Réécriture de contes à la Ghost Whisperer

Chapitre 26 : L'ambulancier intrépide

3879 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 30/09/2025 22:55


Voici la référence du conte : « Le prince qui n’avait peur de rien », dans Jacob et Wilhelm Grimm, Les contes – Kinder — und Hausmärchen, tome II, texte français de présentation par Armel Guerne, Paris, Éditions Flammarion, 1986 [© 1967], d’après l’édition de 1812, p. 180 à 186.




Il était une fois un prince, Jim Clancy, qui ne se plaisait pas du tout chez son père, le roi Aiden Clancy ; et comme il n’avait peur de rien, il se fit ambulancier puis docteur(1). Ainsi, il se dit : « Je vais m’en aller courir le vaste monde, voir du pays et quantité de choses surprenantes, ainsi le temps ne me durera pas. » Il prit congé de ses parents, Aiden et Faith Clancy(2), et s’en alla, avançant sans cesse du matin au soir sans se soucier le moins du monde de l’endroit où son chemin pouvait bien vouloir le mener ; cela lui était complètement égal.


Il lui advint ainsi de s’arrêter devant la maison d’un géant, et comme il se sentait fatigué, Jim Clancy s’assit à sa porte pour se reposer. Laissant errer ses regards à la ronde, il aperçut dans la cour, le jeu de quilles du géant : quelques énormes boules et des quilles de la taille d’un homme. Au bout d’un moment, l’envie le prit de jouer ; il dressa les quilles en les alignant dans l’ordre voulu, puis il se mit à jeter les grosses boules, criant, riant et s’amusant de tout son cœur chaque fois qu’il réussissait un beau coup ; et les quilles, en s’abattant, ajoutaient au vacarme qu’il faisait lui-même. Surpris, le géant passa la tête par la fenêtre en entendant tout ce bruit dont il ne comprenait pas la cause, et sa surprise redoubla quand il vit que c’était un homme de la taille ordinaire qui menait tout ce tapage et qui jouait, en dépit de sa stature minuscule, avec les quilles de son jeu !

— Excusez-moi, Monsieur, c’est avec mes quilles que vous jouez ? D’où prenez-vous une pareille force ?

Le prince Jim Clancy leva les yeux vers cette voix, vit le géant à sa fenêtre et lui cria :

— Monsieur, vous n’êtes pas le seul à avoir un peu de force dans les bras ?

— Je pense bien que je ne suis pas le seul à être fort… J’ai bien entendu que des hommes savent l’être… Ceux que vous appelez des strongmans(3)...

Le géant se pencha pour mieux voir son interlocuteur. Après l’avoir observé attentivement, il murmura :

— Pourtant, vous ne semblez pas avoir autant de muscles qu’un strongman

— Je n’en suis pas un, répliqua le jeune homme en le regardant d’un air assuré. Je suis le prince Jim Clancy qui est devenu par altruisme ambulancier et médecin…

— D’accord… Ça explique votre force…

— En tant qu’ambulancier, il faut transporter un homme sur une civière… On est deux, mais quand même, il faut être fort…

— Et vous voyez mes quilles comme un moyen pour garder votre forme physique ?

— Oui, si cela ne vous dérange pas…

— Non pas du tout, répliqua le géant avec un sourire amusé. En échange, pouvez-vous me rendre un petit service ?

— Lequel ?

— Voulez-vous aller me chercher une pomme de l’Arbre de Vie ?

— Oui… Qu’est-ce que vous voulez en faire ? questionna le prince.

— Ce n’est pas pour moi, dit le géant ; mais j’ai une fiancée qui la voudrait, et j’ai parcouru le vaste monde moi-même sans arriver seulement à trouver l’Arbre.

— Je la trouverai sûrement, moi ! répondit Jim Clancy, et je ne vois pas qui ou quoi pourrait m'empêcher d’y cueillir une pomme.

— Vous croyez peut-être que c’est aussi facile ? Selon les rumeurs que j’ai entendu(4), le jardin dans lequel se trouve l’Arbre de Vie est entièrement clos d’un mur de fer, gardé lui-même par des bêtes sauvages qui sont couchées devant, côte à côte, et qui ne laissent aucun homme approcher.

— Oui, mais moi j’entrerai, affirma fermement le prince.

— Très bien, mais même si vous réussissez à pénétrer à l’intérieur du jardin, même si vous voyez la pomme devant vous, sur son arbre, vous ne la tenez pas encore ! Il y a un anneau suspendu devant, à travers lequel il faudrait que vous passez la main pour atteindre le fruit et le cueillir, et cela, il n’y a encore personne qui y soit arrivé.

— C’est possible, mais moi j’y parviendrai bien !

— Mais vous ne pensez tout de même pas partir tout seul ?

— Oui, répondit Jim, lueur de détermination dans ses yeux bleus.

— Je peux vous aider à éviter des dangers dans la forêt… Et vous pourriez facilement sur mon dos, sauter par-dessus le mur… S’il n’est pas si haut, je pourrai même vous déposer doucement de l’autre côté en toute sécurité et sans éveiller l’attention des fauves…

Après un long silence, le prince accepta sa proposition et depuis, ils devinrent des amis et échangèrent leur numéro de cellulaire(5).



Suivi du géant, le prince s’en alla dans le vaste monde et chemina par monts et par vaux jusqu’à ce qu’il fût arrivé au jardin miraculeux, dont il avait découvert l’emplacement. Les fauves étaient là, couchés tout alentour, mais ils avaient la tête baissée et ils dormaient ; ils ne se réveillèrent point lorsque Jim, depuis l’épaule du géant, se laissa retomber de l’autre côté du mur, dans le jardin. Le géant escalada le mur pour se laisser retomber doucement de l’autre côté(6). L’Arbre de Vie se dressait en son milieu, reconnaissable au rouge écarlate de ses pommes, qui resplendissaient parmi les branches. Le géant essaya de grimper sur l’arbre, mais il faisait plier les branches sous son poids et il dut abandonner son entreprise pour ne pas casser l’arbre. L’homme grimpa à l’arbre jusqu’en haut, mais quand il voulut tendre la main pour prendre une pomme, il vit qu’en effet, un cercle de fer était interposé : il passa la main à travers, sans aucune difficulté, et il cueillit la pomme ; mais dès qu’il l’eut touchée, l’anneau de fer se serra fermement sur son bras, tandis qu’il sentait en même temps dans ses veines courir une énergie et une force formidables. Redescendu de l’Arbre avec la pomme, le prince ne voulut pas escalader le mur d’enceinte et il marcha jusqu’au portail monumental, qu’il n’eut besoin de secouer qu’une seule fois pour le forcer et l’ouvrir devant lui, dans un craquement énorme. Le lion qui était de garde au portail été réveillé quand il sortit, et il le vit bondir vers lui, mais non pas en fureur et sauvagement, car le géant accourut au portail, l’effrayant par un geste menaçant, faisant en sorte que la bête se tint tranquille. Le fauve fut dompté par la suite par le géant. Après cela, le lion s’approcha alors docilement du prince et lui obéissant comme à son maître(7).

Les trois revinrent chez le géant. Jim remis la pomme à son ami et dit : 

— Voilà ! Je l’ai eue sans grand-peine ni fatigue.

— Tant mieux ! Et merci beaucoup(8) !

Le géant, tout heureux de voir son désir aussi vite accompli, courut porter la pomme à sa fiancée. C’était une belle et sage vierge qui lui dit, ne voyant pas l’anneau de fer à son bras : — Je ne croirai pas que tu aies cueilli la pomme toi-même avant d’avoir vu l’anneau à ton bras !

— Ma chérie, improvisa-t-il, j’ai seulement oublié l’anneau de fer dans mon salon. Je te l’apporte à l’instant !

Le géant se dit je n’aurais qu’à retourner chez moi et appeler mon ami Jim pour qu’il me donne l’anneau…

En arrivant chez lui, le géant demanda au prince :

— Jim, ma fiancée veut voir l’anneau à mon bras…

— Pas de problème ! s’exclama l’interpellé en lui tendant l’anneau. Je me demandais bien ce que j’allais faire de cet anneau… J’ai pensé à le jeter au recyclage…

— Heureusement que tu n’es pas aussi rapide ! soupira, rassuré, le géant, en prenant l’objet tant convoité entre ses doigts.

— En fait, ne devrais-je pas plutôt le placer sur ton bras ?

— Le bras droit, s’il te plaît, je suis droitier.

Le prince aida à placer l’anneau autour du bras de son ami puis dit d’un air enjoué :

— En espérant que tu parviendras à marier ta fiancée !

— Je l’espère aussi ! fit le géant.

— Moi, je ne perds pas espoir de rencontre une princesse… murmura Jim d’un air songeur.

Le géant dit après un long silence :

— Ne t’inquiète pas, Jim, je dirai la vérité à ma chère femme qu’après notre mariage… Évidemment, je te tiendrai au courant des dernières nouvelles !

— Oui, bien sûr ! À la prochaine !



Et sur ces paroles, le prince Jim Clancy, sa trousse d’ambulancier à la main et son stéthoscope de docteur autour du cou, reprit sa course errante dans le monde, suivi par le lion domestiqué(9). Parfois, le prince chevaucha la bête pour aller plus vite. 


Il arriva ainsi, un jour, jusqu’à un château ensorcelé : la jeune fille qui se tenait sur le seuil était élégante d’allure et belle de visage, mais entièrement noire

— Serez-vous capable de me délivrer du mauvais sort qui m’a été jeté ? demanda-t-elle, parlant la première fois à ce jeune homme qui arrivait.

— Jeune dame, demanda-t-il. Quel est votre nom et celui de vos parents ?

— Je suis Son Altesse Melinda Gordon, fille de Sa Majesté Thomas Gordon et de Sa Majesté Elizabeth Patterson-Gordon(10).

— Enchanté ! Moi, c’est Son Altesse Jim Clancy, fils de Sa Majesté Aiden Clancy et de sa Majesté Faith Clancy. Je suis devenu ambulancier et docteur.

— Enchanté !

— Et qui est le méchant qui a osé vous ensorceler ? reprit le prince d’une voix chaleureuse.

— C’est le puissant sorcier Kevin McCall(11), répondit la princesse.


Elle remarqua à la droite de Jim un esprit : une jeune asiatique vêtue d’une longue robe dorée brodée d’argent. C’était Dana Clark(12), une prophétesse qui lui avait dit, il y a quelques années, qu’un prince la délivrera du sort de Kevin McCall. Ce dernier voulait la marier de force. L’esprit dit d’un ton assuré, les yeux brillant de joie : 

— Votre Altesse Melinda Gordon, votre prince charmant est arrivé !

Ainsi parla Dana qui disparut aussitôt de la vue de la princesse extraordinaire, qui eut les larmes aux yeux.

Jim, intrigué de son comportement la questionna :

— Votre Altesse Melinda Gordon, j’espère que ce sorcier ne vous a fait aucun mal pour que soyez dans cet état ?

En séchant du dos de sa main droite ses larmes, l’interpellée répondit :

— Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas Kevin McCall qui me met dans un tel état…

Melinda baissa la tête puis murmura :

— C’est Dame Dana Clark…

— Qui est-elle ?

— De son vivant, une Comtesse, l’épouse du Comte Ethan Clark…

— Comment ça, de son vivant ?

— Parce que j’ai un don bien particulier, à savoir celui de voir les esprits.

— Intéressant, marmonna Jim.

Il pensa, charmé par la jeune femme, je dois délivrer une princesse aussi exceptionnelle ! Mon honneur est en jeu !

— Et bien, elle vient de me dire que mon prince charmant est arrivé, reprit la princesse avec une lueur de joie dans ses yeux bruns(13).

— Que faut-il que je fasse pour vous délivrer ?

— Il faut que vous passiez trois nuits sans peur dans la grand-salle du château, qui est ensorcelé et hanté, expliqua-t-elle. Quelles que soient les tortures qu’ils puissent vous infliger, si vous les supportez sans mot dire, je serai délivrée. Mais quoi qu’ils fassent, ils ne peuvent pas vous ôter la vie.

— Je ne suis pas peureux et je vais tenter la chose, avec l’aide de Dieu, dit-il fermement.


Et Jim Clancy pénétra joyeusement à l’intérieur du château, sous le regard inquiet de Melinda.

La nuit venue, il alla s’asseoir dans la grand-salle et attendit.

Il ne se passa rien et tout resta silencieux jusqu’à minuit, quand soudain éclata un énorme tumulte avec des petits diables qui sortaient de partout, des coins et des recoins, en menant grand tapage. Ils firent d’abord comme s’ils ne l’avaient pas vu, allumèrent un grand feu et se mirent à jouer. Mais bientôt celui qui avait perdu s’exclama :

— Ce n’est pas juste ! Il y en a un qui n’est pas des nôtres, ici, et c’est de sa faute si j’ai perdu !

— Attends un peu, toi, là-bas ! cria un autre petit diable. J’arrive et je vais m’occuper de toi !

Ils se mirent à crier tous, et si horriblement, si fort, si méchamment que personne n’eût pu les entendre sans trembler. Le prince, pourtant, demeura assis, ignorant toute crainte ; mais à la fin tous les diables se jetèrent sur lui, en furie, de tous les côtés à la fois, et il y en avait un tel nombre qu’il lui était impossible de s’en défaire ou même de s’en défendre. Tirant, poussant, pinçant, frappant, ils l’abattirent au sol, où ils le tourmentèrent de mille manières, mais sans parvenir à lui arracher un seul mot, ni même un soupir. Quand ils disparurent brusquement, au lever du jour, le prince Jim Clancy avait tant souffert qu’il ne pouvait presque plus bouger. Le jour venu, Melinda Gordon entra et s’approcha de lui : elle tenait un flacon dans sa main, et c’était l'élixir de Vie qu’il contenait ; dès qu’elle l’eut frictionné avec cette Eau Vivante, ses courbatures et ses douleurs s’évanouirent comme par enchantements et il sentit une nouvelle vigueur courir dans ses jeunes veines.

— Tu as supporté vaillamment une première nuit, lui dit-elle, mais il t’en reste encore deux à subir. 

Elle le quitta sur ces paroles et gagna la sortie ; comme elle s’en allait, Jim remarqua que ses pieds et ses chevilles étaient redevenus blancs.


La nuit suivante, les démons tourmenteurs arrivèrent de nouveau, recommencèrent leur jeu, puis se ruèrent comme la veille sur le malheureux prince, mais bien plus férocement et avec un acharnement redoublé. Le matin, il était couvert de véritables blessures, cette fois ; mais tout disparut grâce à l’élixir de Vie, à l’aurore, quand la jeune fille noire vint l’en frictionner. Et lorsqu’elle s’éloigna, il vit avec joie qu’elle était déjà blanche jusqu’au bout des doigts.


Il ne lui restait plus à tenir qu’une seule nuit, mais ce fut la pire ! Les diableries recommencèrent de plus belle et les démons exaspérés, dès qu’ils arrivèrent, lui crièrent dessus.

« Quoi ? Tu es encore là ? Tu vas subir de telles tortures, ce coup-ci, que tu en auras le souffle coupé ! »

Le prince fut jeté de côtés et d’autres dans la grand-salle, frappé et malmené, tiré, piqué, tordu, écartelé, tourmenté avec la pire violence, des pieds à la tête et partout à la fois ; mais il ne laissa pas échapper un son et supporta toutes ces tortures. Quand les diables se retirèrent au lever du jour, le prince extraordinaire resta étendu sur le sol sans bouger : il était évanoui et ne vit pas entrer la jeune fille avec son élixir, dont elle le baigna et frictionna délicieusement.

D’un seul coup, comme s’il se réveillait d’un sommeil réparateur, Jim Clancy se sentit plein de fraîche vigueur et d’ardente jeunesse, alerte et heureux dans son corps, sans la moindre trace des douleurs endurées. Ouvrant les yeux alors, il vit devant lui la plus belle jeune femme qui se penchait un peu, et elle était blanche et claire comme le jour.

Il pensa que je devrais bien demander à Melinda quel est le remède contre toutes les douleurs… Malgré ma formation de médecin, je ne parviens point à l’identifier… Mais j’ai l’impression qu’il me sera utile(14)

— Levez-vous, lui dit Melinda Gordon tendrement, et faites tournoyer par trois fois votre épée sur le seuil : ainsi tout sera délivré.


Quand il l’eut fait, le château tout entier se trouva délivré de l’ensorcellement, et il sut que la belle était la riche princesse Melinda Gordon, fille du roi Thomas Gordon qui était lui-même fils d’un roi. Le prince lui demanda au sujet du remède et elle lui révéla la composition, qu’elle détint d’un esprit, le Docteur Albert Glassman(15). Heureux, Jim en prend note dans son calepin(16). Les serviteurs arrivèrent alors pour dire que la table était dressée dans la grand-salle et le festin servi. Ils s’y rendirent, mangèrent et burent ensemble, en présence du roi et de toute la cour, en heureux fiancés, dont les noces furent célébrées le soir même dans la liesse générale. Évidemment, Jim n’oublia pas d’inviter son ami le géant, qui l’invita, par ailleurs, à son mariage, qui était une semaine après le sien. 


Le lendemain de son mariage, le géant avoua à son épouse que son ami Jim Clancy avait cueilli la pomme de l’Arbre de Vie pour lui. Elle l’aima pour son honnêteté. Et les deux couples vécurent heureux jusqu’à la fin de leurs jours(17).



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(1) Dans Ghost Whisperer, Jim Clancy est un ambulancier qui devient médecin dans la cinquième saison. C’est seulement en raison de la transposition du conte qu’il est avant tout un prince.


(2) Nous respectons les noms des parents de Jim Clancy de la série américaine. Comme il n’est rien précisé au sujet de leur profession, Aiden et Faith sont roi et reine en raison de la transposition du conte.


(3) Les strongmans (au singulier, strongman) sont des athlètes forts capables de soulever et de déplacer une lourde charge sur une distance entre vingt et quarante mètres.


(4) Nous avons ajouté la source d’information du géant, par réalisme.


(5) Nous avons modifié le dialogue, car le géant et le prince sont un peu plus vulgaires. Nous les avons rendus plus polis et amis à la fin. 


(6) Changement considérable par rapport au conte, dans lequel le prince se rendit seul au jardin et escalada le mur de fer. Seulement, tant que le géant soit l’ami du prince, nous avons décidé qu’il l’aide.


(7) Nous avons encore une fois changé l’explication de la docilité du lion par rapport au conte, ce qui n’est aucunement précisé.


(8) Nous avons ajouté cette phrase, par politesse.


(9) Nous avons considérablement modifié le conte, dans lequel le prince refusa de donner l’anneau au géant, qui engagea alors un duel avec lui. Comprenant que son adversaire recevait des forces de cet anneau, le géant proposa au prince de faire une pause et de se baigner dans la rivière la plus proche. Il profita de ce moment pour lui prendre l’anneau. Mais le lion, fidèle à son maître, arracha l’anneau des mains du géant pour le redonner au prince. Le perfide géant creva alors les yeux de son opposant puis, en venant par une autre direction, il se proposa de l’accompagner. Il conduisit l’aveugle sur le pic d’une montagne, dans l’espoir de le faire périr et pouvoir ainsi récupérer l’anneau. Sauf que le lion le poussa dans le vide, de sorte qu’il meurt. Ensuite, la bête entraîna le prince loin du danger et l’aspergea d’eau, de sorte qu’il recouvrit sa vue. Ensuite, il reprit sa marche dans le vaste monde. Pour la cause de la réécriture, nous avons fait du prince et du géant des amis, de sorte que nous ne voyons pas d'inconvénient à ce que le prince donne au géant l’anneau. Aussi, nous avons ajouté la mention de l’invitation au mariage, par cohérence avec notre récit.


(10) Nous faisons une entorse par rapport à la généalogie de Melinda Gordon, en considérant que Thomas Gordon est son père. Dans la série, il n’est que son beau-père, son père étant Paul Eastman, l’ancien fiancé de sa mère, Elizabeth.


(11) Dans la série Ghost Whisperer, Kevin McCall est le petit copain de Melinda Gordon du temps de ses études. Pour la cause du conte, nous considérons qu’il n’y a eu aucune relation entre eux.


(12) Dana Clark est un esprit qui avertit Melinda de certains événements futurs dans Ghost Whisperer. Elle n’apparaît qu’au vingt-deuxième épisode de la deuxième saison, intitulé « The Gathering », « Le 11 mai ». Pour la cause de la réécriture, nous la faisons intervenir pour expliquer pourquoi Melinda se tenait sur le seuil du château ensorcelé. Par ailleurs, nous respectons le fait que la protagoniste de la série voit les esprits.


(13) Nous avons ajouté cette partie du dialogue, absente du conte, afin que Jim sache le don de Melinda.


(14) Nous avons ajouté cette pensée à Jim, par réalisme, en raison de sa formation de médecin.


(15) Le docteur Albert Glassman est l’esprit errant d’un docteur chirurgien mort d’une crise cardiaque. Il n’est mentionné qu’au quatrième épisode de la cinquième saison de Ghost Whisperer, Do over — À cœur ouvert.


(16) Nous avons ajouté ce passage, absent du conte, mais nécessaire en raison du contexte.


(17) Nous avons repris intégralement la fin du conte, en y ajoutant la présence du géant et le mariage de ce dernier.

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