My cannibal obsession

Chapitre 6 : Délectation.

3047 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2016 21:00

Lundi 2 mars.

 

Je n’ai pas beaucoup dormi. La dernière phrase qu’Hannibal m’a dite raisonne dans ma tête. Je sais que ce n’est pas anodin venant de lui, il sait ce qu’il dit. Plus il est mystérieux, plus il m’attire. Je ne suis pas dupe, et ce que m’a dit Will Graham commence à prendre son sens, mais j’ai envie d’en savoir plus, j’aime cette âme obscure que je découvre au fur et à mesure.

 

Je me lève, il est neuf heures, je me rends dans le salon : il n’est pas là. Il ne m’a pas laissé de mot. Je décide donc d’aller prendre une douche, je me maquille, m’habille, on sonne à la porte. Je vais ouvrir : c’est Will Graham. Il a l’air perturbé, en me voyant il soupire de soulagement.

 

« Je suis soulagé de te voir », déclare-t-il.

 

Il s’inquiète encore pour moi, ça commence à m’agacer. Il entre et s’assoit, pendant ce temps je ferme la porte, me retourne et met les mains sur mes hanches.

 

« Pas besoin de t’inquiéter pour moi, je vais bien, lui dis-je.

- Tu ne sais pas qui il est.

- Détrompe-toi.

- Vraiment ? m’interroge-t-il avec une détermination surprenante.

- Pas en détails, mais je sais qu’il y a quelque chose, c’est mon métier et j’y travaille.

- Si tu sais, alors pourquoi tu restes ?

- Pour les mêmes raison que toi, rétorqué-je.

- J’ai un doute là dessus.

- D’accord, peut être pas exactement les mêmes raisons », avoué-je.

 

En effet, si je reste, c’est pour le mystère, pour ma carrière et en toute honnêteté parce que je n’ai pas envie de partir, je veux en savoir plus sur Hannibal Lecter, je ne sais pas ce qu’il cache mais peu importe, je veux rester près de lui, je me sens bien ici. Je ne me suis jamais sentie en aussi grande sécurité auprès de quelqu’un, même si il est peut être l’homme le plus dangereux que j’ai pu rencontrer jusqu’à présent. Je ressens mes sentiments et mon désir comme jamais, et je ne veux pas que tout cela s’arrête.

 

« Si tu sais qui il est et que tu restes tout de même alors c’est ta responsabilité, mais sache que je reviendrai, j’espère ne pas te retrouver…

- morte ? Tu espères ne pas me retrouver morte ? le coupé-je.

- Je n’en sais rien. Je ne sais pas encore ce qu’il fera de toi », me dit-il un peu paniqué.

 

On entend la porte claquer, c’est Hannibal qui vient de rentrer dans la salle d’attente, Will et moi nous regardons, et il me dit discrètement : « N’oublie jamais que la personne qu’Hannibal voit en t’analysant scrupuleusement, ce n’est pas toi. »

Je le regarde fixement, prends une grande inspiration, il pose une main sur ma jambe et répète : « Ce n’est pas toi ».

 

Puis Hannibal entre, il enlève sa veste et la dépose sur le porte-manteau à coté de la porte. Il nous salue.

 

« Marion, si tu pouvais nous laisser quelques instants, demande-t-il.

- Elle peut rester », réplique Will. 

Hannibal me regarde fixement et je décide d’obéir.

 

Dans le couloir je ne réfléchis pas à ce que Will vient de me dire, mais je réfléchis à sa façon d’agir. Il est tellement intéressant, j’ai quelques idées à son propos.

 

Hannibal vient me chercher, Will est déjà parti.

 

« Will n’a pas de don, lancé-je »

 

Il lève la tête vers moi, interloqué.

 

« Je ne pense pas que ce soit un don du ciel qu’il puisse se mettre dans la peau des plus dangereux tueurs. Je pense qu’il y arrive parce qu’il est l’un d’entre eux et il utilise ses pulsions meurtrières pour aider le FBI, il a besoin de ça », précisé-je.

 

Hannibal a l’air surpris, il me regarde quelques instants et finit par me dire : « C’est ce que je pense aussi. »

 

Il n’a pas l’air de vouloir que je travaille sur Will Graham, mais ce que je viens de dire l’a surpris, j’espère qu’il me laissera assister à sa thérapie, mais pour l’instant il est trop tôt.

 

Il retourne près de la porte et sort un document de sa veste, il vient vers moi.

 

« J’étais parti rendre visite à un de mes collègues, le doyen de ta faculté. Il voulait me parler puisque c’est la première fois que j’enseigne à une étudiante. D’ailleurs, ce soir, toi et moi sommes invités à la réception qu’il a organisée, destinée aux maîtres de stage et leurs étudiants. C’est à dix huit heures. », me dit-il en me tendant l’invitation.

 

Je suppose que je n’ai pas vraiment le choix. Je vais certainement voir mes amis à cette réception, je serai obligée de m’expliquer et je n’en ai pas envie.  Je vais également revoir tous les étudiants de ma promo qui seront très certainement surpris de me voir avec Hannibal.

 

Nous passons la journée à travailler, et à dix sept heures je pars me préparer pour la réception. J’opte pour un léger chemisier rouge, une jupe crayon et des escarpins. Je rentre dans le salon, Hannibal y est, il est prêt, et il est impeccable, comme d’habitude. Il porte un costume bleu foncé, une chemise blanche et une cravate rouge : il a fait dans la simplicité, mais c’est ce qui lui va le mieux.

«  Eblouissante, me dit-il avec un regard malicieux et un sourire séducteur.

-Merci, vous êtes également très séduisant », réponds-je en lui rendant son sourire et en haussant le sourcil gauche.

 

Il me propose son bras et me dit « J’ai intérêt à te garder près de moi ce soir », et nous rions tous les deux tout en sortant de la maison.

 

Dans la voiture nous parlons de choses et d’autres, il me raconte la façon dont il a rencontré mon doyen et me parle des différents médecins qui seront certainement présents bien que j’en connaisse déjà quelques uns.

 

Pour la première fois j’envisage les réactions que pourraient avoir les gens en nous voyant ensemble, plutôt proches. Notre différence d’âge est plutôt importante, mais je dois avouer que je n’y pense pas. Les gens se diront probablement que nous nous entendons bien et quelques filles penseront que je couche avec mon patron pour qu’il donne de meilleurs retours sur mon travail.

 

A vrai dire je me moque de ce que les gens peuvent penser.

 

Nous arrivons devant la FAC, nous avançons et ouvrons la porte, il y a déjà du monde. Nous nous arrêtons pour avoir une vue d’ensemble sur la salle, j’aperçois beaucoup de connaissances mais pas encore mes amis. Je sens que les regards sont posés sur Hannibal et moi. Il pose délicatement sa main au creux de mes reins pour me signaler qu’il faut avancer. Nous marchons donc tous les deux dans la salle se dirigeant vers le doyen. Les personnes présentes sont toutes bien habillées, je reconnais quelques grands médecins, quelqu’un vient nous proposer un verre de champagne, nous nous servons, sourions poliment et continuons notre chemin. J’aperçois un grand buffet

 

« Bonsoir, suis ravi que vous soyez venus ! s’exclame le Doyen.

- Bonsoir Professeur, merci de votre invitation ! Réponds-je en souriant.

- Je dois vous dire que je suis plutôt très fier Mademoiselle Hoster, le Dr lecter ne tarit pas d’éloges à votre égard.

- C’est un plaisir pour moi de travailler avec lui ! dis-je en regardant Hannibal.

- Vous allez nous en faire une grande psychiatre j’espère, Hannibal ! s’écrie le doyen.

- Je vais essayer, répond Hannibal en me regardant avec fierté.

- Vous la gardez jusqu’à quand ? questionne le Doyen.

- Aussi longtemps que vous me le permettrez » rétorque Hannibal.

 

Je ne peux pas m’empêcher de lui esquisser un sourire. J’ai envie de lui répondre que moi aussi, je resterai autant que je le pourrai.

 

Puis j’aperçois mes amis. A quelques mètres sont Alex, Clotilde et Camille. Ils n’ont pas changé, ils ont l’air heureux, en tout cas ils discutent vivement. Je ne peux pas m’empêcher de les fixer.

 

Soudain, Camille se retourne, nous voit et avance vers nous, je pense qu’elle va venir me voir mais en fait non, elle m’ignore et s’adresse à Hannibal.

 

« Bonsoir Dr Lecter, pourrais-je vous parler ? », lui demande-t-elle.

Hannibal la suit. Camille est également étudiante en psychiatrie, elle doit sûrement lui poser une question.

 

Le Doyen continue à me parler, mais je ne peux pas m’empêcher de regarder Hannibal et Camille partir de l’autre coté de la salle, on dirait qu’elle veut lui parler seul à seul.

Je sens le sang me monter à la tête, j’ai chaud et mon rythme cardiaque s’accélère, je ne parviens plus à écouter ce que me dit le doyen, je ne supporte pas cette situation, il faut absolument que je sache ce qu’elle lui veut, il faut que j’intervienne.

 

« Excusez-moi. » dis-je au doyen tout en m’éclipsant.

 

Je commence à marcher, je me faufile entre les gens, mon cœur bat de plus en plus vite.

 

« Hey Marion ! » s’exclame Alex. Mais je l’ignore et je continue à avancer, sauf que je ne les vois plus. Je prends le couloir qu’ils ont emprunté et demande à un homme s’il les a vus. Je connais bien le bâtiment alors je réfléchis, où a-t-elle pu l’emmener? Je pense tout de suite à la salle de repos des professeurs. J’ouvre la porte qui y mène et les y vois.

 

Ils sont assis sur le canapé, Hannibal est assis normalement, il tient son verre entre les mains, mais Camille est trop proche de lui à mon goût, elle a déboutonné son chemisier de façon à ce que son décolleté soit encore plus plongeant et est assise d’une manière très suggestive, son bras et posé sur le dossier du canapé et elle entortille une mèche de cheveux autour de son doigt.

 

Tout les deux me regardent fixement, je ne sais pas quoi faire. Camille est la seule qui n'a pas demadé de mes nouvelles, j'ai tout de même su qu'elle avait eu un stage avec le Dr Alana Bloom, elle doit probablement être jalouse du stage que j'ai pu décrocher. Je me retiens delui sauter dessus et de lui arracher les dents une par une. Au lieu de ça, je garde mon calme.

 

« Hannibal je voudrais vous présenter quelqu’un, déclaré-je.

- Mademoiselle, vous deviez me demander quelque chose ? Dit-il à Camille.

- Je vous recontacterai, Docteur », répond-t-elle. 

 

Il se lève et me rejoint. Nous regardons Camille partir. Il ferme la porte derrière elle.

 

« Ton regard était rempli d’une violente haine », me dit-il.

 

Je pose une main sur ma hanche et l’autre sur mon front. Hannibal avance et me prend par la taille, approche son visage de mon oreille.

 

« La magnétique demoiselle a de vilains vices. »

 

Je ne peux résister à cela, je le regarde avec envie et l’embrasse avec passion, il me rend mon baiser en posant ses mains autour de mon cou puis il me pousse doucement contre le mur.

Il pose son front contre le mien et me regarde très profondément dans les yeux.

 

« Nous devrions rentrer », me dit-il.

 

Il me prend la main, nous sortons de la pièce et traversons la salle. Je sens que de lourds regards se posent sur nous, je ne veux vraiment plus rester ici.

Dans la voiture, on ne parle pas vraiment mais je sens la tension sexuelle. Je n’ai jamais ressenti autant de désir, de passion de toute ma vie.

 

Nous rentrons, enlevons nos chaussures et nos manteaux, nous dirigeons dans sa chambre. Il me pousse sur le lit. Nous nous embrassons longuement, il aime faire durer le désir, mais je ne tiens plus. Il déboutonne mon chemiser et embrasse ma poitrine, je me cambre. Je décide de prendre les choses en main et me redresse pour déboutonner sa chemise, tout en l’embrassement langoureusement. Je caresse son torse plutôt poilu et fais glisser mes mains le long de son ventre pour déboutonner son pantalon, je commence à l’enlever puis il termine le travail. Il me pousse à nouveau sur le lit, je me retrouve sur le dos, il enlève ma jupe, pendant ce temps je dégrafe mon soutien-gorge.

 

Puis il fait glisser méticuleusement, tout doucement ma culotte. Il reste élégant, délicat et précis dans tous ses gestes. Il me regarde avec ce regard érotique que je n’oublierai jamais et dépose un exquis baiser sur mon intimité, comme pour marquer son territoire.

Puis il m’embrasse à nouveau et pénètre en moi, je sens le plaisir monter, ses va-et-vient sont lents, progressifs, de sorte à ce que nous puissions profiter de chaque sensation. Je sens ma poitrine contre son torse, je touche ses bras musclés, j’ai l’impression de sentir chaque muscle de son corps et chacun des miens. Nous nous regardons dans les yeux avec passion et envie, je tiens sa tête entre les mains pendant qu'il passe une main dans mes cheveux. Le plaisir croît jusqu’à l’orgasme, sans doute le plus délicieux orgasme que j’ai pu ressentir jusqu’à présent.

 

Nous nous allongeons l’un à côté de l’autre, nous reprenons notre souffle tout en se regardant dans les yeux, j’ai la main sur son torse et lui me serre contre lui par la taille. Quelques minutes plus tard, je me redresse, toujours en le fixant.

 

« Vous connaissant, tout cela n’est pas insignifiant, lui dis-je.

- En effet.

- Quelle est la suite, alors ? », le questionné-je.

 

Il me sourit et caresse le dos du bout des doigts, lentement.

 

« Maintenant, tu m’appartiens, tu es à moi. »

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