My cannibal obsession

Chapitre 8 : Savoureux vices.

1753 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2016 17:23

Will et moi retournons devant l’hôtel, nous voyons Hannibal et Alana en sortir. Puis Hannibal et moi entrons dans la voiture pour rentrer. Mon corps tout entier tremble mais j’essaie de le cacher au maximum. Il sait que j’ai parlé avec Will. Nous ne disons pas un mot, nous rentrons, et je file dans la chambre qu’il m’avait attribuée au début de mon séjour et m’enferme. J’éclate en sanglots, j’essaie de ne pas faire de bruit même si j’ai envie d’hurler. Il faut que je réfléchisse vite, il faut que je pense à la suite. Je bois un coup et reprends mon souffle.

 

Hannibal n’est peut être même pas un meurtrier ! Bien sûr que si. Ma naïveté m’agace pendant un instant, j’ai trop fermé les yeux jusqu’à maintenant, il est temps de revenir à la réalité.

 

Je savais qu’il était dangereux, je le savais et j’ai décidé de l’accepter en restant, alors maintenant j’ai deux solutions : je pourrais me taire et faire comme si de rien n’était, il va me poser des questions sur ma discussion avec Will. Mais c’est impossible, il saura que je lui mens. La seconde solution est de lui dire ce que je sais, c’est à dire pas grand chose, mis à part qu’il est certainement à l’origine de nombreux crimes.

Si je lui dis ce que je sais alors il y aura encore deux solutions : soit il me fait confiance, soit il me tue.

 

Mais pourquoi Hannibal me tuerait-il ? C’est lui qui m’a pris la main lors de la réception du doyen, c’est lui qui a décidé de montrer à tout le monde que je lui appartenais, alors si je disparaissais, il serait certainement le suspect numéro un, et Will ne se gênera pas pour le dénoncer et donner à la police des raisons de l’envoyer en prison.

 

Même s’il ne me tue pas, Will voudra l’envoyer en prison, la meilleure chose pour Hannibal et moi est donc que tous ces secrets restent entre nous. Et accessoirement, que Will disparaisse.

 

 

Dans la voiture tout à l’heure il ne m’a posé aucune question, je suppose qu’il les garde certainement pour plus tard, il est probablement en train de réfléchir comme je le fais.

 

 

Il frappe à la porte de la chambre.

 

« Tout va bien ? », me demande-t-il.

 

Je remets mes cheveux en place, prends une grande inspiration et ouvre la porte. J’étais prête à lui parler quand il déclare :

« Nous avons des choses à nous dire. Je propose que tu reprennes ton travail, je vais préparer à dîner, rendez vous à dix neuf heures. »

 

Durant toute l’après midi, je ne cesse d’imaginer nos conversations, même si je sais qu’Hannibal n’est pas du genre prévisible.

 

J’ai peur.

J’ai peur que tout s’arrête, peur qu’il m’abandonne, peur de me retrouver seule. Je veux rester avec lui. J’ai l’impression de ne plus avoir aucune limite, plus rien n’est raisonnable, suis-je vraiment prête à passer ma vie avec un criminel psychopathe ? Il doit probablement avoir ses raisons, j’espère qu’elles sont valables.

 

Je repense longuement au crime de cette après midi. Il savait que j’avais beaucoup travaillé sur ce cas, il savait que Will et moi saurions que la cocue n’est pas à l’origine de ce meurtre. Il s’est lui même exposé au risque que Will et moi découvrions ses vices.

 

 

Aurait-il tout calculé ?

 

 

Il est dix neuf heures, je me regarde une dernière fois dans le miroir de la salle de bain puis je descends dans la cuisine.

Il a préparé un carpaccio, il a redoublé d’efforts, la table est magnifique : il y a disposé des fleurs, énormément de fleurs, des pétales, des pommes de pin et tout un tas de végétaux morts qu’on peut ramasser dans les environs.

 

Il entre dans la cuisine, il porte une veste en velours bleue marine, il se positionne juste derrière moi, tire ma chaise, pose une main sur ma joue, et me murmure à l’oreille d’une voix grave « Tu devrais t’asseoir ». Un frisson parcourt mon corps entier.

 

Je m’assois, mon rythme cardiaque est beaucoup trop rapide, je dois me calmer ou il va s’apercevoir de mon stress. Il s’assoit à son tour et nous sert du vin. Une drôle d’ambiance règne, nous sommes devant notre repas, il braque son regard sur moi. Je le regarde en retour. Il me regarde avec envie, il lève le menton et pose sa main sur ma cuisse.

Mais à quoi joue-t-il ?

Il fait glisser sa main droite sous ma jupe, je respire de plus en plus fort, il avance son visage, son regard est plongé dans le mien et de son autre main il caresse mes lèvres.

 

« Je sais qui tu es. », lancé-je.

 

Il pose ses mains sur mes joues et les caresse avec ses pouces, il sourit, tourne légèrement la tête tout en continuant de me fixer.

 

« Je n’avais pas sous estimé ta perspicacité. Je suis fier de toi. »

 

Il m’embrasse, je lui réponds par un baiser passionné, nous nous levons, il est plus sauvage que jamais et me plaque contre le mur. Il baisse son pantalon et ouvre mon chemisier, embrasse ma poitrine, remonte ma jupe et enlève ma culotte. Je passe mes mains sous sa chemise, nous nous embrassons langoureusement et nous ne prenons même pas la peine de nous déshabiller totalement, il m’appuie contre le plan de travail, soulève une de mes jambes et me pénètre brusquement, je ne peux pas m’empêcher de gémir.

 

Enfin je le vois, il est là, son coté plus rude, tranchant et brutal. Le Lecter criminel et violent s’avère être le plus savoureux.  C’est l’orgasme le plus puissant et le plus vrai qu’il ait pu me donner.

 

Je colle son front au mien en rapprochant son visage avec mes mains, nous nous regardons toujours avec autant d’intensité.

 

 

Il déboutonne sa chemise et l’enlève, puis il se retourne doucement. Il me montre que je l’ai totalement griffé. Je caresse son dos et constate l’étendue des dégâts avec stupeur, je n’arrive pas à croire que j’ai pu faire ça.

 

Il se tourne à nouveau vers moi et me prends par la taille.

 

« Moi aussi, je sais qui tu es. », déclare-t-il.

 

 

Mercredi 18 mars.

 

J’ai encore passé la nuit avec Hannibal. Je me réveille doucement et passe le bras sur le lit : il n’est pas là. Je me redresse puis me lève, j’ouvre la porte de la chambre.

 

« Hannibal ? », appelé-je.

 

Je sors de la chambre, marche dans le couloir, je l’appelle encore et personne ne répond, je vais dans la cuisine, le salon : il est parti. Je cherche le mot qu’il aurait pu éventuellement me laisser. J’appelle sur son téléphone portable mais il ne l’a pas pris.

 

Je décide de m’habiller, puis je me coiffe, mais je commence à m’inquiéter. Quelqu’un frappe très brutalement à la porte. Je vais ouvrir.

 

Je découvre Will Graham, totalement ensanglanté et choqué. Il pleure et tombe par terre.

 

« Will ? Will ? Réponds-moi ! Que s’est il passé ? »

 

Il commence à perdre connaissance, il est clairement dans un état de choc.

Je vérifie son corps : le sang ne lui appartient pas.

 

« Will ? Où est Hannibal ? » hurlé-je.

 

Il me regarde, complètement sonné et me dit « Je suis désolé, je voulais pas... ».

 

Je repense tout de suite à ce qu’il m’a dit hier, Will a des pulsions meurtrières envers Hannibal, mon sang ne fait qu’un tour.

 

« Où il est ? Will ! Où est Hannibal ? pleuré-je.

- Chez moi, je suis désolé, Marion je suis désolé ».

 

Il pleure autant que moi, j’attrape mes clés, le laisse par terre et cours jusqu'à ma voiture en imaginant le pire.

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