Réécriture de contes à la Ghost Whisperer
Chapitre 32 : L'absence du professeur Richard Payne
3662 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 17/11/2025 13:33
Voici la référence du conte : « Humilité et pauvreté sont le chemin du Ciel », dans Jacob et Wilhelm Grimm, Les contes – Kinder – und Hausmärchen, tome II, texte français de présentation par Armel Guerne, Paris, Éditions Flammarion, 1986 [© 1967], d’après l’édition de 1812, p. 512-513.
Il était une fois, Richard Payne, un professeur des Sciences occultes à l’Université Rockland de Grandview, aux États-Unis d’Amérique(1), qui était veuf de sa chère épouse, Kate(2). Il s’en était allé dans la campagne pour calmer sa douleur. Même plusieurs années après la mort de sa femme, Richard ne pouvait pas se résoudre à se remarier.
En contemplant le paysage qui s’offrait à ses yeux, l’universitaire ne pouvait s’empêcher de songer « Kate, comme tu me manques ! »
Malgré la journée ensoleillée, tout était assombri depuis qu’il avait perdu sa tendre moitié. Rien n’était plus comme avant. Tous ses espoirs d’être père s’étaient envolés. Richard était perdu, désorienté, désespéré. Seulement, il s’efforçait de faire bonne mine lorsqu’il allait au travail, afin d’éviter d’être assailli par les dix mille questions de ses collègues, de ses étudiants et de son supérieur.
Il marchait comme un automate, plaçant un pied devant l’autre, son regard éteint ne s’arrêtait même pas sur un arbre ou une fleur. Il se rendit ainsi jusqu’à un étang et il contempla la surface de l’eau, qui était lisse comme de l’huile. De tristes souvenirs lui revinrent à la mémoire.
Il est dans leur grande maison, attendant le retour de sa femme, qui est partie dans la clinique de fertilité de Grandview, afin d’essayer d’être enceinte. Il attend son retour depuis deux heures déjà, assis sur le canapé au salon. En regardant sa montre, qui affiche 14 h 45, il pense : « Kate, est-ce que tu arrives enfin ? »
Pour tromper son impatience, le professeur se lève prestement pour se rendre devant sa bibliothèque près de laquelle se trouve un piano contre le mur. Au moment où son regard balaie les livres qui restent bien alignés sur les rayons, le téléphone sonne, résonnant comme un coup de tonnerre qui brise le silence de la pièce. Intrigué, il soulève le combiné, ayant noté que c’est le numéro de l’hôpital Mercy, le seul dans la ville.
— Bonjour, Richard Payne à l’appareil.
— Monsieur Richard Payne, c’est l’hôpital Mercy. Pour vous dire que votre épouse, Kate Payne, est dans les urgences.
Le cœur battant la chamade, les mains moites, les yeux bleus agrandis d’effroi, l’universitaire balbutie :
— Rien de grave ?
— Nous attendons. Les vingt-quatre prochaines heures sont déterminantes…
— Puis-je venir ?
— Oui, bien sûr ! Merci et passez une bonne journée !
— Passez une bonne journée ! répète-t-il comme un écho.
Richard raccroche d’un air perdu le combiné, puis prend ses clés comme un automate, en se demandant bien ce qui a bien pu arriver.
L’universitaire sortit de son souvenir par un bruissement non loin de lui. Il se retourna pour constater qu’il s’agissait d’un vieil homme vêtu de haillons et de chaussures trouées(3).
Richard mit aussitôt la main sur son portefeuille, mais le vieil homme lui dit :
— Merci, mon cher Monsieur, c’est vraiment gentil, mais je ne viens pas quémander de l’argent.
— En êtes-vous sûr ?
— Oui, dit-il en sortant exhibant sa canne à pêche. Je viens pêcher un ou deux poissons pour mon repas d’aujourd’hui et de demain.
Le professeur sortit la main de sa poche de pantalon de complet beige, puis regarda en silence l’homme placer son hameçon au bout de la corde et le jeter dans l’eau. Il attendait ainsi pendant plusieurs minutes, minutes au cours desquelles le chant indistinct des oiseaux s’entendait, se mêlant aux bruits étouffés des beuglements des vaches et des bœufs et aux cris des paysans.
L’universitaire songea, petit sourire aux lèvres « Comme ils sont heureux ! L’endroit semble charmant… Ce serait vraiment une bonne idée que de vendre ma maison à Grandview… »
Il baissa sa tête pour fixer son alliance, qu’il n’avait pas ôter depuis la mort de son épouse, pour respecter son engagement envers elle. L’universitaire contempla le petit anneau sur son annulaire gauche en se disant :
« Ça me permettra peut-être de surmonter la perte de ma chère Kate… »
Un autre souvenir douloureux lui revint en mémoire.
Il est dans une chambre d’hôpital, assis sur une chaise, près du lit sur lequel est allongé son épouse, une élégante brune. Elle est immobile, emmaillotée de bandages autour de sa tête, de son cou, de ses bras et de ses jambes. Ses yeux sont fermés. Les seuls signes de vie sont le mouvement à peine perceptible de sa poitrine ainsi que celui de la ligne du moniteur posé sur une petite table à côté du lit, du côté opposé de la chaise.
Richard, inquiet pour Kate, la regarde en priant pour son rétablissement. Il espère tellement qu’elle survive. Il n’ose même pas imaginer ce que serait sa vie sans elle. Pour lui, elle survivra. C’est une certitude. Après quelques minutes d’attente, à scruter la trentenaire, temps qui lui semble une éternité, il remarque que les lignes du moniteur sont droites. Et il entend à l’interphone « Code bleu ! Chambre 24 ! » Il réalise alors qu’il s’agit de la chambre où il est. C’est un appel d’aide pour sa femme. Richard, dépassé par cette pensée, avance sa main droite vers celle de Kate, mais une voix masculine l’interrompt brusquement : « Monsieur, veuillez nous laisser intervenir ! »
Il balbutie, en promenant rapidement son regard des hommes en uniforme d’ambulanciers qui viennent d’entrer et sa femme :
— Que se passe-t-il ?
Les hommes arrivent et entourent le lit. L’un d’eux murmure à Richard :
— Monsieur, voulez-vous sortir de la chambre, pour nous laisser intervenir ?
— Mais personne n’a répondu à ma question… Ma femme est-elle vivante ?
Avec son plus beau sourire, l’homme réplique d’un ton calme :
— Monsieur, nous vous en informerons après… Pour l’instant, laissez-nous faire notre travail… Chaque minute est importante…
Le professeur confirme sa compréhension et sort immédiatement de la chambre, sous les bruits discrets de l’équipe d’intervention. Il s’assied sur l’une des chaises en bois dans le corridor aux murs blancs, comme n’importe quel mur d’hôpital. Il lui semble être une éternité avant qu’un homme en sarrau blanc avec un stéthoscope arrive devant lui et dit :
— Monsieur Richard Payne, nous avons des nouvelles de Madame Kate Payne.
L’interpellé se lève aussitôt et demande d’une voix hésitante, en scrutant son interlocuteur :
— Des bonnes ou des mauvaises nouvelles ?
— Les deux, répondit le docteur sans se départir de son calme.
— Commencez avec la bonne, s’il vous plaît, le supplie l’universitaire.
— D’accord… La bonne nouvelle est que votre femme était enceinte…
Les yeux bleus du professeur s’illuminent d’une joie indescriptible, bien qu’il trouve inquiétant l’emploi du passé pour parler de Kate.
Le docteur poursuit d’un ton neutre, sans bouger les sourcils :
— Seulement elle est morte à la suite d’un arrêt cardio-vasculaire combiné aux différentes lésions internes.
— Quoi ?
Richard, incrédule, fait un pas devant lui, mais le docteur le retient doucement par le bras et murmure :
— Monsieur, laissez notre équipe faire son travail…
— Mais, je veux voir ma femme, s’il vous plaît, l’implore-t-il d’une voix tremblante malgré lui.
— Désolé, Monsieur, mais on ne peut pas accéder à votre demande. La seule chose que vous pouvez faire, c’est de revenir tranquillement chez vous.
Le professeur secoue sa tête et traîne ses pieds l’un devant l’autre, comme un automate. Il est dépassé par ce qu’il a entendu. Il ne peut pas y croire : sa chère Kate ne sera plus là(4).
*****
Richard Payne toussota pour reprendre contenance puis regarda le ciel en pensant : « En espérant, Kate, que tu aie plus de chance dans ta prochaine vie ! Comme on doit être bien là-haut, dans le ciel(5) ! »
Frappé à l’idée qu’il était si pieux, lui qui n’avait que lu que différents livres sur les croyances d’une vie après la mort et des réincarnations, il soupira. Mais il se disait à lui-même que ces croyances avaient du sens, surtout depuis qu’il avait perdu sa femme. Il refusait de croire que la mort était une fin définitive. Sinon, il n’y aurait pas eu autant de générations qui se sont succédé. Comme quoi une tragédie personnelle lui faisait changer sa perspective sur le monde autour de lui. Parfois, il se demandait même si la mort de Kate n’était pas un avertissement pour lui, pour l’inciter à être moins arrogant envers ses étudiants. À moins qu’il ait par erreur dénigré un étudiant génial. Il avait passé en revue sa vie, en se demandant sérieusement ce qu’il avait fait pour avoir un destin si cruel. Il regrettait seulement de ne pas être parvenu à convaincre sa femme d’être mère plus tôt, lorsqu’ils étaient encore jeunes. Mais à ce moment-là, ils avaient couru après leurs carrières universitaires, repoussant pour plus tard d’avoir des enfants. À quoi bon leur réussite professionnelle, s’ils n’avaient pas de descendance ?
Richard Payne s’éclaircit la gorge pour ne pas divaguer davantage dans ses réflexions et demanda d’une voix neutre :
— Puis-je vous poser une question ?
— Oui, fit le mendiant, bien sûr, en espérant pouvoir y répondre…
— Comment faire pour aller au ciel ?
— Pauvreté et humilité sont le moyen, répondit le vieil homme. Habillez-vous de loques, allez-vous en de par le monde durant sept années et apprenez à connaître la détresse ; ne recevez pas d’argent, mais quand vous aurez faim, demandez aux cœurs charitables un simple morceau de pain ; c’est comme cela que vous vous approcherez du ciel(6).
— Merci de votre réponse.
— Il n’y a pas de quoi.
*****
Et le professeur s’éloigna de son interlocuteur pour revenir dans sa maison. Il laissa cette dernière à l’agente immobilière Delia Banks s’occuper de la vente. Richard Payne connaissait cette femme par l’entremise de Melinda Gordon, propriétaire de la boutique d’antiquités de la ville. Cette même Melinda qu’il avait rencontré la première fois l’an passé lorsqu’elle était venue à lui pour comprendre l'identité d’un esprit errant, Romano, un dirigeant d’une secte. Ce n’était que plus tard que le professeur comprit le don particulier de la jeune antiquaire, celui de communiquer avec les fantômes et d’accomplir leurs dernières volontés. Ainsi, il sut de Melinda que Kate le suivait — ce dont il avait un soupçon, parfois. Heureusement pour lui, la médium parvint à l’amener dans la Lumière, dans l’Autre Monde(7).
Une fois la vente de la maison réglée, Richard informa Melinda de son départ, en faisant passer son absence pour un voyage en Orient(8).
*****
Après des adieux accompagnés des larmes de la jeune antiquaire, Richard Payne sortit à l’extérieur de Grandview, où, derrière d'épais buissons, il enleva son complet beige, sa chemise blanche et sa cravate brune et s’habilla de hardes qu’il avait acheté au marché aux puces(9). Ensuite, il partit à travers le vaste monde, avec son passeport pour seule pièce d’identité et son portefeuille pour pouvoir payer ses frais de déplacements, et connut bien des misères, qu’il supporta avec patience. Il se disait à lui-même que si ces années lui permettaient de trouver un sens à sa vie depuis qu’il était devenu inconsolable à la mort de sa chère épouse, il serait content de lui. Il n’acceptait rien qu’un peu de nourriture, ne parlait pas et priait constamment le Seigneur, qu’Il voulût bien le prendre un jour et le recevoir dans Son ciel.
*****
Au bout des sept années, Richard Payne revint à l’Université Rockland(10), où personne ne le reconnut. Il dit à Avery Grant, une collègue(11) : « Avery, dites au Recteur et au coordinateur du Département que je suis de retour ! C’est moi, Richard Payne, qui suis revenu de mon voyage en Orient. »
Richard fut étonné d’entendre sa propre voix, après sept ans de silence.
La professeur le regarda d’un air bizarre, puis éclata d’un rire cristallin. Elle dit aux autres professeurs du Département d’Anthropologie qu’un mendiant se faisait passer pour leur collègue Richard. Ils arrivèrent tous dans le corridor où il se trouvait. Tous éclataient de rire : les professeurs ne le croyaient pas et ils le plantèrent là, dans le corridor de l’Université.
Richard Payne les rappela et dit d’un air sérieux :
— Mes collègues, allez et dites au Recteur, Joshua Bedford que je suis de retour et que j’aimerai le revoir.
— Pourtant, Monsieur Joshua Bedford est mort il y a deux ans, répliqua un professeur.
— Comment ça ?
— Il est mort, répondit le collègue de Richard d’une voix émue, dans une attaque à la bombe dans le bureau d’une agence immobilière ici, à Grandview(12).
— Mes sincères condoléances à la famille de Monsieur Bedford, dit l’ancien professeur.
— Merci, Monsieur, fit un autre professeur avec dédain, de transmettre vos condoléances, mais le nouveau recteur ne connaît point Richard Payne. Un conseil : ne le dérangez pas inutilement.
— Sortez immédiatement si vous ne voulez pas que nous appelons la sécurité, ajouta un autre collègue.
Richard Payne soupira devant cette incrédulité. Il leur tourna les talons et sortit de l’Université. Il flânait pendant des heures dans la ville de Grandview. Il regardait d’un air émerveillé autour de lui, comme s’il découvrait pour la première fois la petite ville qu’il avait connu pourtant par cœur sept ans plus tôt. Il se promenait ainsi pendant des heures jusqu’à ce qu’il voit dans le parc de Grandview une famille. En observant attentivement l’élégante mère perchée sur des talons hauts, avec ses cheveux brun-doré moyen qui tombaient avec grâce sur ses épaules, ses yeux noisette qui brillent de joie, ce petit sourire innocent, l’ancien universitaire avait la vague impression de l’avoir déjà vu. Il porta ensuite son attention sur le père, un homme aux épaules larges, aux yeux bleus brillant, aux cheveux noirs parsemés de quelques cheveux gris, qui affichait une mine très joyeuse comme le témoigne les plis dans le coin de sa bouche et des yeux. Devant le couple, un gamin courait joyeusement. Aucun doute qu’il était leur fils tellement il ressemblait à sa mère.
Richard songea : « Ne serait-ce pas Melinda et Jim ? Je suis content pour eux qu’ils soient parents(13) ! Comme leur fils est mignon ! »
Il s’avança vers la famille et interpella les parents d’une voix hésitante :
— Melinda ! Jim ! Comme je suis content de vous revoir !
Intrigués, les interpellés arrêtèrent leur marche et l’observèrent minutieusement en pensant : « Qui est cet homme ? »
Jim demanda d’une voix chaleureuse :
— Excusez-nous, Monsieur, mais qui êtes-vous ?
— Je suis Richard Payne, répondit le mendiant d’un air humble.
— Professeur Payne ? fit Melinda, les sourcils levés d’étonnement.
« Il a tellement changé en sept ans que je ne l'ai pas reconnu. » pensa-t-elle, perplexe.
— Je suis revenu de mon voyage, poursuivit leur ami d’un ton enjoué.
En son for intérieur, il riait de son piètre mensonge, pria silencieusement le Seigneur de lui pardonner, puis il décida de tout avouer la misère qu’il avait supporté avec patience au cours de son soi-disant voyage. L’ambulancier, heureux de le revoir, proposa de s’asseoir sur un banc pour continuer la discussion — occasion où il présenta son fils.
Après avoir entendu son histoire, Jim et Melinda proposèrent de l’héberger chez eux, dans leur salon, en attendant qu’il se trouvait un appartement. Richard Payne, lui, réalisa pour la première fois de sa vie que ces sept années d’isolement lui avaient remonté le moral et qu’il était un autre homme, plus consciencieux en ce qui concerne des superstitions. Ces sept années loin de ses livres lui avaient ouvert les yeux sur certaines croyances qu’il tenait pour des superstitions. Comme quoi même les superstitions avaient un fond de vérité, il s’en était convaincu(14).
——————
(1) Dans Ghost Whisperer, Richard Payne est un professeur. Les autres éléments de la description du personnage sont conformes aux informations de la série. Changement par rapport au conte, dans lequel il s’agit d’un prince.
(2) Kate Payne est l’épouse du professeur dans la série, dans laquelle elle apparaît en tant qu’esprit errant à Melinda Gordon, la protagoniste qui est médium.
(3) Nous gardons ainsi le personnage du vieux mendiant du conte allemand. Seulement, nous avons considérablement remanié la rencontre du prince et du mendiant.
(4) Nous avons modifié la cause du décès de Kate Payne par rapport à la série américaine. Elle est morte écrasée par une grue alors qu’elle était stationnée devant la clinique de fertilité, car elle et son mari voulaient avoir un enfant, car c’est sa dernière chance pour être enceinte.
(5) La dernière phrase de cette pensée est reprise intégralement du conte.
(6) Nous avons repris cette partie du dialogue (la question du prince et la réponse du mendiant) du conte allemand.
(7) Les informations au sujet de Delia, de Melinda et de sa première rencontre avec le professeur Richard Payne sont reprises de la série américaine.
(8) C’est en effet la raison du départ du professeur Payne au début de la quatrième saison de Ghost Whisperer.
(9) Nous avons un peu changé la formulation du conte, afin de mieux correspondre à la tenue vestimentaire du professeur Richard Payne de Ghost Whisperer, qui apparaît toujours en complet chemise cravate.
(10) Changement par rapport au conte, dans lequel le prince revint dans le château de son père.
(11) Dans Ghost Whisperer, Avery Grant est une professeur des sciences occultes à l’Université Rockland que Melinda Gordon rencontre au cours du quatorzième épisode de la cinquième saison, Dead to Me — Spiritisme. Ceci est un changement par rapport au conte allemand, dans lequel le prince rencontre un serviteur.
(12) Allusion et résumé du quinzième épisode de la cinquième saison de la série américaine, Implosion — Bombe à retardement, dans lequel Josh Bedford, le recteur de l’Université Rockland, meurt.
(13) Déviation par rapport à Ghost Whisperer, car Jim Clancy meurt à la fin du sixième épisode de la quatrième saison, Imaginary Friends and Enemies — L’Ennemi imaginaire. À l’épisode suivant (Threshold — Ici ou là-bas), l’âme de Jim, ne voulant pas quitter Melinda Gordon, revint en entrant dans le corps de Sam Lucas, un architecte qui a eu un accident sur la route. Et Jim-Sam et Melinda se remarient au dernier épisode de la quatrième saison, The Book of Changes — Le Livre des Changements. Seulement, nous considérons, pour la réécriture de ce conte, que Jim ne meurt pas.
(14) Déviation par rapport au conte allemand, dans lequel, le prince demanda ensuite à ses frères, les princes, de leur dire qu’il était de retour, mais ils ne le croyaient pas plus que les serviteurs. Exaspéré, le prince écrivit alors une lettre à sa mère, la reine, pour l’informer de sa grande misère, sans dire qu’il était son fils. Touchée, la reine lui laissa un coin sous l’escalier pour dormir et désigna deux serviteurs pour lui porter à manger. L’un d’eux était malhonnête et ne lui donnait que de l’eau, gardant les aliments pour lui ou les donnant aux chiens. L’autre, qui était honnête, apporta au mendiant la nourriture, ce qui lui était suffisant. Cependant, il ne tient qu’un certain temps ainsi. Il tomba malade et mourut peu après la messe. Comme Richard Payne n’est pas un esprit errant dans Ghost Whisperer, nous n’avons pas voulu le faire mourir. Aussi, par rapport à la série américaine, il est vrai que le fils de Jim et de Melinda est Aiden, que nous mentionnons brièvement en raison du saut de sept ans du conte, ce qui est deux ans de plus que dans la série.