submerger les remparts et violer, piller, réduire en esclavage tout leur saoul.

« Or, lorsque, au point du jour, Temmo et ses sang-coureurs quittèrent leurs quartiers à la tête du khalasar, ils trouvèrent les Trois Mille établis devant les portes avec, flottant au-dessus de leurs têtes, le pavillon à la chèvre noire. Déborder des forces aussi réduites eût été enfantin, mais les Dothrakis n’avaient affaire qu’à des fantassins, les fantassins qui ne sont bons qu’à se défoncer à cheval.

« Et nos Dothrakis de charger. Les Immaculés verrouillèrent leurs boucliers, abaissèrent leurs piques et attendirent de pied ferme. Attendirent de pied ferme, en dépit des vingt mille gueulards qui se ruaient sur eux comme des démons des Sept Enfers.

« A dix-huit reprises, les Dothrakis chargèrent et, telles des vagues sur une falaise, vinrent se briser sur ces piques et ces boucliers. Par trois fois, Temmo lança ses tourbillons d’archers faire grêler des nuées de flèches sur les Trois Mille, mais les Trois Mille se contentèrent de placer leurs boucliers face au ciel jusqu’à ce que cesse l’averse. Ils n’étaient plus que six cents, à la fin... mais plus de douze mille Dothrakis gisaient morts sur le champ de bataille, y compris Khal Temmo, ses sang-coureurs, ses kos et tous ses fils. Au matin du quatrième jour, le nouveau khal fit défiler les survivants devant les portes de la ville en une impressionnante procession. Un par un, chacun des guerriers se trancha la natte et la jeta aux pieds des Trois Mille.

Jon écoutait l’histoire avec émerveillement, la froideur et la voix de lord Brynden donnait à son récit une teneur envoutante.

— Depuis lors, la garde urbaine de Qohor se compose exclusivement d’Immaculés, tous équipés d’une grande pique en haut de laquelle flotte une tresse de cheveux humains.

— Ils étaient moins nombreux, mais ils ont gagné ? 

Brynden alla prendre un petit coffre posé sur une étagère. Il en sortit plusieurs pièces d’argent qu’il dispersa sur la table.

— Si trente chevaliers en armure chargeaient à pied un ennemi, à quelle distance marcheraient-ils les uns des autres ?

Jon réfléchit à la question. Dans une bataille, si chaque chevalier à pied maniait une épée longue dont la lame faisait près d’un mètre, il aurait besoin d’un bon mètre cinquante d’espace de chaque côté de lui. Sans cela, il risquait de prendre un coup d’épée d’un de ses camarades… Il confia son estimation au Silure. Celui-ci sépara trente pièces, qu’il aligna à distance égale les unes des autres. Puis il regarda Jon.

— La vague d’attaque ressemblerait donc à ça ? s’enquit-il.

Jon regarda les pièces d’argent scintillantes et imagina qu’il s’agissait d’une charge de combattant en armure.

— Oui, finit-il par dire. Pas trop éloignés, mais pas trop près non plus.

Le Silure sortit une dizaine de pièces supplémentaires, et les disposa de manière rapprochée face aux trente autres, sur deux lignes de cinq.     

— Les Immaculés se battent épaule contre épaule. Chacun d’entre eux porte un bouclier rectangulaire au bras gauche. Les boucliers peuvent être assemblés les uns aux autres afin de former un mur, et une fois celui-ci positionné légèrement vers l’avant, il reste la place pour donner des coups d’estoc.

Il fit doucement avancer la grande ligne de pièces jusqu’à ce qu’elle vienne presque toucher les deux lignes de cinq.  

— Imagine qu’il s’agit là de deux groupes de guerriers. Tu constateras que chaque franc-coureur qui atteint la formation ennemie se retrouve face à trois boucliers et trois épées. Une petite épée d’estoc permet aux soldats de se tenir près les uns des autres, et de se battre en unité. Cela signifie également que quelle que soit la taille de l’armée ennemie, elle sera désavantagée, car chaque guerrier qui atteindra leur ligne de défense devra affronter trois adversaires en même temps. Soit ça, soit les attaquants se retrouveront tellement serrés qu’ils ne pourront pas se servir de leurs épées.

— Il nous faudra changer de tactique, si nous voulons gagner les batailles, affirma Jon en opinant du chef.

— Le problème mon garçon, dit Brynden en poussant un soupir, c’est qu’il y a tellement d’ânes bâtés à Westeros qu’ils refusent toute forme de changement dans leur manière de combattre. La chevalerie, l’honneur, les traditions, tu l’as toi-même constaté durant les jeux de cyvosse. Nous n’avons aucune chance contre les Immaculés. Surtout s’ils sont commandés par Reinhard.

— Ce Reinhard… j’ai entendu dame Serala l’évoquer avec lord Varys, elle paraissait inquiète, ça m’a troublé parce qu’elle n’est pas facilement impressionnable, sauf quand elle parle du roi.

— Parce que Reinhard et Rhaegar se ressemblent beaucoup. Ils savent se servir d’une armée. Et Reinhard est aussi un dragon, à sa manière.

Ses mots restèrent suspendus dans les airs.

Jon les fit tourner dans sa tête.

— J’aimerais beaucoup voir ces Immaculés, et ce fameux Reinhard.

— Moi aussi ! Voilà pourquoi je navigue vers Essos.


Taud : abri en toile sur un bateau


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