Chocolat chaud et Potions

Chapitre 2 : Souvenirs

3529 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 06/01/2018 11:30

Bip. Bip. Bip. Ce simple petit bruit était très désagréable. Lily entrouvrit difficilement les yeux, mais elle les referma bien vite, éblouie par une vive clarté. Elle retenta sa chance, et elle parvint cette fois-ci à les garder ouverts. Son regard se posa donc en premier sur un plafond blanc immaculé, puis sur des murs tout aussi identiques. Une chambre d’hôpital… Et un hôpital sorcier visiblement, au vu du balai qui nettoyait seul le sol de la pièce. Elle grogna lorsqu’une douleur soudaine refit surface dans sa tête. Elle avait l’impression qu’un troupeau d’hippogriffes lui avaient marché dessus.

Avec difficulté, elle parvint à se redresser sur son lit et ce fut là qu’elle remarqua qu’elle portait toujours les mêmes vêtements, mais son short en jean était sale, et une manche de son haut blanc était légèrement déchirée. Que s’était-il passé, bon sang ?

Elle posa prudemment un pied sur le sol gelé qui la fit frissonner, mais ça eut le mérite de lui remettre les idées au clair. La voiture, le retour, l’accident. Elle bondit d’un coup, soudainement bien réveillée, mais bien évidemment, ses jambes, elles, ne répondirent pas et elle s’écroula au sol dans un gros boum. La porte s’ouvrit à son tour à la volée sur une grande médicomage, à la mine soucieuse. Lorsqu’elle la repéra, ses traits semblèrent se détendre et elle se mordit la lèvre, voulant visiblement se retenir de rire. Lily rougit soudainement, et elle se releva avec le peu de dignité qui lui restait.

La médicomage s’approcha d’elle.

- Enchantée, bienvenue à l’hôpital St Mangouste. Je m’appelle Stéphanie, et je suis ta médicomage.

Lily lui fit un sourire, et avec toute la douceur qui la caractérisait, elle se présenta à son tour.

- Merci. Je m’appelle Lily.

St Mangouste… C’était l’hôpital sorcier le plus réputé d’Europe. Lily en avait souvent entendue parler et il se trouvait en Angleterre, voilà pourquoi Stéphanie, c’était adressé à elle avec un fort accent écossais dans un anglais parfait. Heureusement que sa mère avait tenu à ce qu’elle soit bilingue, sinon, elle aurait bien été perdue.

- Je vais te faire un rapide examen, mais apparemment tu n’as rien. Tu as juste perdu connaissance à cause de la peur que tu as ressentie. Sans compter que tu as tout de même pris un sacré coup sur la tête.

Lily la laissa faire tandis que la médicomage lançait une série de sortilèges, bien trop compliqués pour qu’elle les retienne.

- C’est bon, tout est parfait. Si tu as trop mal à la tête, dis-le-moi, je te donnerai une potion.

La blonde hocha la tête.

- Est-ce que tout le monde va bien ? Où sont mes sœurs ?

Stéphanie eut l’air désolée, et le cœur de Lily loupa un battement.

- Il leur est arrivé quelque chose ?

Stéphanie sembla hésiter quelques instants à lui répondre quand finalement, elle lui demanda de la suivre.

Elles quittèrent donc la pièce pour se retrouver dans un long couloir aux portes identiques. Elle entendit des cris aigues d’une pièce voisine et elle frémit. Cet hôpital regroupait les pires blessures magiques et Lily se sentait entourée de souffrance. Stéphanie posa une main dans son dos et elle la poussa en avant. Elles traversèrent une série de couloirs, puis montèrent d’un étage. Enfin, elles arrivèrent dans un lieu beaucoup plus agréable. Les murs étaient d’une couleur orangée ce qui contrastait avec le blanc habituel. Stéphanie toqua à une porte et s’effaça pour laisser la jeune fille entrer.

- LILY ! Merlin, tu vas bien !

Elle eut à peine le temps de faire un pas que sa jumelle, Emma, la serrait contre elle. Elyanna souriait juste derrière. Elles étaient visiblement soulagées.

- Vous n’avez rien eu ?

Emma secoua négativement la tête.

- C’est nous qui avons contacté d’autres sorciers. On a dû utiliser la magie, mais ce n’est pas grave, car c’était une question de dernier recours, l’hôpital nous l’a assuré.

- Et Kathleen ? Et maman ? Elles sont où ?

Emma serra des poings et ce fut Elyanna qui répondit.

- On ne sait pas. Tout ce qu’on a vu c’est que maman était vraiment mal…Et Kathleen, je ne sais pas…Elle a lancé son sortilège qui nous as sauvé puis elle s’est évanouie.

- Ils ne veulent rien nous dire dans cet hôpital !

Emma était de nature à s’énerver facilement. Elle secoua sa magnifique crinière, en soupirant.

Puis d’un même mouvement, leurs trois têtes se tournèrent vers Stéphanie, toujours sur le pas de la porte.

- Je vais tout vous expliquer. Asseyez-vous.

Les trois filles s’installèrent sur un des lits. Un mauvais pressentiment étreignait le cœur de Lily. Doucement, Emma lui attrapa la main et elle lui envoya un sourire rassurant. En tant que jumelles, elles se comprenaient très facilement, et Emma avait toujours été la plus forte, du moins aux yeux de Lily.

- Donc tout d’abord, si vous avez été conduites en Angleterre, alors que vous étiez en France, c’est parce que les blessures de votre mère, étaient trop importantes, il fallait le meilleur hôpital possible.

Boum.Boum.Boum. Le cœur de Lily battait fortement, et elle n’entendait quasiment que ça. La peur avait saisi tout son être.

- Kathleen, votre sœur, va plutôt bien. Elle est tombée dans les pommes, et s’est sacrément blessé son bras mais ça va aller. Elle ne s’est pas encore réveillée mais ça ne saurait pas tarder.

Lily poussa un profond soupir de soulagement. Kathleen allait bien, c’était le principal. Il ne manquait plus que l’état de santé de sa mère. Elle se sentit redevenir nauséeuse. Si le problème ne concernait pas Kathleen alors c’était forcément Julie. Des tas d’images et de scénarios défilèrent dans son esprit. Que lui était-il arrivé ? Lily tentait désespérément de retenir ses larmes, mais le stress fit, que l’une d’elle s’échappa et roula le long de sa joue. Elle se sentait si faible. Stéphanie les fixa puis son regard s’attarda quelques secondes de trop sur Lily. Une telle tristesse émanait de ses yeux bruns que Lily sut.

- Je suis désolée.

Ces trois petits mots changèrent tout, et Lily se sentit vaciller. Ce n’était pas possible. Il y eut comme un moment de flottement dans la pièce. Ce fut elle qui brisa ce silence fragile.

- Maman, murmura-t-elle.

- Elle a succombé à ses blessures, je suis vraiment désolée, répéta Stéphanie, comme pour leur faire comprendre que c’était bien réel.

Soudainement, tout s’accéléra. Emma se redressa d’un bond, et se mit à hurler sur Stéphanie que ce n’était pas possible, que tout était faux, qu’elle devait se taire, Elyanna fondit en larmes et Lily, elle, restait impuissante, incapable de réagir. En ce jour, elle venait de comprendre l’expression : mourir de l’intérieur. Lily se sentait morte.

La suite ne fut qu’un vague souvenir pour elle. Stéphanie leur fit avaler des potions calmantes et elles passèrent la journée, seules, dans cette chambre d’hôpital qui l’oppressait. Pas une parole ne fut échangée entre elles. Elles étaient juste trop…perdues. 

***

Kathleen s’éveilla trois jours plus tard. Elle entrouvrit difficilement les yeux avant de marmonner quelques insultes à l’égard de la douleur qui l’élançait dans son bras.

- Kathleen, t’es réveillée ? S’exclama une voix familière.

- Ely ?

Kathleen rouvrit les yeux pour découvrir le visage inquiet de sa plus jeune sœur. Elle nota immédiatement les larges cernes qui s’étalaient sous ses yeux.

Elyanna se jeta sur elle et elle la serra contre elle. Kathleen retint une grimace de douleur, son bras le faisait souffrir.

- Ça fait combien de temps qu’on est arrivé ?

- Trois jours.

Rien que ça. Kathleen avait loupé bien des épisodes. Elle fronça les sourcils, se remémorant ces derniers souvenirs. Julie avait mal négligé son virage, elles avaient foncé dans le ravin, et après peu de souvenirs. Sauf une chose. Le visage ensanglanté de Julie. Elle frissonna. Cette vision, elle ne parvenait pas à en faire abstraction.

- Les filles vont bien ?

Elyanna hocha tristement la tête. Kathleen se doutait bien de ce qui la rendait triste, mais elle retenait le flux d’émotions qu’elle ressentait. La porte s’ouvrit alors sur une jeune médicomage, avec un large sourire.

- Ah, bonjour, enfin réveillée !

Kathleen lui sourit à son tour.

- Je m’appelle Stéphanie, je me suis aussi occupée de tes sœurs.

- Nous sommes en Angleterre ?

- En effet, nous sommes à St Mangouste.

Kathleen hocha la tête, secrètement ravie d’être bilingue.

 - Bon, je vais te faire une batterie de tests, pour m’assurer que tout va bien. C’est le protocole.

Stéphanie marmonna un tas de sorts compliqués, puis elle sembla satisfaite.

- Rien à signaler. Ton bras est seulement un peu fragilisé et il te faut du repos.

- D’accord, merci.

Elle hésita quelques instants avant de demander, pas trop sûre de vouloir la réponse.

- Qu’est-il arrivé à ma mère ?

A ses côtés, Elyanna frémit soudainement et son regard se fit soudainement fuyant. Ses doutes étaient donc bien fondés.

- Je suis désolée, elle est décédée.

Stéphanie l’avait dit d’un ton dégoulinant de compassion, mais Kathleen n’en voulait pas.

Elle ferma brièvement les yeux, retenant non sans mal des larmes. Elle sentit soudainement la main d’Elyanna lui attraper la sienne et la presser, d’un geste réconfortant.

Ça devrait être moi qui la réconforte, pas le contraire. Je ne peux pas me permettre de réagir comme ça.

Elle rouvrit les yeux, et fit un pauvre sourire, qui ressemblait plus à une grimace.

- Mais Kathleen, sache que tu as sauvé tes sœurs et toi-même en lançant ce sort « Arresto Momentum ». Tu es très courageuse.

- Merci, répondit doucement Kathleen.

- Et je me demandais, reprit la médicomage, pourquoi voyagiez-vous en transport moldu ?

- C’est parce qu’Ely’ déteste le transplanage ou même le vol à balai.

- Ah d’accord.

Kathleen se tourna alors vers sa sœur, et elle vit une lueur de culpabilité intense qui brillait dans ses yeux.

- He, ce n’est pas de ta faute.

Elle plongea son regard dans celui bleu d’Elyanna.

- On ne pouvait pas savoir.

Elyanna hocha la tête.

- Je vais voir les jumelles, je reviens.

Elle avait parlé d’une voix faible.

- D’accord.

Stéphanie suivit Elyanna.

- Je te laisse aussi, repose-toi un peu.

A peine, la porte fut-elle refermée, que Kathleen s’autorisa à fondre en larmes. Elle n’avait jamais été proche de sa mère mais elle sentait quand même un trou béant au niveau de son cœur. Elle n’imaginait même pas la peine de ses sœurs.

***

Une semaine passa. Une semaine, c’est peu pour se reconstruire, mais leur peine, toujours très intense, s’apaisa un peu. Les pleurs perdirent de leur intensité, et bientôt, elles se mirent à agir normalement même si tout au fond d’elles, quelque chose s’était brisé. Lily souriait moins, Kathleen semblait plus tendue, Emma lançait des regards noirs à quoiqu’onques l’approchait et Elyanna s’était renfermée sur elle-même.

Elles ne quittèrent pas l’hôpital, se demandant ce qu’on allait faire d’elles. Elle n’avait plus de mère, donc plus de famille. Leurs grands-parents étaient décédés depuis longtemps, et leur mère avait été fille unique. Stéphanie leur annonça qu’un notaire passerait bientôt leur délivrer les derniers souhaits de Julie.

Ce fut un matin ensoleillé de fin de semaine qu’il arriva. Emma haussa un sourcil en observant un vieil homme au front dégarni, passer le seuil de la porte.

- Bonjour mesdemoiselles !

Il était joyeux, ce qui contrastait avec l’ambiance morose de la chambre.

- Bonjour, répondit poliment Kathleen. Elle lui serra la main.

- Commençons tout de suite, voulez-vous bien. Tout d’abord, toutes mes condoléances.

Emma renifla dédaigneusement. Pas une once de sincérité ne venait de cette phrase. Il l’avait dit comme il le disait à tous ses clients. Il se fichait bien de la mort de sa mère.

Le notaire la fixa quelques secondes de trop avant de reprendre la parole.

- Donc, sachez que son testament est pour le moins surprenant.

La blonde haussa un sourcil. Décidément, elle ne l’aimait pas, mais le coup d’œil de Lily l’empêcha de faire une remarque.

- Je vais vous lire la première partie : Moi, Julie Claire Martins lègue à Kathleen Jane Martins, mon médaillon d’argent, en espérant qu’elle saura prendre soin de ses sœurs, et veiller sur elles.

Le notaire sortit de sa poche, le dit médaillon et Kathleen l’attrapa entre ses doigts tremblants. Julie le portait toujours sur elle. Kathleen l’enfila à son tour. Le notaire donna ainsi 3 autres bijoux à chacune des sœurs ; deux colliers pour les jumelles, et un bracelet à Elyanna. Ils avaient tous une signification.

- Je leur demande également une dernière chose, si elles sont mineures lors de ma mort. Ceci n’est pas une obligation, mais mon souhait le plus cher. J’aimerai que mes filles aillent habiter avec leur père, Severus Tobias Rogue.

Un silence dangereux régna dans la pièce, avant qu’Emma ne s’exclame.

- QUOI ?

- C’est pourtant clair, marmonna le notaire. « Je leur laisse une lettre qui leur expliquera tout, et j’espère qu’après cette lecture, elles sauront encore m’aimer, et me pardonneront la plus grosse erreur de tout ma vie. »

Il sortit ensuite une vieille lettre jauni.

Kathleen fut celle qui l’attrapa. Elle la déplia le cœur battant et commença à la lire à haute voix pour ses sœurs.

« Mes chères filles,

Si vous lisez ces mots, c’est que je ne suis plus de ce monde. Je sais que vous réussirez à surmonter cette épreuve, car ensemble, vous pouvez tout. J’aimerais que vous ne me jugiez pas trop après avoir lu la fin de cette lettre, car je m’en suis bien assez voulu moi-même.

Severus et moi, nous sommes rencontrés à 20 ans. Il était jeune et avait le plus mauvais caractère que je n’ai jamais connu. C’est un caractère dont tu as un peu hérité Emma. »

- J’ai si mauvais caractère que ça ?

- Oui, répliqua Lily, dans un demi-sourire.

« Il était espion, et s’occupait des rangs de mangemorts. C’était un métier très dangereux. Pour ma part, comme vous le saviez j’étais médicomage. Nous passions notre temps à nous disputer mais malgré ça, on a fini par sortir ensemble. J’étais très amoureuse, et lui de même. Je ne l’avais jamais connu aussi attentionné. Ca contrastait énormément du Severus que j’avais connu au début. Les temps étaient dangereux, de plus, vous savez bien que je suis d’origine moldue, Severus a donc décidé que notre relation demeurerait secrète. Il ne voulait pas me mettre en danger ou trahir sa couverture. Mais voilà, Kathleen est arrivée. Au départ, Severus ne voulait pas d’enfants. Il me disait qu’il les détestait, et qu’il ne supporterait pas de changer des couches. Je peux pourtant vous dire, qu’il a été le meilleur des pères. Il était très doux avec toi, Kathleen, et il a adoré son nouveau rôle. Suite à ça, les jumelles sont arrivées, puis Elyanna. Nous avions une belle famille. Mais voilà, il y avait quelques ombres au tableau. Severus n’était pas aussi présent que je l’aurais souhaité, puisqu’il était espion. Et puis, nous demeurions dans son manoir, caché du monde extérieur. Severus était si paranoïaque, que tout le monde a toujours ignoré qu’il avait une femme et des enfants. Je supportais très mal cette situation. Je ne voulais pas me cacher, je voulais juste vivre comme tout le monde. Cette situation a fini par tellement me peser, que…je l’ai trompé. Je m’en suis tellement voulu mais il était trop tard. Severus l’a appris bien évidemment. J’ai toujours été incapable de lui mentir. Il n’a jamais été aussi en colère. Il m’a jeté dehors, en me disant qu’il gardait nos enfants.

Je suis revenue le lendemain, en m’excusant et le suppliant de me laisser une autre chance. Il a tout refusé. On ne trahit pas sa confiance comme ça. Il m’a juste dit, qu’il acceptait de faire une garde alternée pour le bien des filles. Ça m’a mise dans une rage folle. Je ne voulais pas vous partager. Je ne sais pas ce qui m’a pris, et pourtant ça fait dix ans que j’y réfléchis. Je lui ai lancé un puissant oubliette. Je lui ai effacé tous nos souvenirs en commun, tous les souvenirs qu’il avait de vous et moi. Je sais que ce que j’ai fait est impardonnable, et que je mériterais d’aller à Azkaban, mais il était trop tard. Je vous ai prises avec moi et on a quitté le pays. Je pensais qu’avez le temps vous alliez l’oublier, mais chaque jour, vous me parliez de votre papa. Alors, je vous ai aussi effacé les souvenirs de votre père. Par la suite, j’en ai pleuré chaque nuit. Je vis avec tellement de culpabilité. Comment ais-je pu faire ça ? Tous ces événements m’ont dépassé. Je ne vous demande pas de me pardonner tout de suite, mais s’il vous plaît, allez vivre avec votre père. Maintenant que je suis morte, les souvenirs de votre enfance vont vous revenir, comme pour Severus, et c’était sans doute le mieux pour tout le monde. Je vous aime tant mes filles. Maman. »

Les quatre sœurs se dévisagèrent, trop choquées pour réagir. Julie avait effacé leur mémoire et celle de leur père ? Kathleen se demandait bien comment elle avait pu leur faire ça.

- Comme je vous le disais, ce testament est surprenant, reprit le notaire.

- Taisez-vous, lâcha Emma, vraiment pas d’humeur à en rire.

Lily ne la reprit même pas, comme elle avait l’habitude de le faire. Pour une fois, elle était parfaitement d’accord avec elle.

Elle avait oublié 5 ans de sa vie. Ce n’était pas une chose dont on pouvait rire.

***

Severus Rogue soupira. Il était installé à son bureau, en train de préparer des potions dans son manoir, lorsqu’il avait reçu une lettre. Une lettre totalement stupide et qui pourtant le perturbait. Elle venait de l’hôpital St Mangouste. C’était des médicomages qui l’invitaient à venir voir ses filles. Des filles ? Lui ? C’était la meilleure blague qu’on ne lui ait jamais faite. Comme si, il pouvait avoir des filles. Déjà qui aurait voulu en avoir avec lui ? Une certaine Julie qu’ils avaient dit. Une folle qui lui aurait effacé la mémoire. C’était tiré par les cheveux. Et puis Severus n’avait jamais voulu être père, et ça n’allait pas arriver maintenant. Ce n’était qu’un énorme malentendu. Il irait à l’hôpital expliquer à ces médicomages que tout ceci était faux. Ça ne pouvait pas être vrai. Ça ne devait pas l’être. 

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