Réécriture de contes à la Ghost Whisperer

Chapitre 8 : La Belle au bois dormant extraordinaire

4264 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/08/2025 13:25


Voici les références des contes :


« La Belle au bois dormant », dans Charles Perrault, Contes, préface de Marc Soriano, illustrations de Martine Lasnet, Paris, Hachette, 1977, d’après l’édition originale de 1697, p. 13 à 29.


« La Belle au Bois Dormant (ou la Princesse Fleur-d’Epine) », dans Jacob et Wilhelm Grimm, Les contes – Kinder – und Hausmärchen, tome I, texte français de présentation par Armel Guerne, Paris, Éditions Flammarion, 1986 [© 1967], d’après l’édition de 1812, p. 284 à 288.




Il y avait dans le temps un roi, Thomas Gordon, et une reine, Elizabeth Gordon, qui se répétaient chaque jour : « Ah ! Si seulement nous avions un enfant ! » Ils allèrent à toutes les eaux du monde : vœux, pèlerinages, tout fut mis en œuvre, mais rien n’y faisait. Un jour que la reine Elizabeth Gordon était au bain, il advint qu’une grenouille sauta de l’eau pour s’avancer vers elle et lui parler :

— Votre vœu sera exaucé, lui annonça-t-elle ; avant un an, vous mettrez une fille au monde(1).

Ce que la grenouille avait dit se produisit, et la reine devint grosse et accoucha d’une fille, qu’elle prénomma Melinda(2). L’enfant était tellement jolie que le roi Thomas Gordon ne se tenait plus de joie et fit donner une grande fête pour le baptême. Il ne se contenta pas d’y inviter ses parents, amis et connaissances, mais il voulut aussi que toutes les fées y eussent part afin qu’elles fussent favorables et bienveillantes à l’enfant. On en comptait treize dans le royaume, mais il n’y avait que douze assiettes d’or au palais pour leur servir le festin, les autres assiettes ayant été distribuées pour les autres convives. Il fallut en laisser une chez elle(3). On mit devant chacune d’elles un couvert magnifique avec un étui d’or massif, où il y avait une cuiller, une fourchette et un couteau de fin or, garnis de diamants et de rubis(4). Mais comme chacun prenait sa place à table, la fête eut lieu et le festin se déroula au milieu des splendeurs, puis, quand tout finissait, les fées revêtirent l’enfant Melinda de leurs dons merveilleux : de l’une, la vertu ; de l’autre, la beauté ; de la troisième, la richesse ; la quatrième, qu’elle aurait de l’esprit comme un ange ; la cinquième, qu’elle aurait une grâce admirable dans tout ce qu’elle ferait ; la sixième, qu’elle danserait parfaitement bien ; la septième, qu’elle chanterait comme un rossignol ; la huitième, qu’elle jouerait de toutes sortes d’instruments dans la dernière perfection ; la neuvième, qu’elle verrait les esprits afin de les aider à quitter le monde des vivants ; la dixième, une intelligence sans égal ; la onzième, qu’elle aurait une gentillesse et un courage hors-pair(5).

Au moment où la douzième fée s’avançait vers le berceau, on vit entrer une fée, la treizième, celle qui n’avait pas été invitée et qui voulait se venger. Sans un salut ni seulement un regard pour personne, elle lança à voix haute sur le berceau cette parole : « La princesse, quand elle aura quinze ans, se piquera dans un fuseau et tombera morte. » Sans un mot de plus, elle fit demi-tour et quitta la chambre. Ce terrible don fit frémir toute la compagnie, et il n’y eut personne qui ne pleurât.

Dans l’effroi général, la douzième fée qui avait encore à prononcer son vœu, s’avança vers le berceau ; elle ne pouvait pas annuler la malédiction, mais elle pouvait en atténuer les effets, aussi prononça-t-elle d’une voix douce :

— Ce n’est pas dans la mort que sera plongée la princesse, mais dans un sommeil profond de cent années, au bout desquels le fils d’un roi viendra la réveiller.

Puis elle quitta la chambre, comme les autres fées. Le roi et la reine, eux, étaient désemparés, malgré qu’ils se forcèrent à garder bonne mine. Pour eux, cela revenait au même. Ils se retirèrent dans leur chambre pour discuter loin des oreilles indiscrètes des serviteurs.

— Beth, dit Thomas Gordon, lueur d’inquiétude dans ses yeux bleus, Pourtant nous n’avons aucune garantie que Melinda, notre petite princesse, vive cent quinze ans...

—  Surtout, Tom, qu’une telle longévité est humainement impossible… ajouta la reine d’un air très triste.

Elle se tordit les mains, exaspérée et s’écria : 

— Tom, ce veut dire que nous sommes condamner à ne pas avoir de descendance ! Impossible qu’un prince puisse marier notre fille à cent quinze ans ! C’est absurde ! Comment pourrait-elle conserver sa jeunesse et sa beauté ?

Son époux l’enlaça pour la rassurer et murmura : 

— Beth, si tel est notre destin, nous n’avons qu’à l’accepter… Tu sais qu’il ne sert à rien de s’opposer au Seigneur…

Elle éclata en sanglot et balbutia d’une voix tremblante : 

— Et quoi… si la grenouille… était une méchante fée ? 

— Je ne pense pas que ce soit le cas…

— Tu es trop optimiste…

— Non, c’est du réalisme… 

Thomas et Elizabeth demeurèrent enlacés, silencieux pendant plusieurs minutes, le temps de bien digérer ce qu’ils venaient de dire. 

Il libéra son épouse de son étreinte, s’éclaircit la gorge puis dit d’une voix douce : 

— Beth, on peut quand même faire quelque chose pour que notre Melinda ne se pique pas sur un fuseau…

Les sourcils levés, elle demanda : 

— C’est-à-dire ?

— D’interdire les fuseaux dans tout le royaume.

Elle sauta de joie à son cou et l’embrassa en pleurant. Elle s’exclame : 

— Tu es vraiment génial !

Il répliqua :

— Il fallait seulement en venir à l’idée… (6)


Le lendemain matin, le roi fit publier aussitôt un édit par lequel il défendait à toutes personnes de filer au fuseau ni d’avoir des fuseaux chez soi, sous peine de la vie(7). De plus, il fit ordonner que tous les fuseaux soient brûlés dans le royaume tout entier(8).

La princesse Melinda Gordon grandit et tous les dons des fées se réalisèrent pleinement. Elle devint si belle, si vertueuse, si gracieuse et si intelligente que tous ceux qui seulement la voyaient se sentaient obligés de l’aimer. De plus, elle aidait généreusement les esprits errants du royaume qu’elle rencontrait au cours des promenades avec ses parents ou avec ses nourrices et servantes. Le premier esprit qu’elle aida à partir dans la Lumière fut Sarah Applewhite, une fillette de neuf ans qui était décédée après une longue période de maladie(9). Par la suite, les autres esprits errants que la princesse extraordinaire aida à passer dans l’Autre Monde, dans la Lumière, comme elle l’appelait, l’écoutèrent sagement, aussi charmés que les vivants par sa grâce et son intelligence.


Les jours de ses quinze ans, il se trouva que le roi et la reine furent absents, car ils allèrent à l’un de leurs maisons de plaisance, et que la princesse resta toute seule au château, où elle se mit à errer çà et là, visitant les chambres, les salons et les galeries, monta ainsi de chambre en chambre(10). Sa promenade la conduisit finalement dans un très vieux donjon, dont elle gravit marche à marche l’étroit escalier tournant pour arriver devant une petite porte, tout en haut. Il y avait une vieille clé rouillée dans la serrure, et quand elle la fit tourner, la porte s’ouvrit d’un coup, lui découvrant une chambrette où se tenait une vieille femme assise, le fuseau à la main, occupée à filer son lin avec beaucoup d’ardeur.

— Bonjour, Madame, lui dit la princesse Melinda Gordon, que faites-vous là ?

— Je file, dit la vieille avec un bref mouvement de tête.

— Et cette chose-là, qui danse si joyeusement, qu’est-ce que c’est fit la demoiselle en approchant sa main du fuseau pour pour essayer de filer.

Mais Melinda l’avait à peine touché que l’incantation de la treizième fée prenait son plein effet et qu’elle se piqua le doigt. Ce fut à peine si elle sentit la piqûre, car elle tombait déjà sur le lit en broderie d’or et d’argent, derrière elle,  et s’y trouvait plongée dans le plus profond sommeil. 

On eût dit un ange, tant elle était belle ; car son évanouissement n’avait point ôté les couleurs vives de son teint ; ses joues étaient incarnates, et ses lèvres comme du corail ; elle avait seulement les yeux fermés, mais on l’entendait respirer doucement, ce qui faisait voir qu’elle n’était pas morte.

Ce sommeil profond se répandit sur le château entier, à commencer par le roi et la reine qui venaient de rentrer et se trouvaient encore dans la grand-salle, où ils se mirent à dormir, et avec eux toute la cour. Alors les chevaux s’endormirent dans les écuries, les palefreniers également, et les chiens dans la cour d’entrée, et les pigeons sur le toit, et les mouches même sur le mur, et le feu lui aussi, qui cessa de flamber dans la cheminée, et qui se fit silencieux et s’endormit ; le rôti sur la broche cessa de grillotter, et le cuisinier qui allait tirer l’oreille du marmiton pour quelque bêtise, le laissa et dormit. Même le vent se coucha, et plus la moindre feuille ne bougea sur les arbres tout autour du château(11).

En un quart d’heure, tout autour du parc et du château se mit à pousser une broussaille épineuse, qui s’épaissit et qui monta année après année, si bien que le château en fut complètement recouvert ; c’était à tel point qu’on ne voyait plus du tout, non, pas même la bannière sur la plus haute tour(12). Et peu à peu, dans le pays, circula la légende de la belle Melinda endormie sous les ronces ; et des princes y venaient de temps à autre, parmi lesquels Kevin McCall(13), qui voulaient se forcer un passage à travers les buissons pour pénétrer dans le château. Mais c’était impossible parce que les buissons d’épines, comme avec des mains, se tenaient fermement ensemble, et les jeunes gens y restaient accrochés ; ils ne pouvaient plus s’en défaire et finissaient par mourir là de la plus misérable des morts. De sorte que ces jeunes hommes étaient des esprits qui errèrent dans l’espoir de rencontrer quelqu’un qui puisse les aider et les guider vers l’au-delà(14).

Après bien des années et encore bien des années, il arriva qu’un fils de roi, un  certain Jim Clancy, qui était passionné de médecine(15), passa dans le pays et entendit ce que racontait un vieillard sur ce massif d’épines, et comment il devait y avoir un château par-dessous, dans lequel une princesse d’une beauté merveilleuse, appelée Melinda, dormait depuis cent ans déjà ; et avec elle dormait aussi le roi, la reine et la cour toute entière. Jim Clancy avait également entendu raconter par son grand-père que de nombreux fils de rois étaient déjà venus et avaient essayé de passer à travers la broussaille, mais qu’ils en étaient tous restés prisonniers, mourant là d’une affreuse mort.

Le jeune prince n’en déclara pas moins : « Je n’ai pas peur : je veux y aller et voir la belle princesse Melinda ! »

S’il m’arrive de quoi. mes connaissances des plantes médicinales pourront bien m’aider, pensa-t-il d’un air confiant(16).

Le bon vieillard put bien le lui déconseiller tant qu’il voulut, Jim n’écouta rien et n’entendit rien de ce qu’on lui disait.

Mais en vérité, les cents années se trouvaient justement révolues et le jour était arrivé, que la princesse devait se réveiller. Quand le prince avança vers la haute roncière, il ne trouva plus rien que de belles et grandes fleurs épanouies, qui s’écartaient d’elles-mêmes pour lui ouvrir le passage, et qui se resserraient derrière lui en refermant leur masse épaisse. Dans la cour du château, Jim Clancy vit les chevaux couchés dans leurs stalles comme au-dehors, les grands chiens de chasse blancs et roux, qui dormaient ; sur le toit, il vit des pigeons qui avaient tous la tête sous l’aile. À l’intérieur du château, quand il entra, les mouches dormaient sur le mur ; le cuisinier dans sa cuisine, avait toujours le bras tendu, comme s’il voulait attraper le petit marmiton, et la servante était assise avec la poule blanche qu’elle allait plumer. Jim Clancy pénétra dans la grand-salle du trône, où il vit toute la cour royale endormie et couchée çà et là ; et plus haut, près du trône, le roi Thomas Gordon lui-même et la reine Elizabeth Gordon étaient allongés. Il s’avança encore et s’en alla plus loin ; tout était si calme et si parfaitement silencieux qu’on s’entendait respirer ; et pour finir, le prince monta dans le vieux donjon, ouvrit la porte de la chambrerie haute où la belle princesse Melinda Gordon dormait. Couchée là, elle était si merveilleusement belle qu’il ne pouvait pas en détourner ses yeux ; elle semblait figée dans sa jeunesse féminine, avec ses belles formes généreuses, ses cheveux bruns qui tombaient en cascades sur ses épaules(17) Il se pencha sur elle et lui donna un baiser.

A la caresse de ce baiser, Melinda ouvrit les yeux, et la belle se réveilla tout à fait, regarda le prince d’un regard tendre et amoureux.

Comme il est charmant ! pensa-t-elle.

Comme la princesse est jolie et charmante ! pensa le prince.

Elle demanda d’une voix très douce : 

— Monsieur, qui êtes-vous ?

Il s’inclina avec respect et se présenta : 

— Le prince Jim Clancy, du Royaume de Grandview(18), Fils du roi Aiden Clancy et de Faith Clancy(19). Et vous, gente dame ?

Malheureusement, je ne connais que son prénom… pensa-t-il, confus en son for intérieur. D’ailleurs, il est bizarre qu’elle soit vêtue comme ma grand-mère, mais elle est quand même charmante… (20)

— Enchanté ! dit-elle en faisant un petit mouvement de tête. Moi, c’est la princesse Melinda Gordon, fille du roi Thomas Gordon et d’Elizabeth Gordon(21).

Le prince aida la princesse à se lever(22). Ils redescendirent ensemble et quand ils furent en bas, le roi Thomas Gordon, puis la reine et toute la cour sortirent de leur sommeil, et tous s’entre-regardèrent avec des yeux ronds. La reine demanda même à une servante d’apporter un miroir dans lequel elle se regarda quelques minutes, pour s’assurer de ne pas trouver une ride ou un cheveu gris de plus. Étonnés d’être vivants après un sommeil de cent ans, duquel ils avaient l’impression que d’être une nuit, pensèrent Ah, mon Dieu ! Comment est-ce possible de dormir aussi longtemps sans vieillir ?(23)

Les chevaux dans la cour se relevèrent et s’ébrouèrent ; les chiens de chasse bondirent en frétillant de la queue ; le pigeon sur le toit tirèrent leur tête de sous l’aile, inspectèrent les environs et prirent leur vol ; les mouches recommencèrent à grimper le long des murs, cependant que le feu reprenait dans la cuisine et, flambant clair, remettait la cuisson en train ; le rôti à la broche grésilla de nouveau ; et le cuisinier expédia une bonne taloche au marmiton, le faisant criailler, tandis que la servante se remettait à plumer sa volaille.

Jim et Melinda passèrent dans un salon et y soupèrent, servis par les officiers de Thomas Gordon. Les violons et les hautbois jouèrent.

Jim Clancy, étonné, pensa Je n’ai jamais entendu ces airs-là… Ils doivent être de vieilles pièces, mais excellentes(24).


Alors furent célébrées avec splendeur les noces du prince Jim Clancy avec la belle princesse Melinda Gordon, et il l’amena à Grandview(25). Avant de quitter définitivement sa ville natale, Melinda rassura d’une voix douce les esprits errants près du château paternel et ils partirent tous, très heureux qu’un valeureux prince avait délivré la princesse. Jim et Melinda eurent deux enfants, une fille, prénommée Aurore(26), et un garçon, prénommé Aiden(27). Et ce fut le bonheur pour eux jusqu’à la fin de leurs jours(28).



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(1) Ici, la grenouille est reprise de la version allemande du conte, tandis que les pèlerinages et autres tentatives sont repris de la version française.


(2) Ici, entorse par rapport à la généalogie de Melinda Gordon, que nous considérons comme étant la fille d’Elizabeth et de Thomas Gordon. Dans la série américaine, Thomas n’est que son beau-père. Ce changement est nécessaire pour le conte


(3) Les treize fées sont présentes dans la version allemande ; dans la version française, elles sont au nombre de sept.


(4) La description de couvert pour les fées est reprise de la version française du conte.


(5) Ici, nous avons combiné les dons des fées des deux versions, en y ajoutant des qualités et le don de voir les esprits errants.


(6) Nous avons fait cet ajout du dialogue du roi et de la reine, par réalisme, malgré que nous soyons dans un contexte de conte.


(7) Ceci est repris de la version française du conte.


(8) Ceci est dans la version allemande du conte.


(9) Sarah Applewhite est en effet le premier esprit errant que Melinda a vu lorsqu’elle était enfant. Cet esprit apparaît dans le quinzième épisode de la première saison, intitulé « Melinda’s First Ghost », « Premier fantôme ».


(10) Nous avons combiné les deux versions ensemble. Dans la version de Perrault, il est seulement mentionné que le roi et la reine allèrent dans l’une de leurs maisons de plaisance. Dans la version des frères Grimm, il est mentionné qu’ils étaient absents, de sorte que la princesse était seule dans le château.


(11) Nous reprenons la version des frères Grimm. Dans celle de Perrault, le château s’endormit un peu après la piqûre, endormis d’un coup de baguette de la fée qui avait sauvé la vie à la princesse (celle-ci avait été avertie par un nain qui avait des bottes de sept lieues), car ils essayèrent de la réanimer sans succès. Le roi exigea qu’elle fut placée dans le plus bel appartement du palais, sur un lit en broderie d’or et d’argent. Seuls le roi et la reine n’étaient pas touchés par ce sommeil. Pour notre réécriture du conte, nous avons simplement accolé la description du plus bel appartement de la version française au lit du donjon de la version allemande.


(12) Ce laps temporel est repris de la version française du conte. Le reste de la description est de l’autre version.


(13) Kevin McCall est, dans Ghost Whisperer, le petit copain de Melinda Gordon, avec lequel elle a rompu parce qu’il s’est moqué de son don. Il revient à elle en tant qu’esprit errant. Seulement, pour ce conte, nous considérons qu’ils ne se sont jamais connus.


(14) Nous avons ajouté la présence des esprits des défunts princes, ce qui est absent du conte original.


(15) Dans Ghost Whisperer, Jim Clancy est le mari de Melinda Gordon. Il voulait devenir médecin, mais il n’est qu’un ambulancier. Ce n’est que dans la cinquième saison qu’il deviendra docteur, alors qu’il est revenu auprès de sa femme en entrant dans le corps de Sam Lucas. Pour cette version, nous considérons que Jim est dans son corps propre.


(16) Nous avons ajouté cette pensée à Jim Clancy, qui est absente du conte.


(17) Nous avons ajouté une très brève description physique de Melinda, qui a vers la vingtaine dans la série en question. Ceci est, à notre avis, plus logique que de dire qu’elle conserve son aspect d’adolescente de quinze ans.


(18) Dans la série américaine, Grandview n’est que la ville où Jim et Melinda vivent. Nous en faisons le royaume des Clancy pour une meilleure cohérence avec le conte.


(19) Aiden et Faith Clancy sont les parents de Jim dans Ghost Whisperer.


(20) Cette remarque est mentionnée dans la version de Perrault. Nous l’avons seulement transposée dans les pensées du prince.


(21) Nous avons ajouté ces pensées et répliques à Jim et Melinda pour respecter leur coup de foudre réciproque dans Ghost Whisperer.


(22) Cette phrase n’est présente que dans la version française du conte.


(23) Nous avons fait cet ajout, pour faire écho à l’inquiétude que le roi et la reine ont eu cent quinze ans plus tôt.


(24) Cette description est reprise de la version française, que nous avons un peu modifiée et en partie déplacée dans la pensée du prince.


(25) Allusion au générique de Ghost Whisperer, dont les deux premières phrases sont les suivantes : « Je m’appelle Melinda Gordon. Je viens de me marier, d’emménager dans une petite ville et d’ouvrir une boutique d'antiquités. »


(26) Il s’agit du nom de la fille de la Belle au bois dormant dans la version française du conte.


(27) Aiden est le fils de Jim et Melinda dans la série Ghost Whisperer. Seulement, nous avons considérablement devancé sa naissance.


(28) Dans notre réécriture du conte, nous avons plutôt considéré la fin de la version allemande, en y ajoutant les deux enfants de la version française. Dans la version de Perrault, le prince et la princesse se marièrent aussitôt puis le prince revint dans le royaume de ses parents, en lui faisant croire qu’il avait couché dans la hutte d’un charbonnier, qui lui avait fait manger du pain noir et du fromage. Son père, le roi, le crut, mais pas sa mère, qui trouva étrange qu’il allait chasser tous les jours. Elle se doutait bien qu’il était amoureux. Le prince vécut ainsi pendant deux ans, au cours desquels le couple a eu une fille, nommée l’Aurore, et un garçon, le Jour. La reine était une ogresse qui se retenait de dévorer des petits enfants. Le prince, qui refusa au début de lui révéler son mariage, n’invita que sa femme et ses enfants à la mort de son père, après deux ans. La reine mère envoya alors sa bru et ses petits-enfants dans une maison de campagne dans les bois, où elle demanda au maître d’hôtel de lui servir la petite Aurore, quatre ans, pour son repas. Le maître d’hôtel qui n’avait pas le cœur de tuer la fillette, tua plutôt  un petit agneau qu’il donna à manger à la reine ogresse. Il cacha la fillette dans sa maison. Huit jours plus tard, la reine mère voulut manger ainsi son petit-fils Jour, alors âgé de trois ans. Encore une fois, le maître d’hôtel le cacha chez lui et offrit pour le repas un petit chevreau. Ensuite, l’ogresse désira manger sa bru, sauf que le maître d’hôtel lui donna à manger une biche. Un jour, alors qu’elle se promena près des cours et des basses-cours, elle reconnut la voix de sa bru qui grondait après le petit Jour. Fâchée d’avoir été ainsi trompée, elle demanda au maître d’hôtel de les amener devant elle et de les jeter dans une grande cuve remplie de crapauds, de couleuvres, de serpents et de vipères. Au moment où la princesse et les deux enfants allaient être jetés dans la cuve, le prince arriva. La reine ogresse, pour éviter des questions de la part de son fils, qui était étonné d’un tel spectacle, se jeta la tête la première dans la cuve. Elle termina ainsi dévorée par ces bêtes. Le prince, lui, se consola de la mort de sa mère avec sa belle épouse et leurs enfants. Comme nous considérons que la mère du prince, dans notre réécriture, Faith Clancy, ne présente pas un tel comportement, nous avons simplement omis ce développement du conte.

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