Aziraphale à la découverte de son coeur

La soirée suivait son cours. Nos trois protagonistes en étaient à la troisième bouteille de vin et n’étaient plus très frais. Ce n’était pas du genre de notre Ange de se saouler ainsi, mais depuis quelques jours, il n’avait plus un comportement très exemplaire : entre cette soirée alcoolisée et cette attirance qu’il avait pour Ariane. Elle était justement assise à côté de lui et il ne pouvait s’empêcher de la regarder, de lui sourire. Heureusement qu’ils étaient tous saouls. En effet Aziraphale ne cessaient de faire des compliments à Ariane, qui avaient trop bu pour s’en rappeler le lendemain. Même chose pour Rampa qui ne calculait pas ce que disait l’Ange. Il était parti dans une longue tirade remplie de grossièretés, qui visaient Belzébuth et ses congénères Démons. Ariane ne captait même plus ce genre de propos surnaturels et se laissa aller sur l’épaule d’Aziraphale. L’Ange fut extrêmement gêné mais ne dit rien. Il ne bougeait plus, de peur de la déranger. Il ne voulait surtout pas qu’elle retire sa tête. Le contact physique était agréable. Rampa voulut alors réveiller Ariane qui s’était assoupie :

-"Eh ooooooh !

Il claqua des doigts proche de son oreille pour la réveiller.

- On se réveille là-dedans ! On en n’est qu’au quart de la bouteille et je peux t’assurer que ce sera pas la dernière de la soirée !

- Laisse lui un moment Rampa. Elle n’est pas un être céleste comme… comme… comme nous en fait !

- C’est pas une raison ! Je refuse de voir quelqu’un dormir à cette heure-là !

- Attends Rampa ! Mais quelle heure il est au juste ?

- Approximativement 2h du mat’ pourquoi ? demanda le démon d’un air innocent.

- Bah je crois qu’il serait l’heure de rentrer tu ne crois pas ?

-Rentrer mais pour quoi faire ? Je pense que c’est le meilleur moment pour s’amuser ! Allez lève-toi !"

Rampa se mit debout, attrapa Aziraphale par le poignet et l’entraîna vers le groupe de Rock qui jouait au fond de la salle. Ceci provoqua la chute d’Ariane qui était paisiblement posée sur l’Ange. Elle se réveilla en sursaut et se fit attraper immédiatement par le bras par Rampa. Elle eut tout juste le temps d’attraper son verre pour finir le vin qui s’y trouvait qu’il l’emmenait déjà avec les jeunes qui dansaient au son du groupe.

-" Vous savez quoi tous les deux ? demanda Rampa. Vous êtes beaucoup trop coincés ! Il va falloir penser à vous sortir les doigts du derche hein ?

- Excusez-le pour son langage cru, il a du mal à se contrôler et encore plus quand il est saoul ! cria Aziraphale à l’oreille d’Ariane."

En effet, la musique était tellement forte qu’ils avaient du mal à s’entendre parler.

Soudain, un groupe de femmes rentra dans le bar. L’une d’entre elles était déguisée en Barbie. Sûrement un enterrement de vie de jeune fille se dit Ariane. Rampa était plutôt fasciné par les créatures qui venaient d’entrer. Il les trouvait toutes plus magnifiques les unes que les autres et particulièrement une blonde assez proche de la future mariée. L’alcool ne faisait que renforcer ses vices de démon. Il décida donc d’abandonner ses amis et de partir en quête d’une conquête ou encore mieux, de plusieurs !

Aziraphale et Ariane ne se préoccupaient pas tellement de ce que faisait Rampa. Ils décidèrent d’aller prendre l’air un moment. Après un dernier petit verre, ils sortirent. Tous les deux parlaient assez fort et ne pouvaient s’empêcher de rire à tout moment. Ils ne marchaient pas très droit non plus, heureusement que la rue était piétonne ! Sans se concerter, ils marchèrent ensemble jusqu’à la librairie. Arrivés devant la porte, Aziraphale proposa :

- "Ça vous dit de venir boire un verre chez moi ?

- Eh bien… rien ne me ferait plus plaisir ! Cela fait longtemps que nous n’avons pas bu d’alcool en plus ! dit-elle en riant."

Aziraphale poussa la porte de la librairie et laissa entrer la jeune femme. Son appartement se trouvait au-dessus de la boutique. Il précéda donc Ariane pour lui montrer le chemin jusqu’à chez lui. Lorsqu’il ouvrit la porte, une délicate odeur parvint aux narines de la jeune brune. Elle se sentait déjà comme chez elle.