My cannibal obsession

Chapitre 3 : Délicieux rapprochement.

2041 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 18/02/2015 22:16

Le Dr Lecter ferme la porte de son cabinet, il s’avance vers moi.

 

Moi – Je ne savais pas que vous aviez reçu plusieurs personnes pour ce poste.

Dr Lecter –  J’avais effectivement envoyé plusieurs lettres. Je n’ai reçu que vous, puis je me suis arrêté là puisque vous correspondiez à ce que je recherchais.

Moi , en rougissant – Oh d’accord.

Dr Lecter, en souriant – Vous avez l’air flattée.

 

Je n’ose rien dire de plus, je me sens troublée par son sourire charmeur.

Il fait bon dans ce cabinet, je m’y sens bien.

 

Dr Lecter – Donc, j’ai bien lu votre dossier, vous avez l’air d’une étudiante sérieuse. Vous assisterez aux consultations si assurément le patient vous en donne l’accord. Comme vous le savez probablement je contribue à résoudre certaines enquêtes du FBI, vous viendrez donc avec moi sur le terrain. Sachez aussi que les criminels n’attendent pas le lever du jour pour décimer leurs victimes, je compte donc sur votre disponibilité, jour et nuit.

 

Je ne peux m’empêcher de sourire. En même temps je suis inquiète. Ce qu’il me propose est tout ce que j’attendais, je suis tellement excitée à l’idée de travailler avec lui, mais aussi tellement terrorisée à l’idée de le décevoir. Mes jambes tremblent comme jamais, je dois probablement avoir les joues toutes rouges. Lorsqu’il me parle, le Dr Lecter a l’air tellement confiant, il m’intimide énormément.

 

Moi – Vous n’avez pas de soucis à vous faire Docteur, je serai là.

Dr Lecter – Bien. Et détendez vous, asseyez vous à mon bureau, je vais vous donner le dossier de chaque patient que je vais recevoir ces prochains jours, ainsi après chaque séance vous me ferez un rapport.

 

Je m’assois à son bureau, la chaise est en cuir, tout est extrêmement bien rangé. Je remarque un coupe-papier particulièrement tranchant. Il se déplace jusqu’à un magnifique meuble à tiroirs, il prend ses dossiers et me les apporte, tout est très bien classé. Il écrit tout à la main, je reconnais l’écriture de la lettre qu’il m’avait écrite. Je scrute et j’étudie tous les dossiers, les patients sont tous très intéressants, des cas dont je n’avais jamais entendu parler pour la plupart, mais pas de Will Graham. Je suis déçue, mais peut être que je pourrai lui en parler plus tard. Je me concentre et travaille, lorsque soudain le Dr Lecter met de la musique ; le morceau Suite for Cello Solo que j’aime beaucoup, je ne peux m’empêcher relever doucement la tête vers lui, il attend ma réaction.

 

Dr Lecter – Je vois que ce morceau ne vous laisse pas indifférente.

Moi – En effet, du Bach, j’adore.

Dr Lecter, en augmentant le volume – Alors profitons-en.

 

Alors nous continuons à travailler, tout en laissant la musique défiler. J’ai l’impression de passer un moment privilégié avec lui.

Les consultations commencent à quatorze heures l’après midi, j’écoute les séances avec attention, je suis impressionnée par le professionnalisme du Dr Lecter, sa technique, j’apprécie chaque moment. En tant qu’étudiante, tout ce qu’il dit, ses observations me passionnent.

 

Vendredi 27 février

 

Cela fait maintenant deux semaines que je travaille au cabinet du Dr Lecter et je suis toujours autant passionnée par ce travail, je m’épanouis vraiment dans ce que je fais. Il est vingt heures et je viens de rentrer chez moi, j’ai un message sur mon répondeur, je l’écoute.

 

«  Salut Marion c’est Florine, j’espère que tu vas bien, je n’ai plus de tes nouvelles, rappelle moi »

 

C’est vrai. Je n’ai pas parlé à mes amis depuis que j’ai été engagée, ce travail me prend trop de temps et quand je rentre chez moi je suis très fatiguée, mais il y a autre chose. C’est comme si j’avais envie que tout ce qu’il se passe dans ce cabinet y reste, comme si tout cela devait rester entre les patients, le Dr Lecter et moi. 

Le Dr Lecter et moi parlons essentiellement du travail, parfois il me pose des questions sur ce que j’aime, mais jamais rien de très personnel. Je n’ai toujours pas revu Will Graham.

Aujourd’hui il m’a emmenée sur une scène de crime pour la première fois, c’était dans la forêt, un homme d’affaire tué et mis en scène au milieu de cerfs morts. J’ai bien évidemment déjà vu des morts, mais cette fois c’était différent, ce crime était de l’art, j’étais fascinée et terrorisée en même temps. Je ne sais plus trop quoi penser. Quoi qu’il en soit je suis extenuée, je dois dormir.

Mon téléphone sonne, ce doit être encore ma meilleure amie qui s’inquiète.

 

Moi – Allô ?

Dr Lecter – Mademoiselle Hoster, c’est le Docteur Lecter.

Moi – Oh, Docteur, j’espère que tout va bien ?

Dr Lecter – Oui tout va très bien merci. Écoutez, votre réaction m’a beaucoup plu tout à l’heure, je vous ai trouvée très professionnelle aujourd’hui et aussi dans le travail que vous fournissez depuis deux semaines, j’ai une proposition à vous faire.

Moi – Je vous écoute.

Dr Lecter – Je vous voudrais toujours avec moi, j’aimerais que vous soyez mon bras droit et que dorénavant vous m’accompagniez sur chaque scène de crime, que vous m’y donniez votre avis.

Moi – Bien sûr, ce serait avec plaisir, mais votre cabinet est plutôt loin de chez moi et me déplacer à toutes heures sans repos me semble assez difficile, je suis vraiment fatiguée.

Dr Lecter – C’est pour cela que je vous proposerai de venir vivre chez moi, les jours et les nuits les plus chargées de la semaine, vous pourriez commencer par ramener quelques unes de vos affaires dès demain.

 

Je ne sais plus quoi dire. Un blanc s’installe dans la conversation, je trouve cette proposition très étrange.

 

Moi – Excusez moi, mais cela me surprend un peu, je ne suis qu’étudiante.

Dr Lecter – Réfléchissez-y, je vis seul et bien sûr tout cela resterait uniquement professionnel, comprenez que je suis un peu débordé et que votre aide m’est chère. Je veux faire de vous une grande psychiatre.

 

Il a dit exactement ce que je voulais entendre.

 

Moi – D’accord, je prendrai mes affaires demain.

Dr Lecter – Vous m’en voyez ravi, à demain Mademoiselle Hoster, dormez bien.

Moi – A demain Docteur.

 

Je sens comme une montée d’adrénaline, d’excitation, je m’empresse de faire ma valise, j’y mets tout ce dont j’ai besoin, puis je m’épile le corps. J’attrape mon téléphone, j’envoie un message groupé à tous les amis qui s’inquiétaient de mon absence pour leur dire que je vais bien et que mon boulot me prend beaucoup de temps, je téléphone à mes parents pour la première fois depuis deux semaines, je leur dit que mon stage me plaît et que je les aime. Je ne peux m’empêcher de rajouter dans ma valise mes dessous les plus sexy, puis je vais me coucher.

 

 

Samedi 28 février.

 

J’arrive chez le Dr Lecter, je dépose mes affaires puis comme tous les jours nous nous mettons à travailler, pas de nouveaux cas aujourd’hui, uniquement des patients que j’ai déjà vus. Comme d’habitude le midi je me prends une courte pause déjeuner pour manger le sandwich que je me suis préparé le matin même.

 

Dr Lecter – Même si vous repartez chez vous ce soir, voudriez-vous rester pour le dîner ? J’attends déjà un invité.

Moi, en souriant – Avec plaisir !

 

 

 

Il est dix neuf heures, la journée de travail est terminée, le dîner commence à vingt heures. Je me rafraichis, j’enfile une robe rouge plutôt moulante que j’aime bien, je laisse mes cheveux sur le dos et j’adapte mon maquillage ; pour l’occasion, je le marque un peu plus. Je descends, le Dr lecter est dans la cuisine.

 

Dr Lecter – Vous êtes d’une délicieuse beauté ce soir.

Moi – Merci, le dîner a également l’air délicieux.

Dr Lecter, en esquissant un sourire – J’espère qu’il vous plaira, vous n’êtes pas végétarienne au moins ?

Moi – Non, pas du tout.

Dr Lecter – Tant mieux, alors.

 

On sonne à la porte, le Dr Lecter se dirige vers le hall d'entrée, il est très élégant, il m’impressionne. Tout va tellement vite en ce moment dans ma vie, je suis passée de jeune étudiante banale à femme. Ce soir je me sens bien, je me sens femme. Et je prends enfin un moment pour me rendre à l’évidence ; quand je vois cet homme marcher, quand je le vois, tous les jours avec son sourire charmeur, quand j’entends sa voix, j’éprouve plus de désir que jamais je n’en ait éprouvé. Il est beaucoup plus vieux que moi, mais en ce moment, plus rien ne compte à part lui, moi et notre travail, ce qu’on fait tous les jours. Il est là ce soir, toujours aussi élégant, il porte une chemise blanche et son tablier de cuisine, et j’ai envie qu’on reste uniquement tous les deux.

 

Puis il ouvre la porte, et Will Graham entre dans la pièce. Mon souffle se coupe pendant cinq secondes qui me paraissent une éternité.

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