Une vengeance infinie

Chapitre 2 : Le chaos

1571 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 07/06/2020 23:14

Chapitre II : Le Chaos.


           Plus ils s'approchent du Mugenjô et plus celui-ci a l'air sombre et sinistre. Les ruelles qui le longent sont inhabituellement désertes, et tous les voyous que l'on peut trouver en temps normal ne sont pas là.

-      C'est étrange ce silence, non ? Où sont les gens ? Demande Ginji, plutôt habitué au traditionnel désordre qui règne ici.

-      Je ne sais pas...mais cela ne présage rien de bon. Reconnu Kazuki qui est tout aussi perplexe que son ami.

-      Je ne sais pas ce qui se passe là-dedans, mais il est étrange que cela touche aussi les abords du Mugenjô....D'habitude ce qui se passe à l’intérieur du château n'affecte pas les ruelles adjacentes... Souleva Shido.

           Ban lui reste silencieux, et scrute les rues qui l’entoure. Il remarqua que les habitant ne sont pas simplement cachés, ou partis précipitamment, ils ne sont simplement plus là. Il n'y a aucune affaire qui traîne, ni aucune présence qui laisse supposer qu'ils se cachent. Ils sont donc partis de leur plein gré ce qui rend la chose encore plus étrange connaissant le genre de personnes qui vivent là. La vermine qui réside dans ces ruelles n'est pas du genre à partir facilement.

           Maintenant convaincu qu'il y avait effectivement quelque chose qui cloche, ils arrivent devant l'entrée du Château[1]. Ils ouvrent la porte avec méfiance, se souvenant que la dernière fois qu'ils étaient entrés, un piège les attendaient. Mais encore une fois, c’est désert. Ginji se sent de plus en plus anxieux, car il connait bien le Mugenjô, et le moins que l'on puisse dire c'est que le silence n'est pas l'une des caractéristiques de ce lieu...Sauf en de rares occasions, par exemple, lorsqu'il se battait en tant que Raitei ou quand un massacre avait eu lieu. Ce qui dans tous les cas n’a rien de rassurant. Ban, voyant l'inquiétude qui gagne son ami, lui prend la main pour le rassurer et lui murmure à l’oreille : « ne t’en fais pas Ginji, tout ira très bien, je suis avec toi ». Bien que Ginji sait que son ami ne peut pas savoir si tout irait bien, ou non, sa main dans la sienne le rassure un peu. Ban, lui a toujours apporté ce sentiment de sécurité qu'il n’a jamais eu lorsqu'il était le leader du Mugenjô.

           Alors qu'ils s'enfoncent dans le labyrinthe que représente les ruelles du Château Infini, le silence si pesant fut soudain rompu par des centaines de cris provenant de quelques ruelles plus lointaines. Le groupe s'élance aussi vite qu'il le pouvait en direction de ce vacarme. Lorsqu'ils arrivent, une foule immense est rassemblée autour d'une estrade et d'un échafaudage et hurlent en cœur « à mort ! » à un rythme soutenu. Un homme se tient debout sur l'estrade demande le silence qui se fit très rapidement. L'homme est entièrement vêtu de noir, dans un élégant costume qui tranche de façon brutale avec la pauvreté que dégage le Mugenjô. Les membres du groupe se regardent surpris, et inquiet pour cet homme, dont ils pensaient qu'il était la victime du mécontentement de la plèbe[2]. Cependant, l'homme dégage de l'assurance et ne semble pas nerveux face à la gigantesque foule qu'il domine du haut de son estrade. Il commence alors son discours :


-      Mesdames, Messieurs, Peuple du Mugenjô.

Je voulais vous rappeler que le Mugenjô représente une terre de liberté, où vous devriez pouvoir faire tout ce que vous souhaitez. Certains parlent de zone de non-droit, ce qui a mon sens est tout à fait inexacte, car ici, vous êtes libre d'être vous-même, et de vivre de la façon dont vous le souhaitez. Libre de toutes les règles imposées dehors par des hommes politiques sans scrupules… Cependant, cher peuple, votre Château est depuis trop longtemps dirigé par un tyran, autrefois Raitei, aujourd'hui MacubeX, vivre dans la peur d'un roi tyrannique, dont vous ne voulez pas, n'est pas ce qui vous a fait venir ici. C'est pourquoi, je me suis rendu en ces lieux, non pas pour en prendre le contrôle, mais pour vous le rendre, à vous, le peuple souverain. Je veux vous rendre vos terres que les Volts[3] vous ont volées, ainsi que le pouvoir de diriger vos vies. Diriger vos vies, c'est tout ce qui vous reste ici, nous sommes ici pour vous rendre ce qui vous appartient, et pour punir ceux qui s'étaient autrefois proclamé roi.

Faites entrer les coupables.


           Les quatre jeunes hommes restent figés à la suite de ce discours. Ce qu'il vient de dire est entièrement faux. Le Mugenjô est une zone oubliée de Dieu[4] où règne violence et tristesse. Si les gens qui vivant ici n’avaient pas élues les Volts, rare fut ceux qui les détestaient, car ils avaient apporté la paix dans un endroit chaotique il y a quelques années de cela. Cependant, les gens semblent l'avoir tous oubliés, puisqu'ils crient en cœur cette fois non plus simplement « à morts ! » mais « à morts les Volts ». Ginji a du mal à comprendre ce retournement de situation puisque la dernière fois qu'ils sont revenus au Mugenjô, tout le monde attendait que les Volts se reforment. Et maintenant on voudrait les tuer ? Cela n’a aucun sens. Ban lance un regard inquiet à son ami qu'il connait par cœur, il sait très bien que tout cela l'affecterait, et ilne voulait pas risquer de le voir se transformer en empereur.


           Soudain, deux autres personnes masquées apportent les deux êtres « coupables », non pas de faire partie des Volts, mais d'en être des sympathisants. L'homme vêtu de noir reprend son discours :

-      Ces personnes sont soupçonnées d'être partisan de la cause des Volts. Nous sommes donc ici présents pour les juger. Que réclamez-vous, Peuple souverain du Mugenjô ? Demande-t-il avec force et charismatique.

-      LA MORT !! MORT AUX TRAITRES ! Hurle la foule en cœur et à plusieurs reprises.

           Cette scène, cette situation, c’est typiquement le genre de choses contre lesquelles les Volts luttent, ou en l’occurrence, avait lutté. Les décisions arbitraires, les mises à mort sans raison, et ils avaient protégé le peuple contre le chaos ou la mort. L'un des prisonniers se mit à hurler que si les Volts étaient encore là, ce genre de chose n'aurait jamais eu lieu. L'homme en noir eu un sourire des plus sadiques avant de prononcer la sentence :

-      Puisque le peuple en a décidé ainsi, ce sera la mort...par pendaison.

           La foule entre en liesse, comme si on venait de lui annoncer une bonne nouvelle, ce qui a pour effet de soulever le cœur de Ginji, particulièrement sensible à ce genre de situation totalement injuste. Les choses n’ont jamais été aussi chaotique au Mugenjô, cela n’a jamais été aussi loin dans l'horreur tout cela dans un semblant de justice. Les personnes masquées amènent les deux prisonniers au centre de l'échafaudage et passent les cordes autour de leurs cous. Mais avant qu'ils ne puissent être pendu, un éclair frappe les deux hommes masqués qui tombent à genoux alors que les Volts font leurs apparitions sur l'échafaudage[5] au plus grand étonnement de la foule qui ne pu que retenir son souffle.

A suivre

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Bonjour, bonsoir à tous,

J'espère que ce chapitre vous aura plu, si tel est le cas, n'hésitez pas à me le faire part en commentaire !

Il a fait l'objet d'une correction notamment pour le passer au présent.

Bonne lecture

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[1]Château, en référence au Château Infini, le nom français du Mugenjô.

[2]La foule, le peuple.

[3]Ancien groupe formé par Ginji lorsqu'il était l’empereur. À l'époque où il était au Mugenjô personne n'ignorait qui était les Volts car il imposait des règles à respecter et avait apporté un climat de paix. MacubeX, après avoir régi le Mugenjô comme un tyran, tente désormais de revenir à cette paix et a reformé les Volts.

[4]Ici, je fais référence à l'expression qui signifie que c'est un endroit sans foi ni loi, je ne faisais en aucun cas référence au Dieu du Mugenjo dont parle MacubeX dans le manga.

[5]Un échafaudage est une plate-forme spéciale conçu pour la pendaison.


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