Aziraphale à la découverte de son coeur

Chapitre 4

1054 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/08/2019 20:21

Vers 14 heures, un grand homme brun avec des lunettes, la quarantaine peut-être, rentra dans la librairie. En entendant la cloche de la porte sonner, Aziraphale s’était précipité pour voir si ce n’était pas la jeune femme. Mais non. Déçu, l’ange retourna dans l’arrière-boutique pour étudier un livre. Il s’assit et commença à se demander si elle allait vraiment venir. Peut-être son imagination lui avait-elle joué un tour la veille, lorsque leurs regards s’étaient croisés. Peut-être que la jeune fille n’avait rien ressenti à ce moment-là et qu’elle ne comptait pas revenir. L’homme à lunettes resta environ une heure à contempler les étagères de livres. Perdu dans ses pensées, l’ange n’entendit même pas la clochette sonner pour indiquer que l’homme sortait. Ce qu’Aziraphale ne savait pas c’est qu’une jeune femme en avait profité pour rentrer sans faire de bruit lorsque l’autre client était sorti.


Elle attendait depuis plusieurs heures dehors, devant la boutique, sans oser rentrer. Elle ne voulait pas que le libraire la remarque de trop. L’occasion se présenta vers 15 heures, lorsque le client qu’elle avait vu rentrer une heure auparavant ressortit. Elle en profita pour se faufiler pendant que la porte se refermait. Ouf elle était rentrée ! Son regard se posa directement sur le comptoir, mais le libraire n’était pas là. Sûrement à l’arrière de la boutique. Silencieusement, elle alla s’installer dans le coin où elle était la veille et pris un livre. Elle se perdit dans sa lecture et en oublia presque qu’elle était dans la librairie. C’est le pouvoir de la lecture qu’elle aimait le plus ! Pouvoir s’évader en quelques lignes grâce à son imagination débordante. C’est pourquoi elle n’entendit absolument pas l’homme qui s’approchait derrière elle.


Il avait enfin terminé ce vieux grimoire d’alchimiste. Il allait pouvoir le ranger dans les rayons. Il sortit donc de son « antre » comme il aimait l’appelait. En entrant dans la grande pièce, il fit le tour du regard et s’arrêta sur une forme qu’il voyait au fond. Il s’approcha lentement et faillit en laisser tomber son précieux livre. C’était elle ! Oh mon Dieu il ne savait pas quoi faire. Il commença à paniquer en se disant que la scène ressemblait très fortement à celle de son rêve. Il hésita, un long moment, puis se décida enfin à avancer vers elle. Il s’arrêta à quelques mètres d’elle. Elle était de dos, ses cheveux ondulés et bruns retombaient sur ses épaules. Il la trouvait magnifique. Il voulait lui parler, entendre sa voix, voir ses yeux une fois de plus. Il se racla la gorge pour marquer sa présence sans trop la brusquer non plus. Elle sursauta et se retourna. Et là, il crut arrêter de respirer. Oh Seigneur, ses yeux étaient encore plus magnifiques que la veille. Son visage était très expressif. Mais la paire de lunettes qu’elle portait la rendait plus sérieuse. Il n’entendit pas quand elle commença à parler. Il était aspiré dans sa contemplation de la jeune fille. Enfin jeune femme à en juger par ses formes. Mais qu’elle âge pouvait-elle avoir ? La vingtaine guère plus.


Lorsqu’elle vit l’homme qui se tenait derrière elle, elle arrêta de respirer. L’« hommange » était vraiment magnifique. Elle se sentait tellement troublée qu’elle ne voulait pas ouvrir la bouche. Cependant la politesse l’obligea à sortir un timide « Bonjour ». L’homme ne répondit pas. Pas par manque de politesse mais parce qu’il semblait perdu dans ses pensées. Elle réitéra donc :

 

-"Hum, bonjour. Elle se mordit la lèvre, c’était ce qu’elle faisait quand elle était anxieuse. Cela sembla tirer l’homme de sa rêverie.

-Ah, euh… excusez-moi... oui… alors… euh bonjour.

Il ne savait pas comment entamait la conversation et n’arrêtait de pas de balbutier.

-C’est un joli livre que vous avez là ! dit-elle pour débuter la conversation.

-Ah, oui, c’est un ancien grimoire d’alchimiste. Je viens d’en finir la lecture, j’allais le mettre en rayon. Il sourit.et continua : Et vous que lisez-vous là ?

-Oh, c’est un livre sur les sciences du XIXème siècle en France et en Europe.

-Vous vous intéressez donc à la France ?

-Je viens de là-bas, cela ne fait que quelques mois que j’habite à Londres, dit-elle en souriant.

Il s’en était douté, il avait reconnu l’accent. Cela la rendait encore plus attirante.

-Et pourquoi quitter votre beau pays ? demanda-t-il surpris.

-Une opportunité de vie à Londres ça ne se refuse pas ! J’ai suivi quelqu’un que je connais qui est venu s’installer ici. Mais j’avais toujours voulu vivre dans cette ville, depuis des années ! L’Angleterre est magnifique. J’aimerais en faire le tour un jour ! dit-elle rêveuse.

-Oh eh bien si vous souhaitez un guide vous savez où me trouver ! Ahah ! (mais pourquoi avait-il dit cela ? POURQUOI ?)

Bouche bée la jeune fille ne savait pas quoi répondre à cela.

-Oh c’est très gentil de votre part ! Je ne manquerais pas de m’en rappeler quand j’organiserais mon voyage, dit-elle dans un sourire gêné.

S’en suivit un moment gênant où aucun des deux ne savait quoi dire. Quand tout à coup la clochette retentit. Un client venait d’entrer.

-Le devoir m’appelle. Si vous avez besoin de quoique ce soit, dîtes moi, je serais derrière le comptoir.

-Merci beaucoup Monsieur…

-Appelez-moi Aziraphale !

-Aziraphale ! C’est original, mais j’aime beaucoup ! Vous pouvez m’appeler Ariane !

-Enchantée d’avoir fait votre connaissance Ariane !"

Puis il s’éloigna pour aller accueillir le nouveau client. Ariane pouvait enfin respirer correctement depuis qu’il était parti. Ça ne s’était pas si mal passé finalement ce premier contact !


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