Aziraphale à la découverte de son coeur

Chapitre 9

850 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/08/2019 11:00

Aziraphale laissa la jeune femme s’installer sur un des fauteuils et alla chercher une bouteille. Il ne savait pas laquelle prendre. Peut-être ce Wisky ? Ou alors cet excellent vin rouge qu’il gardait depuis des années ? Il choisit le vin. Un merveilleux Romanée-Conti Grand Cru, gardé depuis tellement longtemps qu’il ne savait plus depuis quand. Il revint au salon où il trouva Ariane devant ses étagères de livres, à contempler ses ouvrages. Il sourit. Il la trouvait vraiment magnifique. Il ramena deux verres à pied de la cuisine et commença à servir le vin. Il apporta un verre à la jeune femme qui se détourna des livres pour attraper le verre de rouge. Ils trinquèrent :


-"A cette soirée qui est loin d’être merdique ! s’exclama la brune.

- A cette merveilleuse soirée en effet ! répondit Aziraphale.

A la première gorgée, Ariane se figea :

- Mais… ce vin… c’est…

- C’est un Romanée-Conti, ma chère, dit Aziraphale fier de lui.

- Mais… c’est… c’est… (Elle avait du mal à trouver ses mots), c’est le vin le plus cher du monde ! déclara-t-elle dans un souffle impressionné.

- Il est vrai, dit l’Ange pensif. Mais je la réservais pour une grande occasion. Une soirée avec vous en est une.


Ces mots étaient sortis tellement vite de sa bouche que son cerveau ne put les contrôler. Il regretta aussitôt d’avoir dit cela quand il vit la jeune femme se figer. Mais en réalité elle pensait exactement la même chose. L’alcool délia la langue d’Ariane qui répondit, tout en se rapprochant d’Aziraphale :


- Savez-vous que vous êtes quelqu’un d’absolument formidable et extraordinaire Monsieur le Vicomte ? demanda-t-elle d’un air amusé.

- Madame la comtesse, je ne puis accepter ce compliment sans vous en rendre un tout à fait mérité : Vous êtes la femme la plus fascinante que je n’ai jamais rencontrée ; et la plus merveilleuse aussi au passage."


Ils étaient rouge l’un comme l’autre. En partie à cause de l’alcool mais surtout parce qu’ils s’étaient beaucoup rapprochés pendant cet échange. Ils étaient tellement près que chacun pouvait sentir le parfum de l’autre et leur souffle. Ils se regardaient dans les yeux, Ariane devant lever la tête (en effet elle n’était pas très grande) pour se plonger dans l’azur des yeux d’Aziraphale. Elle pouvait voir la pureté de cet hommange à travers ses prunelles. Quant au blond, il regardait le bleu-gris mystérieux des yeux de la jeune femme. Ils étaient les plus expressifs qu’il n’ait jamais vus. Il pouvait ressentir tout ce qu’elle ressentait à travers son regard. On dit que les yeux sont les fenêtres de l’âme. Cette expression n’avait jamais été plus vraie qu’à ce moment-là.


Un pas de plus et ils se toucheraient. Ariane se mordillait la lèvre, à la fois fascinée par les yeux de l’homme qui était en face d’elle et par la situation. Il faisait chaud, sûrement un effet de l’alcool se dit-elle. C’était en partie vrai. Mais une autre raison était qu’elle vraiment très près de cet homme, Aziraphale, le plus magnifique et pur qu’elle n’ait jamais rencontré.


Tout à coup, il attrapa la main de la jeune femme. Il ne savait que penser de son propre geste. Il savait qu’il n’avait pas le droit du fait de sa position d’Ange mais il n’en avait rien faire à ce moment-là. Il se concentra sur la petite main qu’il tenait au creux de la sienne. Elle était douce et parfaite. Elle semblait fragile. Il se jura alors à ce moment-là de toujours prendre soin de la petite créature qui se trouvait juste devant lui. Car elle était désormais toute sa vie et tout ce qui lui permettait d’être heureux. Cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas été bien comme à ce moment.


Il lui avait pris la main ! Ce geste dessaoula pratiquement la jeune femme qui se demandait ce qu’il se passait. Son cœur s’accéléra, elle se mordit la lèvre plus fort. Puis elle se ressaisit. Ce qu’elle avait voulu était en train de se passer, elle voulait être près de lui, l’homme magnifique et parfait qui était devant elle. Elle serra sa main un peu plus fort pour lui faire comprendre qu’elle appréciait son initiative.


Pendant tout ce temps, ils ne s’étaient pas quittés des yeux.


Puis ce qui devait arriver arriva. Ariane se mit sur la pointe des pieds et leurs visages se rapprochèrent, de plus en plus, jusqu’à ce que leurs lèvres s’effleurent. Ils se séparèrent et se regardèrent à nouveau, chacun souriait. Ils étaient heureux.


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